Accueil🇫🇷Chercher

Champagnac (Cantal)

Champagnac (autrefois appelé Champagnac-les-Mines) est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Champagnac
Champagnac (Cantal)
L'église.
Blason de Champagnac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Mauriac
Intercommunalité Communauté de communes Sumène Artense
Maire
Mandat
Gilles Rios
2023-2026
Code postal 15350
Code commune 15037
Démographie
Gentilé Champagnacois
Population
municipale
1 040 hab. (2020 en diminution de 2,44 % par rapport à 2014)
Densité 37 hab./km2
Population
agglomération
2 672 hab. (2020)
Géographie
Coordonnées 45° 21′ 27″ nord, 2° 24′ 01″ est
Altitude Min. 321 m
Max. 697 m
Superficie 28,01 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Ydes
(banlieue)
Aire d'attraction Bort-les-Orgues
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ydes
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Champagnac
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Champagnac
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Voir sur la carte topographique du Cantal
Champagnac
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Champagnac
Liens
Site web champagnac.fr

    Au cœur du modeste bassin minier, Champagnac est connue pour son riche passé industriel d'exploitation charbonnière. La houille y est exploitée dés le Moyen Âge et de façon industrielle entre 1842 et 1959, favorisant pleinement l'économie locale.

    Ses habitants sont appelés les Champagnacois[1].

    Géographie

    Localisation

    La commune de Champagnac domine les gorges de la Dordogne, elle est située à 12 km de Neuvic et 15 km de Bort-les-Orgues. Au cÅ“ur du pays Sumène-Artense, elle domine la commune d'Ydes qui se trouve en contrebas.

    Urbanisme

    Typologie

    Champagnac est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ydes, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[I 1] et 2 672 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[I 2] - [I 3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bort-les-Orgues, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4] - [I 5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,7 %), forêts (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), zones urbanisées (3,3 %), eaux continentales[Note 3] (1,3 %)[5].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 737, alors qu'il était de 699 en 2013 et de 709 en 2008[I 6].

    Parmi ces logements, 68,8 % étaient des résidences principales, 17,2 % des résidences secondaires et 14 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 90,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 8,2 % des appartements[I 7].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Champagnac en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (17,2 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 77,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (77,1 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 8].

    Le logement à Champagnac en 2018.
    Typologie Champagnac[I 6] Cantal[I 9] France entière[I 10]
    Résidences principales (en %) 68,8 67,7 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 17,2 20,4 9,7
    Logements vacants (en %) 14 11,9 8,2

    Toponymie

    Le nom Champagnac est issu de l'étymon Campaniacum, nom de domaine gallo-romain formé, d'une part, sur le nom de personne Campanius, et d'autre part sur le suffixe -acum caractéristique des noms de domaine[6].

    Histoire

    En 1823, elle fusionne avec Prodelles. En 1871, la commune a donné naissance par démembrement à la commune de Saint-Pierre.

    Champagnac fut le plus grand centre minier d'Auvergne, l'exploitation industrielle du filon commença en 1842 et s'accéléra avec l'arrivée du chemin de fer en 1882. En mai 1895, lors d'une grève importante des mineurs, tout le bassin minier a été assiégé par le 139e régiment d'infanterie et les brigades de gendarmerie.

    L’apogée de l’exploitation fut atteinte en 1938, et la mine fermée en 1959 après plusieurs années de déclin et de difficultés financières. Depuis 1991, un musée retrace son histoire.

