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Carrier Air Wing

Un Carrier Air Wing (Escadre aérienne embarquée)[N 1], abrégé CVW, est l'unité qui met en oeuvre les aéronefs d'un porte-avions de la marine des États-Unis. Composée de plusieurs escadrons[N 2] ou détachements d'avions et hélicoptères, l'escadre est une unité constituée, dont la création - et les traditions - remontent souvent à la Seconde Guerre mondiale. Sa composition (nombre d'escadrons, types d'aéronefs embarqués etc.) évolue en permanence pour lui permettre de remplir des missions différentes et complémentaires. Elle constitue la composante la plus significative en termes de puissance de feu et de guerre électronique d'un groupe aéronaval ou Carrier Strike Group (Groupe de Frappe aéronaval dans le vocabulaire de la marine américaine[N 3]).

Les aéronefs du CVW-2 volant en formation au-dessus de l'USS Abraham Lincoln en 2006.

Le Carrier air wing - qui était appelé Carrier Air Group, (Groupe aérien sur porte-avions, abrégé en CAG) jusqu'en 1963 - travaille en étroite collaboration avec son porte-avions d'affectation, formant une équipe "porte-avions/escadre embarquée" qui s'entraîne et se déploie conjointement. Longtemps considérée comme une des divisions du porte-avions (au même titre que les services « opérations », « navigation », « propulsion/énergie » etc.) l'escadre est, depuis 1986, directement subordonnée à l'amiral commandant le groupe aéronaval, son commandant et celui du navire étant désormais au même rang dans la hiérarchie. En 2018, il y a neuf escadres embarquées dans l'US Navy: 4 sont basées sur la base aéronavale Oceana (Virginie), 4 sont basées sur la base aéronavale Lemoore (Californie) et une est déployée à l'étranger sur la base aéronavale des Marines d'Iwakuni (Japon)[N 4]. Les escadres embarquées sont habituellement affectées à un porte-avions mais peuvent occasionnellement être réaffectées à un autre navire à l'occasion de cycles d'entretien ou de rénovation. Une escadre embarquée moderne comporte environ 2 500 marins et entre 60 et 65 aéronefs.

Composition de l'escadre

Les aéronefs du CVW-5 en 2007.

La composition de l'escadre aérienne embarquée doit lui permettre de mener des frappes à des centaines de milles marins de la position du porte-avions, tout en fournissant une défense en profondeur du groupe aéronaval grâce à l'alerte avancée et à la détection des cibles aériennes, de surface ou sous-marines. Il n'y a pas deux escadres aériennes embarquées à la composition identique dans l'US Navy, mais une escadre embarquée moderne typique au milieu des années 2010 comprend (entre parenthèses le code lettre de l'escadron, indiquant la mission) :

La composition des escadres n'est pas identique, certaines comportant deux escadrons de F/A-18F biplaces et deux escadrons de monoplaces F/A-18C ou E. De plus, dans une ou deux des escadres, l'un des escadrons de F/A-18C est une unité du Corps des Marines (VMFA).

Organisation

L'escadre embarquée est commandée par le "CAG" (Commander, Air Group - Commandant du groupe aérien, un terme hérité de l'ancienne désignation de l'escadre embarquée) qui est un capitaine de vaisseau (captain)[N 5] avec une qualification de Naval Aviator (pilote) ou Naval Flight Officer (ou officier système d'arme). Il est assisté par un commandant en second ou Deputy Air Wing Commander (DCAG), lui aussi captain et aviateur. L'état-major de l'escadre comprend environ 16 à 20 officiers et environ 20 marins. Il comprend un officier « Opérations » (en général commander ou lieutenant commander), des spécialistes armements (Lieutenant de vaisseau ou lieutenant), 2 officiers d'appontage[N 6], un officier de renseignement et un officier de maintenance. L'état-major de l'escadre embarquée est souvent renforcé par du personnel des escadrons, comme les officiers de renseignement des escadrons. Une fois à bord, cet état-major s'interface avec celui de l'amiral, ainsi qu'avec les différents services du navire, et notamment avec le service « Opérations » du porte-avions (Strike Operations pour les opérations de combat et Air Operations pour la circulation aérienne), ainsi qu'avec le service « Aviation », qui, sous la responsabilité du Chef Aéro (Air Boss), supervise toutes les manœuvres sur - et sous - le pont ainsi que les catapultages et appontages). Le CAG lui-même est directement subordonné au contre-amiral commandant le Carrier Strike Group, et il a un positionnement d'égal vis-à-vis du commandant du porte-avions, du commandant du DESRON (flottille de destroyers escortant le navire et du commandant du croiseur porte-missiles rattaché au groupe aéronaval. Le CAG est chargé de toutes les opérations de frappe du Strike Group (y compris celles effectuées avec des missiles de croisière. Le CAG est en général qualifié pour voler sur au moins deux types d'aéronefs en dotation dans l'escadre aérienne.

