Chalette-sur-Voire
Chalette-sur-Voire est une commune française située dans le département de l'Aube, en région Grand Est.
Chalette-sur-Voire | |
Église de l'Assomption de Chalette sur Voire. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Aube |
Arrondissement | Bar-sur-Aube |
Intercommunalité | Communauté de communes des Lacs de Champagne |
Maire Mandat |
Jean-Philippe Residori 2020-2026 |
Code postal | 10500 |
Code commune | 10073 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Chalettois, Chalettoises |
Population municipale |
125 hab. (2020 ) |
Densité | 22 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 26′ 45″ nord, 4° 25′ 33″ est |
Altitude | Min. 106 m Max. 157 m |
Superficie | 5,64 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Troyes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brienne-le-Château |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Chalettoises et les Chalettois.
Toponymie
Au IXe siècle, la commune porte le nom de Cataracta.
Du mot latin cataracta (chute d’eau).
Au Moyen Ă‚ge, en 1100, le nom Ă©volue en Catalacta[1].
En 1839, la variante Challette est signalée[2].
La terminaison « -sur-Voire » est ajoutée par décret du 4 février 1919 pour éviter les confusions avec Châlette-sur-Loing dans le département du Loiret[3].
GĂ©ographie
Généralités
Chalette-sur-Voire est la dernière commune sur la Voire, affluent de la rive droite de l'Aube qu'elle rejoint dans la commune.
Elle est couverte par le Plan de prévention des risques naturels prévisibles d’inondations du bassin de l’Aube (PPRI Aube)[4] prescrit le 16 septembre 2005.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Chalette-sur-Voire est une commune rurale[Note 1] - [5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,4 %), zones urbanisées (8 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), forêts (2,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2020, la commune comptait 125 habitants[Note 3], en diminution de 8,76 % par rapport Ă 2014 (Aube : +1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Au XIXe siècle, les registres d'état civil mentionnent que des Chalettois sont tisserands. Dans la même période, le village est connu par sa spécialité de construction des bateaux destinés à la navigation sur l'Aube[18].
Au XXe siècle, l'activité principale est la polyculture et l'élevage.
Petit à petit, les fermes se concentrent, le nombre d'exploitations diminue, l'élevage est abandonné, la culture des céréales domine. Les Chalettois doivent aller chercher du travail jusqu'à Troyes[19].
Les quelques commerces qui animent la commune jusqu'aux années 1960 (deux bars, une épicerie) ferment.
La société André Kesslick, créée en 1963, ouvre en 1973 un atelier moderne de boucherie à Chalette-sur-Voire. En 2008, la société subit les conséquences de la crise économique et est mise en redressement judiciaire. En novembre 2009, un plan de redémarrage après réorganisation permet de sauvegarder temporairement les emplois. L'entreprise est à nouveau mise en liquidation judiciaire en septembre 2010. Le repreneur ne conserve que 6 salariés sur 35 et le magasin[20].
Lieux et monuments
- L'église de l'Assomption : elle remonte au XIIe siècle et au XVIe siècle. Elle abrite un retable du XVIIe siècle, orné de quelques coquilles stylisées.
- Bâtiment et objets inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel[21] :
- Moulin à farine construit avant 1845 sur la Voire, à l'entrée Est de la commune, en ruine depuis l'arrêt de l'activité en 1975. Le site du moulin sur la Voire est agréable.Moulin détruit à ce jour faute de danger d'effondrement.
- Objets liturgiques du XVIIIe siècle, XIXe siècle, et début du XXe siècle, conservés à la mairie
- Mobilier de l'Ă©glise :
- Dalles funéraires, XVIIIe siècle,
- Cloche, XVIIe siècle,
- Bâton de procession de confrérie, XIXe siècle,
- Maître-autel, retable et tabernacle, XVIIe siècle,
- Tableaux d'autel représentant la Vierge, un ange, l'Assomption, XVIIe siècle,
- Tableau d'autel représentant saint Nicolas, XVIIIe siècle,
- Stalles, XVIIIe siècle, XVIIe siècle
- Fonts baptismaux,
- Carreaux de pavement, XVIe siècle
- Cloison de la sacristie, XVIIIe siècle,
- Bénitier, XVIe siècle,
- Verrières, XVIe siècle,
- Statues et statuettes du XVIe siècle (Christ bénissant, sainte, saint Jean-Baptiste, Vierge à l'Enfant)
- Statuettes (Anges adorateurs), XVIIIe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Le chevalier Philippe de Chalette-sur-Voire (qui vivait en l'an 1200), participe Ă la 4e croisade[22].
