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Château Woolsack

Le château Woolsack ou château de Woolsack ou encore The Woolsack est une propriété foncière située sur la commune de Mimizan, dans le département français des Landes. Construit en 1911 sur les bords du lac d’Aureilhan par l'aristocrate anglais Hugh Grosvenor, duc de Westminster, il est la réplique de The Woolsack, résidence d'été de Rudyard Kipling, auteur du Livre de la jungle. Il est dans un site classé[2] par arrêté du 18 juillet 1978[3].

Château Woolsack
Image illustrative de l’article Château Woolsack
Façade du château Woolsack
Ă  Mimizan
PĂ©riode ou style NĂ©o Cape-Dutch
Architecte Herbert Baker
Detmar Blow
Fernand Billerey
DĂ©but construction 1911
Propriétaire initial Duc de Westminster
Destination initiale Pavillon de chasse
Propriétaire actuel Particuliers
Destination actuelle RĂ©sidence
Protection Logo des sites naturels français Site classé (1978)
CoordonnĂ©es 44° 13′ 35″ nord, 1° 13′ 11″ ouest[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Landes
Commune Mimizan
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château Woolsack
GĂ©olocalisation sur la carte : Landes
(Voir situation sur carte : Landes)
Château Woolsack

Présentation

Le château Woolsack est une gentilhommière, petit domaine noble à la campagne. Il occupe le sommet d'une butte (tuc, en gascon), offrant un point de vue privilégié sur le lac d'Aureilhan. À l'origine, il a une triple fonction de pavillon de chasse, de maison de vacances et de lieu de réceptions mondaines[4].

Architecture

Le bâtiment est de style architectural « néo Cape Dutch », alliant le style des maisons de campagne anglaises avec le style Cape Dutch, propre à la région du Cap en Afrique du Sud. Il est fait de briques pleines rouges, les murs sont à colombages. Il est de forme carrée et composé de quatre ailes encadrant un patio central à ciel ouvert avec une circulation couverte en pourtour supportée par des colonnes de pierre, desservant toutes les pièces. Les ailes sont dotées de pignons à frontons percés d'œils-de-bœuf et aménagés en pigeonniers. Des chiens-assis marquent l'emplacement des chambres à coucher à l'étage. Une toiture d'ardoises couvre le bâtiment[4].

La façade principale donne sur le lac. On peut y accéder par un grand escalier partant du débarcadère et menant jusqu'à l'entrée principale de la demeure. Malgré son style imitant l'architecture coloniale du Cap, le bâtiment s'intègre à son environnement, grâce à son habile association de briquettes et de colombages typique de la région et présente dans certaines maisons landaises du pays de Born[alpha 1] - [4].

Historique

Le duc de Westminster

Hugh Richard Arthur Grosvenor, né le 19 mars 1879, est issu d'une des familles les plus prestigieuses de Grande-Bretagne. Il reçoit à sa naissance le titre de vicomte Belgrave et trois mois plus tard, le surnom de Bend'Or, familièrement Benny, quand Bend'Or, un cheval de son grand-père, remporte une course hippique. Son père, filleul de la reine Victoria, décède en 1884[5].

C'est en 1899, à la mort de son grand-père, le premier duc de Westminster, qu'il accède à l'âge de 20 ans au titre et aux responsabilités ducales. Il est à ce moment réputé pour être l'homme le plus riche d'Angleterre. Après ses études au collège d'Eton, il entame une carrière militaire qui l'amène en Afrique du Sud. Lors de la guerre des Boers, il se fait remarquer par son courage au feu et la pertinence de ses décisions rapides. Là naîtra une indéfectible amitié avec Winston Churchill[5].

Rentré en Angleterre, il devient le gentleman le plus brillant du Royaume-Uni grâce à ses réceptions fastueuses, grandes chasses et voyages. Il organise ainsi sa vie entre Eaton Hall dans le Cheshire (Angleterre), Lochmore dans le Sutherland (Ecosse), et Bourdon House à Londres[5].

Origines du château

D'une rencontre fortuite entre deux chasseurs, Monsieur Bacon (notaire, maire de Labouheyre et conseiller gĂ©nĂ©ral des Landes)[alpha 2] et le Colonel Rawlinson, proche du duc, naĂ®t une aventure hors du commun pour ce recoin du pays de Born. InvitĂ© par son ami Rawlinson Ă  participer Ă  une partie de chasse au sanglier organisĂ©e par ces deux personnages fin janvier 1910, le duc capture un solitaire sur la rive nord de l'Ă©tang d'Aureilhan, au lieu dit « le Serbiat Â». Sous le charme, le duc dĂ©cide d'Ă©difier sur le site mĂŞme un pavillon de chasse[5].