Escadres aériennes embarquées actives / identification

Les escadres de la flotte Atlantique ont comme première lettre d'identification sur leur empennage un "A", alors que celles rattachées à la flotte du Pacifique arborent un "N". Le "A" ou le "N" sont suivis par une lettre qui identifie l'escadre embarquée (Par exemple les aéronefs du CVW-1, rattachés à la flotte Atlantique arborent le code "AB" sur leur empennage)[1].

"AG" sur l'empennage indique un avion du CVW-7. Le navire d'affectation est aussi indiqué.

Escadres aériennes en réserve

Nom officielInsigneQuartier généralCode
Tactical Support Wing
Naval Air Station Fort Worth (Joint Reserve Base) AF

Escadres aériennes inactives

Nom officielInsigneDésactivée
Enterprise Air Group
Carrier Air Group SIX (CVG-6)
Carrier Air Group Thirteen (CVG-13)
Carrier Air Group Seventeen (CVG-17)
Carrier Air Wing Six (CVW-6) 1er avril 1992
Carrier Air Wing Ten (CVW-10)
Carrier Air Wing Thirteen (CVW-13) 1er janvier 1991
Carrier Air Wing Fourteen (CVW-14)
Carrier Air Wing Fifteen (CVW-15)
Carrier Air Wing Sixteen (CVW-16)
Carrier Air Wing Nineteen (CVW-19)
Carrier Air Wing Twenty One (CVW-21) 12 décembre 1975

Escadres aérienne de réserve désactivées

Nom officielInsigneDésactivée
Carrier Air Wing Reserve Four (CVWR-4) 1 juin 1970
Carrier Air Wing Reserve Twelve (CVWR-12) 30 juin 1970
Carrier Air Wing Reserve Twenty (CVWR-20) 1 avril 2007
Carrier Air Wing Reserve Thirty (RCVW-30) 30 décembre 1994

Histoire

Subordination au commandant du porte-avions (1937-1986)

Les symboles d'identification visuelle de 1945.

Les premières "escadres aériennes embarquées" (comme on les appelait alors) furent activées en 1937. Initialement, le commandant du groupe aérien (connu sous l'appellation de "CAG") était le plus ancien des commandants d'escadron embarqués, et il devait mener personnellement toutes les frappes importantes, et coordonner les attaques des chasseurs, bombardiers et bombardiers lance-torpilles du porte-avions au combat. Dès qu'il était à bord, le CAG était subordonné au commandant du navire, au même titre que les autres chefs de service (Opérations, Aviation, Navigation, Propulsion/Énergie etc.). Entre juillet 1937 et la mi-1942, les groupes aériens embarqués étaient affectés de manière permanente et identifiés à leurs porte-avions, et les escadrons étaient numérotés en fonction du numéro de coque de leur porte-avions. Par exemple, les escadrons de l'"Enterprise Air Group", affectés à l'USS Enterprise (CV-6), étaient tous avec un numéro "6": (Fighting Squadron (VF 6), Bombing Squadron (VB 6), etc[2]. En 1942, les groupes aériens ne furent plus nommés selon leurs porte-avions, mais on leur donna un numéro unique en fonction du numéro de coque de leur porte-avions (par exemple, l'Enterprise Air Group devint le CAG-6). Cette numérotation fut bientôt écartée à son tour, car les groupes aéronavals (alors désignés CVG) changeaient fréquemment de porte-avions. Les groupes aériens embarqués conservent alors leur numéro de désignation sans égard au porte-avions d'affectation. Le premier système formel pour l'identification des escadres embarquées ("système d'identification visuelle des avions embarqués") fut instauré en janvier 1945. Il consistait en des symboles géométriques qui identifiaient le porte-avions de rattachement, et non le groupe aérien. Comme il y avait trop de porte-avions et que les symboles étaient difficiles à se remémorer pour les décrire à la radio, un système de lettres simples ou doubles fut introduit en juillet 1945. Les lettres identifiaient cependant toujours les porte-avions et non pas le groupe aérien. Les identifications suivantes sont connues[3] :

