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Chamaret

Chamaret est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il s'agit d'un village médiéval placé sur un tertre.

Chamaret
Chamaret
Vue générale (2013)
Blason de Chamaret
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement DrĂ´me
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes Enclave des Papes-Pays de Grignan
Maire
Mandat
Maurice Boissout
2020-2026
Code postal 26230
Code commune 26070
DĂ©mographie
Gentilé Chamarétois, Chamarétoises
Population
municipale
520 hab. (2020 en diminution de 7,8 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 67 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 23′ 50″ nord, 4° 53′ 00″ est
Altitude Min. 135 m
Max. 264 m
Superficie 7,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Valréas
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Grignan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Chamaret
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Chamaret
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Chamaret
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Chamaret

    Ses habitants sont dénommés les Chamarétois.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Chamaret est situé à km de Valréas et à km de Grignan.

    Relief et géologie

    Sites particuliers :

    GĂ©ologie

    Le site sur lequel a été bâti le village de Chamaret est une molasse de Grignan, c'est-à-dire une formation sédimentaire due à l'érosion des reliefs avoisinants[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Paysage de Chamaret (2021).

    Chamaret est une commune rurale (car elle fait partie des communes peu ou très peu denses) au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    La commune fait partie de l'aire d'attraction de ValrĂ©as dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50 %), zones agricoles hétérogènes (45,8 %), cultures permanentes (4,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :

    • 1155 : Chamarit (cartulaire des Templiers, 80).
    • 1270 : Camaretum (Hist. de Languedoc, VI, 560).
    • 1363 : Camaretum (archives Morin-Pons, I, 93).
    • 1549 : Chamaret le Maygre (rĂ´le de dĂ©cimes).
    • 1589 : Camaret (corresp. de Lesdiguières, II, 57.)
    • 1790 : Chamaret le Maigre (État du clergĂ©).
    • 1891 : Chamaret, commune du canton de Grignan.

    Étymologie

    Le nom de Chamaret pourrait dériver d'un radical préceltique *calm ou *chalm qui désignerait un plateau inculte, dénudé et pierreux. Ce radical est à rapprocher de l'ancien nord-occitan chalp/chaup, variante de l'occitan chauma (plateau rocheux) ; du préceltique *calma (hauteur ou plateau sec, dénudé) dérivé de la racine ligure *kal (rocher, pierre)[9].

    Histoire

    Préhistoire

    Présence préhistorique[10] : de nombreux outils de silex de l'époque néolithique (datés de 2500 à 2000 avant notre ère) ont été trouvés en maints endroits de la commune[11].

    Protohistoire : les Celtes

    Aux Puys, il y a un oppidum de l'âge du fer. Claude Boisse signale l'existence d'un oppidum défensif, repéré par la photographie aérienne, sur le plateau des Everrunes situé au sud de la commune[11].

    Antiquité : les Gallo-romains

    Présence gallo-romaine[10] : les travaux de restauration de la tour de Chamaret en 1895 ont fait apparaître sous la tour actuelle des fondations d'un bâtiment plus ancien, très probablement les vestiges d'une specula romaine (tour d'observation et de signalisation édifiée par les Romains au IVe siècle pour se protéger des invasions barbares)[11].

    Du Moyen Ă‚ge Ă  la RĂ©volution

    On retrouve des traces de l'époque médiévale avec ses maisons en pierre et la tour, reste de la forteresse.

    La seigneurie[8] :

    • Au point de vue fĂ©odal, la terre (ou seigneurie) est du patrimoine des Ă©vĂŞques de Saint-Paul-Trois-Châteaux.
    • DĂ©but XIIIe siècle : elle est infĂ©odĂ©e aux Chamaret.
    • 1343 : elle est acquise par les AdhĂ©mar qui l'hommagent aux dauphins.
    • La terre est unie Ă  la baronnie de Grignan jusqu'Ă  la RĂ©volution.

    Sous Charles II le Chauve, le territoire devient une dépendance de l'archevêché de Saint-Paul-Trois-Châteaux[12].

    1742 : Chamaret compte 105 maisons[8].

    Avant 1790, Chamaret était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar. ELle formait une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux dont l'église était sous le vocable de Saint-Barthélémy, et dont les dîmes appartenaient à l'évêque diocésain[8].

