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Château de Hautefort

Le château de Hautefort[2] est un château français, situé sur la commune de Hautefort, en Périgord noir, dans le département de la Dordogne.

Château de Hautefort
Image illustrative de l’article Château de Hautefort
Le château dominant le village
PĂ©riode ou style Classique
Architecte Nicolas Rambourg / Jacques Maigret
Début construction XVIe siècle
Fin construction XVIIe siècle
Propriétaire actuel Fondation du château de Hautefort
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1958, 1967)
CoordonnĂ©es 45° 15′ 34″ nord, 1° 08′ 42″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région française Périgord
RĂ©gion administrative Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Dordogne
Commune Hautefort
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
(Voir situation sur carte : Dordogne)
Château de Hautefort
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Hautefort
Site web http://www.chateau-hautefort.com

Il est classé au titre des monuments historiques.

Présentation

Principaux propriétaires

De 1160 à 1398, le château est resté dans la famille de Born-Hautefort. Puis à partir de 1398, et jusqu'en 1887, la maison de Gontaut-Hautefort en fut propriétaire.

Histoire

Le château est situé sur un éperon rocheux qui domine la commune et le village de Hautefort. Créé sur une période allant de la fin du XVIe siècle à la fin du XVIIe siècle sur les bases d'un ancien château-fort, son architecture évoque nettement les châteaux de la Loire. C'est l'un des rares édifices classiques de la Dordogne.

Il est construit à partir du XVIe siècle sous la direction des architectes Nicolas Rambourg puis Jacques Maigret[note 1], pour la famille des marquis de Hautefort, proche du roi et ayant des charges importantes à la Cour. La famille est très appréciée des populations locales pour sa générosité envers les pauvres. Le marquis Jacques-François de Hautefort fera édifier dans le village un hospice en forme de croix grecque, du même style architectural que le château avec sa grande coupole centrale. À la Révolution, le château et la famille sont défendus par les habitants de Hautefort. Une troupe conventionnelle venue d'Excideuil projetant de le détruire en tant que symbole de la féodalité d'Ancien Régime, les habitants du village font fondre leurs cuivres pour en faire des armes et sauvent leur château de la destruction.

Au début du XXe siècle, le château était tombé en piteux état, il avait perdu son mobilier, toutes ses boiseries et jusqu'à ses parquets. Après avoir été racheté en 1929 par le baron et la baronne de Bastard, il est entièrement restauré et remeublé par les nouveaux propriétaires. La baronne poursuit seule les travaux après la mort du baron en 1957, et ne peut s'installer au château qu'en 1966, pour deux ans. Le , le corps de logis central du château est détruit par un incendie. Il n'en reste plus que les murs extérieurs profondément calcinés. Un élan de générosité national et, surtout, celui de la population des environs, très attachée au château, ainsi que le soutien de personnalités, poussent la baronne à entreprendre la reconstruction. Il est alors restauré une deuxième fois par madame de Bastard qui, jusqu'à son décès en 1999, aura voué sa vie entière à la sauvegarde du château, engageant sa fortune personnelle et vendant ses œuvres d'art pour réunir les fonds nécessaires à la reconstruction.

Les façades et les charpentes sont reconstruites, ainsi que les plafonds, les décors et les pièces qui sont restaurés et restitués à l'identique à partir de photos. Le château est entièrement remeublé. Les boiseries du château de Kerlaudy, demeure léonaise du gouverneur des Mascareignes laissée à l'abandon, sont récupérées. La baronne de Bastard s'installe à nouveau dans le château en 1977 et l'ouvre à la visite.

En 1984, elle crée la Fondation du château de Hautefort à laquelle elle fait donation du bâtiment et de son immense domaine, ainsi que de son mobilier et tout son contenu. Aujourd'hui, la partie des intérieurs qui n'est pas ouverte à la visite est toujours en cours de restauration.

