Brageac
Brageac est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Brageac | |||||
Église Saint-Thibaud. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Cantal | ||||
Arrondissement | Mauriac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Salers | ||||
Maire Mandat |
Régine Breuil 2020-2026 |
||||
Code postal | 15700 | ||||
Code commune | 15024 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Brageacois, Brageacoises | ||||
Population municipale |
76 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 6,2 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 12′ 18″ nord, 2° 17′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 288 m Max. 686 m |
||||
Superficie | 12,23 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Mauriac (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Mauriac | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
Géographie
Commune située dans le Massif central, bordée au nord et au nord-est par l'Auze.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Brageac est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mauriac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 1] - [I 2].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,9 %), prairies (39,1 %)[4].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 67, alors qu'il était de 64 en 2013 et de 65 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 47,8 % étaient des résidences principales, 47,8 % des résidences secondaires et 4,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Brageac en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (47,8 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 81,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (82,1 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Histoire
Connue sous les noms de Brejectum, Bragectum, Bréjac, Braghac, cette petite paroisse du canton de Pleaux doit son origine à Saint-Til (Tillon), solitaire, vivant au VIIe siècle, abbé de Solignac en Limousin, où il revint mourir en 702, après avoir été à Brageac le Père de 300 religieux. On y voit encore un porte-dieu destiné à mettre la custode pour le saint viatique, connu sous le nom de bourse de Saint-Til[5] - [6].
Le , la commune fusionne avec celles d'Ally et Drignac dans le cadre d'une fusion association[7]. Elle est rétablie en 1985.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Brageac est membre de la communauté de communes du Pays de Salers[I 8], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Salers. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[8].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Mauriac, à la circonscription administrative de l'État du Cantal et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 8].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Mauriac pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 8], et de la deuxième circonscription du Cantal pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[9].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2020, la commune comptait 76 habitants[Note 3], en augmentation de 15,15 % par rapport à 2014 (Cantal : −1,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
Elle est aussi appelée église Saint-Thibaud[15] - [16]. L'abbaye aurait été fondée au début du XIIe siècle par Guy et Raoul de Scorailles à leur retour de la croisade d'où ils auraient ramené les chefs de saint Côme et saint Damien[17]. Elle est située sur un promontoire dominant la vallée de l'Auze. L'abbaye de religieuses a été une abbaye royale. L'abbesse était nommée par le roi.
Au VIIe siècle, Tillon[18], né vers 610, un jeune fils d'un chef saxon battu par Clotaire II, vers 622, est vendu comme esclave. Après avoir été acheté par saint Éloi il a reçu une éducation chrétienne à l'abbaye de Solignac. Il suivit en 640 saint Éloi quand il fut nommé évêque de Noyon et de Tournai pour évangéliser les Saxons. Il se retira en 659 comme ermite à Brageac où il aurait fondé une abbaye. Il est revenu près de Solignac, au Vigen, en 697. Il serait mort en 702 à Solignac. Il est vénéré sous le nom de saint Till ou saint Théau. L'abbaye aurait été détruite en 732 par les Sarrasins[19].
L'église dédiée à Notre-Dame-de-l'Assomption, à saint Côme et saint Damien a été construite près de la cellule de saint Till, entre 1151 et 1174, par Matfred de Scorailles, doyen du monastère Saint-Pierre de Mauriac. Étant donné que saints Côme et Damien sont patrons de chirurgiens et de pharmaciens, cette église abbatiale est devenue, au Moyen Âge, un haut lieu pour les grands médecins français.
Selon l'affichage dans l'église, sa cloche serait la plus ancienne du Cantal, et porte une inscription : « IHS • MA • SANCTAM MANTEM SPONTANNAM HONOREM DEO - L'AN MCCCCLXVI (Âme Sainte, toujours dévouée pour l'honneur de Dieu, 1466), M.H. 30.6.1908 »[20] La Gallia Christiana écrit que Gilberte Aultier de Villemontée, abbesse de 1679 à 1716, « refit le chœur et la nef de l'église tombée de vétusté ». Cette reprise a consisté à refaire la tribune où se tenaient les dames et les grandes arcades et les voûtes d'arêtes des bas-côtés. Au XIXe siècle, il n'y avait qu'un lambris pour la nef. En 1847, on constate que l'église est en mauvais état. Aussi on entreprend des travaux de restauration en 1863 après son classement comme Monument historique en 1862[21]. La nef comptait quatre travées jusqu'en 1863 et n'en compte plus que trois.
- Absidiole gauche.
- Nef et chœur.
- Chapiteau orné de cerfs broutant un arbuste.
- Chefs de saint Côme et saint Damien, patrons de la paroisse de Brageac.
- Abside romane.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Brageac, brochure anonyme, mairie de Brageac, 1990.
- L'église romane de Brageac (Cantal), par Pierre Moulier, édition Cantal Patrimoine, 2012, 64 pages.
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Brageac sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Site de l'Insee
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Brageac » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Brageac - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Brageac - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Brageac » (consulté le ).
Autres sources
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Déribier Du Châtelet, Dictionnaire statistique du département du Cantal, Imp. Vve Picut, (lire en ligne)
- (la) Denis de Sainte-Marthe, Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa, Coignard, (lire en ligne)
- Modifications de communes : suppressions/fusions pour le Cantal de 1930 Ã 2012
- « communauté de communes du Pays de Salers - fiche descriptive au », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
- « Découpage électoral du Cantal (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Bernard Craplet, Auvergne romane (4e édition), p. 329-333, Éditions Zodiaque (collection « la nuit des temps » no 2), La Pierre-qui-Vire, 1972
- Dictionnaire des églises de France, Belgique, Luxembourg, Suisse- Auvergne. Limousin. Bourbonnais (Tome II-B), Robert Laffont, Paris (France) ; p. 22-24
- Jacques Baudoin, Auvergne, terre romane, Clermont-Ferrand, De Borée, , 120 p. (ISBN 978-2-84494-016-2, OCLC 191244072), p. 102
- Jacques Baudoin, Grand livre des saints : culte et iconographie en Occident, Nonette, Éditions Créer, , 519 p. (ISBN 978-2-84819-041-9, OCLC 469531049, présentation en ligne), p. 453
- Diocèse de Saint-Flour : Du Ve au IXe siècle
- Visité et vérifié le 2 avril 2011.
- « Église Notre-Dame-de-l'Assomption », notice no PA00093434, base Mérimée, ministère français de la Culture