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Caille du Japon

Coturnix japonica

La Caille du Japon[1] (Coturnix japonica) est une espèce d'oiseaux de la famille des Phasianidés. C'est l'espèce dont sont issues les cailles utilisées dans les élevages de volailles domestiques. Cet élevage s'appelle la coturniculture. Ne pas confondre cette espèce d'origine asiatique avec Coturnix coturnix, la Caille des blés. Elle a comme synonyme la sous-espèce Coturnix coturnix japonica, indiquée par exemple comme étant la forme domestiquée dans la loi française.

Description

Les œufs de cailles sont aussi commercialisés pour la consommation humaine

Cet oiseau mesure environ 15 cm. Il est brun tachetĂ© de beige.

Distribution

La Caille du Japon niche en Mongolie, en Sibérie méridionale, en Chine, en Corée, au Japon, dans le Nord-Vietnam, au Myanmar et au Bhoutan. Elle hiverne dans le sud de la Chine, au Japon, dans le nord du Laos et au Tonkin. Des observations ponctuelles ont été faites en Thaïlande, dans le nord-est de l'Inde, au Cambodge et aux Philippines. Elle a été introduite à Hawaï et à La Réunion[2] (Hennache & Ottaviani 2011).

Sous-espèces

Une sous-espèce a été décrite, Coturnix japonica ussuriensis Bogdanov 1884, correspondant à des formes plus pâles présentes en Sibérie ; son existence incertaine est reconnue essentiellement par des autorités scientifiques japonaises[3].

Habitat

La Caille du Japon frĂ©quente les habitats ouverts, prairies, cultures, steppes, clairières forestières du niveau de la mer jusqu’à 850 m aux alentours du mont Fuji et 3 200 m au Bhoutan. Elle semble moins sensible Ă  l’humiditĂ© car on la trouve Ă©galement en terrain marĂ©cageux[4].

MĹ“urs

Les mœurs des cailles du Japon sont très semblables à celles des cailles des blés, mais leur activité migratoire est plus marquée, ce qui atténue les fluctuations annuelles de population.

Voix

Le chant, un caquetage non mélodieux ressemblant au cri d’un jeune merle au nid chrr-churrk-krr-r-r ou chou-piit-trrrrr, est très différent du chant musical de la Caille des blés et permet de distinguer à coup sûr les deux espèces.

Nidification

Ĺ’ufs de cailles du Japon.

La Caille du Japon peut être polygame ou monogame. Elle niche en général d'avril à juin mais la période varie suivant les localités : jusqu'en août à Hokkaido et en Sibérie, jusqu'à septembre à Honshu, de mars à juillet au Bangladesh et même un nid avec des œufs le 30 octobre au Myanmar. Le nid est une simple cuvette creusée dans le sol par la femelle et bordée de tiges herbacées. La couvaison est assurée par la femelle, le mâle y participant parfois[5].

Elle peuple une grande partie de l'Asie du Sud-Est. Une étude[6], montre que la Caille du Japon sélectionne la surface sur laquelle elle dépose ses œufs de manière qu'ils soient peu visibles pour les prédateurs. Parmi les nombreuses espèces animales qui recourent à des techniques de camouflage, la caille du Japon se révèlerait donc particulièrement talentueuse[7].

Statut, conservation

MalgrĂ© sa très grande aire de rĂ©partition, la Caille du Japon est aujourd’hui considĂ©rĂ©e comme « presque menacĂ©e[8] » en raison d'une nette dĂ©croissance de la population sauvage, rĂ©sultant de la chasse et de la destruction des habitats par l'intensification des pratiques agricoles. Elle est devenue rare au Japon, oĂą elle Ă©tait pourtant abondante dans les annĂ©es 1930, avec plus de 500 000 individus tuĂ©s chaque annĂ©e. Actuellement, un programme de restauration des populations y a Ă©tĂ© mis en place, grâce notamment Ă  l'Ă©levage en captivitĂ©. Elle est restĂ©e assez commune en Russie et des populations nicheuses se sont implantĂ©es dans des habitats favorables situĂ©s en limite de l'aire de distribution, comme au Bhoutan. Cette caille est domestiquĂ©e depuis plus de 600 ans, en donnant une multitude de mutations ; son Ă©levage est devenu industriel, aussi bien pour la chair que pour les Ĺ“ufs. La femelle commence Ă  pondre dès l'âge de 40 jours, et produit son propre poids d'Ĺ“ufs en 10 jours. Elle peut pondre plus de 200 Ĺ“ufs par an. La Caille du Japon a aussi Ă©tĂ© relâchĂ©e dans un but cynĂ©gĂ©tique aux États-Unis et en Europe, avec tous les problèmes posĂ©s par son hybridation avec la Caille des blĂ©s[4].

Élevage en captivité

Deux femelles, tuxedo et isabelle.
  • comportement social : peuvent vivre dans une volière commune, entre 3 et 7 femelles pour un mâle pour Ă©viter le picage .
  • logement : volière, vĂ©gĂ©tation, abris, cachettes, arbustes ; peuvent vivre dans une volière intĂ©rieure ou extĂ©rieure mais prĂ©fèrent cette dernière.
  • tempĂ©rature : En volière extĂ©rieure, elles sont robustes, et ont simplement besoin d'un abri bien isolĂ©, ne craignant pas le gel l'hiver.
  • alimentation : farine ou graines fines très riches en protĂ©ines (au moins 17%), verdure (courgette, salade...)
  • activitĂ©s : reste Ă  terre, gratte le sol, bains de poussière
  • nombre d'Ĺ“ufs : 8
  • incubation : 16 Ă  18 jours en couveuse artificielle de prĂ©fĂ©rence
  • nourriture oisillons : petits insectes vivants, petites graines
  • sevrĂ©s Ă  : 4 semaines
  • mutations : blanc, isabelle, panachĂ© (tuxedo) et fauve informations complĂ©mentaires : oiseau facile, peut servir aux dĂ©butants.

Galerie

  • Caille du japon âgĂ©e d'une semaine
    Caille du japon âgée d'une semaine
  • Caille du japon isabelle
    Caille du japon isabelle
  • 3 cailles du japon de moins d'un an
    3 cailles du japon de moins d'un an

Notes et références

  1. Nom normalisé CINFO, l'espèce s'écrit avec une majuscule.
  2. référence, citation ou lien
  3. https://avibase.bsc-eoc.org/species.jsp?avibaseid=C807729DF7EA8618&avibaseid=C807729DF7EA8618
  4. (en) Hennache, A. & Ottaviani, M. (2011). Cailles, Perdrix et Francolins de l’Ancien Monde, 400 pages. Éditions W.P.A. France, Clères, France.
  5. Madge & McGowan 2002
  6. réalisée par l'équipe britannique de George Lovell, de l'université St Andrews, et publiée dans Current Biology du 17 janvier 2013
  7. Selon Michel de Pracontal dans son blog Samedi-sciences (74) .
  8. BirdLife International 2010

Bibliographie

  • (en) Hennache, A. & Ottaviani, M. (2011). Cailles, Perdrix et Francolins de l’Ancien Monde, 400 pages. Éditions W.P.A. France, Clères, France.
  • Madge, S. & McGowan, P. J. K. (2002). Pheasants, Partridges & Grouse. Helm, London.

Liens externes

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