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Centrale nucléaire de Zaporijjia

La centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia se trouve en Ukraine centrale, dans l'oblast de Zaporijjia, sur le territoire de la ville d'Enerhodar, Ă  56 km au sud-ouest de Zaporijjia. Elle comprend six rĂ©acteurs nuclĂ©aires VVER de 1 000 MW chacun, dont les cinq premiers sont entrĂ©s en service entre 1985 et 1989, et le sixiĂšme a Ă©tĂ© mis en route en 1995. Disposant d'une puissance nette Ă©lectrique totale de 5 700 MW, c'est la centrale nuclĂ©aire la plus puissante d'Europe en 2022.

Centrale nucléaire de Zaporijjia
Les six réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia.
Administration
Localisation
Coordonnées
47° 30â€Č 41″ N, 34° 35â€Č 11″ E
Propriétaire
Energoatom (depuis )
Opérateur
Construction
1980
Mise en service
1985
Statut
En exploitation, 6 rĂ©acteurs temporairement Ă  l’arrĂȘt (5 « arrĂȘt Ă  froid » et 1 « arrĂȘt Ă  chaud »)
RĂ©acteurs
Fournisseurs
Type
VVER-1000/V320
RĂ©acteurs actifs
Puissance nominale
6 Ă— 1 000 MW
Production d’électricitĂ©
Production annuelle
38,43 TWh (2019)
Production moyenne
30 TWh Ă  39 TWh
Production totale
1 101,24 TWh (2020)

Localisation sur la carte d’Ukraine
voir sur la carte d’Ukraine

Elle se trouve sur les berges du réservoir de Kakhovka, alimenté par les eaux du fleuve Dniepr.

Elle est l'une des quatre centrales nuclĂ©aires fonctionnelles du pays exploitĂ©es par la Compagnie nationale de production d'Ă©nergie nuclĂ©aire d'Ukraine Energoatom, Ă  l’arrĂȘt en juin 2023, Ă  la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Caractéristiques du site

Environs du site nucléaire de la centrale.

La puissance thermique de la centrale, qui atteint pratiquement 20 000 MWth (mĂ©gawatts thermiques), exige d'Ă©normes quantitĂ©s d'eau de refroidissement provenant du Dniepr, qui a Ă©tĂ© Ă©largi spĂ©cialement pour ce site.

Une partie du combustible usé est stockée dans des piscines de stockage qui sont protégées par les enceintes de confinement des réacteurs. Une autre partie du combustible nucléaire usé est stockée dans des containers d'entreposage à sec[1], laissés à l'air libre[2].

AprĂšs l'arrĂȘt du dernier rĂ©acteur de la centrale nuclĂ©aire de Tchernobyl, en l'an 2000, l'activitĂ© de la centrale de Zaporijjia a Ă©tĂ© maintenue Ă  un niveau trĂšs Ă©levĂ© pour assurer les besoins Ă©lectriques du pays. Ses six rĂ©acteurs ont alors produit environ 37 Ă  38 TWh par an, soit un cinquiĂšme de la production d'Ă©lectricitĂ© ukrainienne.

La centrale est connectĂ©e au rĂ©seau Ă©lectrique ukrainien par quatre lignes Ă©lectriques de 750 kV et une ligne de 330 kV, cette derniĂšre Ă©tant situĂ©e Ă  proximitĂ© d’une centrale thermique. Ce mĂȘme rĂ©seau lui fournit son alimentation Ă©lectrique de secours.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, le rĂ©seau Ă©lectrique d'Ukraine — qui Ă©tait branchĂ© sur le rĂ©seau russe — a Ă©tĂ© basculĂ© sur le rĂ©seau europĂ©en[2].