Des jardins Ă  la française, reconstituĂ©s par le baron et la baronne de Bastard, s'Ă©tendent en terrasse tout autour du château, rĂ©partis en parterres de broderies de buis fleuris. Ils sont classĂ©s monuments historiques. Un parc Ă  l'anglaise s'Ă©tend sur 30 hectares, sur la colline Ă  l'ouest du château.

Chronologie

Les jardins du château de Hautefort : broderies de buis.
  • IXe siècle, une forteresse des vicomtes de Limoges est mentionnĂ©e sur le site. Ces vicomtes rĂ©sident au château d'Excideuil.
  • Vers 1010, Guy de Lastours bat le seigneur de Hautefort aux champs d'Arnac au cours de la lutte opposant le comte de PĂ©rigord et le vicomte de Limoges.
  • En 1026, Guy de Lastours construit le château de Pompadour.
  • En 1028, dĂ©dicace par l'Ă©vĂŞque de Limoges de la chapelle d'Arnac dĂ©diĂ©e Ă  saint Martial construite par Gui de Lastours.
  • En 1030, la forteresse devient la propriĂ©tĂ© de Guy de Lastours, dit TĂŞte-Noire, Ă  la suite de sa victoire sur le seigneur de Hautefort et d'une alliance entre les deux familles.
  • En 1046, mort de Guy de Lastours. Sa fille unique Aloarz ayant Ă©pousĂ© Aymar de LĂ©ron ou de Laron, celui-ci hĂ©rite des terres de son beau-père et reprend le nom de Lastours.
  • En 1096, Gouffier (ou GulphĂ©rius), arrière-petit-fils de Guy de Lastours, conduit avec Raymond de Turenne la noblesse du Limousin Ă  la première croisade lors de laquelle il deviendra cĂ©lèbre par son courage.
  • En 1160, Agnès de Lastours, arrière-petite-fille de Golfier de Lastours, descendant de Guy de Lastours, Ă©pouse Constantin de Born, frère du troubadour Bertran de Born. Bertran de Born va alors Ă©pouser Hermangarde, tante d'Agnès de Lastours.

Les deux frères vont se disputer le château. Pour ce faire ils vont chercher des alliances et vont trouver des appuis dans la famille des Plantagenêt. En effet Henri le Jeune, fils aîné du roi Henri II, reproche à son père d'avoir transmis à son frère cadet Richard Cœur de Lion le duché d'Aquitaine :

Constantin de Born s'allie avec Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, et son fils Richard Cœur de Lion, duc d'Aquitaine, Bertran de Born [†1215] s'allie avec le fils aîné d'Henri II, Henri le Jeune. Bertran de Born est un homme passionné et belliqueux comme le montrent ses vers :

« Et j'ai grande allĂ©gresse 
Quand je vois en campagne rangés
Chevaliers et chevaux armĂ©s. Â»

