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Châtillon-sur-Cluses

Châtillon-sur-Cluses est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Châtillon-sur-Cluses
Châtillon-sur-Cluses
Église de Châtillon-sur-Cluses.
Blason de Châtillon-sur-Cluses
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes des Montagnes du Giffre
Maire
Mandat
Cyril Cathelineau
2020-2026
Code postal 74300
Code commune 74064
DĂ©mographie
Gentilé Cassandrins
Population
municipale
1 190 hab. (2020 en diminution de 5,41 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 130 hab./km2
Population
agglomération
91 606 hab. (2020)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 05′ 16″ nord, 6° 34′ 59″ est
Altitude Min. 520 m
Max. 1 347 m
Superficie 9,18 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Cluses
(banlieue)
Aire d'attraction Cluses
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Cluses
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Châtillon-sur-Cluses
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Châtillon-sur-Cluses
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Châtillon-sur-Cluses
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Châtillon-sur-Cluses

    Ses habitants sont nommés les Cassandrins et les Cassandrines[1].

    GĂ©ographie

    Lieu de passage principal entre la vallĂ©e du Giffre et la vallĂ©e de l'Arve, au croisement des routes allant en direction de Taninges, Bonneville, SamoĂ«ns, Arâches et Saint-Jeoire, c'est tout naturellement au col (altitude 741 m) que s'est dĂ©veloppĂ©e la commune de Châtillon, autour de son château.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Châtillon-sur-Cluses est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Cluses, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 18 communes[5] et 91 606 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cluses dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[8] - [9].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,5 %), zones agricoles hétérogènes (33,6 %), zones urbanisées (4,8 %), prairies (4,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,8 %), terres arables (1,5 %), eaux continentales[Note 3] (0,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte en couleurs prĂ©sentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aĂ©rienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Toponymie

    Châtillon serait un dérivé, sans doute mérovingien, du bas latin castellum, diminutif de castrum, accompagné du suffixe -ionem. Castrum désigne d’abord tous les types de forteresse, depuis le simple donjon jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château fort » et se réduit ensuite à celui de « grande maison de plaisance ».

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shâtlyon, selon la graphie de Conflans[11].

    Histoire

    Le col est pratiqué par les Romains[12]. Des tuiles à rebords (Tegula) ont été retrouvées sous l'église paroissiale ainsi qu'une pièce de bronze datant du règne de l'empereur Dioclétien[12].

    Période médiévale

    L'histoire de Châtillon remonte a 1032, lorsque le roi de Bourgogne remet à l'empereur Conrad II le Salique la royauté de Bourgogne. L'empereur confie alors aux seigneurs locaux le soin de gérer leurs fiefs à leur gré[13].

    Carte du Faucigny.

    La famille de Faucigny en profite alors affirmer ses positions sur leur territoire, délimité par le relief montagneux et qui s'étend des pentes du Salève et des Voirons au massif du Mont-Blanc et est entouré par les provinces du Chablais, du Genevois et le territoire des comtes de Genève. Ce territoire peut-être contrôlé par plusieurs points stratégiques que sont le Faucigny (résidence principale de la famille des sires du Faucigny), Sallanches et Châtillon-sur-Cluses. Toutes ces places fortes sont des forteresses de type défensive, mais aussi des vrais lieux de rassemblement, centres administratifs et économiques.

    Les sires du Faucigny font aussi de généreuses donations à l'Église. Guy de Faucigny fondera en 1083 le prieuré de Contamine-sur-Arve. Aymon I de Faucigny concèdera la vallée de Sixt aux chanoines de Saint-Augustin où son frère Ponce établit un monastère. Et en 1151, la vallée du Béol est offerte à Jean d'Espagne qui y installera le monastère du Reposoir.

    Au début du XIIe siècle, la famille de Faucigny participe aux deux premières croisades. Elle est alors considérée comme « famille de Grande Noblesse » par Pierre le Vénérable, abbé de Cluny. Pour renforcer son pouvoir auprès du clergé, chaque génération installe une personne de la famille sur un siège épiscopal.

    La première mention de Châtillon remonte à 1178 dans un acte de l'évêque de Genève, Arducius, dans lequel un Alimard de Châtillon et son fils Turumbert sont cités comme témoins. Un Gérard, qualifié de vicomte de Châtillon est cité en 1210.

