Bataille du Grand-Celland
La bataille du Grand-Celland ou de la Forge-Coquelin se déroula le lors de la Chouannerie.
Date | |
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Lieu | Le Grand-Celland |
Issue | Victoire des Chouans |
RĂ©publicains | Chouans |
• Claude Marie Lebley | • Martial de Mandat • Michel Moulin |
700 Ă 1 000 hommes | 800 hommes |
25 à 80 morts 47 à 100 blessés | 8 à 35 morts 14 à 60 blessés |
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Coordonnées | 48° 40′ 54″ nord, 1° 11′ 05″ ouest |
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La bataille
Le , une troupe de 800 Chouans, majoritairement de la légion de Saint-Jean-des-Bois, venant de Gathemo, Saint-Pois, Saint-Laurent-de-Cuves et Brécey, commandés par Martial de Mandat rencontre 1 000 soldats républicains près du Grand-Celland[1].
Appert, commandant de la ville d'Avranches, tente d'attirer les Chouans vers les retranchements de la Forge-Coquelin qui domine les bois, espérant les y maintenir pour que les troupes du général Lebley, cantonnées à Avranches, Mortain et Saint-Hilaire-du-Harcouët, puissent les prendre à revers[1].
Les Républicains de Ducey engagent le combat les premiers. Ils capturent un chef chouan, de La Broise, qui est sauvé de justesse par les siens alors qu'ils s'apprêtaient à le fusiller. Les Républicains se replient alors vers le retranchement, espérant y attirer les Royalistes. Cependant Mandat se méfie, il divise ses forces en trois colonnes ; Moulin, pour celle de droite, Saint-Louis au centre et lui-même à gauche tandis qu'un réserve surveille les retranchements afin de surveiller les Républicains du retranchement[1].
Ces derniers tentent une sortie, mais la réserve des Chouans les contient. Les renforts républicains tentent de les secourir mais ils se heurtent sur la droite à la colonne de Moulin qui les repousse. Alors, sur l'ordre de Mandat, le commissaire des guerres Cauvin prend la tête des compagnies de Saint-Quentin-sur-le-Homme, Vassy et Viessoix, franchit les fossés et s'empare du retranchement. Les grenadiers républicains prennent la fuite de l'autre côté mais leur retraite est coupée par les Chouans de la compagnie du capitaine Les Sillons[1].
Croyant être attaqués, les Chouans ne tirent qu'une décharge avant de prendre la fuite, mais ils s'aperçoivent bientôt de leur erreur, se rallient et capturent quelques Républicains. Cependant un capitaine chouan, Poytevin, dont le frère vient d'être tué, arrive sur le lieu. Furieux, il abat un des prisonniers, ce qui provoque la fuite des autres[1].
Après huit heures de combat, les Républicains se replient sur Avranches. À court de munitions, les Chouans ne les poursuivent pas. Un rapport de l'administration municipale d'Avranches avoue une perte d'au moins 25 morts et 47 blessés[1], dont plusieurs grièvement, tous devaient mourir des suites de leurs blessures, si bien que la population d'Avranches accusa le médecin Dominel de les avoir empoisonnés[1]. Ebrard, de l'administration d'Avranches évoque une perte de plus de 80 hommes pour les Républicains[2]. Selon Michel Moulin, les Chouans ont 8 tués et 14 blessés, il estime à 300 hommes la perte des Républicains. Pour l'historien Robert Séguin, les Chouans ont perdu 35 morts et environ 60 blessés tandis que les pertes des Bleus sont de 200 morts ou blessés[1].
Rapport de l'administrateur Ebrard |
— Rapport de Ebrard, commissaire exécutif près l'Administration municipale d'Avranches, au citoyen Frain, commissaire général près le Département, le 14 prairial[2]. |
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Bibliographie
- Léon de La Sicotière, Louis de Frotté et les insurrections normandes, 1793-1832, t. I, Plon, , p. 508-510. gallica
- FĂ©lix Jourdan, La chouannerie dans l'Avranchin, 2e partie, , p. 101-102. texte en ligne p. 159-160.