  • En 1182, Constantin de Born, premier occupant du château, en est chassĂ© par son frère.
  • En 1183, mort d'Henri le Jeune, qui venait de piller l'abbaye de Rocamadour, Ă  Martel (Lot). Richard CĹ“ur de Lion assiège le château, le prend en faisant prisonnier Bertran de Born et le dĂ©truit. Bertran de Born obtient sa libertĂ© et la restitution du château par Henri II en pleurant la mort de son fils Henri le Jeune. Il se reconnaĂ®t alors le vassal du roi d'Angleterre.
  • Ă€ partir de 1184, Bertan de Born relève le château. Son frère Constantin chassĂ© de son hĂ©ritage, abandonne le nom de Born pour prendre celui de Lastours. Il saccage le château familial de Born, propriĂ©tĂ© de son frère.
  • En 1194, Bertran se retire Ă  l'abbaye cistercienne de Dalon. Il y retrouvera le troubadour Bernard de Ventadour en 1197.
  • Vers 1215, mort de Bertran de Born. Dante le placera dans l'Enfer de sa Divine ComĂ©die.
  • En 1355, le château est occupĂ© par les Anglais.
  • En 1388, le château est la propriĂ©tĂ© de Mathe de Born-Hautefort et de son mari HĂ©lie de Gontaut. Leurs fils Jean, puis Antoine [†1470], prennent le nom d'Hautefort. Ce dernier fonde la famille de ce nom : Jean I, puis Jean II gouverneur du PĂ©rigord et du Limousin, enfin Edme qui prendra le parti de la Sainte Ligue contre les armĂ©es du futur roi Henri IV pendant les guerres de religion (il mourra au siège de Pontoise en 1589) et Gilbert.
  • En 1406, le château redevient français.
  • Le , Gabrielle de Hautefort, fille d'Antoine de Hautefort et de Marguerite d'Abzac, Ă©pouse Jean de Saint-Astier, seigneur du Lieu-Dieu et maĂ®tre d'hĂ´tel de Jeanne de Bretagne[3].
  • En 1588, pendant les guerres de religion, le château est une place forte catholique. AmĂ©nagement d'un châtelet d'entrĂ©e avec deux Ă©chauguettes crĂ©nelĂ©es prĂ©cĂ©dĂ© d'un pont-levis. Il semble que ce travail ait Ă©tĂ© fait par Nicolas Rambourg. Ă€ la mĂŞme pĂ©riode cet architecte travaille au châtelet du château d'Excideuil.
  • Vers 1600, les guerres de religion Ă©tant terminĂ©es, François de Hautefort dĂ©cide de reconstruire son château pour le mettre au goĂ»t du jour.
  • En 1614, Marie de MĂ©dicis, rĂ©gente du royaume pour son fils Louis XIII Ă©rige le domaine en marquisat au profit de François de Hautefort, fils de Gilbert. Il avait Ă©pousĂ© Louise des Cars dont le père possĂ©dait le château d'Excideuil.
  • En 1633, Nicolas Rambourg est appelĂ© Ă  75 ans par Jacques-François d'Hautefort pour transformer le château. La tour sud-ouest du château est conservĂ©e.
  • En 1640, mort de François de Hautefort 1er marquis, Ă  l'âge de 92 ans (1547-1640). Il avait servi sous cinq rois. Son fils Charles-François Ă©tant mort en 1616, c'est son petit-fils Jacques-François de Hautefort, dĂ©jĂ  marquis, ayant Ă©tĂ© Ă©mancipĂ© par son grand-père, qui lui succède et les travaux reprennent au château. Sa sĹ“ur, Marie de Hautefort fut une favorite du Roi Louis XIII.
