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Boulevard Carnot (Bourg-la-Reine)

Le boulevard Carnot est une voie de communication historique de Bourg-la-Reine dans les Hauts-de-Seine, en France.

Boulevard Carnot
Image illustrative de l’article Boulevard Carnot (Bourg-la-Reine)
Le boulevard Carnot en avril 2011.
Situation
CoordonnĂ©es 48° 46′ 42″ nord, 2° 19′ 11″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
Ville Bourg-la-Reine
Début Avenue du Général-Leclerc
Fin Avenue Galois
Morphologie
Type Avenue
Histoire
Anciens noms Voie du Chemin-de-Chevilly
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris et de la petite couronne
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
Boulevard Carnot
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Boulevard Carnot
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Boulevard Carnot

Situation et accès

Le boulevard Carnot Ă  Bourg-la-Reine

Allant d'ouest en est, il démarre de la place Condorcet sur l'avenue du Général-Leclerc, puis il rencontre la rue Le Bouvier, l'avenue de la République et la rue Carrière-Marlé, pour se terminer avenue Galois, (avenue Larroumès à l'Haÿ-les-Roses). Il est desservi par la gare de Bourg-la-Reine, via la rue René-Rœckel.

Origine du nom

Le boulevard doit son nom, depuis le , André Theuriet, étant maire, à Sadi Carnot, président de la République du à sa mort, assassiné par l'anarchiste Caserio. Le conseil municipal déclara à cette occasion: « S'associant aux deuil et aux regrets du pays tout entier, prient Madame Carnot d'agréer de leurs sentiments de profonde affliction et de sympathique condoléance.»

Historique

Carte postale du boulevard Carnot.

Avant de porter son nom actuel, cette voie a été appelée voie du Chemin-de-Chevilly, voie du Bourg-la-Reyneau moulin de L'Haÿ, chemin de la Nouvelle-Église et boulevard de l'Église[1].

Le , le boulevard fut la cible d'un obus prussien.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

L'Ă©glise vers 1900.
  • Place Condorcet
  • no 1 : ancienne Ă©cole Jeanne-d'Arc, pour les jeunes filles des SĹ“urs de Saint-Vincent-de-Paul, installĂ©es Ă  Bourg-la-Reine depuis 1858, elles s'installèrent dans cette maison quelques annĂ©es plus-tard qu'elles ne quitteront pas pendant la guerre de 1870, les bâtiments sont devenu depuis la fin des annĂ©es 1980 une annexe de la mairie.
  • no 2 : faisant l'angle se trouvait ici jusqu'en 1820 l'ancien cimetière. Le terrain fut achetĂ© par Laurin, puis construit. Au rez-de-chaussĂ©e se trouvait le CafĂ© Garceau (Noces et Banquets), devenu depuis une banque. Cet Ă©tablissement jouxtait un petit poste de police construit en bois.
  • no 2 bis : petit immeuble, avec au rez-de-chaussĂ©e un commerce de rĂ©paration de matĂ©riels Ă©lectriques, puis un photographe. Au premier Ă©tage habitait madame Miavril qui portait toujours un petit chapeau Ă  voilettes avec des cerises,. Elle Ă©tait professeur de dessin Ă  l'Ă©cole Jeanne-d'Arc en face.
  • no 4: hĂ´tel de ville de Bourg-la-Reine, construit en 1844 par l'architecte Claude Naissant, et qui aura coĂ»tĂ© la somme de 29 842,16 francs. Ce terrain est situĂ© Ă  56,60 mètres au dessus du niveau de la mer. Elle fut inaugurĂ©e le sous le mandat de maĂ®tre Edme Marie Jean Baptiste Farcy, notaire et maire de la ville. Elle servit d'Ă©cole primaire jusqu'en 1889, les cours Ă©tant fait dans la grande salle au rez-de-chaussĂ©e Ă  gauche. On y installa l'Ă©lectricitĂ© en 1909. Des travaux d'embellissements et de surĂ©lĂ©vation furent effectuĂ©s et une nouvelle inauguration fut faite le sous la mandature d'Albert Candelot[Note 1]
  • no 6 : Église Saint-Gilles de Bourg-la-Reine, sur un terrain appartenant Ă  monsieur Barry et Ă  Mme veuve Lafontaine, achetĂ© 1 500 francs, conçue par l'architecte dĂ©partemental Auguste Molinos (1795-1850), elle fut construite de 1835 Ă  1837 pour la somme de 49,512 18 francs, et consacrĂ©e le . La commune comptait Ă  cette Ă©poque 1 376 habitants. Agrandie en 1891, et Ă©lectrifiĂ©e en 1910.
  • no 6 bis : le presbytère, dont la construction fut dĂ©cidĂ©e suite Ă  une dĂ©libĂ©ration municipale du . Il fut financĂ© Ă  hauteur de 12 000 francs par le dĂ©partement de la Seine, de 6 000 francs par le leg de Mme veuve Violette, et par la commune pour 4 000 francs, il fut agrandi par la maison vicariale dans les annĂ©es 1930, fiancĂ© par les paroissiens et rĂ©alisĂ© par l'architecte AndrĂ© David.
  • no 7 : ici demeurait monsieur Camille Matignon (1867-1934), chimiste, Ă©lu Ă  l'AcadĂ©mie des sciences le , professeur de chimie minĂ©rale au Collège de France, membre depuis 1918 de la SociĂ©tĂ© Française de MinĂ©ralogie
  • no 9 : service technique de la mairie, succède Ă  une maison de retraite.
  • no 10 : MĂ©diathèque François-Villon, construite par l'architecte Pascale GuĂ©dot en 2014 autre entrĂ©e 2-4 rue Le Bouvier.
  • Après le numĂ©ro 10 se trouve cĂ´tĂ© pair, la rue Le Bouvier.
  • no 11-13 : au n° 11 habitait le docteur Henri Dervieux, adjoint du docteur Charles Paul (1879-1960), mĂ©decin lĂ©giste. C'est Ă©galement dans cette maison qu'est mort le peintre Auguste-Antoine Durandeau (1854-1941), et l'adresse aujourd'hui du conservatoire de Bourg-la-Reine avec le n°13[2]. Et au n°13 Ă©tait la maison de Louis Matruchot (1863-1921, biologiste, cryptogamiste.