Peu après cette première visite, le duc fait l'acquisition d'une surface boisée de plus de 10 hectares sur les berges du lac d'Aureilhan pour y construire un pavillon de chasse[6]. Celui-ci lui est offert par la couronne britannique, en reconnaissance du courage dont il a fait preuve pendant la Seconde Guerre des Boers et pour le service rendu. Les travaux de construction débutent à Mimizan dès 1911[5].

Avant mĂŞme cette date, les architectes du duc avaient dĂ©jĂ  travaillĂ© Ă  un projet d'un « Woolsack » anglais. En rĂ©sidence en Afrique du Sud, le duc occupait en effet au Cap une maison appelĂ©e « The Woolsack Â», amĂ©nagĂ©e Ă  la demande du premier ministre de la colonie du Cap, Cecil Rhodes par Sir Herbert Baker, architecte renommĂ©, pour en faire la rĂ©sidence d'Ă©tĂ© de l'Ă©crivain Rudyard Kipling de 1900 Ă  1908. Le duc en gardait le meilleur souvenir et souhaitait en construire une rĂ©plique en Europe. Il confie pour cela les plans de Sir Baker aux architectes Detmar Blow et Fernand Billerey en les chargeant de la construction de Mimizan[5].


  • The Woolsack, au Cap, rĂ©sidence d'Ă©tĂ© de la famille Kipling de 1900 Ă  1908, qui a servi de modèle au château Woolsack de Mimizan
    The Woolsack, au Cap, résidence d'été de la famille Kipling de 1900 à 1908, qui a servi de modèle au château Woolsack de Mimizan

Nom du domaine

Woolsack (en anglais, sac de laine) est à l'origine le nom donné au banc rempli de laine et recouvert de tissu rouge du lord chancelier à la Chambre des lords du Royaume-Uni[2].

  • Le Woolsack dans l'ancienne Chambre des lords irlandaise.
    Le Woolsack dans l'ancienne Chambre des lords irlandaise.

La vie au château

Sans attendre la fin des travaux, le duc de Westminster fait son tout premier séjour sur son nouveau domaine dans un chalet spécialement aménagé pour lui pour y passer les fêtes de Noël, événement que relate le Daily Mail dans son édition du 23 décembre 1911[6]. Il vient par la suite séjourner régulièrement jusqu'en 1940 dans sa propriété[7]. A l'époque du duc, l'aile Ouest est consacrée aux pièces de service et au personnel ; l'aile sud comprend salle à manger et salon avec une terrasse donnant sur le lac ; l'aile Est se compose de deux chambres et d'une salle de bains pour le duc et la duchesse ; deux autres chambres et une salle de bains sont situées dans l'aile nord. Le parc est naturellement planté de pins maritimes. Des mimosas, rapportés d’Afrique du Sud, peuplent les sous-bois. Des arbres de Judée et quelques sujets d’espèces plus rares entourent la maison. Les abords sont égayés de camélias roses, de rosiers, d’iris et d’hortensias. Des citronniers et orangers ornent la terrasse[5].

Ces sĂ©jours permettent au duc d'Ă©chapper pour un temps aux contraintes officielles et d'organiser chasses Ă  courre et rĂ©ceptions. Lui et ses invitĂ©s gagnent la rĂ©gion en train jusqu'Ă  la gare de Labouheyre, oĂą le chauffeur Monsieur Fournier vient les chercher. Mais en l'absence d'un chemin d'accès terrestre, et faute d'accord de la mairie pour en amĂ©nager un, c'est en bateau Ă  moteur avec cabine depuis Aureilhan que le duc rejoint sa propriĂ©tĂ©. Il fait pour cela Ă©difier un ponton en bĂ©ton sur les bords du lac oĂą il fait graver son initiale « W Â». Sur la rive opposĂ©e, un ponton en bois au pied des marches permet l'accès Ă  sa propriĂ©tĂ©. C'est Ă©galement en bateau que se fait le ravitaillement, la traversĂ©e des invitĂ©s et des chiens (trois meutes)[6]. Cet accès quasi maritime ajoutait au charme des lieux aux yeux du duc, ancien lord de l'amirautĂ© britannique[4].