  • En 1649, mort de l'architecte Nicolas Rambourg Ă  Hautefort.
  • En 1651, la nouvelle chapelle du château est consacrĂ©e. Les travaux s'arrĂŞtent et le château subit une pĂ©riode d'abandon.
  • En 1669, Jacques-François de Hautefort fait reprendre les travaux du château sous la direction de l'architecte parisien Jacques Maigret. Jacques Maigret est aussi l'architecte de l'ancien hospice, dit aussi hĂ´tel-Dieu ou hĂ´pital d'Hautefort, fondĂ© par le mĂŞme marquis pour le soin des pauvres.
  • En 1670, construction de la seconde tour de l'aile orientale du château en symĂ©trie de celle dĂ©jĂ  existante. La chapelle est dĂ©placĂ©e dans cette tour.
  • En 1680, mort de Jacques-François, 2e marquis de Hautefort (1610-1680), qui a transformĂ© le château et construit l'hospice-hĂ´pital pour les pauvres, fondĂ© une communautĂ© de prĂŞtres, installĂ© des religieuses sur ses terres de Montignac. GĂ©nĂ©reux pour le château qu'il devrait transmettre, bienfaiteur des pauvres et de l'Église, il Ă©tait très Ă©conome pour lui-mĂŞme, ce qui l'a injustement fait traiter d'avare Ă  la cour. Ne s'Ă©tant jamais mariĂ©, c'est son frère Gilles de Hautefort (1612-93), Ă©poux de Marthe d'Estourmel de Surville, qui continue la lignĂ©e et devient le 3e marquis de Hautefort. Tous deux ont au moins quinze enfants, dont le 4e marquis François-Marie de Hautefort (1654-1727) , Ă©poux de Marie-Françoise-HĂ©lie, † 1726, marquise de Pompadour, fille du marquis Jean-HĂ©lie de Pompadour et de Marie vicomtesse de Rochechouart-Pontville.
  • En 1695, fin de l'amĂ©nagement du château par Jacques Maigret qui a fait construire l'escalier d'honneur en s'inspirant de l'escalier des Ambassadeurs de Versailles.
  • En 1727, Emmanuel DieudonnĂ© de Hautefort devient le 5e marquis de Hautefort. Neveu de François Marie de Hautefort, il est le fils de Louis-Charles de Hautefort et d'Anne-Louise de Crevant d'Humières. En 1749, il est nommĂ© ambassadeur du Roi Louis XV Ă  Vienne, oĂą il reste quatre ans. Sa seconde Ă©pouse Françoise-Claire d'Harcourt y meurt en 1751, annĂ©e oĂą il est fait chevalier des ordres du Roi. Leur fils Armand Charles Emmanuel n'avait que dix ans et le frère de celui-ci Abraham-FrĂ©dĂ©ric, trois. Emmanuel DieudonnĂ© meurt Ă  Paris en 1777[4].
  • En 1792, le château est protĂ©gĂ© par les habitants de Hautefort qui s'opposent aux sans-culottes d'Excideuil qui veulent le dĂ©truire. Le château servira un temps de prison.
  • En 1793, Armand Charles Emmanuel, 6e marquis de Hautefort, vend le château et les terres Ă  son jeune frère Abraham-FrĂ©dĂ©ric, comte d'Hautefort. Le château sort de la branche aĂ®nĂ©e pour entrer dans la branche cadette durant presque un siècle, jusqu'en 1890.
