Châtillon-en-Bazois
Châtillon-en-Bazois est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Châtillon-en-Bazois | |||||
Entrée du village par la D 978. À gauche, le château. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Château-Chinon (Ville) | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Bazois Loire Morvan | ||||
Maire Mandat |
Michel Marie 2020-2026 |
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Code postal | 58110 | ||||
Code commune | 58065 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chatillonnais, Chatillonnaises | ||||
Population municipale |
912 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 03′ 11″ nord, 3° 39′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 224 m Max. 282 m |
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Superficie | 19,26 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Château-Chinon | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Communes limitrophes
Mont-et-Marré | Ougny | |||
Montapas | N | Tamnay-en-Bazois | ||
O Châtillon-en-Bazois E | ||||
S | ||||
Alluy | Brinay |
Urbanisme
Typologie
Châtillon-en-Bazois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38 %), terres arables (29,5 %), forêts (25,9 %), zones urbanisées (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Châtillon serait un dérivé, sans doute mérovingien, du bas latin castellum, diminutif de castrum, accompagné du suffixe -ionem. Castrum désigne d’abord tous les types de forteresse, depuis le simple donjon jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château fort » et se réduit ensuite à celui de « grande maison de plaisance ».
Le Bazois est une région naturelle du département de la Nièvre.
Histoire
Le pape Alexandre III, par une bulle d'avril 1164, confirme les donations faites jadis à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, dont la cure de Châtillon (ecclesiam Castellione[8]).
Le fief de l'Eschenault à Saint-Honoré-les-Bains, relevait de Châtillon-en-Bazois.
Châtillon fut le siège d'une châtellenie nivernaise. La famille seigneuriale de Châtillon fut une maison notable du Nivernais, qui eut aussi Glane, la Roche Milay, Villapourçon, Rémeron, la vicomté de Clamecy, Bussy, Jaligny...
- Châtillon-en-Bazois passa au XIVe siècle aux Rochefort du Puiset, vicomtes de Chartres (Rochefort et Rochefort, Le Puiset, Chartres) : car Agnès, sœur héritière de Jean IV de Châtillon (†vers 1370/1371), épouse Pierre de Rochefort,
- puis aux Chandio de Vaux et d'Origny, car Jeanne l'Aînée, fille d'Antoine de Rochefort, épouse en 1477 Jean de Chandio (†v. ou ap. 1499), dont le frère Georges de Chandio marie Jeanne la Jeune de Rochefort, sœur cadette homonyme de Jeanne l'Aînée,
- et aux Pontailler de Talmay, car Chrétienne/Christine de Chandio-Rochefort, fille de Jean et Jeanne l'Aînée, est la femme de Claude de Pontailler (†1549).
- Viennent ensuite les Rochefort, car Jacqueline-Philippe (†1630), fille d'Anatole/Antoine-Louis de Pontailler et d'Antoinette de Chastellux — fille de Louis de Beauvoir-Chastellux ; Antoine-Louis et Antoinette s'étaient mariés en 1578 — prend en 1588 pour mari Edme de Rochefort de Pluvault de La Boulaye ; alors que sa demi-sœur cadette, Edmée/Aymée de Pontailler, épouse en 1606 Pierre de Saint-Chamans, baron de Gimel.
Le fils cadet d'Edme et Jacqueline-Philippe, François de Rochefort-La Boulaye (†1667), céda Châtillon (avec Bernière en Bazois, à Châtillon) en 1664, pour environ 200 000 livres, à :
- Cornelis van Aerssen (Corneille d'Aerssens) (1637-†tué dans une émeute en 1688 à Paramaribo), marquis de Sommelsduck et 1er gouverneur hollandais du Surinam, mari de Marguerite du Puy-Montbrun (fille d'Alexandre, marquis de St-André-Montbrun et sire de La Nocle ; le contrat de mariage stipule que la dot doit être investie « en terres de France ») et père de Lucrèce (†1716) et François d'Aerssens de Sommelsduck (1669-1740).
- François d'Aerssens vendit vers 1716 à Louis de Béthune-Chabris (†1728), fils puîné d'Hippolyte et petit-fils de Philippe, dont la veuve, Marie-Thérèse Martin d'Auzielles, céda le 6 juillet 1735 à Léonor-Armand, marquis de Pracomtal. Les Pracomtal gardèrent le domaine jusqu'en 1972.
Entre 1790 et 1794, la commune absorbe celle voisine de Frasnay-les-Chatillon[9].
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté provisoirement le nom de Châtillon-sur-Aron[9].
En 1859, le territoire communal de la commune voisine de Mingot est partagé entre Châtillon-en-Bazois et Mont-et-Marré[9].
Héraldique
Blasonnement :
Losangé d'or et d'azur. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2020, la commune comptait 912 habitants[Note 2], en diminution de 0,33 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Jean-Baptiste : de style néo-roman, achevée en 1868. Devant d'autel du XVe siècle représentant la Vierge et les apôtres. Le Baptême du Christ, huile sur toile, École française du XVIIe siècle. Fonts baptismaux en faïence produits par la Faïencerie Montagnon. Ouvert tous les jours sauf dimanche après-midi[14].
- Église Saint-Étienne de Mingot : ancienne paroisse, disparue[15].
- Canal du Nivernais.
- Château de Châtillon-en-Bazois : construit sur un piton rocheux, il est habité depuis les années 900. Son site est une ancienne place forte, située dans la boucle de la rivière Aron et celle du canal du Nivernais. La tour de défense, le cellier et des pièces souterraines du XIIIe siècle sont encore visibles. Une sortie du château menait à la crypte de l'église d'Alluy, commune proche de Châtillon-en-Bazois.
- Les premiers occupants furent les sires de Châtillon-en-Bazois jusqu'en 1370. Les maîtres successifs furent ensuite : en 1371 les Rochefort, en 1477 les Chanpdiou (Chandio), 1499 les Pontailler, 1588 une autre maison de Rochefort, 1664 Aerssens de Somelsvick, les VILLEFORT, 1716 les Béthune-Chabris, 1735 les Pracomtal, 1972 Sribny et Moreau-Sribny.
- Aujourd'hui le château se visite. Les jardins sont labellisés « jardin remarquable ». Le parc a été dessiné par le comte Lavenne de Choulot. Le tout est inscrit aux monuments historiques. Le château peut se louer pour des séminaires de direction et des évènements privés.
- La forêt domaniale de Vincence de 1 700 ha.
Personnalités liées à la commune
- Charles-Pierre Fieffé (1839-1909), juge et conservateur de musée, né à Châtillon.
- Jean-Louis Pierdait (1857-1942), prélat né à Châtillon.
- Marcel Barbotte (1903-1998), écrivain né à Châtillon.
- Henri Virlogeux (1924-1995), acteur.
- Bernard Quiriny (1978), écrivain-journaliste.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun: Charte N°XVIII
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Châtillon-en-Bazois », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Visitez les églises de la Nièvre, [dépliant touristique du diocèse de Nevers], Pastorale Tourisme et Loisirs, 2013.
- Anne-Marie Beau-Compain, « Autour de la triste histoire de Jean-Edme Rousset, dernier curé de Mingot », Les Annales du Pays nivernais, La Camosine, no 46,‎ , p. 2-6.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
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