Nom du réacteur ModÚle Puissance
brute (MW)
Puissance
nette (MW)
DĂ©but de
construction
Raccordement
au réseau
Mise en service
commerciale
Zaporijjia-1[3] VVER-1000/320 1000 950
Zaporijjia-2[4] VVER-1000/320 1000 950
Zaporijjia-3[5] VVER-1000/320 1000 950
Zaporijjia-4[6] VVER-1000/320 1000 950
Zaporijjia-5[7] VVER-1000/320 1000 950
Zaporijjia-6[8] VVER-1000/320 1000 950

Sûreté

Localisation des bùtiments du site nucléaire de la centrale.

Un des scĂ©narios redoutĂ©s concerne la non-disponibilitĂ© des alimentations Ă©lectriques qui permettent de faire fonctionner les systĂšmes de surveillance et de sauvegarde de la centrale. En cas de perte totale de ces alimentations Ă©lectriques dites « externes », la centrale peut tenter de s'autoalimenter avec l’électricitĂ© qu’elle produit, mode de fonctionnement appelĂ© « Ăźlotage ». Si cela ne fonctionne pas, chaque rĂ©acteur dispose de trois groupes Ă©lectrogĂšnes de secours (6,6 kV) pour faire face Ă  cette situation, sachant qu'un seul groupe Ă©lectrogĂšne est suffisant pour maintenir le rĂ©acteur dans un Ă©tat sĂ»r durant 10 jours au bout desquels un rĂ©approvisionnement en carburant serait nĂ©cessaire, selon une note de l’Institut de radioprotection et de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire (IRSN)[9]. En outre, deux groupes Ă©lectrogĂšnes, protĂ©gĂ©s contre les agressions et les actes de malveillance (bunkerisĂ©s), sont Ă©galement prĂ©sents sur le site[9].

Le deuxiÚme scénario redouté est la perte du refroidissement des réacteurs, actuellement par le fleuve Dniepr et notamment par le réservoir de Kakhovka, en cas de destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka.

Lorsque les rĂ©acteurs sont en production, les installations sont refroidies par de l’eau pompĂ©e dans un bassin de rĂ©tention, isolĂ© du Dniepr, alimentĂ© par la centrale thermique de Zaporizhzhya au nord du site. Lorsque les rĂ©acteurs sont Ă  l’arrĂȘt, ou en cas de situation accidentelle, le refroidissement peut ĂȘtre assurĂ© par des bassins Ă©quipĂ©s de systĂšmes d’aspersion, appelĂ©s bassins fontaines[10], durant une certaine pĂ©riode.

Histoire

1980 -1986 : construction des cinq premiers réacteurs

La centrale de Zaporijjia a été financée et conçue à l'époque soviétique, alors que l'Ukraine faisait partie de l'URSS.

1986 - 1996 : chantier du sixiÚme réacteur

En dĂ©pit de la catastrophe de Tchernobyl qui s'est produite Ă  partir du , au nord de l'Ukraine, la construction du 6e rĂ©acteur de la centrale de Zaporijjia est lancĂ©e le . Toutefois, alors que les cinq premiers rĂ©acteurs avaient Ă©tĂ© construits en cinq ans, ce 6e rĂ©acteur mettra dix ans avant d'ĂȘtre achevĂ© et de dĂ©marrer.

2014 : conflit avec la Russie

La centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia est situĂ©e Ă  environ 200 km de la zone des combats de la guerre du Donbass. Le , un expert allemand de l'ONG Greenpeace dĂ©clare qu'il existe une menace de surchauffe de la centrale si les combats se propagent dans l'oblast de Zaporijjia et si la centrale est touchĂ©e par l'artillerie lourde ou si le rĂ©seau Ă©lectrique qui dessert la centrale est coupĂ©. Une surchauffe pourrait conduire Ă  une fusion du cƓur du rĂ©acteur, comme dans le cas de la catastrophe de Fukushima[11].

Carte des centrales nucléaires en Ukraine.