Il existait du no 9 au no 13 sur ce vaste terrain une maison de retraite où des enfants juifs furent cachés lors des persécutions de la Seconde Guerre mondiale. Puis fut construit le conservatoire national de musique inauguré en 1990 que dirigea jusqu'en 1992 monsieur Vigneau.

  • no 14 : un abri anti-aĂ©rien construit en 1939, et utilisĂ© pour protĂ©ger les quatre cents enfants de l'unique Ă©cole de la ville[3].
  • no 15: Maison Blanche, ou se rĂ©fugia en octobre 1943, Leopold Trepper, chef du rĂ©seau l'Orchestre rouge, service de renseignements de l'URSS, pendant la Seconde Guerre mondiale, avec sa pseudo garde-malade Madame May qui y fut arrĂŞtĂ©e. Madame Parrend, directrice de l'Ă©tablissement et son adjointe ignorant tout des activitĂ©s de leurs pensionnaires furent tout de mĂŞme dĂ©portĂ©es en Allemagne[4]. C'est aujourd'hui un centre de secours.
  • no 14 : petit parc Ă  la place d'une ancienne maison de retraite L'Ermitage
  • no 16 : ancienne Villa Anne-Marie, maison de campagne de marchands de chaussures parisiens comprenant deux corps de bâtiments. RĂ©quisitionnĂ©e pendant la Seconde Guerre mondiale par les Allemands, elle fut achetĂ©e par le ministère de l'Ă©ducation nationale pour l'UniversitĂ© Paris I et devint l' Institut des Sciences Sociales du Travail[5].
  • no 18-20 : Ă©cole primaire de la RĂ©publique
  • no 19 : habitation du docteur Monod, relation de LĂ©on Daudet, venait en vacances chez ses beaux-parents : la famille Allard rue Le Bouvier.
  • Après le 19 : l'avenue de la RĂ©publique
  • Après le 20 : l'avenue de la RĂ©publique en direction de l'avenue Galois.
  • no 21 : maison faisant angle avec la rue de la RĂ©publique, c'Ă©tait une ancienne blanchisserie.
  • no 24 : ici se trouvait une fabrique de bonbons, avant de devenir imprimerie. Au fond de la cour habita madame PĂ©guy Ă  la fin de sa vie avec son dernier fils: Charles-Pierre PĂ©guy.
  • no 25 : la villa Saint-Cyr, construite dans les annĂ©es 1920 par l'entreprise de Paul Carrière cette villa est la propriĂ©tĂ© de la ville, et qui abritait le musĂ©e Pierre-Adrien Dalpayrat dans la Collection cĂ©ramique de Bourg-la-Reine[6] - [7].
  • no 26 : cette maison de retraite fut la maternitĂ© du docteur Champeau dans les annĂ©es 1950
  • Après le numĂ©ro 28 se trouve la rue Carrière-MarlĂ©
  • Après le no 31 : l'avenue de Lattre-de-Tassigny
  • no 32 : maison de monsieur Griffisch, conseiller municipal en 1908, dont un de ses descendants, Louis Griffisch, Ă©galement conseiller municipal, accepta en 1940 le poste de PrĂ©sident de DĂ©lĂ©gation de 1940 Ă  1944.
  • no 39 : maison de la famille HoschedĂ© :Maurice HoschedĂ© (1919-1977)[8], est ingĂ©nieur et son Ă©pouse, Jacqueline HoschedĂ©, nĂ©e Eloy (1925-1997)[8], est femme au foyer. La fille DorothĂ©e est prĂ©sentatrice Ă  la tĂ©lĂ©vision, ainsi que chanteuse elle a un frère aĂ®nĂ©, Jean-François HoschedĂ© (1946-2009)[8].
  • Après le no 41 : la rue Charpentier
  • cĂ´tĂ© impair le Square de la Fontaine-Saint-Or, Ă  l'angle du boulevard Carnot et de l'avenue Galois

Notes et références

Notes

  1. Pendant le siège de Paris le Conseil municipal se réunit à Paris de au dans un premier temps au no 43 rue du faubourg-Saint-Germain, (l'immeuble actuel date de 1890), puis au no 64 rue de Rennes.

Références

Annexes

Bibliographie

  • Xavier Lenormand, Étienne Thieulin, Ă€ travers notre ville, l'histoire des rues de Bourg-la-Reine, OrlĂ©ans, Imprimerie Nouvelle, 1994, 193 p. (ISBN 2-9509068-0-X).
  • Paul Lieutier, Bourg-la-Reine. Essai d'histoire locale, Paris, Librairie Letouzey et AnĂ©, 1914 ; rĂ©Ă©dition, Le Livre d'histoire, 2003, 306 p. (ISBN 2-84373-320-0).

Liens externes


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