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Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Montauban

La cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Montauban est une cathédrale catholique française située dans le département de Tarn-et-Garonne.

Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Montauban
Image illustrative de l’article Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Montauban
La façade
Présentation
Culte Église catholique
DĂ©dicataire Assomption de Marie
Type Cathédrale
Rattachement Diocèse de Montauban siège
DĂ©but de la construction 1692
Fin des travaux Première moitié du XVIIIe siècle
Architecte François II d'Orbay puis Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte
Style dominant Architecture classique
Protection Logo monument historique ClassĂ©e MH (1906)
Site web Ensemble paroissial de la Ville Haute de Montauban
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Tarn-et-Garonne
Ville Montauban
CoordonnĂ©es 44° 00′ 55″ nord, 1° 21′ 19″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
(Voir situation sur carte : Tarn-et-Garonne)
Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Montauban
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Montauban
GĂ©olocalisation sur la carte : Montauban
(Voir situation sur carte : Montauban)
Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Montauban

Elle est le siège du diocèse de Montauban[1]. Le diocèse a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1317 sur des territoires des diocèses de Toulouse et de Cahors, aboli par le concordat de 1801 (intĂ©grĂ© alors Ă  l’archidiocèse de Toulouse) puis restaurĂ© en 1822. Ce monument fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2]. Elle a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e au point culminant du centre-ville Ă  une altitude de 102,65 m.

Histoire

La ville de Montauban a été entièrement gagnée au Protestantisme vers 1562, au début des guerres de Religion. À cette époque, l'ancienne cathédrale (sous le patronage de Saint Théodard), a été détruite. Le catholicisme a été réintroduit en 1629, à la fin des guerres de Louis XIII contre les Protestants. L'église Saint-Jacques servit alors de cathédrale temporaire.

La construction de l’église a été permise par la révocation de l’édit de Nantes en 1685. La première pierre de la nouvelle cathédrale a été posée le , après l'achat de plusieurs îlots de maisons à l'endroit le plus élevé de la ville.

En 1707, six des piliers de la nef, bâtis en briques mal cuites, s'écroulent et entraînent dans leur chute une partie de la voûte.

La consécration solennelle de la cathédrale a lieu le . L’architecte était à l’origine François d'Orbay, et son travail a été continué à sa mort en 1697 par Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte.

Les tours de façade étaient autrefois surmontées d'élégants clochetons en forme de bulbe, démolis en 1831.

Depuis le , la cathédrale est fermée temporairement au public à cause de la découverte de lézardes et de l'élargissement de fissures[3] - [4].

Extérieur

La cathédrale au coucher du soleil

La cathédrale est atypique, avec sa construction en pierre blanche dans un paysage architectural dominé par la brique rouge. Sa construction a été ordonnée par Louis XIV pour marquer la présence du pouvoir royal et du catholicisme dans une ville traditionnellement protestante.

Deux tours encadrent la façade ouest, produit de l’architecture classique, frontispice ionique avec un péristyle présentant des statues des quatre Évangélistes en remplacement des statues originelles. Le saint Jean l'Évangéliste est du sculpteur breton Francis Guinard.

L'intérieur

L’intérieur est également décoré dans un style classique, avec ses pilastres, métopes et triglyphes, et ses lignes verticales strictes et élégantes. Détail intéressant, le portail central de la cathédrale de Montauban peut se targuer d'être le plus haut d'Europe, plus élevé encore que celui de la basilique Saint-Pierre de Rome.

La contre-façade

  • IntĂ©rieur de la nef
    Intérieur de la nef
  • le grand orgue de 1675
    le grand orgue de 1675

Sur un arc surbaissé, se trouve le grand orgue en noyer sculpté (1675), provenant initialement de l'église Saint-Jacques. Il compte aujourd'hui 4 claviers, 1 pédalier et 45 jeux (restauré en 1997).

Partie droite de la nef

La chapelle des fonts baptismaux (première chapelle de droite) : la cuve baptismale en marbre date du XVIIIe siècle. Le tableau du retable est une huile sur toile du XIXe siècle dont la signature n'a pas pu être déchiffrée représentant le baptême du Christ. Œuvre inspirée de Pierre Mignard, elle est inscrite au titre des monuments historiques[5].
La chaire du prédicateur (devant la troisième chapelle) est classée au titre des monuments historiques[6], la partie centrale date du XVIIIe siècle, le double escalier est du XIXe siècle.
La chapelle de sainte Philomène (troisième chapelle de droite) : le tableau du retable représente Le Couronnement de Sainte Philomène. C'est une huile sur toile peinte par Jules Jolivet, classée au titre des monuments historiques [7] . Sainte Philomène est une patronne des bateliers, tout comme saint Nicolas. En témoigne l'ancre qui toujours l'accompagne.

  • BaptĂŞme du Christ - D'après Pierre Mignard
    Baptême du Christ - D'après Pierre Mignard
  • La chaire Ă  PrĂŞcher
    La chaire Ă  PrĂŞcher
  • Couronnement de sainte Philomène - Pierre-Jules Jollivet
    Couronnement de sainte Philomène - Pierre-Jules Jollivet

Bras droit du transept

Il est orné du tableau Vision de Marguerite-Marie, religieuse de la Visitation, peint par Armand Cambon, élève et ami d'Ingres [8] .

