Bazoilles-sur-Meuse
Bazoilles-sur-Meuse est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Bazoilles-sur-Meuse | |
La Meuse. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ouest Vosgien |
Maire Mandat |
Bruno Ory 2020-2026 |
Code postal | 88300 |
Code commune | 88044 |
Démographie | |
Gentilé | Bazouillards |
Population municipale |
605 hab. (2020 ) |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 18′ 22″ nord, 5° 39′ 36″ est |
Altitude | Min. 284 m Max. 408 m |
Superficie | 21,25 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Neufchâteau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Neufchâteau |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Bazouillards.
Géographie
Bazoilles est à 7 km de Neufchâteau, une des sous-préfectures des Vosges.
Communes limitrophes
Fréville | Neufchâteau | Circourt-sur-Mouzon | ||
Liffol-le-Grand | N | |||
O Bazoilles-sur-Meuse E | ||||
S | ||||
Harréville-les-Chanteurs Haute-Marne |
Pompierre |
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse[1] - [Carte 1].
La Meuse prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France sur 486 kilomètres, la Belgique et les Pays-Bas[2].
Lors de sa traversée du Département, la Meuse subit un phénomène unique en son genre en Lorraine : elle disparaît et devient rivière souterraine, laissant en surface un lit asséché une grande partie de l’année. Cette singularité hydro-géologique, appelée « pertes», peut s’observer au printemps et en été, sur plus de 4 km entre Bazoilles-sur-Meuse et Neufchâteau.
La manifestation géologique des pertes est liée au sol calcaire qui forme un réseau karstique souterrain, c’est-à -dire un ensemble de fissures, galeries, gouffres, formant un véritable labyrinthe de cavités connectées les unes aux autres. L’ampleur de ce réseau souterrain n’a jamais été évaluée et les points de résurgence de la Meuse peuvent se situer à des dizaines de kilomètres de la zone de pertes. Une des résurgences connues est celle du Ruisseau de l’Abreuvoir à Neufchâteau, autre ENS à découvrir.
Le phénomène de pertes, qui induit l’assèchement du lit de la Meuse lors des basses eaux, permet la présence d’espèces remarquables adaptées aux fortes variations de niveau d’eau. Plusieurs plantes très rares profitent de ce milieu particulier, tantôt sous l’eau, tantôt au sec.
Urbanisme
Typologie
Bazoilles-sur-Meuse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchateau dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,5 %), terres arables (27,2 %), prairies (14 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %), zones urbanisées (2,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Par décret du 14 octobre 1915, la commune de Bazoilles prend le nom de Bazoilles-sur-Meuse[10].
Histoire
La plus ancienne mention du village date de 1157 sous l'appellation de Basillis dans une chartes des évêques de Toul. Le village fut détruit lors de la guerre qui opposa le duc de Lorraine Charles II à Édouard III, duc de Bar, au début du XVe siècle. Le plus ancien curé de Bazoilles nommé est Jean Masson en 1678. On entend parler vers le milieu du xviiie siècle des ruines d'un château fort sur les hauteurs du village.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2020, la commune comptait 605 habitants[Note 3], en diminution de 0,33 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L’inventaire du patrimoine a été réalisé par le service régional[15].
- Église Saint-Martin (XVe siècle-XIXe siècle).
- Château de Bazoilles (XVIIIe siècle-XIXe siècle), colombier, orangerie.
- Les pertes de la Meuse : au nord du village, il existe un endroit où la Meuse disparait sous terre pendant la période sèche pour réapparaître dans les environs de Neufchâteau.
- La Grotte aux mille diaclases.
- La Roche aux Fées, une grotte encore en exploration.
- Un gué aménagé au sud du village.
- Église Saint-Martin.
- Statue de saint Martin au-dessus de la porte d'entrée.
- Nef de l'église.
- Chœur de l'église.
- Retable en pierre.
- Ciborium.
- Fonts baptismaux.
- Grotte aux mille diaclases.
- Roche aux Fées.
- Gué sur la Meuse (depuis la rive gauche).
- Gué sur la Meuse (depuis la rive gauche).
Héraldique, logotype et devise
Blason | De gueules au portique à quatre colonnes d'or accostés de quatre ringards d'or passés deux à deux en sautoir, chaque sautoir surchargé d'une pique du même brochant en pal, l'anneau en bas, le tout soutenu d'une burelle ondée d'argent; au chef vairé d'or et d'azur. |
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Détails | Création Robert A. Louis. |
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Bazoilles-sur-Meuse » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- « Fiche communale de Bazoilles-sur-Meuse », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la Meuse »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du Ministère de la Culture (France) (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine