Accueil🇫🇷Chercher

Butte-aux-Cailles

La Butte-aux-Cailles est un quartier de Paris.

Butte-aux-Cailles
Butte-aux-Cailles
Le sommet de la Butte-aux-Cailles au carrefour des rues des Cinq-Diamants et de la Butte-aux-Cailles.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
Ville Paris
Arrondissement municipal 13e
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 49′ 41″ nord, 2° 21′ 06″ est
Transport
Métro (M) (6), station Place d'Italie[1]
Bus voir plan[2]
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
Voir sur la carte administrative de Paris
Butte-aux-Cailles
GĂ©olocalisation sur la carte : 13e arrondissement de Paris
Voir sur la carte administrative du 13e arrondissement de Paris
Butte-aux-Cailles
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Butte-aux-Cailles

    Situation et accès

    Ce quartier historique est situé dans la partie occidentale du 13e arrondissement. Il est inclus dans le quartier administratif appelé quartier de la Maison-Blanche.

    Historique

    Ă€ l'origine, c'est une colline recouverte de prairies, de vignes et de bois, construite de plusieurs moulins Ă  vent et surplombant la Bièvre de 28 mètres. La Butte-aux-Cailles tire son nom de Pierre Caille, qui en fait l'acquisition en 1543[3].

    Au XVIIe siècle, l'exploitation minière des calcaires coquilliers est pratiquée, mais les nombreuses activités industrielles[4] utilisant l'eau de la Bièvre, telles que teintureries, tanneries, blanchisseries, mégisseries, et même boucheries, rendent ce quartier insalubre.

    Le y a lieu l'atterrissage du premier vol avec équipage, une montgolfière sur laquelle ont embarqué le marquis d'Arlandes et Pilâtre de Rozier[5].

    En 1784-1785, le mur des Fermiers généraux est construit au nord de la butte, sur le tracé de l'actuel boulevard Auguste-Blanqui, laissant la Butte-aux-Cailles à l'extérieur de la capitale mais le faubourg est désormais aux portes de la ville.

    Le , lors de la capitulation de Paris, après la bataille d'Issy, la butte était défendue par deux obusiers et seize canons[6].

    En 1860, la Butte, qui appartenait à la commune de Gentilly, rejoint le territoire de Paris qui annexe des communes environnantes en partie ou en totalité.

    Entre la Révolution de 1848 et la Première Guerre mondiale, des chiffonniers et des ouvriers du cuir s'y installent[5].

    • Henri Émile Cimarosa Godefroy : bief de la Butte-aux-Cailles, Ă©tat primitif
      Henri Émile Cimarosa Godefroy : bief de la Butte-aux-Cailles, état primitif
    • La Bièvre : bief de la Butte-aux-Cailles
      La Bièvre : bief de la Butte-aux-Cailles

    De 1828 à 1910, la ville de Paris mène des travaux pour couvrir la Bièvre, et la Butte prend progressivement son apparence actuelle au début du XXe siècle, restant un village du siècle dernier en plein cœur de Paris[7] : les travaux du Second Empire ont épargné ce quartier périphérique qui a poursuivi son urbanisation sans tenir compte des canons haussmanniens.

    Cette particularité est due aux carrières de calcaire qui ne permettent, encore aujourd'hui, la construction de bâtiments lourds qu'après de coûteuses injections des vides de carrière. Cependant, le foncier se faisant de plus en plus rare et donc de plus en plus cher dans Paris, la quasi-totalité des vides a aujourd'hui été remblayée ou injectée. Les anciennes carrières ne sont d'ailleurs plus aussi aisément accessibles aux cataphiles que par le passé.

    • Plaque rappelant la prĂ©sence de carrières (limitation du poids des vĂ©hicules)
    • Passage Barrault.
    • Plaques (actuelle et ancienne).
      Plaques (actuelle et ancienne).

    Le puits artésien

    Sur une idée de François Arago qui voulait alimenter le quartier en eau et déverser le surplus dans la Bièvre au débit devenu insuffisant, le forage d'un puits artésien est décidé par arrêté du préfet Haussmann, daté du [8]. Les travaux ne commencent que le , et débutent par l'érection d'une tour de forage en bois.

