Charles Paul
Charles Paul, né le à Boulogne-sur-Mer et mort le à Paris, est un médecin légiste français.
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Biographie
Fils de magistrat, Charles Paul délaisse le droit[1] et devient étudiant à la faculté de médecine de Lille, où il obtient son doctorat en 1901. Il devient médecin expert près le tribunal de la Seine en 1905 et ce jusqu'à sa mort. Il est également médecin du ministère de la Justice et médecin légiste de l’université de Paris.
Entre le début du XXe siècle et sa mort il a pratiqué près de 160 000 autopsies[2], dont celles de Jean Jaurès, Jules Bonnot, Gaston Calmette, du président Paul Doumer, ou de Louis Renault.
Le docteur Paul, médecin expert auprès des tribunaux devient célèbre grâce à son éloquence et sa capacité de vulgarisation. Sa réputation et sa force de conviction pouvaient peser fortement sur le verdict de certaines affaires. Il s'illustre notamment lors des procès de Landru et de Marcel Petiot. Il est également intervenu dans les procès de Henriette Caillaux (1914), Violette Nozière (1933) et Jacques Fesch (1957) entre autres. Il a été sollicité pour l'affaire du conseiller Prince.
Il a vécu à Paris, au 52 bis, rue de Varenne. Il a installé un élevage de cockers avec sa femme Olga Nourry dans sa résidence secondaire « Les Terres Fraîches » à Vieux-Moulin. Une place y porte son nom. Leur fille Colette est élue maire de Vieux-Moulin le 30 juin 1956 et, grâce à plusieurs réélections, reste en poste jusqu'au 8 mars 2001[3] - [4].
Il était un ami du romancier Georges Simenon qui le fait apparaître dans une nouvelle de 1936, La Péniche aux deux pendus[5]. C'est au total dans une trentaine d'enquêtes du commissaire Maigret que le médecin légiste est un « docteur Paul ».
Il préside l'œuvre philanthropique de l’Union des Septentriaux , avec sa colonie de vacances : Les P’tits Quinquins. Il y côtoie notamment sa compatriote et amie Rosine Picquart[6].
L'hebdomadaire Détective lui consacre un numéro le 8 septembre 1938 intitulé « Mes 73 332 autopsies par le Docteur Paul ». Il est membre du jury du prix du Quai des Orfèvres dès la création de celui-ci en 1946, et toujours en 1957 lorsque Louis C. Thomas est lauréat pour Poison d'Avril[7].
L'acteur André Fouché joua le rôle du docteur Paul dans le film Landru, de Claude Chabrol, sorti en 1963.
Il était surnommé l'Homme aux cent mille autopsies. Il avait pour adjoint, le docteur Henri Dervieux qui demeurait au no 11 boulevard Carnot à Bourg-la-Reine[8]
Il est enterré au cimetière de Vieux-Moulin.
Distinction
Références
- Courrier picard, « Ce médecin compiégnois consacre un livre au docteur Paul, «détective du scalpel» », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne , consulté le ).
- Selon Jean-Paul Lacroix cité dans l'Histoire no 371. Précisément 159 398 autopsies.
- C.D., « Colette Pittard jette l'éponge », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- http://foret-compiegne.solexmillenium.fr/rue-saint-jean-vieux-moulin.php
- Au fil de l'histoire du 30 avril 2014 sur France Inter.
- « Le Grand écho du Nord de la France », sur Gallica, (consulté le )
- « ina.fr/video/CAF90002689/prix-… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Xavier Lenormand, Étienne Thieulin, À travers notre ville, l'histoire des rues de Bourg-la-Reine, Orléans, Imprimerie Nouvelle, 1994, p. 44/193 p. (ISBN 2-9509068-0-X).
Bibliographie
- Frédéric Chauvaud (avec la collaboration de Laurence Dumoulin), Experts et expertise judiciaire : France, XIXe et XXe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 283 p. (ISBN 2-86847-858-1, lire en ligne).