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Berzée

Berzée (en wallon Berzeye) est une section de la ville belge de Walcourt située en Région wallonne dans la province de Namur.

Berzée
Berzée
Berzée, le village et le château.
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Philippeville
Commune Walcourt
Code postal 5651
Zone téléphonique 071
DĂ©mographie
Gentilé Berzéen(ne)
Population 804 hab. (01/01/2008)
DensitĂ© 131 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 17′ nord, 4° 24′ est
Superficie 612 ha = 6,12 km2
Localisation
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Berzée

    La commune est bornée au nord par Nalinnes (Hainaut), à l'est par Thy-le-Château, au sud par Rognée, et à l'ouest par Thuillies et Cour-sur-Heure (Hainaut). Elle est traversée par l'Eau d'Heure.

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Étymologie

    XIIe siècle Berezeis

    L’origine du nom de Berzée n’est pas clairement établie. Selon Carnoy et Herbillon, Berzée serait les propriétés (suffixe -iacas) de Berico, anthroponyme gaulois[1] - [2].

    Selon Carnoy seul, ça pourrait être aussi celles de Berthso, anthroponyme germanique, hypocoristique de Berhto, ou des Bircius, gentilice romain[1].

    Toujours selon Carnoy, une troisième hypothèse moins sûre, donnerait comme origine une bergerie (suffixe -acum « lieu des », bas latin *berbex, latin ueruex « brebis ») (?)[1]

    Histoire

    Fibules découvertes dans le cimetière gallo-romain des Villers et conservées au musée archéologique de Namur

    On a retrouvĂ© ici 700 tombes de l’époque romaine aux VillĂ©es, probablement une dĂ©pendance de la villa de RognĂ©e, toute proche.

    Le village entre avant 869 dans le domaine de la puissante abbaye de Lobbes tandis qu’au XIIIe siècle, la seigneurie est tenue en fief de Thy-le-Château, au comté de Namur. Ses premiers seigneurs doivent descendre d’une branche cadette de la maison de Walcourt, si l'on en croit leurs armoiries. En 1225, Jean de Berzée offre des biens à l’abbaye d’Aulne, qui en 1243 obtient le patronat de l’église et une partie des dîmes; une autre partie est, un demi-siècle plus tard, aux mains de l’abbaye de Val-Saint-Georges, près de Namur.

    Au XVe siècle, la seigneurie passe aux Oultremont puis aux Berlo. Jacques de Berlo épouse Claude de Namur en 1588 et le plus jeune de leurs fils devient seigneur du lieu. En 1738, Claude de Namur transmet Berzée aux Trazegnies, qui la conservent jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

    En 1653 a lieu un procès de sorcellerie suivi d’un incendie allumé par les troupes du prince de Condé, auquel les villageois ont refusé de payer une sauvegarde de 300 pistoles. Trois ans plus tard, Berzée ne compte plus que deux ou trois habitants.

    L’économie du village a toujours reposé sur l’agriculture. On y a extrait du minerai de fer. Une platinerie a été établie au début du XIXe siècle puis à la fin du même siècle, un four à chaux qui employait une dizaine d’ouvriers. Le chemin de fer arrive en 1848[3].

    Un embranchement vers Laneffe est créé avec traction chevaline : ainsi, Eugène Gremez, contrôleur du Service des Transports, qui va coordonner l'ouverture de la 1re section de la ligne du chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse (entre Marchienne et Walcourt) le , signe un contrat avec un habitant de Thy-le-Château dans ce but[4].

    Patrimoine

    • L'Ă©glise actuelle est consacrĂ©e en 1584, le clocher est achevĂ© en 1612. RemaniĂ© en 1766, l'Ă©difice est entièrement restaurĂ© en 1951 par Simon Brigode. Il a Ă©tĂ© classĂ© par ArrĂŞtĂ© Royal du . L'Ă©glise de BerzĂ©e est le siège d'un culte marial extrĂŞmement populaire, celui de Notre-Dame de Grâce, instaurĂ© en 1909.
    • Le presbytère date de 1759.
    • Le château-fort, dont les plus anciens vestiges remontent au XIIIe ou au XIVe siècle, a Ă©tĂ© transformĂ© en demeure seigneuriale en 1622. Il a Ă©tĂ© classĂ© par arrĂŞtĂ© royal du [5].