Un FG-1D Corsair du VBF-88 arbore le code lettres introduit en juillet 1945.

On sait que l'USS Shangri-La avait son numéro de coque "38" remplacé sur le pont d'envol avant par la lettre d'identification de son groupe aérien "Z"[4]. À cause des combats en cours et de la fin de la guerre, un mélange de codes d'identification fut utilisé à la fin 1945. À partir de la fin 1946, les lettres servirent à identifier l'escadre aérienne et non le porte-avions. Ce système fut abandonné en 1957[5].

Jusqu'aux environs de la Guerre de Corée, les numérotions des escadrons et des groupes étaient homogènes (par exemple, VF-142, VF-143, VA-145, VA-146 et VA-147 au sein du groupe CAG-14 mais, après la fin de cette guerre, la composition des groupes - puis escadres - continua à évoluer en fonction des mises en service d'appareils nouveaux, qui se traduisaient souvent par le remplacement d'un escadron par un autre, déjà « transformé » sur le nouveau type d'appareil mais provenant d'un autre groupe et l'homogénéité des numérotations finit par disparaître complètement. Aujourd'hui, il est rare qu'un escadron porte un numéro dérivé de celui son escadre d'appartenance.

Le 20 décembre 1963, les Carrier Air Groups furent renommés "Attack Carrier Air Wings" (CVW – "CV" étant le préfixe de coque servant à désigner les porte-avions classiques). Entre 1960 et 1974, l'U.S. Navy utilisa aussi des "Carrier Anti-Submarine Air Groups (CVSG)". Ceux-ci consistaient typiquement en 2 escadrons d'avions de lutte anti-submersibles (VS), un escadron d'hélicoptères anti-submersibles (HS), et de deux escadrons plus petits de 3 ou 4 avions pour le guet aérien (VAW) et l'auto-défense (VA, VMA, VSF)[6]. En 1973, les derniers porte-avions dédiés à la lutte anti-sous-marine (classification CVS), qui étaient de vieux navires appartenant à la classe "Essex" furent retirés du service et les escadrons anti sous-marins furent incorporés dans les Attack Carrier Air Wings, conduisant à une désignation plus simpe de "Carrier Air Wing".

Subordination à l'amiral commandant le groupe aéronaval (depuis 1986)

Avant 1986, les CAGs étaient sélectionnés parmi des aviateurs qui avaient déjà commandé une flottille (généralement de chasse ou d'attaque). Du rang de commander, ils étaient souvent promus captain pendant leur commandement. Par la suite, une fois qu'ils avaient passé un certain temps dans le grade de captain, ils pouvaient prendre le commandement d'un navire à fort tirant d'eau (deep draft command) avant de pouvoir accéder éventuellement à celui d'un porte-avions.

En 1986, le Secrétaire à la Marine John Lehman éleva le CAG au rang d'égal du commandant du navire, les deux officiers étant subordonnés au commandant du groupe aéronaval. Le CAG fut alors appelé "Super CAG" et un Deputy CAG (DCAG) lui fut adjoint, le DCAG étant par la suite promu au rang de CAG. Ce système est toujours en place, même si le terme de "Super CAG" a été abandonné assez rapidement.

