Benjamin Huger (1805-1877)
Benjamin Huger (nĂ© le et mort le ) est un officier d'ordonnance de l'armĂ©e des Ătats-Unis qui a combattu avec distinction lors de la guerre amĂ©ricano-mexicaine. Il sert aussi en tant qu'officier gĂ©nĂ©ral confĂ©dĂ©rĂ© lors de la guerre de SĂ©cession, remarquĂ© pour ses performances controversĂ©es alors qu'il avait la responsabilitĂ© de Norfolk, Virginie, et pendant la campagne de la PĂ©ninsule de 1862. RelevĂ© du service sur le terrain, il occupe pour la plupart du reste du conflit des postes d'Ă©tat-major dans le dĂ©partement du Trans-Mississippi, oĂč il agit avec compĂ©tence. AprĂšs la guerre, Huger s'installe en tant que fermier en Caroline du Nord et plus tard en Virginie.
Benjamin Huger | ||
Major-général Benjamin Huger, CSA | ||
Naissance | Charleston, Ătat de Caroline du Sud |
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DĂ©cĂšs | Charleston, Ătat de Caroline du Sud |
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Origine | Américain | |
AllĂ©geance | Ătats-Unis Ătats confĂ©dĂ©rĂ©s |
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Grade | Major général (CSA) Brigadier général (milice de Virginie) Commandant (USA) |
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AnnĂ©es de service | 1825 â 1865 | |
Conflits | Guerre américano-mexicaine Guerre de Sécession |
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Avant la guerre
Huger naĂźt en 1805 Ă Charleston, Caroline du Sud. On prononce son nom /juËËÊeÉȘ/, bien que maintenant beaucoup d'habitants de Charleston disent /ËjuËdÊiË/. Il est le fils de Francis Kinloch Huger (en)[1] et de sa femme Harriet Lucas Pinckney, faisant de lui le petit-fils du major gĂ©nĂ©ral Thomas Pinckney[2]. Son grand-pĂšre paternel, aussi appelĂ© Benjamin Huger, est un patriote de la guerre d'IndĂ©pendance des Ătats-Unis, tuĂ© Ă Charleston pendant l'occupation britannique[3].
En 1821, Huger entre Ă l'acadĂ©mie militaire de West Point et est diplĂŽmĂ© quatre ans plus tard, sortant huitiĂšme sur une promotion de 37 cadets[note 1]. Le , il est brevetĂ© second lieutenant, puis promu second lieutenant dans le 3rd U.S. Artillery Ă la mĂȘme date[4]. Il sert en tant qu'ingĂ©nieur topographe jusquâen 1828, oĂč il prend un congĂ© sabbatique pour visiter l'Europe entre 1828 et 1830. Ensuite, il est dans le service de recrutement, aprĂšs quoi, il est affectĂ© dans la garnison du fort Trumbull Ă New London, Connecticut[5]. De 1832 Ă 1839, Huger commande l'arsenal de la forteresse Monroe situĂ© Ă Hampton, Virginie[2].
Le , Huger se marie avec sa cousine Elizabeth Celestine Pinckney. Ils auront cinq enfants ensemble ; Benjamin, Eustis, Francis, Thomas Pinckney et Celestine Pinckney. L'un se ses fils, Francis (Franck) Kinloch Huger, entrera aussi Ă West Point et sera diplĂŽmĂ© en 1860. Frank Huger (en) servira aussi dans les forces confĂ©dĂ©rĂ©es pendant la guerre de SĂ©cession, accĂ©dant au grade de lieutenant colonel et commandant un bataillon d'artillerie de campagne Ă la fin du conflit[6]. Le , Huger est transfĂ©rĂ© au dĂ©partement de l'ordonnance de l'armĂ©e avec le grade de capitaine ; il restera dans cette branche pour le reste de sa carriĂšre dans l'armĂ©e des Ătats-Unis[4]. De 1839 Ă 1846, il sert en tant que membre du conseil de l'ordonnance de l'armĂ©e des Ătats-Unis, et de 1840 Ă 1841, il est en service actif en Europe[7]. Huger commande de nouveau l'arsenal du fort Monroe de 1841 Ă 1846, jusqu'au dĂ©but des hostilitĂ©s avec le Mexique[5].
