Cenves
Cenves est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cenves | |
Le village vu depuis le col de Gerbet. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Villefranche-sur-Saône |
Intercommunalité | Communauté de communes Saône-Beaujolais |
Maire Mandat |
Pierre-Yves Pelle-Boudon 2020-2026 |
Code postal | 69840 |
Code commune | 69035 |
Démographie | |
Gentilé | Cenvards |
Population municipale |
379 hab. (2020 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 16′ 17″ nord, 4° 38′ 51″ est |
Altitude | Min. 335 m Max. 747 m |
Superficie | 26,48 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Belleville-en-Beaujolais |
Localisation | |
Liens | |
Site web | cenves.org |
Géographie
Cenves fait partie du Haut Beaujolais. Le village est environné de cols, au nord, celui du Carcan à 646 mètres et au sud, ceux de Boubon et de Sibérie, tous deux à 638 mètres et celui de Gerbet à 610 mètres.
La Petite Grosne, affluent de la Saône, prend sa source à Cenves.
La commune comprend 47 hameaux :
La Baisse - la Barre - Vers le Bois - Bouchacourt - Bourbois - les Bressans - le Breuil - Bruyères - Burcerat - Burnaizé - Champburnay - les Chapuis - la Chevrette - le Closat - le Coin - les Coraillers - le Cotat - Crochet - Gerbet - les Gonons - La Grange-du-Bois - La Grange-Paisseaud - les Grolliers - Gronans - les Guérins - les Haires les Hayes - les Jonnets - Lachat - les Luquets - les Millards - les Molliers - Montgeraud - Moulin-Paissaud - les Noyers - l'Oiseau - Paturat - Vers les Pins - les Places - Vers le Pont - les Poulets - Prémessins - les Roches - Rousset - Rudin - les Vernes - Vieux-Château.
Communes limitrophes
Tramayes (Saône-et-Loire) |
Serrières (Saône-et-Loire) | Vergisson (Saône-et-Loire) Solutré-Pouilly (Saône-et-Loire) |
||
Germolles-sur-Grosne (Saône-et-Loire) |
N | Chasselas (Saône-et-Loire) Pruzilly, Leynes (Saône-et-Loire) | ||
O Cenves E | ||||
S | ||||
Saint-Jacques-des-Arrêts | Jullié | Juliénas |
Urbanisme
Typologie
Cenves est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,6 %), prairies (28,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Cenves dérive d'un mot gaulois signifiant montagne (comme dans Cévennes).
Histoire
Les seigneurs de Cenves
On trouve tour à tour :
- les comtes de Mâcon ;
- une branche de la maison d'Albon, dont Guillaume de Beaujeu (mort en 1406), seigneur de Cenves qui dépendait de la baronnie de Berzé ;
- une branche de la famille Rochebaron, seigneurs de Berzé de 1539 à 1594, puis les ducs d'Aumont-Rochebaron, comtes de Berzé, de 1594 à 1710 ;
- les Michon, seigneurs de Cenves, Berzé, Pierreclos et Milly de 1710 à 1789, à la suite de l'acquisition de la seigneurie aux ducs d'Aumont dont :
Autres repères chronologiques
- La première mention écrite de Cenves date de 1031.
- Le 25 avril 1712, le clocher de l'église s'effondre ; il sera reconstruit et une cérémonie de bénédiction sera donnée le 1er mars 1717[8].
- En 1081, la commune est érigée en paroisse par Landric ou Landry de Berzé, évêque de Mâcon.
- En 1816, les terres des anciens seigneurs de Cenves sont rachetées par les habitants.
- En 1877, la commune est scindée en deux paroisses, la seconde étant regroupée autour du hameau de Vieux Château.
Cenves (hameau de La Grange-du-Bois, à 621 mètres d'altitude) disposa durant toute la première moitié du XIXe siècle de l'une des onze stations (ou postes télégraphiques aériens) du télégraphe Chappe implantées en Saône-et-Loire (le long de la ligne Paris-Toulon), installation mise en service en 1807 et qui cessa de fonctionner en 1853, remplacée par la télégraphie électrique[9].
Politique et administration
Administration municipale
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté de communes Saône Beaujolais.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2020, la commune comptait 379 habitants[Note 3], en diminution de 6,88 % par rapport à 2014 (Rhône : +4,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Vie scolaire
Cenves est en regroupement pédagogique avec le village de Serrières, en Saône-et-Loire. Les cycles 1 et 3 se trouvent à Cenves et le cycle 2 à Serrières.
Lieux et monuments
- Cenves était la première étape du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qui partait de Cluny et rejoignait Le Puy-en-Velay. Aujourd'hui, le GR 7, qui suit approximativement cet itinéraire, passe à l'ouest de la commune.
- Le prieuré de la Grange-du-Bois, fondé vers 1145 par Geoffroy, seigneur de Joinville. L'édifice consiste en un long bâtiment de plan rectangulaire, avec, à l'est, un clocher latéral de plan carré, mince et étroit[14].
- L'église du XIXe siècle a remplacé une église gothique, elle-même ayant succédé à un édifice du XIe siècle.
- Au bourg : calvaire portant la date de 1826 et sorti de l'atelier du tailleur de pierre Jean Bare de Chaintré[15].
- L'église Sainte-Foy.
La Madone. Le col de Boubon.
Personnalités liées à la commune
- Messire Pierre de La Sarra/de Lassarat : notaire et procureur royal en Beaujolais au XVIIe siècle[17].
Bibliographie
- Communes et anciennes paroisses du Rhône : 69, Paris, Editions généalogiques de la Voûte, coll. « Noms des communes & anciennes paroisses de France », (ISBN 9782847661101), (ISBN 2-84766-110-0) édité erroné
- Maurice Garden, Christine Bronnert et Brigitte Chappé, Paroisses et communes de France : Dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 5 : Rhône, CNRS, , 384 p. (BNF 36598217)
- Guigue Georges, Archives des communes du Rhône antérieures à 1790 : inventaire sommaire, Archives départementales du Rhône ; H. Georg, 1902-1906, 3 volumes (BNF 34017317)
- E. de Rolland et Denys Clouzet, Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône, Dizain & Storck, 1901-1902, 2 volumes (BNF 34107275)
- François-andré Varnet, Département du Rhône, dictionnaire des communes, Res Universis, (réimpr. Reprod. en fac-sim. de "Géographie du département du Rhône") (1re éd. 1897)
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Mnesys visualisation », sur archives.rhone.fr (consulté le ).
- « Le télégraphe Chappe en Saône-et-Loire (1799-1853) », article de Pierre Laffont paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 84 (hiver 1990-1991), pages 17 à 24.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Un singulier destin monastique : la Grange-du-Bois, en Mâconnais », article de Raymond Oursel paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 138 de juin 2004 (pages 9 à 12).
- Source : Calvaires et croix de chemin de l'arrondissement de Mâcon, article d'André Jeannet paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 26 de juin 1975, pages 3 à 9.
- Héraldiquegenweb. Grand Armorial International.
- Provision d'office de Pierre la Sarra (de), notaire royal au bailliage de Charolais. (l'acte se trouve sur les pages 267 et 268 des "insinuations/provisions d'office (1618-1670) cote 3 B 306" des archives departementales du rhône en ligne.