2014-2015 : des incidents

Le , les autoritĂ©s ukrainiennes annoncent qu'un court-circuit, selon le ministre de l’Énergie ukrainien Volodymyr Demtchichine, suivi de l'incendie d'un transformateur du rĂ©acteur no 3 a mis la centrale en arrĂȘt automatique, le , privant d’électricitĂ© la proche rĂ©gion[12] - [13]. Cet incident survient dans un contexte politique instable, alors qu'une crise Ă©nergĂ©tique menace (une partie du bassin houiller du Donbass est passĂ©e sous contrĂŽle d'une rĂ©bellion prorusse, limitant les capacitĂ©s des centrales thermiques ukrainiennes[14]). La centrale devrait retrouver toute sa puissance le selon le ministre[13]. Un communiquĂ© sur le site de la centrale prĂ©cise que le rĂ©acteur concernĂ© (no 3) a Ă©tĂ© dĂ©connectĂ© du rĂ©seau jusqu'au , ajoutant qu'il n'y a pas de changement observĂ© dans le taux de radiation autour de la centrale[13]. De son cĂŽtĂ©, l'Institut de radioprotection et de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire (IRSN) français n'a pas dĂ©celĂ© de radioactivitĂ© inhabituelle (pour les deux prĂ©leveurs installĂ©s sur le toit de l'ambassade de France Ă  Kiev).

Le , le réacteur no 4 de la centrale a été déconnecté du réseau pour raison de sécurité[15].

2022 : invasion russe

Le , deux jours aprÚs le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les troupes russes s'approchent de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia et, selon Vadym Denysenko, conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, pointent leurs roquettes sur le site[16].

Le , l'Agence internationale de l’énergie atomique annonce avoir Ă©tĂ© informĂ©e par la Russie de la prise de contrĂŽle de la zone entourant la centrale[17].

Dans la nuit du , la centrale fait l'objet d'un bombardement par l'armĂ©e russe, lequel entraĂźne un incendie, selon le maire d'Enerhodar et le ministre des Affaires Ă©trangĂšres ukrainien Dmytro Kouleba[18] - [19] - [20] - [21]. Le porte-parole de la centrale indique que les tirs empĂȘchent les pompiers d'intervenir[21].

Au matin du , l'incendie a été maitrisé et l'armée russe occupe la centrale[22]. Le personnel en assure le fonctionnement et aucune fuite radioactive n'a été détectée[21]. Un seul des six réacteurs est en service[22]. L'objectif stratégique de cette occupation est de protéger la centrale hydroélectrique de Kakhovka, obligeant les forces ukrainiennes à se limiter à des frappes de précision[23].

Le 19 mai, l'homme politique russe Marat Khousnoulline annonce que son pays veut couper l'Ukraine de sa centrale sauf si Kiev paye Moscou pour l'électricité produite[24] - [25].

DĂ©but aoĂ»t, trois des six rĂ©acteurs Ă©taient opĂ©rationnels. Les bombardements ont endommagĂ© un transformateur de ligne Ă©lectrique haute tension, provoquĂ© l’arrĂȘt automatique du rĂ©acteur n°3 et le dĂ©marrage de ses groupes Ă©lectrogĂšnes de secours.

Le , Energoatom assure ĂȘtre toujours en contact avec le site et recevoir des donnĂ©es sur la surveillance des radiations.

Le , à la suite de nouveaux bombardements prÚs de la centrale nucléaire de Zaporijia, l'AIEA souligne le risque d'une réelle « catastrophe nucléaire » qui pourrait mettre en danger la santé publique et l'environnement en Ukraine et au-delà[26].

Le , Energoatom a déclaré qu'il n'y avait eu aucun changement dans les niveaux de radiations[27] - [28].

Le , la WENRA publie une analyse de l'état de sûreté de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya au regard des dommages subis à la suite des récents bombardements. Les conclusions indiquent qu'en l'état actuel des connaissances, les dommages induits par les bombardements n'ont eu qu'un impact limité et n'ont pas causé de situation accidentelle sur l'installation industrielle[29].