Guerre américano-mexicaine
Huger combat remarquablement en 1846-48 pendant la guerre américano-mexicaine, servant en tant que chef de l'ordonnance de l'état-major du major général Winfield Scott pendant le conflit. Huger dirige le train de siÚge pendant le siÚge de Veracruz, du au . Il est breveté commandant pour ses performances à Veracruz le , et lieutenant colonel lors de la bataille de Molino del Rey le . Huger est breveté colonel cinq jours plus tard pour « bravoure et conduite méritoire » pendant la prise de Chapultepec[8].
De retour du Mexique, Huger est nommĂ© au conseil qui crĂ©e un systĂšme d'instruction des principes d'artillerie dans l'armĂ©e des Ătats-Unis. De 1848 Ă 1851, il commande une nouvelle fois l'arsenal de fort Monroe, et ensuite celui d'Harpers Ferry jusqu'en 1854. En 1852, son Ătat natal lui donne une Ă©pĂ©e, en reconnaissance d'un service long et distinguĂ© en Caroline du Sud. De 1854 Ă 1860, il commande l'arsenal situĂ© Ă Pikesville dans le comtĂ© de Baltimore, Maryland, pĂ©riode au cours de laquelle il est promu commandant le . Huger est ensuite envoyĂ© en 1856 en tant qu'observateur Ă©tranger officiel suivre la guerre de CrimĂ©e. Au dĂ©but de 1860, Huger commande l'arsenal de Charleston, tenant cette fonction jusqu'Ă ce qu'il dĂ©missionne au printemps de 1861[9].
Guerre de SĂ©cession
MalgrĂ© la sĂ©cession de son Ătat natal en dĂ©cembre 1860, Huger reste dans l'armĂ©e des Ătats-Unis jusqu'Ă la bataille de fort Sumter, dĂ©missionnant effectivement le 22 avril 1861. Juste avant la bataille, Huger part pour le fort et discute avec son commandant le commandant Robert Anderson, pour dĂ©terminer oĂč il doit se tenir. Bien qu'Anderson soit natif des Ătats du Sud, il a dĂ©jĂ choisi de suivre la cause de l'Union, et Huger le quitte lorsque « leur discussion aboutit Ă rien »[10].
Huger est nommĂ© lieutenant colonel d'infanterie dans l'armĂ©e des Ătats confĂ©dĂ©rĂ©s le 16 mars 1861, et commande briĂšvement les forces dans et autour de Norfolk, Virginie. Le , il est nommĂ© brigadier gĂ©nĂ©ral dans la milice de l'Ătat, et le jour suivant, prend le commandement du dĂ©partement de Norfolk, avec des responsabilitĂ©s dĂ©fensives pur la Caroline du Nord et le Sud de la Virginie, et dont les quartiers gĂ©nĂ©raux sont situĂ©s Ă Norfolk. Plus tard en juin 1861, il est aussi nommĂ© brigadier gĂ©nĂ©ral. dans l'armĂ©e provisoire de Virginie, nĂ©anmoins Huger entre dans les forces volontaires confĂ©dĂ©rĂ©es le en tant que brigadier gĂ©nĂ©ral. Plus tard, le , il est promu major gĂ©nĂ©ral major gĂ©nĂ©ral[11] - [12].