Ce changement d'organisation, controversé parce qu'il modifiait un système complexe et bien rodé et parce qu'il semblait remettre en cause l'autorité traditionnelle du commandant du porte-avions, était motivé par de multiples raisons. Il fut accéléré par la perception de la mauvaise performance de la Navy lors de l'attaque de batteries de défense anti-aériennes syriennes au Liban en décembre 1983[7] mais fit l'objet d'une réflexion poussée portant sur le commandement en général et sur la gestion de carrière des aviateurs. Présentée en 1984 et complétée par la création d'un centre d'entraînement appelé Naval Strike Warfare Center[N 7] à Fallon dans le Nevada, la création du poste de Super-CAG, mise en oeuvre simultanément dans les flottes de l'Atlantique et du Pacifique à partir de 1986 avait été décidée en fonction des critères suivants[8] :

  • réalisation que le commandement du porte-avion laissait peu de temps à son titulaire pour s'impliquer dans la mise en oeuvre du groupe aérien. Dans l'ancien système, le CAG prenait en fait souvent ses ordres de l'amiral lui-même (ou de son état-major) même si le commandant du porte-avions restait dans la boucle.
  • nécessité pour le commandant du groupe aérien d'être mieux formé, à la fois pour maîtriser la mise en oeuvre de l'ensemble des armes du groupe aéronaval et pour pouvoir participer en toute connaissance aux prises de décision à haut niveau[N 8]. Dans la nouvelle organisation, le CAG est l'un des chefs opérationnels prévus par la doctrine de "Composite Warfare" de l'US Navy et il est directement subordonné à l'amiral lui-même.
  • quasi-impossibilité, dans une flotte, qui serait bientôt exclusivement composée de porte-avions nucléaires, d'exercer la fonction de CAG, puis de suivre le très long cursus de qualification exigé par le commandement d'un PA nucléaire[N 9]. Dans le nouveau système, au cours de sa carrière, un aviateur peut commander soit une escadre aérienne, soit un porte-avions[N 10]
  • meilleure gestion des carrières des aviateurs embarqués par doublement des opportunités de promotion, le poste de CAG permettant désormais d'accéder au grade d'amiral au même titre que celui de commandant de porte-avions[N 11].

Lors des premières années de la mise en oeuvre du nouveau système, les rôles respectifs du CAG et de son adjoint firent l'objet d'intenses réflexions, le commandement en vol étant parfois même dans certaines escadres de la responsabilité exclusive du DCAG, dont la fonction et la formation étaient très proches de celles du CAG dans l'ancien système (affectation comme DCAG suivant immédiatement le commandement d'une flottille puis affectation à terre avec promotion éventuelle au poste de CAG ultérieurement)[N 12]. Mais la pérennité du DCAG fut également remise en cause et le poste, dont la suppression venait d'être décidée en 1990, n'était pas systématiquement occupé pendant la première Guerre du Golfe[9]. Le poste fut finalement rétabli mais dans un format différent et le système actuel, dans lequel le CAG exerce toujours son commandement en participant aux missions et le plus souvent en les dirigeant, fut finalisé après cette guerre (affectation pour une durée totale de 3 ans, d'abord comme DCAG avec prise de commandement comme CAG vers le milieu de cette période).

Composition historique des groupes aériens/escadres embarquées

La composition des groupes aériens a constamment changé et il n'y a pas deux escadres aériennes qui soient entièrement identiques.

Seconde Guerre mondiale

Un groupe aérien embarqué survole des cuirassés en 1940.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, un groupe aérien typique se compose d'environ 72 avions:

Pendant la guerre, la composition des escadres embarquées changea de façon radicale. Les escadrons de reconnaissance furent dissous au début de 1943 et le nombre de chasseurs ne cessa d'augmenter. En général, en 1943 un porte-avions de la classe Essex transportait 90 avions : 36 chasseurs, 36 bombardiers et 18 avions-torpilleurs[10].

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un groupe aérien typique embarqué sur un porte-avions de classe Essex comportait plus de 100 avions, soit :

Guerre de Corée

CVG-9 à bord de l'USS Philippine Sea (CV-47), 1953.

