Pension de famille
Une pension de famille ou maison relais est un hébergement dans laquelle les locataires louent une ou plusieurs chambres pour une ou plusieurs nuitées et parfois pendant des périodes prolongées (semaines, mois ou années). Les parties communes de la maison sont entretenues et quelques services, comme la blanchisserie et le nettoyage, peuvent être fournis. « le gîte et le couvert » sont normalement fournis.
C'est un dispositif d'hébergement de personnes aux faibles revenus, souffrant d'une situation d’isolement ou d’exclusion lourde et « dont l’accès à un logement autonome apparaît difficile à court terme ». Le dispositif, testé en 1997, a été étendu en 2002. Ces lieux d'hébergement à vocation de logement pérenne, comportant en moyenne 25 unités d'habitation autonomes, sont dotés de parties collectives animées en journée par un hôte ou couple d'hôte[1].
DĂ©finition et terminologie
En France, le « vocabulaire employé pour désigner les hôtes, les habitants, les pensions de famille elles-mêmes n’est, dans la pratique, pas stabilisé »[2].
La pension de famille doit répondre à certaines caractéristiques, selon la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal, France) :
- de petite taille pour garantir un accueil chaleureux et personnalisé, avec en moyenne 25 chambres ;
- des logements autonomes afin de permettre de se rapprocher au plus près de la réalité du logement privatif individuel ;
- pour favoriser les interactions sociales et permettre l'organisation d'activité collectives telles que les repas, des espaces collectifs sont mis à disposition des occupants. Les résidents sont encouragés à prendre leurs repas ensemble ;
- les « hôtes » de la résidence sont chargés de garantir le soutien aux résidents dans leurs démarches individuelles ou collectives ainsi que dans l'organisation de la vie quotidienne et collective, ils ont une qualification ou une expérience reconnue dans le domaine social et/ou de l’insertion ;
- sans limitation de durée, le principe de la maison relais est de proposer un habitat pérenne, pour des personnes isolées, très désocialisées, fréquentant ou ayant fréquenté de façon répétitive les structures d’hébergement provisoire. Autant que possible, les publics doivent présenter des profils et parcours variés pour dynamiser la vie interne de l’établissement.
L'occupation des logements peut être durable et s'étendre de quelques jours à plusieurs années. S'agissant d'une forme de résidence sociale, les pensions de famille partagent de nombreuses caractéristiques avec les logements « sociaux »[3].
Le financement par le programme 177 - Drass-Ddass est plafonné à 19,50 euros par jour et par place. L'hébergement possède un agrément préfectoral à la suite de la réunion d’un comité régional conjoint Drass-DRE chargé d’examiner les projets d’ouverture de maisons relais.
Références
- « Bulletin Officiel n°2002-52 Circulaire DGAS/SDA n° 2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons relais », sur solidarites-sante.gouv.fr (consulté le )
- « Les pensions de famille et résidences accueil : du modèle aux réalités d’aujourd’hui », sur www.gouvernement.fr, (consulté le )
- UNAFO, « UNAFO, Les pensions de famille », sur www.unafo.org (consulté le )
Textes officiels
- Circulaire 2002/595 du relative aux maisons relais
- Loi 2005/32 du de programmation pour la cohésion sociale : création de 4 000 places en maisons relais,
- Note d’information DGAS/DGUHC/PIA/IUH1 no 2005-189 du relative à la mise en œuvre du programme 2005 maisons relais / pension de famille,
- Relevé de décisions PARSA du .
- Rapport définitif de la Mission d'appui pour la mise en œuvre du programme de maisons-relais, , Michel Pélissier ,[présentation en ligne]
- Circulaire DGAS/DGALN/2008/248 du relative à la création de maisons relais.