  • En 1794, les nouveaux châtelains, le comte Abraham-FrĂ©dĂ©ric et son Ă©pouse, nĂ©e Jeanne-Marie Bertrande d'Hautefort de Vaudre, sont arrĂŞtĂ©s Ă  Paris et condamnĂ©s Ă  mort ; comme le marquis, arrĂŞtĂ© lui aussi. Grâce Ă  l'aide de la femme du mĂ©decin de la prison, ce dernier est transfĂ©rĂ© aux Écossais la veille de l'exĂ©cution. Le lendemain, on appelle trois Hautefort pour la guillotine. La comtesse a la prĂ©sence d'esprit, pour sauver la vie de son beau-frère, de dire : on appelle trois personnes mais nous ne sommes que deux : on m'a comptĂ©e deux fois, mon nom de jeune fille Ă©tant aussi d'Hautefort. Cela passe. Les châtelains sont guillotinĂ©s le alors que le marquis a la vie sauve. Il aura descendance jusqu'Ă  ce jour mais le château appartient dĂ©sormais Ă  un orphelin : AmĂ©dĂ©e d'Hautefort, âgĂ© de 18 ans. Celui-ci partira un temps en Ă©migration .
  • En 1797 AmĂ©dĂ©e Louis FrĂ©dĂ©ric Emmanuel, comte de Hautefort, Ă©pouse Julie-Alix de Choiseul Praslin. Celle-ci meurt deux ans plus tard après avoir donnĂ© naissance Ă  leur fille unique Sigismonde Charlotte d'Hautefort. Lui-mĂŞme meurt dix ans plus tard le Ă  l'âge de trente-trois ans.
  • Dès son arrivĂ©e en France en 1816, la duchesse de Berry eut comme dame de compagnie Adèle de MaillĂ© La Tour Landry (1787-1850), comtesse d'Hautefort, qui Ă  la suite de son arrestation Ă  Nantes le , partagea sa captivitĂ© Ă  la citadelle de Blaye, pour la quitter en 1833 lors de son expulsion vers Palerme.
  • En 1818, Sigismonde-Charlotte-Louise de Hautefort Ă©pouse le baron Ange Hyacinthe Maxence de Damas, lieutenant gĂ©nĂ©ral, pair de France, qui sera ministre de la Guerre de 1823 Ă  1824, puis ministre des Affaires Ă©trangères de 1824 Ă  1828.
  • En 1830, lorsque le baron de Damas suit le Roi Charles X en exil, son Ă©pouse s'installe Ă  Hautefort avec leurs enfants, les Ă©lève et dirige leurs affaires jusqu'au retour du baron, en 1833. Tous deux ont dix enfants.
  • En 1847, mort de Sigismonde Charlotte d'Hautefort, baronne de Damas[5].
  • En 1850, un de leurs fils, nommĂ© Maxence Ă©galement, Ă©pouse Mademoiselle de La Panouse. Celle-ci meurt Ă  Hautefort en 1851 avec l'enfant qu'elle porte.
  • En 1856, Ange Hyacinthe Maxence, baron de Damas, cède Hautefort Ă  son fils Maxence qui est appelĂ© dĂ©sormais comte de Damas d'Hautefort.
  • En 1863 le comte se remarie avec Isabelle Deborah Young de Kletches.
  • En 1874, vente du château Ă  la criĂ©e, Ă  PĂ©rigueux, moyennant 429 000 francs dont 60 000 pour le château. Mais la vente est annulĂ©e.
  • En 1887, Maxence de Damas d'Hautefort teste et meurt sans descendance. Il est le dernier propriĂ©taire du château descendant de la famille de Hautefort. Le château, transmis parfois par les femmes, reste dans la famille pendant plus de 800 ans.
  • En 1890, le château est vendu Ă  M. Bertrand Artigue, ingĂ©nieur qui a travaillĂ© sur le chantier du canal de Panama. Il entreprend des travaux de restauration au château mais vend du mobilier et voudra raser l'hospice pour en construire un autre.