Les groupes aériens embarqués disposaient en général de 4 escadrons de 14 chasseurs chacun et d'un escadron d'assaut à 14 avions. Dans les escadres aériennes, il y avait de nouveaux escadrons spécialisés à 2 ou 4 avions pour la reconnaissance photographique (VAP/VFP, RVAH), le guet aérien (VAW), la chasse et le bombardement de nuit, les contre-mesures électroniques (VAQ) et les hélicoptères.

  • 2 ou 3 escadrons de chasseurs/chasseurs-bombardiers à réaction sur F9F Panther
  • 1 ou 2 escadrons de chasseurs à moteur à piston sur F4U Corsair
  • 1 escadron d'attaque sur AD Skyraider

Viêt Nam

Le CVG-15 à bord de l'USS Coral Sea (CV-43), 1963.

Pendant la guerre au Viêt Nam, les Attack Carrier Air Wings comprenaient environ 70 aéronefs, dont deux escadrons de chasseurs et trois escadrons d'attaque plus les escadrons spécialisés[11].

En 1965, une escadre aérienne typique comprend :

À la fin de la guerre du Viêt Nam en 1973, un groupe aérien était en général composé d'environ 90 aéronefs :

  • 2 escadrons de chasse (VF) sur F-4 Phantom ou F-8 Crusader (sur les porte-avions de classe Essex)
  • 2 escadrons d'appui (VA) sur A-7 Corsair ou A-4 Skyhawk
  • 1 escadron d'attaque tout temps (VA) sur A-6 Intruder
  • 1 escadron de guerre électronique (VAQ) sur EKA-3B Skywarrior
  • 3 ou 4 E-2 Hawkeye de guet aérien
  • 3 ou 6 RA-5C Vigilante de reconnaissance et d'attaque (RVAH, sur les navires de classe Forrestal ou plus grands) ou un détachement de RF-8G Crusaders pour la reconnaissance photographique (VFP)
  • Détachements d'hélicoptères SH-3 ou UH-2 de soutien au combat (HC) et de EKA-3B tankers (VAQ)

Un anti-submarine air group (CVSG) sur les navires de classe Essex -class anti-submersibles (CVS)- comprenaient 5 escadrons :

  • 2 escadrons anti-submersibles (VS) sur S-2 Tracker
  • 1 escadron d'hélicoptères anti-submersibles (HS) sur SH-3A Sea Kings
  • 1 escadron de guet aérien (VAW) de 4 E-1 Tracer
  • Un détachement de 4 A-4 Skyhawk pour l'auto-défense de divers escadrons (VSF, VA, VMA, H&MS)

Invasion de la Grenade (1983)

le CVW-1 survolant l'USS America en 1983.

Au début des années 1980, les escadres aériennes commencent à remplacer les F-4 avec le F-14 Tomcat, les KA-6D et les A-6 ont remplacé les A-3 dans le rôle de ravitailleurs, et les EA-6B Prowler ont largement remplacé les EA-3.

  • 2 escadrons de chasseurs (VF) de 14 F-4 ou F-14A
  • 2 escadrons d'attaque (VA) de 12 à 14 A-7E
  • 1 escadron d'attaque tout temps (VA) de 10 à 12 A-6E (y compris 4 ravitailleurs KA-6D).
  • 1 escadron de guet aérien (VAW) de 4 à 6 E-2C
  • 1 escadron de guerre électronique (VAQ) de 4 à 6 EA-6B
  • 1 escadron anti-submersibles (VS) de 10 S-3A Viking
  • 1 escadron d'hélicoptères anti-submersibles (HS) de 6 SH-3H Sea Kings
  • détachements d'EA-3B ou de RF-8G de reconnaissance aérienne

Guerre du Golfe (1991)

Le CVW-1 à bord de l'USS Saratoga (CV-60) en 1992.

La guerre du Golfe est l'occasion de la plus grande concentration d'escadres embarquées depuis la Seconde Guerre mondiale. Tous les F-4 ont été retirés et les A-7E ont largement été remplacés par des McDonnell Douglas F/A-18 Hornet.