    Devant les difficultĂ©s techniques rencontrĂ©es, les travaux sont interrompus en 1872, et seule la tour en bois, abandonnĂ©e, demeure comme tĂ©moin de cette tentative sur la place du Puits-ArtĂ©sien, depuis renommĂ©e place Paul-Verlaine. Repris en 1893 sous la direction de l'ingĂ©nieur Paulin Arrault[9], l'eau captĂ©e Ă  582 m de profondeur jaillit enfin en , Ă  la tempĂ©rature de 28 °C et avec un dĂ©bit de 6 000 m3 par jour. Ă€ cette Ă©poque, la Bièvre Ă©tait dĂ©jĂ  en cours d'enfouissement, et il n'Ă©tait plus question d'y dĂ©verser l'eau du puits artĂ©sien. Ce n'est qu'en 1924, lors de la construction de la toute proche piscine de la Butte-aux-Cailles que cette dernière fut alimentĂ©e par cette eau de qualitĂ©. En l'an 2000, le puits est creusĂ© plus profondĂ©ment, jusqu'Ă  620 mètres[7].

    Événements

    Édifices, monuments et lieux remarquables

    Télécom ParisTech (anciennement école nationale supérieure des télécommunications), qui occupe l'espace entre les rues Barrault, Vergniaud, Tolbiac et Daviel, sur la pente occidentale. À l'époque École supérieure des postes & télégraphes (ESPT), elle intègre en 1934 les locaux libérés par la manufacture de gants Noblet, comme en témoigne le logo constitué d'un N et de deux C inversés plusieurs fois répété sur la façade de la rue Barrault.

    Sur la façade principale, au no 46 de la rue Barrault, on remarque un bas-relief daté de 1962 et dû au sculpteur Félix Joffre (1903-1989) et à l'architecte Marcel Chappey. Il comporte l'inscription suivante : « L'homme au cours des âges utilise les forces élémentaires pour les transmissions. » Six personnages y utilisent symboliquement chacun une forme de transmission à distance : la vue, les pigeons voyageurs, une trompette, le feu — sans doute sous forme de signaux de fumée — la frappe dans les mains et le cri.

    À deux pas de là, toujours sur la façade principale, mais au no 42, un autre bas-relief de plus petite taille, dû au même sculpteur, porte l'inscription « De la terre au cosmos » et représente des empreintes de pieds humains ainsi que plusieurs étoiles.

    Autres monuments :

    Accès

    Elle est desservie par les lignes de métro (M) (5) (6) (7) à la station Place d'Italie et (M) (6) à la station Corvisart, ainsi que par les lignes de bus (BUS) RATP 57 62 67.

    Notes et références

    1. Voir sur ratp.fr.
    2. Voir sur ratp.fr.
    3. Gérard Conte, C'était hier… Le 13e arrondissement, Paris, L.M. – Le Point, , 191 p. (ISBN 2-904463-04-6), p. 99.
    4. Renaud Gagneux, Jean Anckaert et Gérard Conte, Sur les traces de la Bièvre parisienne : promenades au fil d'une rivière disparue, Paris, éditions Parigramme, , 156 p. (ISBN 2-84096-238-1), p. 29-43.
    5. Panneau Histoire de Paris, place de la Commune-de-Paris.
    6. Alfred Delvau, Histoire anecdotique des barrières de Paris, p. 226.
    7. « La Butte-aux-Cailles, un village entre les murs », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
    8. Gérard Conte, C'était hier… Le 13e arrondissement, Paris, L.M. – Le Point, , 191 p. (ISBN 2-904463-04-6), p. 101.
    9. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Ă©ditions de Minuit, (ISBN 2-7073-1054-9), p. 246.
    10. Jean-Pierre Thomas, Le Guide des effigies de Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-7475-2314-1), p. 123 consulté sur ce site le .
    11. Petite Alsace.

    Annexes

    Bibliographie

    • Gaston Digard, La Butte-aux-Cailles, Paris, Éditions municipales, 1995
    • GĂ©rard Conte, C'Ă©tait hier… Le 13e arrondissement, Ă©ditions L.M.–Le Point, 1992
    • Renaud Gagneux, Jean Anckaert et GĂ©rard Conte, Sur les traces de la Bièvre parisienne, Ă©ditions Parigramme, 2002
    • Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Ă©ditions de Minuit,
    • Catherine Vialle, Je me souviens du 13e arrondissement, Ă©ditions Parigramme, 1995
    • Philippe Lucas, MĂ©moire des rues. Paris XIIIe arrondissement, Ă©ditions Parimagine 2004
    • RenĂ© Dubail, D'hier Ă  aujourd'hui. Le XIIIe arrondissement, Éditions municipales, 1999
    • « La vallĂ©e de la Bièvre… Ă  pied », Topoguides, coll. « Randocitadines », entièrement rĂ©alisĂ© par des bĂ©nĂ©voles des comitĂ©s rĂ©gionaux et dĂ©partementaux franciliens
    • Claude Izner, « La momie de la Butte-aux-Cailles », Ă©ditions Grands dĂ©tectives, 2009

    Lien externe


    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.