Chagey
Chagey (TchÚdji en patois) est une commune française située dans le département de la Haute-SaÎne, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Chagey | |||||
![]() Les deux Ă©glises au centre. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Haute-SaĂŽne | ||||
Arrondissement | Lure | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Héricourt | ||||
Maire Mandat |
Nicolas Jouffray 2020-2026 |
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Code postal | 70400 | ||||
Code commune | 70116 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
615 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 88 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 36âČ 46âł nord, 6° 44âČ 09âł est | ||||
Altitude | Min. 337 m Max. 489 m |
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Superficie | 6,99 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Belfort (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'HĂ©ricourt-1 | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-SaĂŽne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | Chagey sur cc-pays-hericourt.fr | ||||
GĂ©ographie
![](https://img.franco.wiki/i/2016-09_-_Chagey_-_01.jpg.webp)
Chagey est implanté dans la Trouée de Belfort, entre les Vosges saÎnoises et les premiÚre collines du massif du jura.
Communes limitrophes
Hydrographie
- La Lizaine Ă Chagey.
Urbanisme
Typologie
Chagey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
![Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.](https://img.franco.wiki/i/70116-Chagey-Sols.png.webp)
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (65,4 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (65,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (65,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (18,3 %), prairies (8,9 %), zones urbanisĂ©es (7,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[7].
Histoire
![](https://img.franco.wiki/i/Chagey_Histoire.jpg.webp)
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, la commune est marquĂ©e par des combats, en 1871, durant la Bataille d'HĂ©ricourt ou de la Lizaine, opposant lâarmĂ©e de lâEst, avec des mobiles bressans, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Bourbaki aux Prussiens de Von Werder.
Politique et administration
![](https://img.franco.wiki/i/Localisation_EPCI_du_pays_d'H%C3%A9ricourt_dans_la_Haute-Sa%C3%B4ne%252C_France.svg.png.webp)
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
Chagey fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-SaÎne, en région Bourgogne-Franche-Comté.
La commune était historiquement rattachée depuis la Révolution française au canton d'Héricourt. Celui-ci a été scindé en 1985 et la commune rattachée au canton de Héricourt-Est[8]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du Canton d'Héricourt-1.
Intercommunalité
La commune est membre de la communauté de communes du Pays d'Héricourt, intercommunalité créée au
Liste des maires
![](https://img.franco.wiki/i/2016-09_-_Chagey_-_08.jpg.webp)
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[13].
En 2020, la commune comptait 615 habitants[Note 3], en diminution de 6,11 % par rapport Ă 2014 (Haute-SaĂŽne : â1,57 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
L'école communale compte, à la rentrée 2015-2016, 47 élÚves dont 21 en maternelle, répartis en 2 classes[15].
Santé
Un cabinet infirmier a été créé au village en 2014[16].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monument aux morts de la bataille de MontbĂ©liard, constituĂ© d'un socle surmontĂ© dâune pyramide tronquĂ©e en granit de Belgique (taille de M. Cathlin de Servance, maçonnerie de Morand Wicker dâHĂ©ricourt) ornĂ© d'une diaichotte, paysanne du pays de MontbĂ©liard en costume local, sculptĂ©e par Antoine Gautier et fondue par Gruet, offerts par l'industriel et alors capitaine au 50e rĂ©giment d'infanterie, Alfred Engel et inaugurĂ© le , contenant les restes de 28 soldats français et de trois soldats prussiens, tous restĂ©s inconnus[17] - [18].
- Monument aux morts de la guerre de 1870.
- La diaichotte.
- Dans le cadre des dragonades ordonnĂ©es par Louis XV, le temple est pris le par les grenadiers royaux, lors d'Ă©chauffourĂ©es pendant lesquelles cinq habitants sont tuĂ©s et de nombreuses personnes blessĂ©es. Une enquĂȘte prouve que plusieurs villages alentour ont envoyĂ© des gens. Des otages sont choisis parmi les Ă©chevins et emmenĂ©s en dĂ©tention Ă Besançon. Le temple est reconstruit en 1748, mais est affectĂ© au culte catholique jusqu'Ă la RĂ©volution française, oĂč, en 1793, il est rendu Ă la communautĂ© protestante[19].
- L'Ă©glise Saint-Martin.
- L'Ă©glise Saint-Martin.
- Temple protestant de Chagey.
- Anciennes forges de Chagey, du début du XXe siÚcle, et dont l'histoire remonte à 1586 lorsque le comte de Montbéliard autorise les frÚres Morlot[20] de Fontenoy-le-Chùteau à édifier sur la riviÚre La Lizaine, un haut-Fourneau[21].
![](https://img.franco.wiki/i/Chagey_forges.jpg.webp)
- Ancien tissage de coton Schwob FrĂšres, construit vers 1918[22].
- Fontaine-lavoir, construite en 1850[23].
- StÚle de la fin de la guerre d'Algérie.
- Horniau[Note 4] issu du haut-fourneau de Chagey.
- Fontaine-lavoir.
- Une fontaine.
Les deux Genéchier
Il semble que deux hameaux portant ce nom existaient sur la commune.