Le , le G7 accuse la Russie de « mettre en danger » la région ukrainienne autour de la plus grande centrale d'Europe. Il exige « que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrÎle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia »[30].

Le , le site est Ă  nouveau bombardĂ©, endommageant plusieurs capteurs de mesures de radioactivitĂ©[31]. Au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU, l’AIEA, qui demande sans succĂšs l’autorisation de visiter la centrale, dĂ©clare devant le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU que « l'heure est grave »[32].

Le , le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies, AntĂłnio Guterres, et le prĂ©sident turc Recep Tayyip Erdoğan rencontrent Ă  Lviv le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky, qui estime, Ă  l'issue de la rencontre, que l'ONU devait « assurer la sĂ©curitĂ© de ce site stratĂ©gique, sa dĂ©militarisation et sa libĂ©ration complĂšte des troupes russes »[33].

Olivier Gupta, prĂ©sident de l'Association des autoritĂ©s de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire des pays d'Europe de l'Ouest, souligne qu'une centrale nuclĂ©aire a besoin d'ĂȘtre constamment alimentĂ©e en eau et en Ă©lectricitĂ© pour assurer le refroidissement du combustible, mĂȘme lorsque le rĂ©acteur est Ă  l'arrĂȘt. Or, des lignes Ă©lectriques qui alimentent le site de Zaporijjia ont Ă©tĂ© touchĂ©es ; Zaporijjia n'a pas Ă©tĂ© totalement dĂ©connectĂ©e du rĂ©seau Ă©lectrique, et il y a par ailleurs des groupes Ă©lectrogĂšnes de secours Ă  moteur Diesel. Il s'agit nĂ©anmoins d'Ă©vĂ©nements qui affaiblissent la sĂ»retĂ© du site. « Il est important que des experts internationaux puissent examiner non seulement l'Ă©tat des installations mais aussi l'organisation du travail, les conditions de maintenance, les chaĂźnes de responsabilitĂ© : l'exploitant ukrainien conserve-t-il la pleine responsabilitĂ© des opĂ©rations et des dĂ©cisions ? C'est lĂ  un principe fondamental de la sĂ»retĂ© nuclĂ©aire »[34].

Le , le prĂ©sident Macron tĂ©lĂ©phone Ă  Vladimir Poutine, qui donne son accord sur une mission de l'AIEA, dĂ©clarant que la Russie est « prĂȘte Ă  fournir toute l'assistance nĂ©cessaire aux inspecteurs de l'Agence ». Poutine accepte que cette Ă©quipe internationale passe par l'Ukraine et non par la Russie, ce qu'il exigeait auparavant[35].

Le , la Russie demande la tenue d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies pour le lendemain au sujet des bombardements du site nucléaire de Zaporijjia[36] - [37].

Le , les deux réacteurs de la centrale encore en fonctionnement ont été déconnectés du réseau, aprÚs l'endommagement des lignes à haute tension, provoquant ainsi la déconnexion totale de la centrale de Zaporijjia du réseau électrique ukrainien pour la premiÚre fois dans son histoire[38].

Le , Energoatom annonce que la centrale est rebranchée au réseau électrique et que ses systÚmes de sécurité fonctionnent normalement. L'ONU appelle à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale pour la sécuriser et permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale[39] - [40].

Le , Energoatom annonce que « l'infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d'hydrogÚne et de pulvérisation de substances radioactives ». Cela fait suite à de nouvelles frappes russes, selon l'opérateur nucléaire ukrainien[41].

Le , les autoritĂ©s rĂ©gionales annoncent avoir lancĂ© une campagne expliquant Ă  la population comment utiliser l'iode, en cas de fuite radioactive, dans un rayon de 50 kilomĂštres autour de la centrale. La mairie de Zaporijjia a fait distribuer des comprimĂ©s d'iode aux habitants[42].