Roanoke Island et la chute de Norfolk
Au début de 1862, les forces de l'armée et de la marine de l'Union approchent des cÎtes de la Caroline du Nord et de la Virginie et de la région dont Huger a la responsabilité. à Roanoke Island, son subordonné, le brigadier général Henry A. Wise, demande à Huger du ravitaillement divers, des munitions, de l'artillerie de campagne, et plus important pour lui encore des hommes supplémentaires, craignant grandement une attaque sur ses défenses non terminées. La réponse de Huger à Wise lui demande d'avoir confiance dans le « travail acharné et le sang-froid des troupes que vous avez, plutÎt que davantage d'hommes ». Finalement, le président confédéré Jefferson Davis ordonne à Huger d'envoyer des secours dans la région de Roanoke Island, mais cela s'avÚre trop tard. Les 7 et 8 février 1862, le commandant de la flotte (en) Louis M. Goldsborough (en) et des canonniÚres débarquent l'infanterie du brigadier général Ambrose E. Burnside, débutant la bataille de Roanoke Island. Huger, avec environ 13 000 hommes, échoue à renforcer les commandants locaux, un Wise souffrant et le colonel H. M. Shaw (en) ; Burnside élimine rapidement la résistance confédérée et la force à se rendre[13].
Quand les nouvelles de la chute de Roanoke Island atteignent la population de Norfolk, elle panique rapidement, la propageant jusqu'Ă Richmond. L'historien militaire Shelby Foote pense que cette perte «... fait perdre toute la confiance que les citoyens avaient en Huger, qui est responsable de leur dĂ©fense ». Le , le prĂ©sident Davis proclame la loi martiale Ă Norfolk et suspend le droit d'habeas corpus, tentant de reprendre le contrĂŽle de la situation, et deux jours plus tard, il fait de mĂȘme Ă Richmond[14].
En raison de la combinaison de l'action navale Ă Elizabeth City le , la bataille de New Bern le , la bataille de South Mills le et des autres dĂ©barquement de l'Union pendant la campagne pĂ©ninsulaire, les autoritĂ©s confĂ©dĂ©rĂ©es dĂ©cident que Huger ne peut tenir Norfolk. Le , le gĂ©nĂ©ral Joseph E. Johnston lui donne ordre d'abandonner la rĂ©gion, de sauver des chantiers navals de Gosport tout l'Ă©quipement qu'il peut, et de rejoindre l'armĂ©e principale. Le , Huger commence Ă Ă©vacuer ses hommes et ordonne l'incendie des chantiers navals de Norfolk et de Porthmouth qui se trouve Ă proximitĂ©. Dix jours plus tard, les forces de l'Union occupent les chantiers navals de Gosport. L'historien militaire Webb Garrison, Jr. pense qu'Huger n'a pas quittĂ© la rĂ©gion convenablement, statuant : « ... l'Ă©vacuation de Norfolk a Ă©tĂ© menĂ©e maladroitement par le gĂ©nĂ©ral confĂ©dĂ©rĂ© Benjamin Huger - trop de choses Ă©tant laissĂ©es intactes ». En plus, vient s'ajouter la perte du cĂ©lĂšbre ironclad CSS Virginia, sabordĂ© par son Ă©quipage puisqu'il ne pouvait pas rester sur le fleuve James, passer les forces navales de l'Union Ă son embouchure, ni survivre en pleine mer s'il le devait[15]. L'union contrĂŽlera les installations de Norfolk pour le reste de la guerre, et le congrĂšs confĂ©dĂ©rĂ© commence rapidement Ă enquĂȘter la part de responsabilitĂ© de Huger dans la dĂ©faite de Roanoke Island. Il mĂšne ses hommes Ă Petersburg, oĂč il reste jusqu'Ă ce que Johnston l'appelle Ă la fin mai[16].
Campagne de la PĂ©ninsule
Le président confédéré Jefferson Davis affecte Huger à un commandement divisionnaire sous les ordres du général Johnston dans l'armée de Virginie du Nord. Son commandement se retire avec le corps principal alors que Johnston se retire vers Richmond, et ensuite participe à la bataille de Seven Pines les et [17].