  • Vision de Marguerite-Marie, religieuse de la Visitation par Armand Cambon
    Vision de Marguerite-Marie, religieuse de la Visitation par Armand Cambon

Le chœur

L'autel principal est l'œuvre des ébénistes d'art Onéglio et Irène Fasan et se situe sous la coupole. Après différents projets, notamment en 1860, la construction du baldaquin est décidée en 1872, sur un dessin de l'architecte diocésain Olivier (réalisation, programmée en 1873, effectuée par le sculpteur Poncin[9]). Les pendentifs qui le portent sont ornés de médaillons figurant en bas-relief les quatre Vertus cardinales : la Force, la Justice, la Prudence et la Tempérance (la Force représentée par la colonne et le lion, la Justice avec la balance et l'épée, la Tempérance avec l'éléphant, la Prudence avec le miroir).

Les trois sièges des célébrants qui se trouvent à gauche de l'autel et en face de la chaire de l'évêque sont également des réalisations d'Onéglio et Irène Fasan.
L'orgue de chœur a été produite par Vincent Cavaillé-Coll et date de 1873. Il est classé au titre des monuments historiques[10].
La Chapelle absidiale de gauche présente deux statues monumentales en pierre (calcaire), commandées en 1715 au sculpteur Marc Arcis. elles figurent Ambroise de Milan (avec sa mitre) et saint Augustin[11].

  • Le maĂ®tre-autel et le baldaquin
    Le maître-autel et le baldaquin
  • L'orgue de chĹ“ur de 1873
    L'orgue de chœur de 1873
  • Saint Ambroise par Marc Arcis
    Saint Ambroise par Marc Arcis
  • Saint Augustin par Marc Arcis
    Saint Augustin par Marc Arcis

Bras gauche du transept

La célèbre huile sur toile d’Ingres, Le Vœu de Louis XIII a été exécutée spécialement pour la cathédrale. Elle a remporté un vif succès au salon de Paris en 1824[12].

Partie gauche de la nef

La chapelle de saint Théodard (troisième chapelle de gauche) : Les décors muraux en trompe-l’œil montrent des trophées religieux (3e quart du XIXe siècle). Le tableau du retable présente une huile sur toile Saint Théodard archevêque de Narbonne - par le peintre toulousain François Fayet (1630-1708). Don de Pierre III de Bertier, évêque de Montauban en 1674. Les armoiries, du commanditaire Pierre de Berthier, sont visibles en bas à droite du tableau. Il est classé au titre des objets monuments historiques[13].
La chapelle de saint Martin (quatrième chapelle de gauche) : Le tableau du retable illustre La messe de saint Martin - peint par le peintre toulousain François Fayet et commandé par le même évêque que le tableau précédent.
Ces deux tableaux étaient initialement destinés à l’église Saint-Jacques de Montauban[14].

  • Saint ThĂ©odard par François Fayet
    Saint Théodard par François Fayet
  • La Messe de saint Martin  par François Fayet
    La Messe de saint Martin par François Fayet

Chapelles absidiales de gauche

  • La chapelle Saint-Joseph
    La chapelle Saint-Joseph

Mobilier

De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[2].

Notes et références

  1. Voir la liste des Ă©vĂŞques de Montauban.
  2. Notice no PA00095799, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. (fr)« Montauban : la cathĂ©drale fermĂ©e au public par sĂ©curitĂ© après la dĂ©couverte de nouvelles fissures », sur ladepeche.fr, (consultĂ© le ) : « Les premières fissures ont Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©es le 4 novembre par les experts de l’UnitĂ© dĂ©partementale de l’architecture et du patrimoine (Udap) du Tarn-et-Garonne, Ă  l’occasion d’une visite de contrĂ´le. »
  4. « Montauban : la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption se fissure, des suspicions sur le chantier du parking voisin », sur France 3 Occitanie (consulté le )
  5. Notice no PM82000422, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. Notice no PM82000331, base Palissy, ministère français de la Culture
  7. Notice no PM82000423, base Palissy, ministère français de la Culture
  8. Notice no PM82000424, base Palissy, ministère français de la Culture
  9. Notice no PM82000857, base Palissy, ministère français de la Culture.
  10. Notice no PM82000362, base Palissy, ministère français de la Culture.
  11. Notice no PM82000324, base Palissy, ministère français de la Culture.
  12. Musées d'Occitanie
  13. Notice no PM82000129, base Palissy, ministère français de la Culture.
  14. Notice no PM82000130, base Palissy, ministère français de la Culture.
  15. Notice no PM82000661, base Palissy, ministère français de la Culture
  16. Bull. Soc. Arch. et Hist. du Tarn-et-Garonne, CXXI, 1996, p. 83

Bibliographie

  • [ForestiĂ© 1885] Édouard ForestiĂ©, « XIV- Les vieilles orgues de Montauban », dans RĂ©union des sociĂ©tĂ©s savantes des dĂ©partements Ă  la Sorbonne du 8 au 11 avril 1885. Section des beaux-arts, Paris, Typographie de E. Plon, Nourrit et Cie, (lire en ligne), p. 228-235
  • [Chalumeau 1943] AbbĂ© Chalumeau, « La cathĂ©drale de Montauban », Bulletin archĂ©ologique historique et artistique de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique de Tarn-et-Garonne, t. 71,‎ , p. 21-39 (lire en ligne)
  • [Huillet 1950] Madeleine Huillet, « Les architectes de la cathĂ©drale de Montauban », Bulletin archĂ©ologique historique et artistique de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique de Tarn-et-Garonne, t. 77,‎ , p. 34-57 (lire en ligne)
  • [Fau 1994] Jean-Claude Fau, « La cathĂ©drale de Montauban, chef-d'Ĺ“uvre de l'art classique », Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique de Tarn-et-Garonne, t. 119,‎ , p. 185-199 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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