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Armand Cambon

Armand Cambon est un peintre et conservateur de musée français né le à Montauban et mort le dans la même ville.

Armand Cambon
Armand Cambon, Portrait de l'artiste (1867, détail),
Montauban, musée Ingres-Bourdelle.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Henri-Joseph-Armand Cambon
Nationalité
Activités

Exécuteur testamentaire d'Ingres, il a organisé la présentation de ses œuvres dans le musée Ingres de Montauban.

Biographie

Formation

Armand cambon est un cousin éloigné du peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867). Son père qui était notaire a accepté qu'il suive des cours de peinture mais exigea qu'il fasse aussi des études de droit. En 1842, après avoir obtenu sa licence de droit, il monte à Paris avec son père, se présente à l'atelier d'Ingres et demande à être son élève. Mais ce dernier travaillant sur un projet hors de Paris l'envoie chez Paul Delaroche. Son père le présente également à Mme de Saint-Yon dont le mari, le général de Saint-Yon a été ministre de la Guerre.

Au retour d'Ingres à Paris, en 1843, il devient son élève sans abandonner l'atelier de Delaroche. Il fréquente aussi l'atelier de François-Édouard Picot. Il se lie d'amitié avec les peintres Jean-Léon Gérôme, Jean-François Millet, Adolphe Yvon, les frères Hippolyte et Paul Flandrin, François Henri Nazon, Auguste Toulmouche et Henri Harpignies.

Le peintre

Vision de Marguerite-Marie, religieuse de la Visitation (1863), Montauban, cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption.

Il se présente sans succès au concours du prix de Rome. Ayant de la facilité à peindre, il a eu le défaut de ne pas travailler son art et de choisir de réaliser des œuvres pleines de charme, agréables et gracieuses, mais sans profondeur.

Armand Cambon participe à presque tous les Salons de 1846 à 1884. Il y obtient deux médailles en 1863 et 1873, et est mis hors-concours en 1874. Sa peinture Les Saints Anges portant à Dieu les prières des hommes exposée au Salon de 1866 est acquise par la préfecture de la Seine pour l'église Saint-Eustache de Paris. Un tableau exposé au Salon de 1848 est acquis par l'État pour être déposé dans l'église Saint-Étienne-de-Tulmont[1].

Son tableau de L'Apparition du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie est conservé dans le bras sud du transept de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Montauban.

Le musée Ingres

Armand Cambon a été un fidèle ami d'Ingres. Il a joué un rôle très important dans la décision du maître de léguer à sa ville natale des objets d'art et quelques tableaux. En effet, si Armand Cambon faisait de nombreux voyages entre Montauban et Paris, Ingres n’est revenu qu’une fois à Montauban, pour un bref séjour d’une dizaine de jours, pour mettre en place Le Vœu de Louis XIII, peint pour la cathédrale[2].

À partir de 1854, Armand Cambon se consacre à l'organisation du premier musée Ingres, dont il est le premier directeur. Celui-ci qui n'est alors constitué que d'une salle du palais épiscopal. À la mort d'Ingres, il est désigné comme son exécuteur testamentaire. Armand Cambon est chargé d'inventorier et de classer les objets et les dessins composant le fonds des collections du musée Ingres, devenu aujourd'hui le musée Ingres-Bourdelle.

Le musée conserve un fonds de tableaux d'Armand Cambon légués en 1916 par son frère, Gustave Cambon[1], dans une salle qui lui est dédiée.

Il meurt dans la maison paternelle, Ă  Montauban, le [1].

Ĺ’uvres dans les collections publiques

  • Montauban :
    • cathĂ©drale Notre-Dame-de-l'Assomption : Vision de Marguerite-Marie, religieuse de la Visitation, 1863, huile sur toile.
    • musĂ©e Ingres-Bourdelle :
      • PoĂ©sie de gloire et poĂ©sie d'amour ou Les deux muses 1846, huile sur toile, Salon de 1849 ;
      • La RĂ©publique, 1848, esquisse, huile sur toile. Un concours est lancĂ© en pour reprĂ©senter une allĂ©gorie de la RĂ©publique afin d'ĂŞtre « reproduite et placĂ©e dans les salles des assemblĂ©es publiques et municipalitĂ©s […] ». Le jury choisit une vingtaine d’esquisses, dont celle d’Armand Cambon[3]. Les journĂ©es de Juin vont entraĂ®ner l'annulation du concours ;
      • La RĂ©publique, 1848, huile sur toile (MID.849.1). Ĺ’uvre finale refusĂ©e au concours pour la figure de la RĂ©publique.
      • Nymphe endormie, 1850, huile sur toile, Salon de 1850;
      • Portrait de Gustave Cambon, 1851, huile sur toile ;
      • Le Billet, 1851, huile sur toile, Salon de 1859 ;
      • Curieuse ou L'Armoire, 1859, huile sur toile, Salon de 1859 ;
      • Étude de fleurs, vers 1859, huile sur toile, Salon de 1859 ;
      • Galel vers 1864, huile sur toile, Salon de 1864 ;
      • Portrait de l'artiste, 1867, huile sur toile ;
      • Trop tard ou La Lettre, huile sur toile ;
      • La Jeune Fille aux amours, huile sur toile.
      • Deux Etudes de paysage
  • Paris, Ă©glise Saint-Eustache : Les Saints Anges portant Ă  Dieu les prières des hommes, 1866, huile sur toile, Salon de 1866.
  • Ĺ’uvres d'Armand Cambon, Montauban, musĂ©e Ingres-Bourdelle
  • PoĂ©sie de gloire et poĂ©sie d'amour ou  Les deux muses (1846)
    Poésie de gloire et poésie d'amour ou Les deux muses (1846)
  • La RĂ©publique (1848), esquisse.
    La RĂ©publique (1848), esquisse.
  • Nymphe endormie (1850)
    Nymphe endormie (1850)
  • Le Billet (1851).
    Le Billet (1851).
  • Portrait de Gustave Cambon (1851).
    Portrait de Gustave Cambon (1851).
  • Curieuse ou L'Armoire (1859).
    Curieuse ou L'Armoire (1859).
  • Étude de fleurs (vers 1859).
    Étude de fleurs (vers 1859).
  • Galel (vers 1864).
    Galel (vers 1864).
  • Trop tard ou La Lettre.
    Trop tard ou La Lettre.
  • La Jeune Fille aux amours.
    La Jeune Fille aux amours.
  • Portrait de jeune fille ou Après le bal.
    Portrait de jeune fille ou Après le bal.
  • Etudes de paysages MI.16.1.29
    Etudes de paysages MI.16.1.29
  • Etudes de paysages MI.16.1.30
    Etudes de paysages MI.16.1.30

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Pierre Lespinasse, « Armand Cambon, peintre d'histoire », dans RĂ©union des sociĂ©tĂ©s savantes des dĂ©partements Ă  la Sorbonne, Ministère de l'Instruction publique, coll. « Section des beaux-arts », (lire en ligne sur Gallica), p. 208-214.
  • Marie-Jeanne Ternois, Armand Cambon et l'organisation du MusĂ©e Ingres, Montauban, SociĂ©tĂ© des Amis du MusĂ©e Ingres, 1961.

Article connexe

Liens externes

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