Le , le directeur gĂ©nĂ©ral de l'Agence internationale de l'Ă©nergie atomique annonce ĂȘtre en route, avec une Ă©quipe de l'AIEA, vers la centrale de Zaporijjia ; l'Ă©quipe comprend des experts de Pologne et de Lituanie, plutĂŽt favorables Ă  l'Ukraine, et des reprĂ©sentants de la Serbie et de la Chine, plus proches de la Russie. Sa mission est d'Ă©valuer les dommages physiques de l'installation, dĂ©terminer la fonctionnalitĂ© des systĂšmes de sĂ»retĂ© et de sĂ©curitĂ©, Ă©valuer les conditions de travail du personnel et effectuer des activitĂ©s de sauvegarde urgentes[43] - [44] - [45].

Le 30 aoĂ»t, Volodymyr Zelensky demande Ă  la communautĂ© internationale et Ă  l'Agence internationale de l'Ă©nergie atomique (dont des membres sont arrivĂ©s le jour-mĂȘme) que la Russie concĂšde « une dĂ©militarisation immĂ©diate de la centrale, le dĂ©part de tous les militaires russes avec tous leurs explosifs, toutes leurs armes » et qu'une zone dĂ©militarisĂ©e soit Ă©tablie autour d'elle[46] - [47].

Dans la nuit du 2 au 3 septembre 2022, des roquettes auraient été tirés à l'aide d'un lance-roquette multiple par l'armée russe depuis un lieu situé à proximité de la centrale nucléaire selon un article, accompagné d'une vidéo, publié par The Insider[48] - [49].

Le 6 septembre 2022, l'AIEA publie son rapport, estimant que « la situation actuelle est intenable » et que « les bombardements sur le site et dans les environs doivent cesser immédiatement pour éviter de provoquer de nouveaux dommages aux installations » ; elle réclame la mise en place d'une « zone de sécurité » pour prévenir un accident nucléaire à la centrale de Zaporijjia, c'est-à-dire une zone que les belligérants ne bombardent pas, ce qui ne correspond pas à la « démilitarisation du site », en clair le retrait des soldats russes, demandée par Kiev, par le secrétaire général des Nations unies et par les pays occidentaux alliés de l'Ukraine. La mission a constaté la présence de soldats et de matériel militaire russes en divers endroits de la centrale, dont des véhicules stationnés dans les salles des turbines[50].

Par un décret du , Poutine déclare que la centrale est la propriété de la Russie[51].

Le , la centrale est totalement coupĂ©e du rĂ©seau Ă©lectrique, et le refroidissement de ses rĂ©acteurs nuclĂ©aires ne peut plus ĂȘtre assurĂ© que par des gĂ©nĂ©rateurs diesel[52].

Le 9 octobre 2022, l'AIEA annonce que la centrale est reconnectée au réseau, et que Rosatom a envoyé du diésel supplémentaire[53].

Dans la nuit du du 5 au 6 juin 2023, le barrage hydroĂ©lectrique de Kakhovka, situĂ© en aval de la centrale, est fortement endommagĂ©, ce qui induit une baisse du niveau d'eau dans le rĂ©servoir de Kakhovka. Dans les jours qui suivent, la centrale constitue des rĂ©serves d'eau via le rĂ©servoir de Kakhovka[54]. Dans cette situation, les rĂ©acteurs de la centrale sont refroidis par des bassins Ă©quipĂ©s de systĂšmes d’aspersion, appelĂ©s bassins fontaines[10].

Le , le président ukrainien accuse la Russie d'avoir l'intention de commettre un attentat terroriste sur la centrale[55].