  • Ponton en bĂ©ton Ă©difiĂ©e par le duc de Westminster sur le lac d'Aureilhan pour embarquer sur le bateau le conduisant Ă  son château de Woolsack, sur la berge opposĂ©e
    Ponton en béton édifiée par le duc de Westminster sur le lac d'Aureilhan pour embarquer sur le bateau le conduisant à son château de Woolsack, sur la berge opposée
  • « W Â», initiale de Westminster / Woolsack, gravĂ©e sur la rampe du ponton
    « W Â», initiale de Westminster / Woolsack, gravĂ©e sur la rampe du ponton

La venue du duc constitue un événement important pour la région et de nombreux habitants entrent à son service[8]. Le domaine est en effet un relais de chasse, nécessitant des moyens matériels et humains. Un quartier anglais est construit à l'écart du château, comptant une dizaine de bungalows à la mode anglaise, en bois laqué blanc souligné de noir, hébergeant le personnel chargé d'organiser les parties de chasse, la gouvernante, l’intendant, la meute et les maîtres-chiens, les piqueurs, le muletier, le chauffeur, les palefreniers et les amis. Il y a en permanence une vingtaine de chevaux, une soixantaine de chiens, deux automobiles. On circule d’une maison à l'autre par des sentiers forestiers[9].

  • Maison en bois laquĂ© noir et blanc du quartier anglais
    Maison en bois laqué noir et blanc du quartier anglais
  • Maison en briquettes et Ă  colombages Ă  l'entrĂ©e du domaine
    Maison en briquettes et à colombages à l'entrée du domaine

Invités de marque

Le duc entraîne dans son sillage toute une société brillante et cultivée. Les célébrités de l'entre-deux-guerres défilent à Woolsack, conjuguant l'agrément d'une vie mondaine et le charme d'un cadre forestier protégé[4].

De 1924 Ă  1930, Coco Chanel est une intime du duc et visiteuse privilĂ©giĂ©e du château oĂą elle vient se ressourcer. Elle est parfois accompagnĂ©e de ses petites mains, les « cousettes Â», leur offrant quelques jours de vacances Ă  la villa « Le PylĂ´ne Â»[alpha 3], quelques annĂ©es avant l'instauration des congĂ©s payĂ©s. La relation entre Coco Chanel et le duc prend fin lorsque celui-ci se marie le 20 fĂ©vrier 1930 pour la troisième fois, avec LoĂ«lia Ponsonby. Leur tĂ©moin est Winston Churchill. Loelia Ă©crit dans ses mĂ©moires :

« L'un des endroits où j'étais heureuse de revenir était Mimizan dans les Landes, là où nous avions séjourné pendant notre lune de miel. Avant la guerre de 14, Benny avait fait construire cette maison pour chasser le sanglier, mais les sangliers se faisant plus rares, il avait emmené son équipage en Normandie où ils étaient très nombreux. Cependant il espérait toujours que les sangliers reviendraient à Mimizan, et à côté de la maison il y avait un paddock où vivaient un mâle et une femelle. Ils étaient énormes, méchants et empestaient, mais leurs petits marcassins étaient ravissants avec leur fourrure soyeuse et bigarrée, on aurait dit des petits zèbres. Quand ils furent sevrés, on les lâcha dans la forêt, mais en secret la nuit, de peur que les paysans ne s’en aperçoivent et ne viennent apporter leurs factures de dégâts faits aux jardins.
A Woolsack, j'y ai fait beaucoup de jardinage, fait abattre des arbres pour dégager la vue sur le lac, j'ai aménagé des marches pour descendre jusqu'à l'eau, et de chaque côté j'ai planté des iris et des rosiers grimpants qui ont admirablement pris dans ce sable fin. Les soirs d'été, nous sillonnions le lac sur mon petit bateau à moteur « le Loelia », pour chasser le canard sauvage, ou bien nous descendions la petite rivière en canoë et allions nous baigner sur la plage de sable fin. La nature y était si calme ! »[10].

D'autres personnalitĂ©s de l'Ă©poque sont Ă©galement invitĂ©es, comme Charles Chaplin, Salvador DalĂ­, Suzanne Lenglen, Lloyd George, Georges Carpentier ainsi que le roi d'Espagne Alphonse XIII, le dessinateur Sem, sir Anthony Eden. Winston Churchill, ami intime du duc depuis la guerre des Boers, fait de frĂ©quentes visites Ă  Woolsack, seul ou en famille. Il aime se promener sur les rives du lac et y installe parfois son chevalet pour peindre, il rĂ©alisera une vingtaine de toiles reprĂ©sentant Mimizan et ses alentours[9]. C'est Ă  Woolsack que Churchill rencontre Coco Chanel pour la première fois en 1927. Il Ă©crira : « Cette fameuse Coco apparut et j'en fut tout de suite sĂ©duit Â»[11].


