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Bataille de Nantes (1799)

La bataille de Nantes se déroula, en 1799, lors de la chouannerie. Elle vit la prise de la ville de Nantes par les Chouans pendant quelques heures.

Bataille de Nantes
Informations générales
Date
Lieu Nantes
Issue Victoire des Chouans
Belligérants
RĂ©publicains Chouans
Commandants
• Sacy †• Pierre Louis Godet de Châtillon
• Louis d'Andigné
• Jean Terrien
• René Palierne
• Guillaume Plouzin
• Mathurin Ménard
Forces en présence
2 000 hommes[1]2 000 hommes[1]
Pertes
12 morts
41 blessés[1]
11 morts[1]

Chouannerie

Batailles

CoordonnĂ©es 47° 13′ 05″ nord, 1° 33′ 10″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Nantes
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Bataille de Nantes
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Bataille de Nantes

Prélude

Les Chouans ont repris les armes le , les diffĂ©rents gĂ©nĂ©raux s'Ă©tant concertĂ©s Ă  PouancĂ© : le but est cette fois-ci de prendre les villes. Le 10 octobre, Pierre Louis Godet de Châtillon, gĂ©nĂ©ral en chef de l'ArmĂ©e catholique et royale du Bas-Anjou et de Haute-Bretagne, fait rassembler une partie de son armĂ©e au Louroux-BĂ©connais. Il dispose de 2 000 hommes issus des divisions de Châteaubriant, Varades, Ancenis et SegrĂ©. Le 16 octobre, Châtillon donne l'ordre de marcher en direction de Nantes, cependant il sait la ville trop bien dĂ©fendue et son intention n'est pas de prendre la ville mais d'intimider les RĂ©publicains par une dĂ©monstration de force. La troupe est divisĂ©e en deux colonnes qui se rejoignent le 19 octobre Ă  Carquefou au nord de Nantes. Mais Ă  ce moment-lĂ , Châtillon est informĂ© par le chevalier de PenhouĂ«t que le gĂ©nĂ©ral Achille Tocip, dit Grigny, commandant de la place de Nantes, a quittĂ© la ville le mĂŞme jour pour se porter dans le pays de Châteaubriant afin d'y affronter les Chouans. Les deux armĂ©es Ă©taient passĂ©es l'une Ă  cĂ´tĂ© de l'autre sans se voir. Sachant la garnison ainsi diminuĂ©e, Châtillon dĂ©cide de prendre Nantes[1].

La bataille

Le 20 octobre, Ă  trois heures du matin, l'avant-garde des Chouans commandĂ©e par d'AndignĂ© passe Ă  l'attaque. En un instant, la porte de Rennes est prise et les Chouans se ruent Ă  l'intĂ©rieur de la ville avant mĂŞme que les RĂ©publicains n'aient rĂ©agi. Ceux-ci sont complètement surpris par l'attaque et sont tout juste avertis par quelques coups de feu, jamais ils n'avaient imaginĂ© que les Chouans oseraient attaquer Nantes. 900 gardes nationaux sur les 2 000 dont disposait la place Ă©taient pourtant de garde la nuit, mais la dĂ©fense Ă©tait mal organisĂ©e[1].

Les Chouans prennent l'ĂŽle Feydeau sans rencontrer presque aucune rĂ©sistance, et contrĂ´lent plusieurs ponts au cĹ“ur de la ville. 1 400 d'entre eux ont pĂ©nĂ©trĂ© dans la ville tandis que 600 autres gardent la sortie. De son cĂ´tĂ©, le colonel chouan Mathurin MĂ©nard dit Sans-Peur, commandant de la division de SegrĂ©, s'empare de la prison du Bouffay et libère 11 prisonniers dont trois prĂŞtres mais refuse de faire libĂ©rer les dĂ©tenus de droit commun. Cependant les Chouans, trop peu nombreux pour prendre une aussi grande ville, peuplĂ©e de 90 000 habitants, ont dĂ» se disperser en petits groupes. De plus, le brouillard s'est levĂ© et entretient la confusion. De leur cĂ´tĂ©, les gardes nationaux et les troupes de ligne se sont regroupĂ©s et commencent Ă  contre-attaquer alors que l'aube se lève. D'AndignĂ© donne alors l'ordre Ă  ses hommes de se replier et de regagner la porte de Rennes. Ă€ 6 heures du matin, les Chouans Ă©vacuent la ville sans ĂŞtre poursuivis[1].

Les Chouans eurent 11 tués lors de l'affrontement, les Républicains perdirent 12 hommes, dont le chef de bataillon Sacy, commandant de la place en l'absence de Grigny, tué au début de l'attaque. Ils eurent de plus 41 blessés dont le maire de la ville, Saget, qui eut la jambe amputée[1].

La prise de la ville de Nantes, bien qu'elle ne fut pas totale et ne dura pas trois heures, eut un énorme retentissement dans toute l'Europe car la ville était restée célèbre pour sa défense décisive contre les Vendéens lors de la bataille de Nantes en 1793. Cette victoire eut de plus pour effet d'améliorer le moral des Chouans et des Vendéens, de décider les Britanniques à accélérer leur aide aux Royalistes de l'ouest et à diminuer l'ardeur des troupes républicaines de Grigny, qui une fois revenues à Nantes, n'osèrent plus guère sortir de la ville[1].

Bibliographie

  • Tanneguy Lehideux, Combats d'un Chouan : Terrien Coeur de lion, colonel de Chouans, chevalier de Saint-Louis, ou, La Chouannerie en Haute-Bretagne et en Anjou, La Crèche, Geste Ă©ditions, , 443 p. (ISBN 978-2-84561-509-0)
  • Emile Gabory et Xavier Du Boisrouvray (Ă©dition), Les Guerres de VendĂ©e, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1476 p. (ISBN 978-2-221-11309-7), p. 592-593.

Références

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