Accueil🇫🇷Chercher

François Henri Nazon

François Henri Nazon, né le à Réalmont[1] et mort le à Montauban[2], est un peintre français.

François Henri Nazon
François Henri Nazon par Étienne Carjat.
Naissance
Décès
(Ă  80 ans)
Montauban
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Distinction
MĂ©daille aux Salons de 1864 et 1866

Biographie

François Henri Nazon est le fils de Jacques-Théodore Nazon, pasteur à Mazamet, et de Marie-Philippine-Zélie Cormouls[3]. Il est l'élève de Charles Gleyre et de Paul Delaroche à l'École des beaux-arts de Paris.

Peintre de genre et paysagiste, Nazon expose ses œuvres au Salon à partir de 1848 jusqu'en 1879. Il y envoie surtout des paysages de sa région natale. Il obtient des médailles aux Salons de 1864 et 1866. Ses œuvres y reçoivent un accueil critique favorable ; au Salon de 1863, Paul Mautz écrit qu'il a « toujours étudié de près la nature et sa physionomie changeante ». En 1868, Chesnau note qu'on le compare à Corot et qu'il jouit d'une « vogue un peu rapide, peut-être, mais justifiée en somme par la qualité de la lumière qu'il répand dans ses tableaux », puis note « [qu']il a eu du talent, puis de l'habileté ».

En 1866, Émile Zola rapporte l'anecdote suivante concernant l'attribution d'une médaille au Salon et le vote favorable de Camille Corot : « C'était l'année dernière, on distribuait des médailles. Certains jurés s'extasiaient devant un paysage de M. Nazon, et se démenaient pour arracher sa voix à Corot. À la fin, celui-ci fatigué : “Je suis bon garçon, dit-il, donne-lui une médaille, mais j'avoue que je ne comprends rien à ce tableau” »[4].

Il quitte Paris en 1870 pour se fixer Ă  Montauban.

Ses peintures cessent d'être appréciées après 1877 à la suite de nouvelles tendances dans l'art du paysage. Nazon n'expose alors plus et abandonne ses pinceaux.

Œuvres exposées au Salon

  • 1848 : Paysage ; Le Printemps ; L'Automne.
  • 1850 : Une briqueterie (Tarn-et-Garonne) ; CrĂ©puscule ; Une ferme (Aveyron) ; Un aqueduc (Aveyron) ; Un ravin (Aveyron) ; Une Ă©tude (Fontainebleau).
  • 1852 : Maisons ; Une briqueterie.
  • 1853 : Une lande ; Effet de soleil pendant la pluie ; Champ de blĂ© au printemps.
  • 1855 : L'ÉtĂ© de la Saint-Martin, paysage.
  • 1857 : Le Soir, paysage ; Souvenir de Fontainebleau, paysage.
  • 1859 : Le Printemps.
  • 1861 : Deux Paysages.
  • 1863 : Le Jusant, baie de Cancale ; Bords de l'Aveyron ; Soir d'automne ; Gorges de Larzac ; Soleil d'hiver.
  • 1864 : Les Bords du Tarn, soleil levant ; Novembre.
  • 1865 : La Montagne des grottes Ă  Bruniquel (Tarn-et-Garonne) ; Deux Moulins sur le Tarn.
  • 1866 : Vignes et ormeaux ; Le CrĂ©puscule.
  • 1867 : La Plage de Saint-Meloir-des-Ondes ; Une Vague.
  • 1868 : Paysage.
  • 1869 : IntĂ©rieur de forĂŞt ; Lisière de bois.
  • 1870 : ForĂŞt en automne.
  • 1872 : Souvenir de l'Aveyron ; Plage au crĂ©puscule.
  • 1873 : Route en forĂŞt.
  • 1874 : Bords de la Seine Ă  HĂ©ricy (Seine-et-Marne) ; Les Bords de l'Aveyron, dessin.
  • 1875 : Le Rocher de Caylus (Aveyron).
  • 1877 : Lisière de bois en automne dans le Rouergue.
  • 1878 : MatinĂ©e d'automne.
  • 1879 : Les Bords de la Sorgue (Aveyron).

Notes et références

  1. Archives du Tarn, acte de naissance n°71 dressé le 24 décembre 1821, vue 36/40.
  2. Archives de Tarn-et-Garonne, acte de décès no 275 de l'année 1902, vue 47/50.
  3. Charles Portal, Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art du Tarn du XIIIe au XXe siècle, Albi, Imprimerie coopérative du Sud-Ouest, 1925, p. 217-218 (en ligne).
  4. Leo H. Hoek, Titres, toiles et critique d'artv : déterminants institutionnels du discours sur l'art au dix-neuvième siècle en France, Amsterdam, Éditions Rodopi, 2001, p. 302 (ISBN 90-420-1386-9) (en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire gĂ©nĂ©ral des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'Ă  nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome 2, Librairie Renouard, Paris, 1885, p. 154 (en ligne).
  • Geneviève Lacambre, Jacqueline de Rohan-Chabot, Le MusĂ©e du Luxembourg en 1874, Paris, Éditions des MusĂ©es nationaux, 1974, p. 146.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.