  • En 1891, Ă  la suite de la vente du château, le les restes mortuaires des membres de la famille d'Hautefort sont transfĂ©rĂ©s de la chapelle-Ă©glise du château Ă  la chapelle de l'hospice d'Hautefort. Le , le monument de Sigismonde Charlotte l'est Ă  son tour. Le , alors qu'on a dĂ©couvert au château un tombeau ignorĂ© contenant des ossements très anciens des seigneurs dudit lieu, ils sont envoyĂ©s Ă  la dĂ©charge. Quelques pieuses personnes, outrĂ©es, les ramènent et ils sont enterrĂ©s Ă  leur tour Ă  chapelle de l'hospice.
  • En 1908, mort subite de Bertrand Artigue.
  • En 1913, son frère et l'AcadĂ©mie des Jeux floraux de Toulouse, hĂ©ritiers du château, le revendent Ă  des marchands de biens, dĂ©pècent le château et vendent tout ce qu'il contient.
  • En 1925, les marchands de biens dispersent les terres et dĂ©pècent le château.
  • En 1929, le baron et la baronne de Bastard rachètent le château. Ils entreprennent sa restauration. Les travaux sont d'abord placĂ©s sous la surveillance de Charles Henri Besnard, architecte en chef des Monuments historiques, puis de Yves Marie Froidevaux.
  • Entre 1939 et 1947, le château est occupĂ© par le service des Beaux-Arts qui y entrepose les collections venant d'Alsace.
  • En 1957, Ă  la mort du baron Henry de Bastard, c'est la baronne de Bastard qui continue l'Ĺ“uvre de restauration du château.
  • En 1958, ouverture Ă  la visite du château et des jardins.
  • En 1965, les toitures sont refaites. Fin des travaux de restauration. Le château est remeublĂ©.
  • Dans la nuit du 30 au , incendie du corps central du château, qui dĂ©truit en partie l'Ĺ“uvre de restauration.
  • En 1969, la baronne de Bastard, qui a Ă©pousĂ© en secondes noces le gĂ©nĂ©ral Durosoy, reprend le travail de restauration du château. Elle est aidĂ©e par des fonds levĂ©s par le soutien de la population du village, une souscription nationale et par le Service des Monuments historiques. La charpente du château est refaite en bĂ©ton.
  • 1984 : crĂ©ation de la Fondation du château de Hautefort Ă  laquelle la baronne de Bastard fait don du château et des terres. La baronne de Bastard en assure la prĂ©sidence. Elle dĂ©cède en 1999. La donation initiale est complĂ©tĂ©e par celle de son neveu, Michel David-Weill, et son Ă©pouse.
  • , La Fondation du château de Hautefort est reconnue d'utilitĂ© publique. Le transfert de la propriĂ©tĂ© du château est rĂ©alisĂ©. Il est habitĂ© par la famille de Michel David-Weill, neveu de la baronne de Bastard, qui prĂ©side la fondation avec son Ă©pouse, HĂ©lène David-Weill.
  • Dans la nuit du 2 au , un violent orage de grĂŞle s'abat sur la rĂ©gion, causant de très importants dĂ©gâts aux bâtiments et aux cultures. Les toitures du château sont dĂ©gradĂ©es. Le chantier de restauration dĂ©bute en et va s'Ă©taler sur deux ans et demi, nĂ©cessitant le remplacement d'environ 60 000 ardoises (soit 40 Ă  50 % de la toiture originale) en provenance de Travassac par quatre Ă  six artisans spĂ©cialisĂ©s[6].