Notes et références

  1. « Situation de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya en Ukraine aprÚs les bombardements du 11 août 2022 », sur IRSN, (consulté le ).
  2. Accident de réacteur, déchets radioactifs
 quels risques à la centrale ukrainienne de Zaporijjia ?, France24, 20 août 2022
  3. « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-1 », sur pris.iaea.org (consulté le )
  4. « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-2 », sur pris.iaea.org (consulté le )
  5. « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-3 », sur pris.iaea.org (consulté le )
  6. « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-4 », sur pris.iaea.org (consulté le )
  7. « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-5 », sur pris.iaea.org (consulté le )
  8. « PRIS - Reactor Details Zaporijjia-6 », sur pris.iaea.org (consulté le )
  9. IRSN, « Dispositions prévues en cas de perte totale des alimentations électriques externes de la centrale de Zaporizhzhya en Ukraine », .
  10. IRSN, « Ukraine : consĂ©quences de l’endommagement du barrage de Kakhovka sur la centrale nuclĂ©aire de Zaporizhzhya » AccĂšs libre, sur IRSN,
  11. (de) WAZ: Experten warnen vor Atomkatastrophe in der Ukraine
  12. « Ukraine : accident dans un des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijia », sur bfmtv.com, BFM TV avec AFP, .
  13. « Ukraine : « incident » dans une centrale nuclĂ©aire », sur lesechos.fr, Les Échos avec AFP, .
  14. « Flou autour d'un incident dans une centrale ukrainienne », sur tdg.c, Tribune de GenÚve, .
  15. « La plus grande centrale nuclĂ©aire d'Europe Ă  l'arrĂȘt pour des raisons de sĂ©curitĂ© »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur nr.news-republic.com, (consultĂ© le ).
  16. (en) Ukraine official says Russian troops approaching Zaporizhzhia nuclear plant
  17. « La Russie dit avoir pris le contrĂŽle du territoire entourant la plus grande centrale nuclĂ©aire d’Ukraine », sur bfmtv.com, (consultĂ© le ).
  18. (en) Samantha Lock, « Russia-Ukraine war latest news: mayor of Enerhodar reports fire at nuclear power plant after Russian shelling – live », The Guardian, .
  19. « Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijia en feu aprÚs un bombardement russe », sur Le Monde, (consulté le ).
  20. « Guerre en Ukraine. La centrale nucléaire de Zaporijia bombardée par les Russes, l'incendie éteint », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
  21. « Ukraine : La plus grande centrale nucléaire d'Europe touchée par des frappes russes », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  22. « Guerre en Ukraine : la plus grande centrale nuclĂ©aire d’Europe occupĂ©e par l’armĂ©e russe aprĂšs avoir Ă©tĂ© bombardĂ©e », sur Le Monde, (consultĂ© le ).
  23. (en-US) Andrew E. Kramer, « Using Nuclear Reactors for Cover, Russians Lob Rockets at Ukrainians », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  24. La Russie veut couper l'Ukraine de la centrale nucléaire occupée de Zaporijjia, sur connaissancedesenergies.org, 19 mai 2022
  25. Moscou veut faire payer à Kiev l'électricité produite dans une centrale nucléaire ukrainienne sur latribune.fr, 19 Mai 2022
  26. Jordan Lasserre, « Guerre en Ukraine : un risque de "catastrophe nucléaire" redouté à la centrale de Zaporijia », sur LaDepeche.fr avec AFP, (consulté le )
  27. « Zaporijjia: une centrale nucléaire prise dans la guerre en Ukraine », sur information.tv5monde.com avec AFP, (consulté le )
  28. Ukraine: un rĂ©acteur de la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia Ă  l’arrĂȘt aprĂšs des frappes, LibĂ©ration, 6 aoĂ»t 2022
  29. « L'analyse de WENRA sur l'état de sûreté de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (Ukraine) », sur asn.fr, (consulté le )
