Beuzevillette
Beuzevillette est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Beuzevillette | |||||
La mairie-école. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Le Havre | ||||
Intercommunalité | Caux Seine Agglo | ||||
Maire Mandat |
Yan Bastida 2020-2026 |
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Code postal | 76210 | ||||
Code commune | 76092 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Beuzevillettais, Beuzevillettaises | ||||
Population municipale |
626 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 111 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 34′ 22″ nord, 0° 32′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 56 m Max. 154 m |
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Superficie | 5,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Le Havre (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bolbec | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Géographie
La commune de Beuzevillette est située dans la région naturelle du pays de caux.
Elle s’étire du nord est au sud ouest. Elle a comme voisines les communes de Bolleville au nord, Lanquetot à l’ouest, Gruchet-le-Valasse au sud, Lintot au sud est et Trouville-Alliquerville à l’est. La commune s’étend de l’altitude de 56 mètres à l’altitude de 154 mètres, elle n’est traversée par aucun cours d’eau.
La météorologie sur la commune correspond au climat de la Seine-Maritime.
Le risque sismique de tout le département de la Seine Maritime est de type 1: très faible.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auzebosc », sur la commune d'Auzebosc, mise en service en 1967[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 933,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 52 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Beuzevillette est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,2 %), prairies (19 %), forêts (13,3 %), zones urbanisées (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (6 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia Sancti Albini de Beuceville la Vaveske vers 1175 ; Sancti Albini de Bosevilleta en 1234 ; de Buesevilete en 1235 ; de Buessevileta en 1270 ; Parrochia de Buessevilleta en 1278[21] ; Bosevilete vers 1210 ; de Buesevilete presbytero en 1226[22] ; Buesevilleta vers 1240, Beusevilletta (variante Beusevileta) vers 1337 ; Beusevillete en 1431 (Longnon) ; A Beuzevillette en 1484[23] ; et en 1495 ; Saint Aubin de Beuzevillette en 1556[24]; et en 1558[25] ; Beuzevillette en 1715 (Frémont) ; Beusevillette en 1757 (Cassini), Beuzevillette en 1953[26].
Histoire
Première mention en 1175. Le clocher entre chœur et nef décrit en 1845 avait été construit au milieu du XIIe siècle. Un des piliers du clocher a été réparé en 1776 par le maçon Jacques Heinard. La nef conserve également des modillons du milieu du XIIe siècle. Le chœur a été reconstruit à la fin du XVIe siècle. La chapelle latérale nord a été commencée pour la fabrique qui, faute de moyens, passe accord avec Adrien de Brilly en 1630 pour faire achever la chapelle qui devient seigneuriale. Elle a été détruite après 1845. En 1682, le menuisier Andre Lemautonnois construit le lambris de couvrement et la contretable de la chapelle de la Vierge. Le couvreur Massif couvre le chœur et pose le carrelage de la nef. Les fenêtres de la nef sont reconstruites par le maçon Jacques Heinard dans le dernier quart du XVIIIe siècle. En 1847, l’architecte Marage dresse les plans et devis de construction du clocher porche, construit en remplacement du clocher primitif.
Politique et administration
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2020, la commune comptait 626 habitants[Note 8], en diminution de 6,85 % par rapport à 2014 (Seine-Maritime : −0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,0 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 319 hommes pour 318 femmes, soit un taux de 50,08 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,10 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Aubin.
- Le château du Feugrès. Au milieu du XIIe siècle, le fief de Haubert du Feugrès était tenu du comte d’Évreux par Guillaume de Mortagne, lequel défriche une fougeraie afin de construire un manoir. Il tente d'agrandir son fief et réclame aux moines du Valasse des terres sises dans la Haie de Lintot et brûle leur grange. Guillaume de Tancarville, en représailles, incendie le manoir du Feugrès. Un aveu du XVIIe siècle cite le manoir fossoyé, avec motte et forteresse environnée d'eau, avec 29 acres de terres tant en mottage, édifices que terres labourables. Le logis du château actuel a été construit au XVIIIe siècle, vraisemblablement sur le site de la motte. Mais il subsiste à côté de la ferme les vestiges de l'enceinte fossoyée de la basse cour et un puits abandonné au XVIIIe siècle, situé hors de l'enceinte de la ferme du château. Le logis du château a été remanié au XIXe siècle. Les communs (écurie et remise) ont été conservés mais englobés dans des bâtiments construits dans les années 1960 pour une colonie de vacances. Il subsiste des bâtiments du XVIIIe siècle dans la ferme et une grange du XIXe siècle. En revanche, le jardin régulier à l'ouest du logis, figuré sur le cadastre de 1826 de part et d'autre de l'allée a disparu.
- Croix de pierre.
- La croix de pierre.
- L’église Saint-Aubin.
- Au milieu des champs de lin en fleurs.
Personnalités liées à la commune
L'abbé Jocques-Robert Bouic (Ocqueville 1758 - Hautot-Saint-Sulpice 1839), curé de Beuzevillette, exilé pendant la Révolution. Il a écrit Les voyages de mon exil en Angleterre et dans les Pays-Bas autrichiens années 1792 et 1803, ed. lemeilieur, Rouen[36].
Héraldique
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Les armes de Beuzevillette se blasonnent ainsi : D'argent à la croix d’azur chargée d’un alérion d’or, cantonnée au I et IV d’un trèfle de gueules et d’une croisette latine péronnée de deux marches brochante du même (croix de Beuzevillette) et au II et III d’une moucheture d’hermine de gueules. |
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Auzebosc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Beuzevillette et Auzebosc », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Auzebosc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Beuzevillette et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archives de Seine-Maritime 25 H.
- Archives de Seine-Maritime 18 H.
- Archives Nat. P. 284, 2.
- Archives de Seine-Maritime tab. Rouen m.
- Archives de Seine-Maritime E fds. Despommares.
- Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, p. 80.
- « Beuzevillette. Patrick Gréverie a présidé sa dernière cérémonie des vœux », Le Courrier cauchois,‎ 7/1//2020 (lire en ligne, consulté le ).
- Blaise Diagne, « Municipales 2020. Beuzevillette, l’autre commune de Caux Vallée de Seine engagée dans un second tour : Le village de 750 âmes est, avec Bolbec, la seule autre commune concernée par un second tour, dimanche 28 juin 2020. Mise à jour avant le vote », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
« Pour rappel, leur point de désaccord majeur porte sur l’avenir de la commune, à qui un futur rattachement à Port-Jérôme-sur-Seine a déjà été prêté dans le passé. La liste de Yan Bastida y est farouchement opposée, arguant d’une « perte de proximité et d’un éloignement géographique trop fort avec la ville-centre Gravenchon ». Dans les pas du maire sortant, la liste de Stéphane Savalle y voit au contraire « le sens de l’histoire. C’est essentiel pour le maintien de l’école, des commerces, pour garder nos habitants ou pour investir. »
. - « Beuzevillette. Yan Bastida, nouveau maire du village », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Beuzevillette (76092) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Seine-Maritime (76) », (consulté le ).
- Jean Benoît Désiré Cochet, Les églises de l'arrondissement d'Yvetot, , p. 15. Voir aussi : abbé Simon, « Dix mois d'exil. Journal succinct des premières pérégrinations de M. Bouic après son départ de France, tiré des 69 lettres à sa famille », Inventaire des archives du doyenné de Doudeville, Rouen, Vimont,‎ , p. 546 et suivantes.