Pompierre
Pompierre est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Pompierre | |
Le pont de pierre sur le Mouzon | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ouest Vosgien |
Maire Mandat |
Philippe Brissé 2020-2026 |
Code postal | 88300 |
Code commune | 88352 |
Démographie | |
Gentilé | Pompétruciens, Pompétruciennes |
Population municipale |
194 hab. (2020 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 15′ 41″ nord, 5° 40′ 25″ est |
Altitude | 312 m Min. 303 m Max. 445 m |
Superficie | 12,42 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Neufchâteau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Neufchâteau |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Petit village limitrophe de la Haute-Marne à 10 km au sud de Neufchâteau et à 13 km de l'accès autoroutier de Robécourt (A31), Pompierre s'étire selon le modèle traditionnel du village-rue lorrain. Il est traversé par le Mouzon qu'enjambe le fameux pont éponyme.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Mouzon et l'Anger[1] - [Carte 1].
Le Mouzon, d’une longueur de 63,3 kilomètres, prend sa source sur le territoire de Serocourt, s’oriente vers l'ouest puis vers le nord peu après avoir quitté les localités de Rocourt et Tollaincourt, jusqu'aux abords de son confluent avec la Meuse[2].
L'Anger, d'une longueur totale de 27,9 km, prend sa source dans la commune de Dombrot-le-Sec et se jette dans le Mouzon en limite de Circourt-sur-Mouzon et du territoire communal, après avoir traversé onze communes[3].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Pompierre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchateau dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,7 %), forêts (39 %), prairies (12,6 %), zones urbanisées (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
- Situé sur le tracé d'une voie romaine, le village est mentionné pour la première fois lors d'un conflit entre petits-fils de Clovis.
Selon ce que rapporte Grégoire de Tours, c'est le pont de pierre qui a donné son nom au village qui a été, en 577, le théâtre d'une rencontre historique entre Gontran, roi de Burgondie, et le jeune Childebert II, roi d'Austrasie. fils de son demi-frère, Sigebert Ier. Au cours de cette rencontre, Gontran adopte son neveu, ce qui prélude à l'unification des royaumes de Burgundie et d'Austrasie. Pour commémorer cet événement historique, une chapelle est édifiée.
- Le village appartient ensuite au Duché de Lorraine. Au XIIe siècle, la chapelle est remplacée par une église dont le portail rappelle par ses sculptures cette rencontre de deux rois. Cette église relève alors du chapitre de Ligny-en-Barrois.
En 1741, Jean-Baptiste de Lavaulx, seigneur de Pompierre, Sartes, Courcelles et Dolaincourt, se fait construire un château encore visible actuellement.
De 1790 à l’an IX, Pompierre a fait partie du canton de Beaufremont.
- 1824, construction du lavoir-abreuvoir et de la maison du berger communal.
- 1833, construction d'un bâtiment à usage de mairie et d'école.
- 1858, jugée trop vétuste, l'église romane est démolie mais le portail du XIIe siècle, du fait de la qualité de sa sculpture, en est soigneusement conservé pour être intégré à la nouvelle construction.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[11] :
- total des produits de fonctionnement : 194 000 €, soit 753 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 115 000 €, soit 447 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 33 000 €, soit 127 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 33 000 €, soit 127 € par habitant.
- endettement : 84 000 €, soit 329 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 18,14 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 14,00 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 14,90 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2020, la commune comptait 194 habitants[Note 3], en diminution de 16,74 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin de Pompierre (XIIe et XIXe siècles)[16] - [17] - [18] dont le portail est classé au titre des monuments historiques par arrêté du [19].
- Chapelle Notre-Dame-du-Pilier-de-Saragosse[20].
- Château de Pompierre (XVIIIe siècle)[21].
- Mairie-école[22].
- Lavoir, abreuvoir, Maison de Berger[23].
La fête patronale se déroule le premier week end avant le
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Le village, depuis le XVIIe jusqu'au XIXe, a eu une famille de fondeurs de cuivre prolifiques. On retrouve leur production -parfois signée- dans de nombreuses églises lorraines. Il s'agit de la famille MAIRE, originaire du village. François Maire 1741 1814 était fondeur de cloches, associé avec Pierre Léopold Carteret
Liens externes
- Pompierre sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Pompierre » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Fiche communale de Pompierre », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « le Mouzon »
- Sandre, « l'Anger »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur Internet Archive).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Portail roman de l'église de Pompierre
- « Eglise paroissiale Saint-Martin », notice no IA00126862, base Mérimée, ministère français de la Culture (1re église paroissiale)
- « Eglise paroissiale Saint-Martin », notice no IA00126837, base Mérimée, ministère français de la Culture (2e église paroissiale)
- « Eglise classée par arrêté du 4 août 1908 », notice no PA00107225, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle Notre-Dame-du-Pilier-de-Saragosse », notice no IA00126836, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de 1741 », notice no IA00126835, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mairie, école », notice no IA00126834, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « lavoir ; abreuvoir ; maison », notice no IA00126855, base Mérimée, ministère français de la Culture.