Centrale nucléaire de Zaporijjia
La centrale nucléaire de Zaporijjia se trouve en Ukraine centrale, dans l'oblast de Zaporijjia, sur le territoire de la ville d'Enerhodar, à 56 km au sud-ouest de Zaporijjia. Elle comprend six réacteurs nucléaires VVER de 1 000 MW chacun, dont les cinq premiers sont entrés en service entre 1985 et 1989, et le sixiÚme a été mis en route en 1995. Disposant d'une puissance nette électrique totale de 5 700 MW, c'est la centrale nucléaire la plus puissante d'Europe en 2022.
Localisation | |
---|---|
Coordonnées |
47° 30âČ 41âł N, 34° 35âČ 11âł E |
Propriétaire |
Energoatom (depuis ) |
Opérateur | |
Construction |
1980 |
Mise en service |
1985 |
Statut |
En exploitation, 6 rĂ©acteurs temporairement Ă lâarrĂȘt (5 « arrĂȘt Ă froid » et 1 « arrĂȘt Ă chaud ») |
Fournisseurs | |
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Type |
VVER-1000/V320 |
RĂ©acteurs actifs | |
Puissance nominale |
6 Ă 1 000 MW |
Production annuelle |
38,43 TWh (2019) |
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Production moyenne |
30 TWh Ă 39 TWh |
Production totale |
1 101,24 TWh (2020) |
Source froide | |
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Site web |
Elle se trouve sur les berges du réservoir de Kakhovka, alimenté par les eaux du fleuve Dniepr.
Elle est l'une des quatre centrales nuclĂ©aires fonctionnelles du pays exploitĂ©es par la Compagnie nationale de production d'Ă©nergie nuclĂ©aire d'Ukraine Energoatom, Ă lâarrĂȘt en juin 2023, Ă la suite de lâinvasion de lâUkraine par la Russie.
Caractéristiques du site
La puissance thermique de la centrale, qui atteint pratiquement 20 000 MWth (mégawatts thermiques), exige d'énormes quantités d'eau de refroidissement provenant du Dniepr, qui a été élargi spécialement pour ce site.
Une partie du combustible usé est stockée dans des piscines de stockage qui sont protégées par les enceintes de confinement des réacteurs. Une autre partie du combustible nucléaire usé est stockée dans des containers d'entreposage à sec[1], laissés à l'air libre[2].
AprĂšs l'arrĂȘt du dernier rĂ©acteur de la centrale nuclĂ©aire de Tchernobyl, en l'an 2000, l'activitĂ© de la centrale de Zaporijjia a Ă©tĂ© maintenue Ă un niveau trĂšs Ă©levĂ© pour assurer les besoins Ă©lectriques du pays. Ses six rĂ©acteurs ont alors produit environ 37 Ă 38 TWh par an, soit un cinquiĂšme de la production d'Ă©lectricitĂ© ukrainienne.
La centrale est connectĂ©e au rĂ©seau Ă©lectrique ukrainien par quatre lignes Ă©lectriques de 750 kV et une ligne de 330 kV, cette derniĂšre Ă©tant situĂ©e Ă proximitĂ© dâune centrale thermique. Ce mĂȘme rĂ©seau lui fournit son alimentation Ă©lectrique de secours.
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, le rĂ©seau Ă©lectrique d'Ukraine â qui Ă©tait branchĂ© sur le rĂ©seau russe â a Ă©tĂ© basculĂ© sur le rĂ©seau europĂ©en[2].
