Rue René-Roeckel (Bourg-la-Reine)
La rue René-Roeckel est une voie de communication de Bourg-la-Reine dans les Hauts-de-Seine.
René-Roeckel | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 48° 46′ 47″ nord, 2° 18′ 52″ est | |||
Pays | France | |||
RĂ©gion | ĂŽle-de-France | |||
Ville | Bourg-la-Reine | |||
Début | Boulevard du Maréchal-Joffre | |||
Fin | Avenue du Général-Leclerc | |||
Morphologie | ||||
Type | Rue | |||
Histoire | ||||
Anciens noms | Rue de l'Embarcadère Rue de la Gare Rue du Chemin-de-Fer |
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GĂ©olocalisation sur la carte : Paris et de la petite couronne
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Situation et accès
La rue René-Roeckel est l'unique voie piétonne de la ville[1]. Sa desserte est assurée par la gare de Bourg-la-Reine. On y accède par le boulevard du Maréchal-Joffre à hauteur du no 68, et par l'avenue du Général-Leclerc à hauteur du no 104.
La ville de Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine, est desservie par dix lignes de bus de la RATP (dont deux bus de nuit Noctilien) ainsi que de trois lignes du réseau Transdev (dont un bus Paladin). On retrouve également d’autres transports en commun à Bourg-la-Reine, avec notamment le RER d’Île-de-France[2].
Origine du nom
Le , cette rue a été renommée en hommage au résistant René Rœckel[3] qui habitait dans cette rue[4], et auquel les municipalités d'Antony, de Bourg-la-Reine et Vanves ont tenu à rendre hommage en donnant son nom à une artère de leur ville.
Né à Zellenberg dans le Haut-Rhin, René Rœckel est un Alsacien. La Première Guerre mondiale le rend à la France. En 1930, il réside à Bourg-la-Reine. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, il adhère au Parti communiste français et devient secrétaire de la section locale en 1938. D'un courage et d'un sang-froid remarquables, il est un des membres des Francs-tireurs et partisans (FTP). Le , sur ordre du colonel Gilles, avec Jean Camus, Louis Rachinel et un autre résistant, il exécute Franck Martineau, commissaire du district de Gonesse. Le , à la gare d'Antony, il est arrêté à la suite d'une dénonciation. Il est accusé de tous les maux, est torturé mais ne parle pas. Son épouse est à son tour arrêtée, torturée, mais ne parle pas. Emprisonné à Fresnes, il est jugé le par le tribunal militaire allemand siégeant à Paris et condamné à mort. Il est exécuté à la forteresse du Mont-Valérien le .
Historique
Jusqu'au XVIIIe siècle, un sentier traversait le lieu-dit Derrière le Luxembourg qui n'était pas bâti. L'arrivée du chemin de fer en 1845 bouleverse cet endroit en créant le quartier de la gare, le qui se construit peu à peu[5]. Le sentier devient la rue de l'Embarcadère, puis la rue de la Gare, et enfin la rue du Chemin-de-Fer[6] - [7] - [8], jusqu'à la Libération.
La rue souffre de nombreuses destructions pendant la guerre de 1870 puis pendant la Commune[9].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Marché, datant du XIXe siècle[10].
- no 1 : pharmacie Martin-Lavigne, fondée en 1816, ce qui en fait une des plus anciennes de la commune[11].
- no 2 : le plus ancien bureau de tabac de la commune[11].
- no 3 : ici se trouvait avant la Première Guerre mondiale une fabrique de produits de droguerie qui fut fermée entre 1920 et 1930 pour laisser place à quelques boutiques et le cinéma Régina, inauguré le par Fabien Delon (1904-1977), directeur du cinéma. Édith Arnold (1911-1995), employée de la pharmacie Martin-Lavigne avait choisit le nom ; elle deviendra ouvreuse dans ce cinéma et épousera le directeur avec lequel elle aura comme fils l'acteur Alain Delon[11] - [Note 1]
- no 4 et 6 : domicile d' à de la famille du docteur Kessel et ses enfants. La Société générale qui avait quitté la rue Ravon vint s'installer ici avant de déménager au no 7 de la même rue. Au no 6, une des entrées du marché couvert, proposition adoptée le et un marché aux comestibles est ouvert en 1883 pour 50 commerçants le mercredi et samedi. À cette même adresse habite une très ancienne famille, les Janvier, tenant une boutique d'opticien. À cet emplacement fut construit entre les deux guerres la première salle municipale, le marché étant repoussé derrière le mur nord. Ceci fut détruit lors du percement du boulevard du Maréchal-Joffre, c'est-à -dire un immeuble avec le café Garnier, le second cinéma L'Éclectique, le marché et la salle municipale furent reconstruits et inaugurés en 1964[11].
- no 5 : ensemble de bâtiments où résidèrent la peintre suisse Marie-Thérèse Hegg de Landerset (1829-1911) et le peintre, affichiste de cinéma, publiciste, caricaturiste de presse Roger Cartier (1893-1971) qui collabora à Gringoire et exposa au Salon des humoristes en 1929[12]. Le poète et historien, chef de bureau à la préfecture de la Seine, Joseph Émile Marie Dauphin-Meunier (1868-1927), emménagea à cette adresse avec sa première femme Juliette Estelle Victorine Lebrun. Veuf, il épousa Claire Élise Blanchard avec laquelle il eut Achille Dauphin-Meunier (1906-1984) journaliste et historien[11]. Au sous-sol se trouvaient les bureaux de la compagnie du gaz, le conseil municipal ayant adopté le le principe que la commune devait être pourvue du gaz, et mis en œuvre l'année suivante l'utilisation de ce combustible pour l'éclairage public[11].
Notes et références
Notes
- Ce cinéma est le troisième après L'Éclectique et le Mignon au no 141 avenue du Général-Leclerc. Après Delon père, le directeur suivant fut un dénommé Dubois. Ce cinéma devint par la suite une éphémère boutique de l'opérateur de téléphonie Orange, avant de devenir un centre commercial, puis une librairie-papeterie.
Références
- « Accès numérisé à la rue René Roeckel | Bourg-la-Reine », sur Villes Internet (consulté le ).
- Lignes d'autobus desservant Bourg-la-Reine.
- [PDF] L'appariteur, édition 1, numéro 13
- Rœckel Franz, René. Dit Rœcket René. Pseudonyme : « Rajac ou Rageac ».
- Béatrice Berchon, De la campagne à la ville. Petite histoire d'une résidence à Bourg-la-Reine (1790-1950).
- « Rue du Chemin de Fer et le Marché à Bourg-la-Reine - Cartorum », sur cartorum.fr (consulté le ).
- « Rue du Chemin de Fer à Bourg-la-Reine - Cartorum », sur cartorum.fr (consulté le ).
- Société générale des plans indicateurs Cartographe, « Planimètre des villes de Châtenay-Malabry, Bourg-la-Reine, Antony, Sceaux », sur Gallica, (consulté le )
- Béatrice Berchon, De la campagne à la ville ; Petite histoire d'une résidence à Bourg-la-Reine (1790-1950), Lulu.com, (ISBN 978-2-9569047-0-0, lire en ligne).
- Par Ariane Riou Le 12 octobre 2018 à 15h55, « Bourg-la-Reine ouvre un marché bio », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Xavier Lenormand, op. cit..
- Notice sur Roger Cartier.
Bibliographie
- Xavier Lenormand et Étienne Thieulin, À travers notre ville, l'histoire des rues de Bourg-la-Reine, Orléans, Imprimerie Nouvelle, 1994, 193 p. (ISBN 2-9509068-0-X).