Selon le plan de bataille de Johnston, les trois brigades de Huger sont placĂ©es sous le commandement du major gĂ©nĂ©ral James Longstreet en soutien, mais Huger n'en est jamais notifiĂ©. Le , alors qu'il dĂ©place ses hommes vers les combats, leur progression est bloquĂ©e part les colonnes de Longstreet - qui ont pris une mauvaise route - et s'arrĂȘte. Huger trouve Longstreet, le questionne Ă propos du retard, et pour la premiĂšre fois apprend son rĂŽle et sa position hiĂ©rarchique. Hugern demande alors qui de lui ou de Longstreet est l'officier de rang le plus Ă©levĂ© et on lui rĂ©pond que c'est Longstreet, ce qu'il accepte alors quâen vĂ©ritĂ© ce ne l'est pas[18]. Ce dĂ©lai et les instructions de Longstreet de rester lĂ et d'attendre les ordres, empĂȘchent la division de Huger de soutenir l'avance Ă temps et entravent toute l'attaque confĂ©dĂ©rĂ©e. Dans son rapport officiel de la bataille de Seven Pines, Longstreet blĂąme injustement Huger pour le manque d'action complĂštement rĂ©ussie, se plaignant de son retard le mais ne prĂ©cisant pas les raisons de ce retard[19]. Dans une lettre privĂ©e Ă Jonhston blessĂ© Ă©crite le , Longstreet dĂ©clare :
« J'attribue l'échec d'obtenir un succÚs complet ce samedi (31 mai) aux mouvements lents du commandement du général Huger ... Je ne peux que penser qu'un déploiement de ses forces sur le flanc gauche de l'ennemi, par le général Huger, aurait complété l'affaire... Les hommes lents ne sont pas vraiment à leur place sur le terrain. »
Lorsqu'il apprend qu'il a Ă©tĂ© critiquĂ© et blĂąmĂ©, Huger demande Ă Johnston de mener une enquĂȘte ; cependant, cela lui est refusĂ©. Il demande alors au prĂ©sident Davis d'ordonner une cour martiale, mais, bien qu'elle soit approuvĂ©e, elle ne se tiendra jamais. Ăcrivant aprĂšs la guerre, Edward Porter Alexander dĂ©clare : « En vĂ©ritĂ©, c'est presque tragique la façon dont il est devenu de bouc-Ă©missaire Ă cette occasion »[20].
Les sept jours
Huger participe Ă plusieurs batailles des sept jours avec l'armĂ©e de Virginie du Nord, maintenant sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Robert E. Lee, qui remplace Johnston blessĂ© le . Lee planifie une offensive Ă la fin juin contre un corps d'armĂ©e de l'Union isolĂ© du reste de son armĂ©e, laissant moins de 30 000 hommes dans les tranchĂ©es de Richmond pour dĂ©fendre la capitale confĂ©dĂ©rĂ©e. Cette force comprend les divisions des majors gĂ©nĂ©raux John B. Magruder, Theophilus H. Holmes et Huger[21]. Pendant la bataille de Oak Grove le , sa portion de ligne est attaquĂ©e par deux divisions du III corps de l'Union commandĂ©s par les brigadiers gĂ©nĂ©raux Joseph Hooker et Philip Kearny. Lorsqu'une partie de l'assaut hĂ©site dans du terrain difficile, Huger tire avantage de la ligne de l'Union ahurie et dĂ©sorganisĂ©e et contre-attaque avec la brigade du brigadier gĂ©nĂ©ral Ambrose R. Wright. AprĂšs avoir repoussĂ© la charge, une autre force de l'Union attaque Huger mais est aussi arrĂȘtĂ©e sur le fil. La bataille de Oak Grove coĂ»te Ă Huger 541 hommes tuĂ©s et blessĂ©s, alors qu'il inflige 626 pertes Ă l'armĂ©e de l'Union[22].