Nom du réacteur | ModÚle | Puissance brute (MW) |
Puissance nette (MW) |
DĂ©but de construction |
Raccordement au réseau |
Mise en service commerciale |
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Zaporijjia-1[3] | VVER-1000/320 | 1000 | 950 | |||
Zaporijjia-2[4] | VVER-1000/320 | 1000 | 950 | |||
Zaporijjia-3[5] | VVER-1000/320 | 1000 | 950 | |||
Zaporijjia-4[6] | VVER-1000/320 | 1000 | 950 | |||
Zaporijjia-5[7] | VVER-1000/320 | 1000 | 950 | |||
Zaporijjia-6[8] | VVER-1000/320 | 1000 | 950 |
Sûreté
Un des scĂ©narios redoutĂ©s concerne la non-disponibilitĂ© des alimentations Ă©lectriques qui permettent de faire fonctionner les systĂšmes de surveillance et de sauvegarde de la centrale. En cas de perte totale de ces alimentations Ă©lectriques dites « externes », la centrale peut tenter de s'autoalimenter avec lâĂ©lectricitĂ© quâelle produit, mode de fonctionnement appelĂ© « Ăźlotage ». Si cela ne fonctionne pas, chaque rĂ©acteur dispose de trois groupes Ă©lectrogĂšnes de secours (6,6 kV) pour faire face Ă cette situation, sachant qu'un seul groupe Ă©lectrogĂšne est suffisant pour maintenir le rĂ©acteur dans un Ă©tat sĂ»r durant 10 jours au bout desquels un rĂ©approvisionnement en carburant serait nĂ©cessaire, selon une note de lâInstitut de radioprotection et de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire (IRSN)[9]. En outre, deux groupes Ă©lectrogĂšnes, protĂ©gĂ©s contre les agressions et les actes de malveillance (bunkerisĂ©s), sont Ă©galement prĂ©sents sur le site[9].
Le deuxiÚme scénario redouté est la perte du refroidissement des réacteurs, actuellement par le fleuve Dniepr et notamment par le réservoir de Kakhovka, en cas de destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka.
Lorsque les rĂ©acteurs sont en production, les installations sont refroidies par de lâeau pompĂ©e dans un bassin de rĂ©tention, isolĂ© du Dniepr, alimentĂ© par la centrale thermique de Zaporizhzhya au nord du site. Lorsque les rĂ©acteurs sont Ă lâarrĂȘt, ou en cas de situation accidentelle, le refroidissement peut ĂȘtre assurĂ© par des bassins Ă©quipĂ©s de systĂšmes dâaspersion, appelĂ©s bassins fontaines[10], durant une certaine pĂ©riode.
Histoire
1980 -1986 : construction des cinq premiers réacteurs
La centrale de Zaporijjia a été financée et conçue à l'époque soviétique, alors que l'Ukraine faisait partie de l'URSS.
1986 - 1996 : chantier du sixiÚme réacteur
En dĂ©pit de la catastrophe de Tchernobyl qui s'est produite Ă partir du , au nord de l'Ukraine, la construction du 6e rĂ©acteur de la centrale de Zaporijjia est lancĂ©e le . Toutefois, alors que les cinq premiers rĂ©acteurs avaient Ă©tĂ© construits en cinq ans, ce 6e rĂ©acteur mettra dix ans avant d'ĂȘtre achevĂ© et de dĂ©marrer.
2014 : conflit avec la Russie
La centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia est situĂ©e Ă environ 200 km de la zone des combats de la guerre du Donbass. Le , un expert allemand de l'ONG Greenpeace dĂ©clare qu'il existe une menace de surchauffe de la centrale si les combats se propagent dans l'oblast de Zaporijjia et si la centrale est touchĂ©e par l'artillerie lourde ou si le rĂ©seau Ă©lectrique qui dessert la centrale est coupĂ©. Une surchauffe pourrait conduire Ă une fusion du cĆur du rĂ©acteur, comme dans le cas de la catastrophe de Fukushima[11].
2014-2015 : des incidents
Le , les autoritĂ©s ukrainiennes annoncent qu'un court-circuit, selon le ministre de lâĂnergie ukrainien Volodymyr Demtchichine, suivi de l'incendie d'un transformateur du rĂ©acteur no 3 a mis la centrale en arrĂȘt automatique, le , privant dâĂ©lectricitĂ© la proche rĂ©gion[12] - [13]. Cet incident survient dans un contexte politique instable, alors qu'une crise Ă©nergĂ©tique menace (une partie du bassin houiller du Donbass est passĂ©e sous contrĂŽle d'une rĂ©bellion prorusse, limitant les capacitĂ©s des centrales thermiques ukrainiennes[14]). La centrale devrait retrouver toute sa puissance le selon le ministre[13]. Un communiquĂ© sur le site de la centrale prĂ©cise que le rĂ©acteur concernĂ© (no 3) a Ă©tĂ© dĂ©connectĂ© du rĂ©seau jusqu'au , ajoutant qu'il n'y a pas de changement observĂ© dans le taux de radiation autour de la centrale[13]. De son cĂŽtĂ©, l'Institut de radioprotection et de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire (IRSN) français n'a pas dĂ©celĂ© de radioactivitĂ© inhabituelle (pour les deux prĂ©leveurs installĂ©s sur le toit de l'ambassade de France Ă Kiev).
