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Cernay (Calvados)

Cernay est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 139 habitants[Note 1].

Cernay
Cernay (Calvados)
La place du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté d'agglomération Lisieux Normandie
Maire
Mandat
Geneviève Wassner
2020-2026
Code postal 14290
Code commune 14147
Démographie
Population
municipale
139 hab. (2020 en diminution de 7,33 % par rapport à 2014)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 01′ 14″ nord, 0° 19′ 27″ est
Altitude Min. 144 m
Max. 201 m
Superficie 5,82 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Lisieux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Livarot
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Cernay
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Cernay
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Cernay

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 825 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Michel-de-Livet », sur la commune de Livarot-Pays-d'Auge, mise en service en 1985[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 792,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 59 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Cernay est une commune rurale[Note 7] - [14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15] - [16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lisieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,8 %), prairies (37,6 %), forêts (10,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Sernai en 1034, Sernaio en 1035, Sarnaium vers 1075, Cyrneium en 1234[21].

    Le type toponymique Cernay est répandu dans le Nord de la France et a été interprété de diverses manières par les toponymistes, généralement ils sont d'accord pour voir dans la finale -ay un processus régulier d'évolution phonétique du suffixe gallo-roman -ACU, autrement noté -acum, qui désigne originellement un lieu, puis une propriété[22] - [23] - [24]. Les finales des mentions anciennes -aio, -aium ne sont pas à prendre en compte, car elles représentent généralement des latinisations de la forme française en -ai, forme d'ailleurs la plus ancienne de Cernay (Calvados). En outre, -acum est formellement attesté dans Cernay-lès-Reims (Marne, Sarnacum 1103, Cernai vers 1222).

    L'interprétation du premier élément Cern- divise davantage :

    • la plupart y voit un anthroponyme, soit latin Cerna[25] ou roman Serenus[24], d'où le sens global de « propriété de Cerna ou Serenus » ;
    • certains y voit un élément gaulois sarn qui représentait en fait isarno « fer », d'où le sens de « lieu ferreux », voire « forge »[26].

    Remarque : Albert Dauzat et Charles Rostaing proposent diverses explications pour les Cernay, ils identifient par exemple dans Cernay-en-Dormois (Marne, Sarneium 1154) et dans Cernay-lès-Reims (Marne, Sarnacum 1103), un nom de personne gaulois Sarnus[25] et hésitent à inclure Cernay-la-Ville (Yvelines, Sarnetum 768) dans cette liste, tout comme Ernest Nègre. Ils se rallient en partie à la proposition de Michel Roblin d'y voir un *Cernetum, basé sur l'élément Cern- désignant des « cernes » suivi du suffixe gallo-roman -ETU, autrement noté -etum, et servant généralement à désigner un ensemble, le plus souvent d'arbres ou d'arbustes.
    Cernay-la-ville est bien le plus anciennement mentionné, mais le premier élément Sarn- va dans le sens de l'explication de François de Beaurepaire, qui d'ailleurs voit dans ce toponyme un *Sarnacum comme les autres[26]. En outre, on note l'action fermante ancienne en Normandie de [r] en syllabe initiale, où le groupe [ar-] a tendance à passer à [ɛr-] ou [er-] : argent> ergent, hareng> héreng, larme> lerme, etc. Sarn serait donc devenu Sern-, graphié Cern- par la suite, alors qu'il n'y a pas d'attestation ancienne d'un *Circinetum> *Cernetum> Sarnetum. En outre, beaucoup d'attestations latinisées montrent une confusion entre -acum et -etum ce qui fait hésiter Dauzat et Rostaing.

    François de Beaurepaire rattache Cernay (Eure), ainsi que tous les autres Cernay, aux types toponymiques (plus ancien ?) Cernusson (Maine-et-Loire, Sarnucium vers 1050) et plus récent Cernières (Eure, Sarnarias 1025)[26].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1986 mars 2001 Roland Berthelot Agriculteur
    mars 2001[27] En cours Geneviève Wassner SE Enseignante
    Les données manquantes sont à compléter.
    La mairie.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

    En 2020, la commune comptait 139 habitants[Note 9], en diminution de 7,33 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    309278303317259265261243243
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    231231234220170173156175167
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    152144137105133159154168153
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    139139133119106109116117152
    2017 2020 - - - - - - -
    141139-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L’église Saint-Aubin a subi de nombreuses transformations au cours des siècles. Les éléments les plus anciens sont de la fin du XIIe siècle, ou du début du XIIIe siècle.
    Le chœur de l'église est la reproduction de celui du Bec-Hellouin.
    Un cadran solaire du XVIIIe siècle est installé sur un cul-de-lampe à la jonction du chœur et de la nef.
    En 1922, deux verrières commémoratives ont été réalisées par les ateliers Lorin de Chartres, alors dirigés par Charles Lorin : l'apparition du Sacré-Cœur de Jésus à un soldat de la Grande Guerre (baie 3) et un poilu représenté au pied du Christ en croix (baie 4)[32].
    • L’église Saint-Aubin. Vue nord-ouest.
      L’église Saint-Aubin. Vue nord-ouest.
    • L’église Saint-Aubin. Vue sud-est.
      L’église Saint-Aubin. Vue sud-est.
    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Saint-Michel-de-Livet - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Cernay et Livarot-Pays-d'Auge », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Saint-Michel-de-Livet - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Cernay et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, 1990, p. 438, N°6529 (lire en ligne)
    22. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 162a
    23. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 85 - 86
    24. Ernest Nègre, op. cit.
    25. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
    26. François de Beaurepaire, op. cit.
    27. « Geneviève Wassner a été réélue maire à l'unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    32. « Ensemble de 2 verrières figurées commémoratives : Apparition du Sacré-Cœur de Jésus à un soldat de la Grande Guerre, Poilu au pied du Christ en croix », notice no IM14006266, base Palissy, ministère français de la Culture

    Liens externes

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