Lee continue d'ordonner Ă son armĂ©e de poursuivre et dĂ©truire les forces de l'Union. Ă la suite de l'action Ă Oak Grove, il dĂ©garnit la plupart des dĂ©fenses de Richmond et les met dans la poursuite, y compris la division de Huger. Le , Magruder pense que sa position est attaquĂ©e par une force le submergeant et demande des renforts. Lee envoie deux brigades de la division de Huger en rĂ©ponse avec instruction d'ĂȘtre revenus Ă 14 heures si Magruder n'est pas attaquĂ© avant. L'heure dĂ©terminĂ©e arrive et est dĂ©passĂ©e, les hommes de Huger sont renvoyĂ©s, en plus tard dans la journĂ©e Magruder « timidement » combat lors de la bataille de Savage's Station seul. MĂȘme sans ces deux brigades, Huger est en retard pour atteindre la position qui lui avait Ă©tĂ© assignĂ©e le , menant une contre-marche inutilement et Ă©tablissement le campement de son commandement sans avoir engagĂ© l'ennemi. Le jour suivant, Huger reçoit l'ordre d'avancer sur Glendale (en) mais est retardĂ© par les forces de l'Union qui retraitent, qui ont coupĂ© les arbres pour ralentir la poursuite, et aussi par le terrain qui permet facilement de monter une embuscade. Cherchant Ă suivre la route de Charles City vers son objectif, les hommes de Huger doivent se frayer un chemin dans les bois Ă coups de haches. Cela ralentit encore plus sa progression, alors que les autres commandements confĂ©dĂ©rĂ©s attendent ses canons pour tirer, ce qui est leur signal d'attaque. Huger informe Lee qu retard en indiquant simplement que sa marche a Ă©tĂ© « obstruĂ©e » sans autre explication[23].
Vers 14 heures, la brigade de Huger commandée par le brigadier général William Mahone se fraye un chemin d'un kilomÚtre six cents mÚtres autour des obstacles de l'Union, gagnant ce qui sera appelé la « bataille des haches » et continue d'approcher de Glendale. Là , il voit la division de 6 000 hommes du brigadier général Henry W. Slocum déployée pour lui bloquer le passage. Huger ordonne à une de ses batteries d'artillerie se tirer sur la position de l'Union à 14 heures 30 mais les canons de Slocum répondent rapidement, et Huger mÚne ses 9000 hommes hors de la route et dans les bois aprÚs avoir subi quelques pertes. Malgré sa supériorité numérique face à la division de l'Union, Huger ne fait aucune tentative pour atteindre Glendale. Néanmoins, ses quelques tirs d'artillerie sont interprétés par les autres confédérés comme le signal d'attaque, lançant la bataille de Glendale, bien que Huger et ses forces ne pendront pas part au combat et camperont[24].
Le jour suivant, , va devenir le dernier combat de Huger avec l'armĂ©e de Virginie du Nord ainsi que son dernier commandement sur le terrain de la guerre de SĂ©cession. Sa division se dirige vers les forces de l'Union sur Malvern Hill sans un objectif dĂ©fini, ainsi qu'on lui a dit de Lee « le placerait lĂ oĂč il serait le plus utile » contre la position. Parce que Magruder a dirigĂ© par erreur ses forces loin de la bataille, Huger prend sa place sur la droite confĂ©dĂ©rĂ©e, juste au nord de la « Crew House », avec la division du major gĂ©nĂ©ral D.H. Hill sur sa gauche. Pour donner Ă son infanterie une chance de charger et de briser la ligne de l'Union, Lee ordonne un barrage concentrĂ© d'artillerie Ă Malvern Hill. L'une des brigades de Huger commandĂ©e par le brigadier gĂ©nĂ©ral Lewis Armistead, doit dĂ©terminer quand ce barrage aura l'effet dĂ©sirĂ© et commence l'assaut. Avant que la canonnade ne commence, l'artillerie de l'Union tire en premier et met hors d'Ă©tĂ© de nuire la plupart des canons confĂ©dĂ©rĂ©s. Peu aprĂšs 14 heures 30, Armistead avance de toute façon, et bien que ses hommes progressent, il Ă©choue Ă pĂ©nĂ©trer la solide position dĂ©fensive. Les autres unitĂ©s confĂ©dĂ©rĂ©es progressent peu et subissent de lourdes pertes, et vers 16 heures, Magruder arrive et met en place un tiers de son commandement en deux brigades derriĂšre Armistead, mais il se retire aussi avec de lourdes pertes[25]. Deux brigades supplĂ©mentaires menĂ©es par les brigadiers gĂ©nĂ©raux Ambrose R. Wright et Mahone, soit environ 2 500 hommes, suivent Armistead et se dirigent vers Malvern Hill. Subissant le feu de l'infanterie et de l'artillerie de l'Union alors qu'ils avancent, les hommes de Huger ralentissent et s'arrĂȘtent, se protĂ©geant sur une falaise. Ils ont combattu sur 69 mĂštres (75 yards) la ligne de l'Union mat ne peuvent aller plus loin. La derniĂšre brigade de Huger, commandĂ©e par le brigadier gĂ©nĂ©ral Robert Ransom parvient Ă s'approcher de 18 mĂštres (20 yards) Ă 18 heures mais reculent aprĂšs avoir subi de lourdes pertes lors de la dĂ©faite confĂ©dĂ©rĂ©e[26].