  • Panneaux Ă  proximitĂ© du château
    Panneaux à proximité du château

Les loisirs

Chasse

La région très giboyeuse est peuplée de sangliers et chevreuils, permettant de belles parties de chasse à courre, raison d'être du pavillon. Palombes, grives, ortolans, bécasses sont également très recherchés par le duc[8]. Victime de la sur-chasse, le gibier se raréfie avec le temps et le duc déplace parfois bêtes et hommes à Saint-Saens en Normandie pour d'autres parties de chasse à courre[6].

En plus de la chasse, canotage, bateau à voile, tennis, équitation, peinture sont de pratique quotidienne à Woolsack. Quant à la musique, on raconte que le duc, excédé par la prestation ininterrompue pendant quatre jours d’une pianiste amie de Coco Chanel, fait livrer par son muletier le piano du salon de l'autre côté du lac pour l'offrir à l’institutrice d’Aureilhan, Mme Soulan, pour son école[5].

Camping

Lady Grosvenor, tante du duc de Westminster, est prĂ©curseur en matière de camping Ă  Mimizan. CĂ©dant Ă  une mode apparue au Royaume-Uni Ă  la fin du XIXe siècle, qui veut que d'excentriques aristocrates anglais parcourent leur vaste domaine dans des roulottes comme des BohĂ©miens, elle rend visite Ă  son neveu le duc en aoĂ»t 1912, accompagnĂ©e de son fils et de ses deux fillettes, pour y Ă©tablir un campement. La petite famille, accompagnĂ©e d'un cocher et d'une servante, dĂ©barque ainsi du bateau Ă  vapeur Vosges au port de Bordeaux et fait Ă©tape Ă  Labouheyre, voyageant Ă  bord de deux roulottes tirĂ©es par des chevaux. L’évĂ©nement a un tel retentissement qu'il fait l'objet d'un article paru dans le journal La Petite Gironde le 2 aoĂ»t 1912 intitulĂ© « Un voyage original : de Bordeaux Ă  Mimizan en roulotte Â»[6] et dans Le RĂ©publicain Landais du 4 aoĂ»t 1912, intitulĂ© : « La duchesse en roulotte Â». Il relate comment la richissime duchesse, vĂŞtue comme une vĂ©ritable Gitane et chaussant des sabots, bivouaque au bord de la route Ă  Labouheyre avant de gagner le lendemain matin la propriĂ©tĂ© du duc de Westminster pour y passer ses vacances d'Ă©tĂ© sous une tente canadienne[7]. La pratique du camping, initiĂ©e Ă  Mimizan par cette aristocrate britannique, se popularise quelques annĂ©es plus tard dans l'entre-deux guerres avec les premiers congĂ©s payĂ©s puis surtout après guerre avec l'Ă©mergence de la sociĂ©tĂ© des loisirs. Un terrain de camping s'Ă©tablit ainsi près du château de Woolsack, un autre investit au dĂ©but des annĂ©es 1950 l'ancien camp militaire allemand de la Kriegsmarine pour devenir le camping Marina, tandis qu'un camping municipal s'Ă©tablit au nord du courant de Mimizan[8].

Après le duc

Occupation allemande

Les troupes allemandes occupent Mimizan le 28 juin 1940. Le château est alors réquisitionné pour y loger les officiers et leurs ordonnances[12]. Dans son carnet de notes, la réfugiée russe Xenia Dénikine écrit en date du 30 août 1940 que le gardien du château doit, à la demande des Allemands, découdre le W qui orne sa vareuse, mesure qui s'avère inutile du fait que la trace fraîche laisse apparaître la lettre plus nettement encore sur le tissu déteint. Le duc avait pour habitude de garder enfermés quelques sangliers en prévision de ses chasses avec des invités de marque. Au début de l'Occupation, les gardiens, ne recevant plus d'argent d'Angleterre, libèrent les bêtes, ne voulant pas les nourrir à leurs frais. Ces dernières provoquent des dégâts dans la vigne et les poulaillers. Les habitants, privés de leurs fusils, organisent le 22 septembre 1940 une battue, armés de fourches et de gourdins.