- Jean Chalette, né à Troyes en 1581, mort à Toulouse en 1643. Sa famille empruntait son nom de Chalette sur Voire[18].
- Georges Pétillon, né en 1738 à Chalette-sur-Voire, décédé le 27 décembre 1780 à Newport (USA). Il a pris part à la Guerre d'indépendance des États-Unis dans le Régiment de Saintonge[23].
- Claude Poncet, originaire de Chalette-sur-Voire, fut le valet de chambre de Napoléon Bonaparte quand celui-ci était élève à l'école militaire de Brienne-le-Château[24].
- Les médaillés de Sainte-Hélène[25] de Chalette-sur-Voire :
- Pierre Louis Aubry, né le 18 octobre 1786, résidant à Chalette-sur-Voire, caporal au 69e régiment de ligne de 1806 à 1814, fait prisonnier le 14 août 1811 à Madrid, captif en Angleterre jusqu'en 1814 ;
- Jacques Bergeon, né le 26 janvier 1794, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au 2e escadron du train d'artillerie de 1813 à 1814 ;
- Denis Nicolas Berthelot, né à Chalette-sur-Voire le 20 août 1790, décédé à Chalette-sur-Voire le 13 octobre 1872, garde national en 1815 ;
- Nicolas Collinet, né le 5 novembre 1785, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au bataillon de la Garde Nationale à Saint-Omer de 1810 à 1811 ;
- Pierre Auguste Colson, né le 4 septembre 1793, résidant à Chalette-sur-Voire, fusilier chasseur à la Garde Impériale de 1813 à 1814 ;
- Martin Pierre Delaunay, né le 24 février 1775, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat à la 86e demi-brigade de 1793 à 1797 ;
- Pierre Edme Martin, né le 1er août 1794, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au 2e bataillon, 5e compagnie à Dunkerque en 1815 ;
- Nicolas Michault, né le 24 août 1779, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au 1er régiment de chasseurs à cheval du 3 fructidor an VIII au 5 pluviose an XI ;
- Nicolas-Hippolyte Laurent (1807-1851), chef de bataillon, ancien commandant de la Garde Nationale d'Aulnay de 1832 à 1851, est inhumé à Chalette-sur-Voire.
- Les Chalettois morts pour la France et dont le nom figure sur le monument aux morts[26] :
- soldats morts pendant la Première Guerre mondiale :
- résistants morts pendant la Seconde Guerre mondiale :
- René Bailly (né le 21 février 1922 à Maizières-lès-Brienne, FFI arrêté le 2 juillet 1944 à Brienne-le-Château, fusillé le 22 août 1944 sur le champ de tir de Creney)[27] ;
- Julien Creux (né le 10 juin 1918 à Brillecourt, agent action du réseau Abélard-Buckmaster (S.O.E.) Commando M, tué le 28 juin 1944)[28] ;
- Pierre Gérard (né le 29 avril 1926 à Chalette-sur-Voire, membre du réseau Abélard-Buckmaster (S.O.E.) Commando M, arrêté le 2 juillet 1944 à Brienne-le-Château, fusillé le 22 août 1944 sur le champ de tir de Creney)[29].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Les noms de lieu de la France: leur origine, leur signification. Auguste Longnon
- Dictionnaire géographique universel
- Même si Chalette-sur-Voire s'écrit sans accent circonflexe sur le A de Chalette, contrairement à Châlette-sur-Loing.
- Arrêté préfectoral N°08-0942 du 2 avril 2008
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- MairesGenWeb
- Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jean Chalette, de Troyes, peintre de l'hôtel de ville de Toulouse, 1581 – 1643, M. Roschach
- INSEE, Recensement de 2006
- L'Est Eclair du 27 octobre 2010
- Base de données Palissy
- The aristocracy in the county of Champagne, 1100 – 1300, Theodore Evergates
- Lafayette GenWeb
- Légendes, curiosités et traditions de la Champagne et de la Brie, par Alexandre Assier, 1859
- Les médaillés de Ste Hélène
- MemorialGenWeb.org - Chalette-sur-Voire : monument aux morts
- Dictionnaire biographique Fusillés, Guillotinés, Exécutés, Massacrés 1940-1944
- MĂ©morialGenWeb
- Dictionnaire biographique Fusillés, Guillotinés, Exécutés, Massacrés 1940-1944
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Chalette-sur-Voire sur le site de l'Institut géographique national