  30. Guerre en Ukraine : le G7 somme Moscou de rendre Ă  Kiev le contrĂŽle de la centrale de Zaporijjia, Les Échos, 10 aoĂ»t 2022.
  31. « Guerre en Ukraine : Kiev et Moscou s’accusent de nouvelles frappes sur le site de la centrale nuclĂ©aire de Zaporijia », LeMonde.fr, (consultĂ© le )
  32. « Ukraine : « L’heure est grave » Ă  la centrale nuclĂ©aire de Zaporijia, dĂ©clare le chef de l’AIEA au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU », LeMonde.fr avec AFP, (consultĂ© le )
  33. Ukraine : intenses efforts diplomatiques pour contenir le risque nuclĂ©aire de Zaporijjia, Les Échos, 18 aoĂ»t 2022.
  34. « Les centrales nuclĂ©aires ne sont pas conçues pour rĂ©sister Ă  tous les actes de guerre », Les Échos, 19 aoĂ»t 2022.
  35. Ukraine : Poutine donne Ă  Macron son accord pour que l'AIEA accĂšde Ă  la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia, Les Échos, 19 aoĂ»t 2022.
  36. La Russie réclame une réunion du conseil de sécurité de l'Onu mardi sur la centrale de Zaporijjia, sur Boursorama, 22 août 2022
  37. Guerre Ukraine : réunion prévue conseil sécurite ONU centrale nucleaire Zaporojie, 20 minutes, 23 août 2022
  38. « La centrale nucléaire de Zaporijjia "totalement déconnectée" du réseau », sur BFMTV, (consulté le )
  39. Ukraine : la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia de nouveau raccordĂ©e au rĂ©seau, Les Échos, 26 aoĂ»t 2022.
  40. « Zaporijia : une centrale nuclĂ©aire au cƓur de la guerre », sur Le Monde, (consultĂ© le )
  41. Maxime Gil, « Centrale nucléaire de Zaporijia : l'AIEA en route, les risques persistent », sur linternaute.com (consulté le )
  42. Ukraine : Ă  Zaporijjia, le spectre d'un nouveau Tchernobyl resurgit, Les Échos, 28 aoĂ»t 2022.
  43. Guerre en Ukraine : une Ă©quipe de l'AIEA en route vers la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia, Les Échos, 29 aoĂ»t 2022.
  44. Emmanuelle Galichet, « Guerre en Ukraine : « Il existe des captures de mesure de la radioactivité tout autour de la centrale de Zaporijia » », sur LeMonde.fr, (consulté le )
  45. REPORTAGE. Visite au cƓur de la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia avec l’AIEA, ouest-france.fr, 2 septembre 2022, par Paul Gogo
  46. « Volodymyr Zelensky demande Ă  l’AIEA une « dĂ©militarisation totale » de la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia », sur lejdd.fr, (consultĂ© le )
  47. « Guerre en Ukraine, en direct : Zelensky appelle l’AIEA Ă  obtenir la dĂ©militarisation de la centrale de Zaporijia », Le Monde.fr, (consultĂ© le )
  48. (en) « Residential areas in Mykolaiv hit, says governor; ‘morale and discipline’ problems in Russian forces, says UK – as it happened », sur the Guardian, (consultĂ© le )
  49. (ru) « Russian MLRS firing from Zaporizhzhia NPP site (VIDEO) », sur The Insider, (consulté le )
  50. Ukraine : l'AIEA rĂ©clame une zone de sĂ©curitĂ© autour de la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia, Les Échos, 6 septembre 2022.
  51. Louis San, Marie-Violette Bernard et Yann Thompson, « DIRECT. Guerre en Ukraine : la Russie s'approprie la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia dans un dĂ©cret signĂ© par Vladimir Poutine », France TV Info,‎ (lire en ligne)
  52. « Guerre en Ukraine : la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia coupĂ©e d’alimentation Ă©lectrique », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  53. (en) « Update 115 – IAEA Director General Statement on Situation in Ukraine », sur www.iaea.org, (consultĂ© le )
  54. AIEA, « Update 163 – IAEA Director General Statement on Situation in Ukraine » AccĂšs libre,
  55. « Centrale nucléaire de Zaporijia : Volodymyr Zelensky accuse la Russie de «préparer» un «attentat terroriste» », sur Libération (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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