Le , le réacteur no 4 de la centrale a été déconnecté du réseau pour raison de sécurité[15].
2022 : invasion russe
Le , deux jours aprÚs le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les troupes russes s'approchent de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia et, selon Vadym Denysenko, conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, pointent leurs roquettes sur le site[16].
Le , l'Agence internationale de lâĂ©nergie atomique annonce avoir Ă©tĂ© informĂ©e par la Russie de la prise de contrĂŽle de la zone entourant la centrale[17].
Dans la nuit du , la centrale fait l'objet d'un bombardement par l'armĂ©e russe, lequel entraĂźne un incendie, selon le maire d'Enerhodar et le ministre des Affaires Ă©trangĂšres ukrainien Dmytro Kouleba[18] - [19] - [20] - [21]. Le porte-parole de la centrale indique que les tirs empĂȘchent les pompiers d'intervenir[21].
Au matin du , l'incendie a été maitrisé et l'armée russe occupe la centrale[22]. Le personnel en assure le fonctionnement et aucune fuite radioactive n'a été détectée[21]. Un seul des six réacteurs est en service[22]. L'objectif stratégique de cette occupation est de protéger la centrale hydroélectrique de Kakhovka, obligeant les forces ukrainiennes à se limiter à des frappes de précision[23].
Le 19 mai, l'homme politique russe Marat Khousnoulline annonce que son pays veut couper l'Ukraine de sa centrale sauf si Kiev paye Moscou pour l'électricité produite[24] - [25].
DĂ©but aoĂ»t, trois des six rĂ©acteurs Ă©taient opĂ©rationnels. Les bombardements ont endommagĂ© un transformateur de ligne Ă©lectrique haute tension, provoquĂ© lâarrĂȘt automatique du rĂ©acteur n°3 et le dĂ©marrage de ses groupes Ă©lectrogĂšnes de secours.
Le , Energoatom assure ĂȘtre toujours en contact avec le site et recevoir des donnĂ©es sur la surveillance des radiations.
Le , à la suite de nouveaux bombardements prÚs de la centrale nucléaire de Zaporijia, l'AIEA souligne le risque d'une réelle « catastrophe nucléaire » qui pourrait mettre en danger la santé publique et l'environnement en Ukraine et au-delà [26].
Le , Energoatom a déclaré qu'il n'y avait eu aucun changement dans les niveaux de radiations[27] - [28].
Le , la WENRA publie une analyse de l'état de sûreté de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya au regard des dommages subis à la suite des récents bombardements. Les conclusions indiquent qu'en l'état actuel des connaissances, les dommages induits par les bombardements n'ont eu qu'un impact limité et n'ont pas causé de situation accidentelle sur l'installation industrielle[29].
Le , le G7 accuse la Russie de « mettre en danger » la région ukrainienne autour de la plus grande centrale d'Europe. Il exige « que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrÎle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia »[30].
Le , le site est Ă nouveau bombardĂ©, endommageant plusieurs capteurs de mesures de radioactivitĂ©[31]. Au Conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU, lâAIEA, qui demande sans succĂšs lâautorisation de visiter la centrale, dĂ©clare devant le Conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU que « l'heure est grave »[32].
Le , le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies, AntĂłnio Guterres, et le prĂ©sident turc Recep Tayyip ErdoÄan rencontrent Ă Lviv le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky, qui estime, Ă l'issue de la rencontre, que l'ONU devait « assurer la sĂ©curitĂ© de ce site stratĂ©gique, sa dĂ©militarisation et sa libĂ©ration complĂšte des troupes russes »[33].
