Bitis rhinoceros
Vipère du Gabon de l'Ouest
- Vipera rhinoceros Schlegel, 1855
- Bitis gabonica rhinoceros Schlegel, 1855
Bitis rhinoceros, la Vipère du Gabon de l'Ouest, est une espèce de serpents de la famille des Viperidae[1].
RĂ©partition
Cette espèce se rencontre en Guinée-Bissau, en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia, en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Togo[1].
D’après Spawls & Branch en 1995, le Ghana et le Togo représentent la limite orientale de l’aire de répartition de cette espèce. C'est dans cet endroit qu'elle a commencé à s’hybrider avec B. gabonica. La carte de la distribution qu’ils produisent n’inclut pas le Togo, mais au moins un spécimen est mentionné dans un rapport sur ce pays[2]. Le Togo, le Bénin et l’Est du Ghana font partie d’une région connue sous le nom de Dahomey Gap : une région relativement sèche qui sépare les forêts humides de l’Afrique orientale de celles de l’Afrique centrale[3] - [4].
Description
Bitis rhinoceros se distingue de Bitis gabonica, dont elle a longtemps été considérée comme une sous-espèce[5], principalement par la présence de plusieurs écailles nasales distinctives qui ressemblent à une paire de cornes sur son nez[6]. Elle partage cette caractéristique avec un proche parent, Bitis nasicornis. Toutefois, B. nasicornis revêt des couleurs plus claires et possède une tête plus étroite[2]. B. gabonica ne possède pas des cornes aussi larges et est beaucoup moins grande que B. rhinoceros. On remarque également chez B. gabonica, que le triangle sombre à l'arrière de l'œil est divisé, ce qui n'est pas le cas chez B. rhinoceros. Cette vipère est la plus grande et la plus massive vipère d'Afrique. Ce serpent solénoglyphe à une tête très élargie vers l'arrière, des crochets mesurant jusqu'à 5 cm de long et des glandes venimeuses énormes.
Éthologie
Principalement nocturne, Bitis rhinoceros a la réputation d'être lente et placide. Elle chasse habituellement en embuscade, passant souvent de longues périodes, immobile, dans l'attente d'une proie qui lui convienne. Par contre, il est fréquent qu'elle pratique une chasse active au cours des six premières heures de la nuit. Au Ghana, à Kumasi, plusieurs vipères étaient régulièrement tuées autour des écuries, à proximité d'une forêt située à 500 mètres - signe qu'elles étaient venues chasser des rats dans la prairie. Ce sont généralement des serpents très calmes, même lorsqu'ils sont manipulés, et il leur arrive rarement mordre ou siffler. Toutefois, des morsures par des individus de mauvaise humeur arrivent parfois[7].
Reproduction
La Vipère du Gabon est ovovivipare, la femelle pond entre 20 et 50 œufs par ponte. L'incubation est d'environ 1 an.
Galerie
Publication originale
- Schlegel, 1855 : Over eenige nieuwe soorten van vergiftige slangen van de Goudkust. Verslagen en Mededeelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen (Afdeeling Natuurkunde), vol. 3, p. 312-317 (texte intégral).
Liens externes
- (en) Référence Animal Diversity Web : Bitis gabonica (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Bitis rhinoceros (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Bitis rhinoceros (Schlegel, 1855) (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Bitis rhinoceros (Schlegel, 1855) (consulté le )
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Bitis gabonica rhinoceros » (voir la liste des auteurs).
- Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- Spawls & Branch 1995 : The Dangerous Snakes of Africa. Ralph Curtis Books. Dubai, Oriental Press, p. 1-192 (ISBN 0-88359-029-8).
- Comparative Phylogeography of Reptiles and Amphibians in West Africa at Homepage, Adam D. Leaché - Ph.D Candidate. Accessed 7 August 2006.
- Salzmann, Ulrich, Hoelzmann & Philipp, 2005 : The Dahomey Gap: an abrupt climatically induced rain forest fragmentation in West Africa during the late Holocene. The Holocene, vol. 15, no 2, p. 190-199 (Abstract) at Sage Journals Online. Accessed 2 August 2007.
- Lenk, Herrmann, Joger & Wink, 1999 : Phylogeny and taxonomic subdivision of Bitis (Reptilia: Viperidae) based on molecular evidence. Kaupia (Darmstadt), no 8, p. 31-38.
- Mallow, Ludwig & Nilson, 2003 : True Vipers: Natural History and Toxinology of Old World Vipers. Krieger Publishing Company, Malabar, Florida. p. 1-359 (ISBN 0-89464-877-2).
- Spawls, Howell, Drewes & Ashe, 2004 : Un guide de champ des reptiles de l'Afrique de l'Est. Londres, A & C Black Publishers Ltd, p. 1-543 (ISBN 0-7136-6817-2).