    Religion : Notre Dame de Grâce

    Notre-Dame de Grâce
    Notre-Dame de Grâce

    Le culte à cette Vierge prend naissance à Rome lorsqu’en 1609, Dominique de Jésus-Marie, le 5e général des carmes-déchaussés, retire d’un tas de décombres une peinture de Notre-Dame, qu’il restaure. D’après la tradition, la Vierge aurait souri au peintre pour le remercier. Bientôt, cette représentation fait l’objet d’une grande dévotion. Elle devient ensuite la propriété du duc de Bavière et finalement, elle arrive à Vienne.

    En Belgique, son culte est propagĂ© par les  carmes de Mons. Une image est ainsi accueillie quelques jours Ă  BerzĂ©e le par l’abbĂ© Vital PrĂ©lat (dĂ©cĂ©dĂ© en 1945), RĂ©vĂ©rend curĂ© pendant 42 ans. Le 11 juin suivant, une association pieuse est Ă©rigĂ©e dans l’église, oĂą la fĂŞte de cette Vierge, implorĂ©e pour les âmes du purgatoire, est fixĂ©e au 2e dimanche de juillet, ponctuĂ©e par un pèlerinage annuel[6].

    Notre-Dame de Grâce de Berzée devient très célèbre dans toute la Belgique et même au-delà des frontières du pays. Elle est très vite reconnue comme celle qui guérit. En effet, une multitude d'ex-voto tapissent l'église du petit village.

    Aujourd’hui, il ne se passe pas un jour sans que des pèlerins viennent se recueillir devant l’Image avec une profonde confiance et dévotion.

    Cette peinture sur bois mesure 70 cm. La figure de Marie est extrĂŞmement douce et gracieuse, calme et recueillie, son sourire est si expressif qu'on dirait qu'elle va parler. La robe est d'un rouge dĂ©licat et le manteau bleu descend en plis gracieux de la tĂŞte sur les Ă©paules. Un lĂ©ger voile blanc encadre la figure et le cou. Sur l'Ă©paule gauche brille une Ă©toile d'or, signe de la maternitĂ© divine. Une copie de ce tableau fut commandĂ©e par une religieuse des sĹ“urs Fransiscaines de Notre-Dame des Anges, qui avait Ă©tĂ© en poste pendant trois ans Ă  BerzĂ©e. LĂ©ona Degallaix, connue sous le nom de SĹ“ur (Marie) Julie, l'a offerte en 1922 Ă  l'Ă©glise paroissiale dont dĂ©pend l'Ă©cole Saint-Joseph d'Ohain (Lasne)[7].

    Notes

    1. A. Carnoy, Origines des noms des communes de Belgique, Louvain, Éditions Universitas, , 2 vol.
    2. Jules Herbillon, Les noms des communes de Wallonie, Bruxelles, Crédit communal, coll. « Histoire » (no 70),
    3. Françoise Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal,
    4. André Lépine, « Le canal de Chimay (1831) et le chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse (1844) », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 468,‎
      • Auguste Soupart, « Histoire du doyennĂ© de Thuin », Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 203,‎
    5. « Le culte à N-D de grâce », La France catholique, no 2555,‎ du 28 juin 1996
    6. Yves-Paul Muret et Annie Petermans, Histoire de l'Ă©cole Saint-Joseph d'Ohain, Chez l'auteur, , 154 p.

    Voir aussi

    Liens externes

    Bibliographie

    • Joseph Gonze, « Les registres paroissiaux de BerzĂ©e 1669-1796 », Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 328,‎
    • Ferdinand Courtoy, « L’église de BerzĂ©e au XVIIIe siècle », Namurcum, no 3,‎ , p. 43-47 (lire en ligne)
    • Victor Tahon, « BerzĂ©e, notes sur le village et la seigneurie », Annales de la SociĂ©tĂ© royale d'archĂ©ologie de Bruxelles, vol. 16,‎ , p. 107-122
    • AndrĂ© LĂ©pine, « La ligne 132 en cartes postales anciennes », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 500,‎
    • AndrĂ© LĂ©pine, « BerzĂ©e. Notes d’histoire », Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 452,‎
    • AndrĂ© LĂ©pine, « L’état civil du 19e siècle », Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 453,‎
    • AndrĂ© LĂ©pine Le canal de Chimay (1831) et le chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse (1844) : deux projets de dĂ©senclavement ambitieux, avec une carte de l'ESM de 50 x 50 cm (1844) et le rapport sur l'ouverture de la 1ère partie de la ligne, Marchienne-Walcourt (1848),Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, n° 468, 18 pages, 2021.


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