Olivier Gupta, prĂ©sident de l'Association des autoritĂ©s de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire des pays d'Europe de l'Ouest, souligne qu'une centrale nuclĂ©aire a besoin d'ĂȘtre constamment alimentĂ©e en eau et en Ă©lectricitĂ© pour assurer le refroidissement du combustible, mĂȘme lorsque le rĂ©acteur est Ă l'arrĂȘt. Or, des lignes Ă©lectriques qui alimentent le site de Zaporijjia ont Ă©tĂ© touchĂ©es ; Zaporijjia n'a pas Ă©tĂ© totalement dĂ©connectĂ©e du rĂ©seau Ă©lectrique, et il y a par ailleurs des groupes Ă©lectrogĂšnes de secours Ă moteur Diesel. Il s'agit nĂ©anmoins d'Ă©vĂ©nements qui affaiblissent la sĂ»retĂ© du site. « Il est important que des experts internationaux puissent examiner non seulement l'Ă©tat des installations mais aussi l'organisation du travail, les conditions de maintenance, les chaĂźnes de responsabilitĂ© : l'exploitant ukrainien conserve-t-il la pleine responsabilitĂ© des opĂ©rations et des dĂ©cisions ? C'est lĂ un principe fondamental de la sĂ»retĂ© nuclĂ©aire »[34].
Le , le prĂ©sident Macron tĂ©lĂ©phone Ă Vladimir Poutine, qui donne son accord sur une mission de l'AIEA, dĂ©clarant que la Russie est « prĂȘte Ă fournir toute l'assistance nĂ©cessaire aux inspecteurs de l'Agence ». Poutine accepte que cette Ă©quipe internationale passe par l'Ukraine et non par la Russie, ce qu'il exigeait auparavant[35].
Le , la Russie demande la tenue d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies pour le lendemain au sujet des bombardements du site nucléaire de Zaporijjia[36] - [37].
Le , les deux réacteurs de la centrale encore en fonctionnement ont été déconnectés du réseau, aprÚs l'endommagement des lignes à haute tension, provoquant ainsi la déconnexion totale de la centrale de Zaporijjia du réseau électrique ukrainien pour la premiÚre fois dans son histoire[38].
Le , Energoatom annonce que la centrale est rebranchée au réseau électrique et que ses systÚmes de sécurité fonctionnent normalement. L'ONU appelle à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale pour la sécuriser et permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale[39] - [40].
Le , Energoatom annonce que « l'infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d'hydrogÚne et de pulvérisation de substances radioactives ». Cela fait suite à de nouvelles frappes russes, selon l'opérateur nucléaire ukrainien[41].
Le , les autorités régionales annoncent avoir lancé une campagne expliquant à la population comment utiliser l'iode, en cas de fuite radioactive, dans un rayon de 50 kilomÚtres autour de la centrale. La mairie de Zaporijjia a fait distribuer des comprimés d'iode aux habitants[42].
Le , le directeur gĂ©nĂ©ral de l'Agence internationale de l'Ă©nergie atomique annonce ĂȘtre en route, avec une Ă©quipe de l'AIEA, vers la centrale de Zaporijjia ; l'Ă©quipe comprend des experts de Pologne et de Lituanie, plutĂŽt favorables Ă l'Ukraine, et des reprĂ©sentants de la Serbie et de la Chine, plus proches de la Russie. Sa mission est d'Ă©valuer les dommages physiques de l'installation, dĂ©terminer la fonctionnalitĂ© des systĂšmes de sĂ»retĂ© et de sĂ©curitĂ©, Ă©valuer les conditions de travail du personnel et effectuer des activitĂ©s de sauvegarde urgentes[43] - [44] - [45].
Le 30 aoĂ»t, Volodymyr Zelensky demande Ă la communautĂ© internationale et Ă l'Agence internationale de l'Ă©nergie atomique (dont des membres sont arrivĂ©s le jour-mĂȘme) que la Russie concĂšde « une dĂ©militarisation immĂ©diate de la centrale, le dĂ©part de tous les militaires russes avec tous leurs explosifs, toutes leurs armes » et qu'une zone dĂ©militarisĂ©e soit Ă©tablie autour d'elle[46] - [47].
Dans la nuit du 2 au 3 septembre 2022, des roquettes auraient été tirés à l'aide d'un lance-roquette multiple par l'armée russe depuis un lieu situé à proximité de la centrale nucléaire selon un article, accompagné d'une vidéo, publié par The Insider[48] - [49].