Classement

Vue de la façade Ouest du Château : Pont levis et entrée

Les façades et toitures, les douves et terrasses avec leurs murs de soubassement, le grand escalier, la galerie du rez-de-chaussée, le salon du premier étage et le petit salon contigu, la chapelle sont classés monuments historiques par arrêté du .

Les terrasses et jardins entourant le château sont classés par arrêté du [7].

Le château et les arts

Cinéma

Le château de Hautefort est un lieu fréquenté par les réalisateurs pour leurs films ou leurs fictions. Depuis les années 1960, plusieurs productions y ont été tournées, partiellement ou en totalité (les dates suivantes sont celles des sorties au cinéma ou à la télévision) :

Philatélie

En 1969, les Postes et TĂ©lĂ©communications ont Ă©mis un timbre de 0,70 franc, gravĂ© par Claude Durrens, reprĂ©sentant le château de Hautefort.

Notes et références

Notes

  1. Peu d'informations sont connues sur Jacques Maigret. Recruté à Paris par le marquis d'Hautefort, il apparaît pour la première fois sur les mémoires de sculpture du château de 1670. Il doit intervenir en même temps sur l'hôpital d'Hautefort.

Références

  1. Coordonnées sur Géoportail
  2. Jean-Pierre Babelon, Hautefort : les étapes de la construction du château neuf, pp. 225-240, dans Congrès archéologique de France. 156e session. Monuments en Périgord. 1999 - Société française d'archéologie - Paris - 1999.
  3. Nobiliaire universel de France, Tome 17, par Nicolas Vitton de Saint-Alais, p. 111.
  4. Marie de Cumont, Généalogie de la Maison de Hautefort, Niort, L. Clouzot, , 246 p. (lire en ligne), p. 168-174
  5. Georges Martin, Histoire et généalogie des Maisons de Gontaut Biron et d'Hautefort, Lyon, l'auteur, , 251 p., p. 145-147
  6. Eurydice Baillet, Hautefort coiffé à neuf, Le Mag no 131, supplément à Sud Ouest du 4 octobre 2014, p. 29-31.
  7. « Château d'Hautefort », notice no PA00082575, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 22 mai 2011.
  8. Le Capitan sur le site L2TC.com, consulté le 1er octobre 2016.
  9. Fiche technique de Le Capitan sur le site Dordogne Cinéma, consulté le 1er octobre 2016.
  10. Le Chevalier de Pardaillan sur le site L2TC.com, consulté le 1er octobre 2016.
  11. Fiche technique de Le Chevalier de Pardaillan sur le site Dordogne Cinéma, consulté 1er octobre 2016.
  12. Ludivine Loncle, « Hautefort dans l'œil des cinéastes », Le Mag no 234, supplément à Sud Ouest, 24 septembre 2016, p. 18-21.
  13. Liste des films tournés sur le site Dordogne Cinéma (archive), consultée le 1er octobre 2016.
  14. Molière sur le site L2TC.com, consulté le 1er octobre 2016.
  15. Fiche technique de Elle voit des nains partout sur le site Dordogne Cinéma, consulté le 1er octobre 2016.
  16. La véritable histoire de Cendrillon sur le site L2TC.com, consulté le 1er octobre 2016.
  17. Jacquou le Croquant de Laurent Boutonnat sur le site L2TC.com, consulté le 1er octobre 2016.
  18. JĂ©rĂ´me Glaize, « Cartouche Ă©tait là… Â», Sud Ouest, Ă©dition PĂ©rigueux, 24 dĂ©cembre 2009.

Annexes

Bibliographie

Par ordre chronologique de publication :

  • Père Anselme de Sainte-Marie, Histoire gĂ©nĂ©alogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la Couronne, de la Maison du Roy et des anciens barons du royaume, La Compagnie des libraires, Paris, tome 7, p. 325-339 (lire en ligne)
  • Marie de Cumont, GĂ©nĂ©alogie de la Maison d'Hautefort, en PĂ©rigord, Limousin, Picardie et Vivarais, Niort, L. Clouzot, libraire Ă©diteur, , 246 p., un volume in 4° (lire en ligne)
  • Paul Vitry, Le château de Hautefort, dans Congrès archĂ©ologique de France 90e session. PĂ©rigueux. 1927, p. 226-239, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, Paris, 1928 (lire en ligne)
  • Émile Gavelle, Hautefort et ses seigneurs, Toulouse, 1922, rĂ©Ă©dition Ă©ditions Émile Raoust (collection Hommes et choses de l'ancienne France), Lille, 1934, rĂ©Ă©dition, Les Ă©ditions pĂ©rigourdines, PĂ©rigueux, 1952 et 1963
  • Bernard de Soumagnat, Le château de Hautefort, Éditions Jesco, Hautefort, 1970 ;
  • Jean Goumet, Autour du château d'Hautefort, 1e Ă©dition (1972), 2e Ă©dition (1986), PĂ©rigueux, Editions du PĂ©rigord noir, 215 pages ;
  • Georges Martin, Histoire et gĂ©nĂ©alogie des Maisons de Gontaut Biron et d'Hautefort, 1995, Lyon, l'auteur, 251 pages ;
  • Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du PĂ©rigord, Éditions Sud-Ouest, Bordeaux, 1996, (ISBN 2-87901-221-X), p. 139
  • Jean-Pierre Babelon, « Hautefort : les Ă©tapes de la construction du château neuf », dans Congrès archĂ©ologique de France. 156e session. PĂ©rigord. 1998, Paris, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, (lire en ligne), p. 225-240
  • Jean-Pierre Babelon, Murielle Icard, Jacques Magne, Denis Picard et Marie-France Ludmann, Hautefort, numĂ©ro spĂ©cial hors sĂ©rie n° 155 de la revue Connaissance des Arts, 2000, 68 pages ;
  • Jacques Lagrange, Le PĂ©rigord des Mille et Un Châteaux, Pilote 24 Ă©dition, PĂ©rigueux, 2005, (ISBN 2-912347-51-3)
  • Thomas McDonald, « Un miracle en PĂ©rigord : Mme de Bastard et la reconstruction du château de Hautefort », dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique du PĂ©rigord, 2008, tome 135, 4e livraison, p. 795-808 (lire en ligne)

Articles connexes

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