à la suite de la campagne péninsulaire de 1862, le général Lee commence à réorganiser son armée et à éliminer les commandants de division inefficaces, comprenant Huger. Ses actions, depuis qu'il a rejoint l'armée « laissent à désirer # selon le biographe militaire Ezra J. Warner[27]. Les autres historiens critiquent aussi Huger jusqu'à aujourd'hui : Brendon A. Rehm résume ses performances au combat comme « pas particuliÚrement couronnées de succÚs » et John C. Fredriksen affirme que Huger est « léthargique » pendant Seven Pines et qu'il s'est déplacé « lentement » pendant les combats des sept jours. De plus, le congrÚs confédéré tient Huger responsable de la défaite de Roanoke Island[28]. Sa performance dilatoire apparaßt aussi avoir été blùmée en plus de son ùge avancé ; à prÚs de 57 ans, il est bien au-dessus de l'ùge moyen de la plupart des officiers de terrain. En conséquence, Huger est relevé de son commandement le , avec le major général Theophilus Holmes, un autre général ùgé, commandant divisionnaire inefficace[27] et cet automne reçoit l'ordre de servir dans le département du Trans-Mississippi[4].
Service au Trans-Mississippi
AprĂšs les batailles de sept jours, Huger est affectĂ© en tant qu'inspecteur gĂ©nĂ©ral adjoint de l'artillerie et de l'ordonnance pour l'armĂ©e de Virginie du Nord. Il reste Ă ce poste jusqu'Ă ce qu'il soit relevĂ© le jusqu'Ă aoĂ»t, oĂč il est envoyĂ© dans le dĂ©partement confĂ©dĂ©rĂ© du Trans-Mississippi. ConsidĂ©rĂ© comme trop vieux pour le commandement sur le terrain, il restera pour le restant de la guerre dans des tĂąches administratives. Huger est nommĂ© inspecteur du dĂ©partement pour l'artillerie et l'ordonnance le , et ensuite promu au commandement de toute d'ordonnance du dĂ©partement en juillet 1863. Il reste Ă ce poste jusqu'Ă la fin de la guerre de SĂ©cession en 1865, oĂč il se rend avec le gĂ©nĂ©ral Edmund Kirby Smith et le reste des forces confĂ©dĂ©rĂ©es du Trans-Mississippi. Huger est libĂ©rĂ© sur parole Ă Shreveport, Louisiane, le et retourne Ă la vie civile[4].
Le service dans le Trans-Mississippi de Huger dans des postes d'Ă©tat-major est apprĂ©ciĂ© positivement par les historiens. Ezra J. Warner pense que ce type de service militaire est « sa bonne sphĂšre » et rĂ©sume toute la performance de Huger ainsi : « il s'acquitte de ses services Ă©nergiquement et loyalement jusqu'Ă la fin de la guerre, la plupart du temps pour le service du Trans-Mississippi »[27]. De mĂȘme, John C. Fredriksen dĂ©clare « il agit avec efficacitĂ© Ă ce poste jusqu'en 1863, oĂč il devient chef de l'ordonnance du dĂ©partement du Trans-Mississippi jusqu'Ă la fin de la guerre »[17].