    De la RĂ©volution Ă  nos jours

    Chamaret au XIXe siècle, illustrée par Victor Cassien, (1808 - 1893).
    Chamaret dans les années 1890 (exposition, Tour de Chamaret 2022).

    Cette commune fait partie du canton de Grignan depuis 1790[8].

    La fin du XIXe siècle et principalement les années 1890 marquent « l'âge d'or » de Chamaret. En effet, après de difficiles négociations, la commune est choisie pour accueillir la station de chemin de fer de la P.L.M.. Dans le même temps, elle bénéficie du généreux legs de l'un de ses habitants, Xavier Sylvestre, grâce auquel la commune se dote d'une mairie-école neuve, d'un lavoir communal au centre du village, d'un réseau d'eau potable et d'un poids public. Le donateur est aussi à l'origine de la restauration de la Tour, monument emblématique de la commune et de l'installation de la cloche qui la surmonte. Les activités de la commune sont florissantes : l'exploitation des carrières de pierre, la filature de soie Bérenger, la tannerie Martin, l'agriculture, les commerces et l'artisanat offrent de nombreux emplois.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981 ? Lazare Martin PS
    mars 2001 mars 2014 Pierre Philémon
    mars 2014 En cours
    (au 22 janvier 2015)
    Maurice Boissout[13] DVD Cadre

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

    En 2020, la commune comptait 520 habitants[Note 3], en diminution de 7,8 % par rapport Ă  2014 (DrĂ´me : +3,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    420355451544587563545596588
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    610620635606579557520505608
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    559586562425403428411363337
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    347312275349455493532543561
    2018 2020 - - - - - - -
    531520-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee Ă  partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Chamaret dépend de l'académie de Grenoble. Les écoliers débutent leurs études à l'école primaire du village, composé de deux classes, pour 37 enfants[18].

    Loisirs

    Cultes

    La paroisse catholique de Chamaret dépend du diocèse de Valence, doyenné de Taulignan[19].

    Économie

    En 1992 : céréales, vignes (vin AOC Coteaux du Tricastin), vergers, lavande, truffes, ovins / Produit local : pogne[10].

    • Foires : 17 mars, 24 aoĂ»t, 12 octobre / MarchĂ© (truffes) : du 8 novembre au 31 mars, le lundi[10].

    Le marché hebdomadaire a lieu tous les vendredis[20].

    La commune fait partie de la zone de production vinicole AOC Grignan les Adhémar.

    Tourisme

    Montée à la tour de Chamaret (2013).
    • Vieux village pittoresque : ruelles, maisons[10].
    • Beau panorama lorsqu'on se trouve près de la tour : montagne de la Lance, le Ventoux, villages perchĂ©s aux alentours, les dentelles de Montmirail.
    • Panorama sur le Tricastin et ValrĂ©as[10].
    • Rives du Lez[10].
    • Plusieurs formes d'hĂ©bergement touristique sont proposĂ©es sur la commune : 6 GĂ®tes[21], chambre d'hĂ´tes, camping 3 Ă©toiles[22].
    • FĂŞte : 24 aoĂ»t / FĂŞte des haricots : cortège et farandole[10].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Traces de trois chapelles des Xe, XIIe et XIVe siècles, dans le vieux cimetière.

    Patrimoine naturel

    • Grottes[10].
    • Carrières abandonnĂ©es[10].

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Chamaret Blason
    De gueules au chevron d'or accompagné de trois croissants du même.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes et cartes

    Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. https://latourdechamaret-astc.jimdo.com/histoire/la-forteresse-m%C3%A9di%C3%A9vale/.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    8. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 62 (Chamaret).
    9. https://www.lieuxetrivieresdefrance.fr/index.php/c-etymologie-noms-de-lieux-de-lardeche/.
    10. Michel de la Torre, DrĂ´me, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Chamaret.
    11. https://latourdechamaret-astc.jimdo.com/app/download/7328510815/Histoire+de+la+tour+de+Chamaret.pdf?t=1483713300.
    12. histoire de Chamaret.
    13. Chamaret sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 22 janvier 2015).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    18. Ă©cole primaire de Chamaret
    19. Paroisse de Chamaret
    20. marché provencal.
    21. gites Ă  Chamaret
    22. camping Ă  Chamaret
    23. .

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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