Le plus rĂ©cent est crĂ©Ă© en 1704 avant d'ĂȘtre rattachĂ© Ă Chagey, il se trouvait le long d'un ruisseau qui se jette dans la Lizaine au-dessus du moulin de Luze et possĂ©dait son propre moulin depuis 1710. FondĂ© par LĂ©onard Nardin, originaire d'HĂ©ricourt, simple "trompette" devenu capitaine d'un rĂ©giment d'infanterie puis chambellan et chef du conseil du duc LĂ©opold-Eberhard de Wurtemberg, comte de MontbĂ©liard. Ce dernier lui donnait ces terres en remerciement de ses services, LĂ©onard les faisait dĂ©fricher et construire quelques maisons oĂč il installa neuf familles venues de Suisse et d'Allemagne. AprĂšs le dĂ©cĂšs de LĂ©opold-Eberhard de Wurtemberg son successeur ordonna le sĂ©questre de la terre de GenĂ©chie, LĂ©onard Nardin se plaça sous la protection de la France et renia la religion protestante en vigueur dans la principautĂ©. En 1750 la population comptait 132 habitants et 17 maisons, le fief Ă©tait transmis au baron de Goll, originaire de Colmar qui devait devenir vice-prĂ©sident de la rĂ©gence de MontbĂ©liard[24].
Un autre hameau plus ancien avait aussi pour nom Genéchier, il se situe le long du bois de Genéchier. Il appartenait à Eudes IV duc de Bourgogne depuis 1332 à la suite d'un traité qu'il avait passé avec les héritiers de Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard. En 1374 le hameau était rattaché à la seigneurie Héricourt et deux de ses habitants, Guy Perrenel dit Narbon et Perrenel le Chappuis, étaient admis aux privilÚges de la bourgeoisie d'Héricourt[24].
HĂ©raldique
![]() |
Blason | Dâor aux deux jumelles en pal entrelacĂ©es en pointe avec deux jumelles ondĂ©es, le tout de gueules, Ă la roue de sable dentĂ©e de huit piĂšces en queue dâaronde brochant aussi en pointe et surmontĂ© dâun haut fourneau du mĂȘme enflammĂ© de gueules, brochant sur les jumelles en pal et accostĂ© de deux ramures de cerf adossĂ©es aussi de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Articles connexes
Articles connexes
Bibliographie
- Les villages ruinés du comté de Montbéliard, avec quelques autres d'origine moderne, Charles Duvernoy, 1847, p. 24 à 26. Google livres
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Masse de fonte, de laitier et de charbon agglomérés ensemble en raison d'un refroidissement trop brusque dû à une malfaçon dans la structure du haut-fourneau. Voir : Pierre Clément Grignon, Mémoires de physique sur l'art de fabriquer le fer, d'en fondre et forger des canons d'artillerie : sur l'histoire naturelle et sur divers sujets particuliers de physique et d'économie, Delalai, (lire en ligne), p. 602.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- « Les maires de Chagey », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- « Josette Loch, candidate Ă sa succession », L'Est rĂ©publicain,â (lire en ligne) « Josette Loch a Ă©tĂ© Ă©lue en mars 1983 au poste dâadjointe, le maire de lâĂ©poque Ă©tant Marguerite Gitta. En 1987, Josette Loch est Ă©lue maire puis rĂ©Ă©lue en 1989 et 1995. En 2001, rĂ©Ă©lue elle dĂ©missionne le soir mĂȘme et reprend la place de maire en 2004 pour la fin du mandat. Elle occupa la place de premier magistrat de 2008 Ă 2014. Elle va postuler pour un nouveau mandat avec un conseil municipal en partie renouvelĂ© ».
- « Nicolas Jouffray élu maire de la commune », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Virginie Mbomboa, nouvelle enseignante », L'Est rĂ©publicain, Ă©dition de Belfort-HĂ©ricourt-Montbelliard,â (lire en ligne).
- « Un cabinet infirmier au village », L'Est rĂ©publicain, Ă©dition de Belfort-HĂ©ricourt-Montbelliard,â (lire en ligne).
- « La diaichotte a une sĆur », L'Est rĂ©publicain, Ă©dition de Belfort-HĂ©ricourt-Montbelliard,â (lire en ligne).
- « Le monument des inconnus », L'Est rĂ©publicain, Ă©dition de Belfort-HĂ©ricourt-Montbelliard,â (lire en ligne).
- « La derniĂšre « dragonnade » de Louis XV : Le 27 aoĂ»t 1740, les grenadiers du roi de France affrontent une foule ameutĂ©e autour du temple Ă Chagey. Câen est fini de lâexercice libre de la religion luthĂ©rienne dans cette commune et Ă Luze jusquâen 1793 », L'Est rĂ©publicain,â (lire en ligne).
- Mémoires de la Société d'Emulation de Montbéliard, Volume 3, p. 313
- « Le haut fourneau dit forges de Chagey, puis scierie », notice no IA70000090, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- « Le tissage de coton Schwob FrÚres, actuellement usine de menuiserie », notice no IA70000089, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- « Le lifting de la fontaine est en cours », L'Est rĂ©publicain,â (lire en ligne).
- Les villages ruinés du comté de Montbéliard