  • 2 escadrons de chasseurs (VF) de 14 F-14, certains équipés de la nacelle de reconnaissance TARPS
  • 2 escadrons d'attaque (VFA) de 12 à 14 FA-18 Hornets
  • 1 escadron d'attaque tout temps (VA) de 10 à 12 A-6E (y compris 4 ravitailleurs KA-6D).
  • 1 escadron de guet aérien (VAW) de 4 à 6 E-2C
  • 1 escadron de guerre électronique (VAQ) de 4 à 6 EA-6B
  • 1 escadron anti-submersibles (VS) de 10 S-3A Viking
  • 1 escadron d'hélicoptères anti-submesibles (HS) de 6 SH-3H Sea Kings
  • 1 détachement de C-2A Greyhound pour les livraisons à bord des porte-avions

Opération Libération de l'Irak (2003)

Le CVW-5 à bord de l'USS George Washington (CVN-73), 2008.

En 2003, les A-6 ont été retirés, leur mission de ravitaillement est confiée aux S-3 qui prennent leur retraite définitive en 2016, les ES-3 ont été retirés et les F-14 commencent à l'être, les derniers en 2006.

  • 1 escadron de chasseurs (VF) de 12 F-14A/B/D
  • 3 escadrons d'attaque (VFA) de 12 F/A-18C (dont l'un appartient souvent aux Marines)
  • 1 escadron de guet aérien (VAW) de 3 ou 4 E-2C
  • 1 escadron de guerre électronique (VAQ) de 3 ou 4 EA-6B Prowler embarqués pour la dernière fois en 2014 et définitivement retirés en 2018[12] - [13].
  • 1 escadron de contrôle des mers (VS) de 8 S-3B (ravitaillement)
  • 1 escadron d'hélicoptère anti-submersibles (HS) de 4 SH-60F et 2 HH-60H
  • 1 détachement de C-2A Greyhound pour les livraisons à bord des porte-avions

Futur

Dans les années 2020, l'US Navy prévoit le format suivant pour ses escadres embarquées:

Notes et références

Notes

  1. ou groupe aérien embarqué (GAE) suivant la terminologie de l'aéronavale française.
  2. Le terme d'escadron est utilisé dans cet article comme traduction de l'américain squadron. Dans l'aéronavale française, ces formations sont des flottilles.
  3. Alors que la désignation de groupe aéronaval est encore utilisée par de nombreuses nations, la dénomination actuelle ayant cours dans l'US Navy est Carrier Strike Group (Groupe de Frappe aéronaval), ce qui indique un déplacement du champ d'action de la guerre navale, désormais plus portée vers l'action contre la terre.
  4. Le transfert de la quasi-totalité de l'escadre de son ancienne base d'Atsugi vers celle d'Iwakuni a eu lieu en 2017 et 2018. Seuls les hélicoptères restent basés sur précédente base d'Atsugi
  5. Au début des années 2000, le poste a été parfois affecté à un colonel du corps de Marines tandis qu'un captain de L'US Navy commandait une formation des Marines mais cette expérience n'a pas été prolongée.
  6. Chacun des escadrons (flottilles) embarqués dispose d'un ou deux officiers d'appontage (OA). Pilote qualifié, un OA - appelés LSO ou Landing Signal Officer dans la marine US, alterne missions opérationnelles et supervision des appontages sur une plate-forme située sur le pont d'envol. Les deux OA de l'escadre embarquée supervisent l'ensemble.
  7. Cette structure, pensée initialement comme le pendant pour l'aviation d'attaque de l'école de perfectionnement de chasse Top Gun, a évolué à plusieurs reprises et a fini par absorber cette dernière ainsi que d'autres centres de perfectionnement. Son nom actuel est Naval Aviation Warfighting Development Center
  8. Dans l'ancien système, la formation de CAG se bornait le plus souvent à l'obtention de la qualification sur plusieurs types d'appareils embarqués.
  9. . Le cursus, après sélection à la fin du temps de commandement de flottille est le suivant : école de propulsion nucléaire (Naval Nuclear School and prototype training), puis poste de second sur un PA nucléaire, puis affectation en état-major à terre, puis formation au commandement d'une unité de fort tonnage, puis commandement d'un navire de fort tonnage et enfin commandement d'un porte-avions nucléaire pour une durée de 3 ans (au lieu de 18 mois environ pour un PA classique)
  10. Dans la marine américaine, contrairement par exemple aux marines française ou britannique, le commandant du porte-avions est obligatoirement un aviateur. Cette imposition a été rendue légale par le congrès.
  11. Dans la marine américaine, les officiers appartiennent à l'une des trois spécialités suivantes : aviation, marine de surface ou sous-marins. Parmi les aviateurs, seuls les officiers ayant commandé un porte-aéronefs, une base aérienne ou une escadre aérienne - embarquée ou non - peuvent prétendre accéder au grade d'amiral.
  12. Par exemple, au cours de l'opération Praying Mantis en 1988, le Super CAG embarqué sur l'Entreprise ne volait pas et resta auprès de l'amiral qui n'était lui-même pas un aviateur (comme d'ailleurs la moitié des commandants de groupe aéronavals américains). Voir Par exemple The Air View - Operation Praying Mantis by Captain Bud Langston, USN and LT CDR Don Bringle, USN - Proceedings of the US Navy. Mai 1989