Le 6 septembre 2022, l'AIEA publie son rapport, estimant que « la situation actuelle est intenable » et que « les bombardements sur le site et dans les environs doivent cesser immédiatement pour éviter de provoquer de nouveaux dommages aux installations » ; elle réclame la mise en place d'une « zone de sécurité » pour prévenir un accident nucléaire à la centrale de Zaporijjia, c'est-à -dire une zone que les belligérants ne bombardent pas, ce qui ne correspond pas à la « démilitarisation du site », en clair le retrait des soldats russes, demandée par Kiev, par le secrétaire général des Nations unies et par les pays occidentaux alliés de l'Ukraine. La mission a constaté la présence de soldats et de matériel militaire russes en divers endroits de la centrale, dont des véhicules stationnés dans les salles des turbines[50].
Par un décret du , Poutine déclare que la centrale est la propriété de la Russie[51].
Le , la centrale est totalement coupĂ©e du rĂ©seau Ă©lectrique, et le refroidissement de ses rĂ©acteurs nuclĂ©aires ne peut plus ĂȘtre assurĂ© que par des gĂ©nĂ©rateurs diesel[52].
Le 9 octobre 2022, l'AIEA annonce que la centrale est reconnectée au réseau, et que Rosatom a envoyé du diésel supplémentaire[53].
Dans la nuit du du 5 au 6 juin 2023, le barrage hydroĂ©lectrique de Kakhovka, situĂ© en aval de la centrale, est fortement endommagĂ©, ce qui induit une baisse du niveau d'eau dans le rĂ©servoir de Kakhovka. Dans les jours qui suivent, la centrale constitue des rĂ©serves d'eau via le rĂ©servoir de Kakhovka[54]. Dans cette situation, les rĂ©acteurs de la centrale sont refroidis par des bassins Ă©quipĂ©s de systĂšmes dâaspersion, appelĂ©s bassins fontaines[10].
Le , le président ukrainien accuse la Russie d'avoir l'intention de commettre un attentat terroriste sur la centrale[55].
Notes et références
- « Situation de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya en Ukraine aprÚs les bombardements du 11 août 2022 », sur IRSN, (consulté le ).
- Accident de réacteur, déchets radioactifs⊠quels risques à la centrale ukrainienne de Zaporijjia ?, France24, 20 août 2022
- « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-1 », sur pris.iaea.org (consulté le )
- « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-2 », sur pris.iaea.org (consulté le )
- « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-3 », sur pris.iaea.org (consulté le )
- « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-4 », sur pris.iaea.org (consulté le )
- « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-5 », sur pris.iaea.org (consulté le )
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- Ukraine : Poutine donne Ă Macron son accord pour que l'AIEA accĂšde Ă la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia, Les Ăchos, 19 aoĂ»t 2022.
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- Guerre Ukraine : réunion prévue conseil sécurite ONU centrale nucleaire Zaporojie, 20 minutes, 23 août 2022
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- Emmanuelle Galichet, « Guerre en Ukraine : « Il existe des captures de mesure de la radioactivité tout autour de la centrale de Zaporijia » », sur LeMonde.fr, (consulté le )
- REPORTAGE. Visite au cĆur de la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia avec lâAIEA, ouest-france.fr, 2 septembre 2022, par Paul Gogo
- « Volodymyr Zelensky demande Ă lâAIEA une « dĂ©militarisation totale » de la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia », sur lejdd.fr, (consultĂ© le )
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- (ru) « Russian MLRS firing from Zaporizhzhia NPP site (VIDEO) », sur The Insider, (consulté le )
- Ukraine : l'AIEA rĂ©clame une zone de sĂ©curitĂ© autour de la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia, Les Ăchos, 6 septembre 2022.
- Louis San, Marie-Violette Bernard et Yann Thompson, « DIRECT. Guerre en Ukraine : la Russie s'approprie la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia dans un dĂ©cret signĂ© par Vladimir Poutine », France TV Info,â (lire en ligne)
- « Guerre en Ukraine : la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia coupĂ©e dâalimentation Ă©lectrique », Ouest France,â (lire en ligne)
- (en) « Update 115 â IAEA Director General Statement on Situation in Ukraine », sur www.iaea.org, (consultĂ© le )
- AIEA, « Update 163 â IAEA Director General Statement on Situation in Ukraine » ,
- « Centrale nucléaire de Zaporijia : Volodymyr Zelensky accuse la Russie de «préparer» un «attentat terroriste» », sur Libération (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en + ru) Site officiel
- (en) Image satellite de Google Maps
- (en) History of Zaporizhzhia nuclear power plant
- (en) Information about the plant from INSC website
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :