Bromoforme
Le bromoforme est l'analogue bromé du chloroforme.
Bromoforme | |||
Identification | |||
---|---|---|---|
Synonymes |
tribromométhane |
||
No CAS | |||
No ECHA | 100.000.777 | ||
No CE | 200-854-6 | ||
SMILES | |||
InChI | |||
Apparence | liquide incolore, d'odeur caractéristique. Devient jaune exposé à la lumière et à l'air[1]. | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule | CHBr3 [Isomères] |
||
Masse molaire[2] | 252,731 ± 0,004 g/mol C 4,75 %, H 0,4 %, Br 94,85 %, |
||
Moment dipolaire | 0,99 ± 0,02 D [3] | ||
Diamètre moléculaire | 0,544 nm [4] | ||
Propriétés physiques | |||
T° fusion | 8,3 °C[1] | ||
T° ébullition | 149 à 152 °C[1] | ||
Solubilité | dans l'eau à 20 °C : 1 g·l-1[1] | ||
Paramètre de solubilité δ | 21,9 J1/2·cm-3/2 (≤20 °C)[4] | ||
Masse volumique | 2,9 g·cm-3[1] | ||
Pression de vapeur saturante | à 20 °C : 0,7 kPa[1] | ||
Thermochimie | |||
Cp | |||
Propriétés électroniques | |||
1re énergie d'ionisation | 10,48 ± 0,02 eV (gaz)[6] | ||
Propriétés optiques | |||
Indice de réfraction | 1,595 [4] | ||
Précautions | |||
SGH[7] | |||
Danger |
|||
SIMDUT[8] | |||
D1B, |
|||
Transport | |||
|
|||
Classification du CIRC | |||
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme[9] | |||
Écotoxicologie | |||
LogP | 2,38[1] | ||
Seuil de l’odorat | bas : 0,19 ppm haut : 15 ppm[10] |
||
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |||
Utilisation
Le bromoforme a longtemps été utilisé comme sédatif et antitussif chez l'enfant[11]. Il a également été utilisé comme retardateur de flamme.
Aujourd'hui il est principalement utilisé comme réactif de laboratoire, par exemple comme solvant d'extraction.
Toxicité
Le bromoforme provoque essentiellement des atteintes neurologiques. Des atteintes du foie et des reins ont été également été observées à l’autopsie[11].
exposition aiguë
Les symptômes d'une intoxication aiguë sont une sédation, une atonie musculaire, une ataxie, une prostration et pour les fortes doses un coma ainsi que dans certains cas une hypothermie et une piloérection[11].
exposition chronique
Des effets mutagènes ont été mis en évidence[11]. Ces effets cancérogènes sont confirmés chez l'animal[12].
L'exposition chronique entraîne principalement l'apparition de signes neurologiques de type hyperréactivité, somnolence, hallucination, excitation, troubles de mémoire, mais aussi des troubles dermatologiques : acné, pustules et des troubles digestifs comme une anorexie ou une constipation. Une atteinte des fonctions hépatiques est également signalée[11].
Notes et références
- BROMOFORME, Fiches internationales de sécurité chimique
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) David R. Lide, Handbook of chemistry and physics, Boca Raton, CRC, , 89e éd., 2736 p. (ISBN 978-1-4200-6679-1 et 1-4200-6679-X), p. 9-50
- (en) Yitzhak Marcus, The Properties of Solvents, vol. 4, England, John Wiley & Sons Ltd, , 239 p. (ISBN 0-471-98369-1)
- (en) Carl L. Yaws, Handbook of Thermodynamic Diagrams, vol. 1, 2 et 3, Huston, Texas, Gulf Pub. Co., (ISBN 0-88415-857-8, 0-88415-858-6 et 0-88415-859-4)
- (en) David R. Lide, Handbook of chemistry and physics, Boca Raton, CRC, , 89e éd., 2736 p. (ISBN 978-1-4200-6679-1), p. 10-205
- Numéro index règlement CE N° 1272/2008 (16 décembre 2008) dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du
- « Bromoforme » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 24 avril 2009
- IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, « Evaluations Globales de la Cancérogénicité pour l'Homme, Groupe 3 : Inclassables quant à leur cancérogénicité pour l'Homme », sur http://monographs.iarc.fr, CIRC, (consulté le )
- « Bromoform », sur hazmap.nlm.nih.gov (consulté le )
- « Bromoforme (FT 176). Pathologie - Toxicologie - Fiche toxicologique - INRS », sur www.inrs.fr (consulté le )
- (en-US) « CDC - BROMOFORM - International Chemical Safety Cards - NIOSH », sur www.cdc.gov (consulté le )
Articles connexes
- Asparagopsis taxiformis, algue rouge contenant suffisamment de bromoforme, et dont la consommation pourrait réduire la production de méthane chez les ruminants