AprĂšs la guerre
AprÚs la guerre Huger devient fermier en Caroline du Nord et ensuite dans le comté de Fauquier, Virginie, et finalement retournant en mauvaise santé chez lui à Charleston, Caroline du Sud. Il est aussi membre de l'Aztec Club de 1847 (en), une association sociale créée juste aprÚs la guerre américano-mexicaine par des officiers de l'armée. Huger sert à sa vice-présidence de 1852 à 1867[29]. Il meurt à Charleston en décembre 1877 et est enterré dans le cimetiÚre de Green Mount (en) situé à Baltimore, Maryland[4].
Notes et références
Notes
- il est de la mĂȘme promotion que les futurs gĂ©nĂ©raux Robert Anderson, William Reading Montgomery, Charles Ferguson Smith et Daniel Smith Donelson. Les trois premiers dans les rangs de l'Union et le dernier dans ceux de la ConfĂ©dĂ©ration.
Références
- Rice Hope Plantation Inn site biography of Huger:â "His father, who was aide-de-camp to General Wilkinson in 1800, and adjutant-general in the war of 1812, suffered imprisonment in Austria for assisting in the liberation of Lafayette from the fortress of Olmutz.
- Dupuy, p. 354.
- « Rice Hope Plantation Inn site biography of Huger », ricehope.com (consulté le )
- Eicher, CW High Commands, p. 308.
- « Aztec Club of 1847 site biography of Huger », aztecclub.com (consulté le )
- Rice Hope Plantation Inn site biography of Huger; Wakelyn, p. 241, gives a marriage date of February 17, 1831.
- Wakelyn, p. 241-42; Dupuy, p. 354.
- Eicher, CW High Commands, p. 308; Rice Hope Plantation Inn site biography of Huger; Aztec Club of 1847 site biography of Huger.
- Aztec Club of 1847 site biography of Huger; Wakelyn, p. 242; Eicher, CW High Commands, p. 308; Rice Hope Plantation Inn site biography of Huger; Dupuy, p. 354.
- Fredriksen, p. 693; Eicher, CW High Commands, p. 308.
- Eicher, CW High Commands, p. 308: Huger commanded Norfolk forces on May 21â23, 1861.
- Wright, p. 23, 53: Appointed brigadier general from South Carolina on June 17, 1861, to rank from that date, and confirmed by the Confederate Congress on August 28, 1861; promoted to major general October 7, 1861, to rank from that date, and confirmed on December 13, 1861.
- Foote, p. 226, 396; Eicher, Longest Night, p. 165-6; Fredriksen, p. 693.
- Foote, p. 231.
- Garrison, p. 14; Fredriksen, p. 140, 144, 150.
- Foote, p. 444; Fredriksen, p. 694.
- Fredriksen, p. 694.
- Wert, p. 116; Eicher, CW High Commands, p. 808: Both Huger and Longstreet were promoted to major general on October 7, 1861, but Huger's name was higher on the promotions list (line rank of 8th compared to Longstreet's 9th) as prepared by Jefferson Davis.
- Fredriksen, p. 694; Wert, p. 116-24; Foote, p. 446.
- Wert, p. 125.
- Foote, p. 470.
- Foote, p. 477.
- Winkler, p. 83-5; Foote, p. 498, 502-03; Eicher, Longest Night, p. 291-2.
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- Eicher, Longest Night, p. 295-6; Foote, p. 510-4; Winkler, p. 86-8.
- Time-Life, p. 68-71.
- Warner, p. 144.
- Dupuy, p. 354; Fredriksen, p. 694; Wakelyn, p. 242.
- Wakelyn, p. 242; Aztec Club of 1847 site biography of Huger
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- aztecclub.com Aztec Club of 1847 site biography of Huger.
- ricehope.com Rice Hope Plantation Inn site biography of Huger.
Pour aller plus loin
- Rhoades, Jeffrey L. Scapegoat General: The Story of General Benjamin Huger, C.S.A. Hamden, CT: Archon Books, 1985. (ISBN 0-208-02069-1).
- Sauers, Richard. "The Confederate Congress and the Loss of Roanoke Island." Civil War History 40, No. 2, 1994, 134â50.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Benjamin Huger (1805-1877) », sur Find a Grave
- historycentral.com History Central site biography of Huger.