    Aymon II de Faucigny naît en 1202 pour être le dernier sire du Faucigny. Les guerres entre les seigneurs de Savoie, de Genève et du Dauphiné sont rudes. Le Faucigny se trouve alors en plein milieu des conflits, ce qui lui permettra d'établir de bonnes alliances dans son intérêt. La maison de Genève est alors très affaiblie, et le Faucigny en profitera pour se libérer de leur tutelle et de s'allier avec la maison de Savoie. C'est à cette période qu'Aymon II, fera de la forteresse de Châtillon-sur-Cluses sa résidence principale.

    Le pape CĂ©lestin IV y meurt en 1241.

    Châtillon est le centre d'une châtellenie du Faucigny qui compte treize paroisses au XIIIe siècle. En 1357, Châtillon est le centre du mandement de Châtillon et de Cluses.

    Un système de signaux avait été mis en place afin de communiquer entre le château de Châtillon-sur-Cluses et la tour édifiée à Cluses sur le roc de Chessy[14].

    PĂ©riode contemporaine

    Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 4], dont 121 dans le village[17] - [18]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[19].

    HĂ©raldique

    Armes de Chatillon-sur-Cluses

    Les armes de Chatillon-sur-Cluses se blasonnent ainsi :

    'Parti : au premier d'azur à une tour d'argent ouverte du champ, au second de gueules à la croix d'argent ; le tout soutenu d'une champagne barrée de gueules et d'or.'

    Politique et administration

    Mairie de Châtillon-sur-Cluses.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    5 février 1939 1945 Camille Baud Modéré Lieutenant des sapeurs-pompiers
    1945 1971 Émile Devant
    1971 juillet 2002 Théophile André Bonnaz DVD
    septembre 2002 mars 2008 Dominique Schott
    septembre 2008 mai 2020 Bernard Cartier
    mai 2020 En cours Cyril Cathelineau

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

    En 2020, la commune comptait 1 190 habitants[Note 5], en diminution de 5,41 % par rapport Ă  2014 (Haute-Savoie : +6,65 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    6969119258991 1661 088906909865
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    807788800837780774755712677
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    564540486470446503587521766
    1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2020
    8581 0141 0611 0961 1001 1681 2581 1941 190
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee Ă  partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Au XVe siècle, Châtillon abrite 80 feux. Lors du passage de Saint-François de Sales, le 10 aoĂ»t 1606, elle compte 120 feux. En 1783, on recense 695 âmes. En 1801, la population est de 900 habitants et elle atteint son optimum en 1838, avec 1 166 Cassandrins. Ils ne sont plus que 677 en 1911 et 470 en 1936. Le niveau le plus bas est atteint en 1946 avec seulement 446 habitants. Avec le dĂ©veloppement du bassin de Cluses, la population depuis cette date n'a cessĂ© d'augmenter.

    Lieux et monuments

    • Les ruines du château en 2015.
      Les ruines du château en 2015.
    • Chapelle.
      Chapelle.
    • Monument aux morts.
      Monument aux morts.
    • Église.
      Église.
    • Croix de mission.
      Croix de mission.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 256-262 « Châtillon Â».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[15] - [16].
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Alexandra Collomb, « Ces drôles de noms d'habitants », Le Messager (France),‎ (Article consulté le 5 septembre 2012).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Cluses », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cluses », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    12. Pierre Broise, « Antiquités gallo-romaines du Faucigny », Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, vol. 3, t. XVIII,‎ , p. 250, « Châtillon-sur-Cluses » (lire en ligne).
    13. L'histoire de Châtillon-sur-Cluses est tiré de Si Châtillon m'était conté .., écrit par Juliette Châtel
    14. Cluses et le Faucigny (ouvrage en deux tomes en 1888 et 1889) par l'abbé Lavorel
    15. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie Ă  France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
    16. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
    17. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne).
    18. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
    19. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    24. Raymond Oursel, Les chemins du sacré : L'art sacré en Savoie, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4), p. 58.
    25. Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (7 janvier 2014), p. 467.
    26. Henri Baud (dir.), Le diocèse de Genève-Annecy, Éditions Beauchesne, , 331 p. (ISBN 978-2-7010-1112-7, lire en ligne), p. 63.
    27. Faucigny 1980, p. 261.
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