Le 9 mars 1941, les premiers Allemands arrivés à Mimizan partent, en emportant avec eux du mobilier volé dans les maisons qu'ils ont occupées. Woolsack n'est pas épargné et les meubles, la vaisselle, le linge de maison, les tableaux et jusqu'aux sangliers empaillés sont emportés. De nouvelles troupes allemandes arrivent dès le lendemain, 10 mars 1941[13]. Après le retrait définitif des troupes allemandes de Mimizan le 24 août 1944[14], la demeure est rendue à son propriétaire[2].

Après-guerre
Façade principale du château vue du lac

Le 7 février 1947, le duc épouse en quatrièmes noces Anne Nancy Winifred Sullivan. Alors que le jeune couple s'apprête à venir en lune de miel à Woolsack, le pavillon prend feu dans la nuit du 23 février 1947 et brûle en grande partie, malgré l’intervention de troupes de marine et de personnel et de matériel de Papeteries de Gascogne en renfort des pompiers. Le duc fera alors aménager le bungalow des invités pour y séjourner lui-même. Une fois avant son décès survenu en 1953, le duc reviendra à Woolsack pour décider de la vente de sa propriété[6].

Roger Sargos, administrateur des Papeteries de Gascogne, rachète vers 1955 le domaine forestier et le château laissé à l'abandon et le fait reconstruire aux trois-quarts en 1959 dans l'optique d'y loger plus tard son petit-fils Jacques Sargos, né en 1957. Les autres biens sont donnés au personnel du duc en reconnaissance de son dévouement. Roger Sargos fait reconstruire la façade Sud et la met en location aux Papeteries de Gascogne, qui la destinent à des séminaires et réceptions. Locataire jusqu'en 1981, puis propriétaire des lieux, Gascogne S.A. procède à deux plans de restauration partielle, sous le contrôle de l'architecte des bâtiments de France[4].

Le couple de Britanniques Barbara et Vivien Ramsey découvrent le château par hasard et en font l'acquisition en 2007. Ils en reconstruisent les parties manquantes en suivant les plans d’origine obtenus auprès du Victoria and Albert Museum de Londres. De nos jours, le château de Woolsack est leur résidence de villégiature. Propriété privée, il n'est pas ouvert à la visite[2].

Notes et références

Notes

  1. C'est notamment le cas des maisons ouvrières de l'ancienne forge de Pontenx
  2. M Bacon est un des acteurs du développement de Mimizan-Plage. Il est notamment à l'origine de la création du premier casino dans les toutes dernières années du XIXe siècle, de l'établissement des bains de mer sur la plage en 1904, des feux d'artifice tirés l'été, de la venue de Maurice Martin en 1905, de la création du syndicat d'initiative en 1921, etc.
  3. Pension de famille située au 59 rue de la Poste, à Mimizan-Plage

Références

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. Panneau de présentation du monument sur site
  3. Site classé des abords du lac d'Aureilhan
  4. Le pavillon Woolsack, un lieu d'accueil privilégié, service communication du Groupe Gascogne
  5. Bulletin des Amopaliens landais, juin 2002 (Association des Membres de l'Ordre des Palmes Académiques)
  6. Mimizan, Woolsack, Coco Chanel et Le PylĂ´ne, Georges Cassagne, imprimerie Andres Ă  Labouheyre, juin 2011
  7. Georges Cassagne, Mimizan, Clins d'œil au passé, Biarritz, Éditions Atlantica, , 143 p. (ISBN 978-2-7588-0008-8)
  8. Mimizan, perle de la côte d’argent, d'Hervé Foglia
  9. Exposition ASEM Archéologie à Mimizan, juillet 2009
  10. Livret « the Woolsack », réalisé par le Groupe Gascogne (1995 env.), imprimerie Barrouillet à Dax (100 exemplaires originaux numérotés, puis réédition)
  11. Extrait de The Woolsack, groupe Gascogne
  12. Mimizan au XXe siècle, mémoire de Jean Guignet
  13. Marina Grey, Mimizan-sur-Guerre : Le Journal de ma mère sous l'Occupation, Paris, Éditions Stock, , 468 p. (ISBN 2-234-00498-5)
  14. « 1944, les derniers jours de l'Occupation », extraits du mémoire de Jean Guignet Mimizan au XXe siècle

Bibliographie

  • Antoine Capet, Churchill : Le dictionnaire. Paris : Perrin, 2018 (862 p.), Rubrique "Château de Woolsack", p. 161. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Marina Grey, Mimizan-sur-Guerre : Le Journal de ma mère sous l'Occupation, Paris, Éditions Stock, , 468 p. (ISBN 2-234-00498-5) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Voir aussi

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