    • Mines de charbon de Champagnac.
    • Le puits Madeleine.
      Le puits Madeleine.
    • Le puits des Plattes.
      Le puits des Plattes.
    • Le puits Madic.
      Le puits Madic.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Champagnac est membre de la communauté de communes Sumène Artense[I 11], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Champs-sur-Tarentaine-Marchal. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[7].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Mauriac, à la circonscription administrative de l'État du Cantal et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 11].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Ydes pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 11], et de la deuxième circonscription du Cantal pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[8].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1965 1966 Jean Couly
    1966 1977 Eymard Louis
    1977 1995 Raoul Combes
    mars 1995 2001 Guy Tereyjol DVG Enseignant à la retraite et responsable associatif
    mars 2001 2008 Jean-Pierre Galeyrand DVG Médecin et responsable associatif
    mars 2008 2014 Jacques Auchabie DVD
    mars 2014 juillet 2020 Gilles Rios SE Contremaître
    juillet 2020 février 2023 Jean-Pierre Galeyrand DVG Médecin
    mars 2023[9] En cours Gilles Rios SE Ancien maire de la commune.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2020, la commune comptait 1 040 habitants[Note 4], en diminution de 2,44 % par rapport à 2014 (Cantal : −1,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5131 4191 5801 4791 7371 7781 9931 9792 105
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 0411 8731 8721 3251 3411 3661 6001 6731 818
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9981 9932 1202 0922 2072 0252 0722 0702 059
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    1 6601 3901 4181 3821 3391 1691 1291 1221 062
    2015 2020 - - - - - - -
    1 0841 040-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,6 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (27,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (35.7 %) est supérieur au taux départemental (35,5 %).

    En 2018, la commune comptait 532 hommes pour 539 femmes, soit un taux de 50,33 % de femmes, inférieur au taux départemental (51,13 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 12]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2
    90 ou +
    1,7
    8,6
    75-89 ans
    12,3
    24,4
    60-74 ans
    23,9
    24,4
    45-59 ans
    20,8
    13,0
    30-44 ans
    15,4
    15,0
    15-29 ans
    10,0
    14,4
    0-14 ans
    15,7
    Pyramide des âges du département du Cantal en 2018 en pourcentage[14]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    2,8
    9,9
    75-89 ans
    13,8
    21,8
    60-74 ans
    21,4
    22,4
    45-59 ans
    20,9
    16,5
    30-44 ans
    15,5
    13,7
    15-29 ans
    11,9
    14,6
    0-14 ans
    13,7

    Culture locale et patrimoine

    Musée de la mine et patrimoine minier

    La mine de charbon de Champagnac qui était la plus importante d'Auvergne employait 800 mineurs en 1938, moins de 250 en 1959 quand on décida de la fermer. En 1991, le musée a été inauguré, il retrace l'histoire de la mine, il a été agrandi en 2007.

    Plusieurs vestiges de puits de mine subsistent sur le territoire communal et une sentier permet d'en faire le tour.

    • Patrimoine minier.
    • Le Musée de la mine.
      Le Musée de la mine.
    • Bâtiments subsistants du puits des Plattes.
      Bâtiments subsistants du puits des Plattes.
    • Ancien bâtiment de la machine d'extraction du puits Madeleine.
      Ancien bâtiment de la machine d'extraction du puits Madeleine.
    • Trémie de chargement du puits Prodelles.
      Trémie de chargement du puits Prodelles.
    L'église Notre-Dame.

    Église Notre-Dame

    De style roman auvergnat, l'église Saint-Martin date du XIIe siècle. À l'intérieur, on peut admirer une statuette en bois polychrome du XVIIIe siècle, qui représente la Vierge Marie allaitant l'enfant Jésus.

    Héraldique

    Blason de Champagnac Blason
    D'or à la bande d'azur chargée d'une rose du champ accostée de deux fleurs de lys d'argent, accompagnée de deux têtes de lion arrachées de gueules et lampassées d'azur.
    Détails
    Reprend des éléments des armoiries des diverses familles ayant été seigneurs de la commune.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Site de l'Insee

    1. « Unité urbaine 2020 d'Ydes », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    2. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    3. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    6. « Chiffres clés - Logement en 2018 à Champagnac » (consulté le ).
    7. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Champagnac - Section LOG T2 » (consulté le ).
    8. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Champagnac - Section LOG T7 » (consulté le ).
    9. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
    10. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    11. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Champagnac » (consulté le ).
    12. « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Champagnac (15037) », (consulté le ).

    Autres sources

    1. Les gentilés de Champagnac
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    6. Marie-Thérèse Morlet, Dictionnaire étymologique des noms de famille, Librairie Académique Perrin, , 1042 p. (ISBN 2-262-01350-0), p. 197.
    7. « communauté de communes Sumène Artense - fiche descriptive au », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
    8. « Découpage électoral du Cantal (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    9. « Gilles Rios élu maire de Champagnac. », sur La Montagne, (consulté le )
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    14. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Cantal (15) », (consulté le ).
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.