Références

  1. http://www.history.navy.mil/avh-1910/APP23.PDF
  2. Swanborough, p. 38
  3. Greer, p. 33
  4. File:USS Shangri-La (CV-38) underway in the pacific, 1946.jpg
  5. Swanborough/Bowers, p. 37
  6. Terzibaschitsch, Luftwaffe, p. 16
  7. George C Wilson, Super Carrier, An Inside Account of Life Aboard the World's Most Powerful Ship, the USS John F. Kennedy Voir également F Lehmann, jr, Command of the Seas, Building the 600 Ship Navy. Le journaliste G. Wilson, correspondant du Washington Post, met en cause la totalité de la chaîne de commandement des forces armées US dans la mauvaise exécution de cette attaque.
  8. John F Lehmann, jr, Command of the Seas, Building the 600 Ship Navy pp 339-356
  9. Robert L Lawson, Carrier Air Group Commanders, The Men and their Machines, Schiffer Publishing Ltd, Atglen, PA, USA, 2000, p 58
  10. Terzibaschitsch, Flugzeugtraeger, p. 31
  11. Terzibaschitsch, Flugzeugtraeger, pp. 146
  12. (en) Dan “Undra” Cheever, « EA-6B PROWLER’s FINAL PROWL », sur Naval Forces, United States Central Command, naval force (consulté le ).
  13. Laurent Lagneau, « Après 50 ans de service, l’avion de guerre électronique EA-6B Prowler va passer la main », sur http://www.opex360.com/, (consulté le ).
  14. Laurent Lagneau, « Les porte-avions de la marine américaine se préparent à mettre en œuvre des drones », sur http://www.opex360.com/, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Rene Francillion, US Navy Carrier Air Groups: Pacific 1941-1945. (Osprey Airwar 16). Osprey, Londres, 1978, (ISBN 0-85045-291-0)
  • Don Greer, F4U in Action. Squadron/Signal Publications, Carrollton, Texas, États-Unis, 1977, (ISBN 0-89747-028-1)
  • Bert Kinzey, Ray Leader, Colors and Markings of U.S. Navy and USMC CAG Aircraft. Part 1: Fighters! F-8 Crusader, F-4 Phantom, F-14 Tomcat" (Colors and Markings, Bd. 10). Airlife Publishing, Shrewsbury 1988, (ISBN 1-85310-602-X)
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  • Stefan Terzibaschitsch, Die Luftwaffe der U.S. Navy und des Marine Corps. J.F. Lehmanns, Munich, Allemagne, 1974, (ISBN 3-469-00466-8)
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  • George C Wilson, Super Carrier, An Inside Account of Life Aboard the World's Most Powerful Ship, the USS John F. Kennedy, Macmillan Publishing Company, New York, 1986 (ISBN 0-02-630120-2)
  • Robert L Lawson, Carrier Air Group Commanders, The Men and their Machines, Schiffer Publishing Ltd, Atglen, PA, USA, 2000, (ISBN 0-7643-1035-6)

Liens externes

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