AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Bataille de Veranos

La bataille de Veranos a lieu, dans l'état de Sinaloa durant l'expédition militaire française du Mexique, le . Elle oppose le 7e bataillon de chasseurs à pied français aux forces républicaines mexicaines. Elle se conclut par la victoire de ces derniers.

Bataille de Veranos
Informations générales
Date
Lieu Veranos, Ă©tat de Sinaloa
Issue Victoire républicaine mexicaine
Commandants
‱ Armand Alexandre de Castagny
‱ Eugùne Chauffeur
‱ RamĂłn Corona (es)
‱ Ángel Martínez
Forces en présence
150 hommes1 500 hommes
Pertes
au moins 17 morts
2 exécutions
80 morts

Expédition du Mexique

Batailles

CoordonnĂ©es 27° 10â€Č 16″ nord, 106° 02â€Č 24″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Mexique
(Voir situation sur carte : Mexique)
Bataille de Veranos

Bataille

Combat de Veranos 10 janvier 1865
Plan du combat de Veranos 10 janvier 1865.

En , environ 2 500 soldats français du 7e bataillon de chasseurs Ă  pied, Ă©galement appelĂ©s « chasseurs de Vincennes », et commandĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Armand Alexandre de Castagny, se trouvent Ă  Veranos, pourvus de grandes quantitĂ©s de marchandises. Les Français quittent Veranos pour Siqueros (dans la municipalitĂ© de MazatlĂĄn (es)), mais laissent une compagnie de 150 soldats du 7e bataillon de chasseurs, chargĂ©s de garder les marchandises qui n'ont pas pu ĂȘtre transportĂ©es. Cette compagnie est commandĂ©e par le lieutenant EugĂšne Chauffeur. Ce dernier confie au sous-lieutenant Jeanselme la crĂ©ation d'un rĂ©duit et place ses sentinelles pour surveiller les alentours du village. Chauffeur part ensuite avec une section en vue de chercher des vivres vers La Noria[1]. Une centaine de guĂ©rilleros, commandĂ©s par le gĂ©nĂ©ral mexicain RamĂłn Corona (es), rĂ©ussissent Ă  leur enlever 200 mulets.

Le lieutenant Chauffeur, revient de La Noria avec la 2e section. La journĂ©e s'Ă©tait passĂ©e calmement, lorsque vers six heures et demie, Ă  l'heure oĂč les deux officiers Chauffeur et Jeanselme dĂźnaient, le village est violemment attaquĂ© par 1 500 Mexicains commandĂ©s par Corona[2]. Le lieutenant Chauffeur dirige la dĂ©fense de ses chasseurs, tirant des feux de pelotons particuliĂšrement meurtriers grĂące Ă  la barricade qui avait Ă©tĂ© dressĂ©e, mais les juaristes, trĂšs nombreux (Corona avait rĂ©ussi Ă  lever plusieurs bandes, essentiellement dans le district de La Concordia[2]), parviennent Ă  mettre le feu aux maisons et Ă  repousser les premiĂšres tentatives de sorties des Chasseurs[3].

Le général Ramón Corona (1838-1889), vainqueur de la bataille.

Le coral Ă©tant en train de brĂ»ler et malgrĂ© de graves blessures dues aux combats (blessures par balles au bras droit et Ă  la jambe droite et nombreuses plaies Ă  la hanche et Ă  la cuisse droite), le lieutenant Chauffeur, aprĂšs avoir traversĂ© deux fois les masses ennemies Ă  la baĂŻonnette, sort Ă  nouveau de la tienda (boutique), menacĂ©e par les flammes[2]. Avec 18 chasseurs, Chauffeur se dirige vers le cerro (la colline) qui domine le village et passe la nuit dans la montagne. En raison de la nuit, le groupe s'est dispersĂ© et le lieutenant Chauffeur ne dispose plus que de quelques hommes.

Pourtant griĂšvement blessĂ©, le lieutenant Chauffeur charge le fourrier Beaulouis, accompagnĂ© de Raynaud et de Ducos, d'aller prĂ©venir le gĂ©nĂ©ral de Castagny Ă  Siqueros du combat. À 4 h du matin, Beaulouis peut rendre compte au commandant BrĂ©art des Ă©vĂ©nements. Un peu plus tard le matin, la 5e compagnie[4] de la colonne du gĂ©nĂ©ral de Castagny parvient Ă  rĂ©cupĂ©rer les survivants[5] - [6]. Le Moniteur universel publie : « Le lieutenant Chauffeur, commandant la compagnie [laissĂ©e Ă  Los Veranos], a reçu quatre blessures ; il a eu 17 hommes tuĂ©s[7]. ».

Vainqueur, Corona accepte la reddition de 49 prisonniers français qui sont conduits au village d'El Jacobo dans la matinĂ©e du [2]. Le clairon LiĂšvre parvient Ă  s'Ă©chapper. Constatant qu'il manque un prisonnier, Corona ordonne de pendre les chasseurs Desprets et Masson afin de servir d'exemple et un semblant de prĂ©paratifs d'exĂ©cutions laisse pressentir aux autres prisonniers français que leur sort est Ă©galement fixĂ©. Ils sont livrĂ©s aux villageois qui leur infligent d'infĂąmes traitements. Le Figaro Ă©voque Corona comme « le bourreau des prisonniers de Los Veranos, ce tigre Ă  face humaine[8]. » En reprĂ©sailles, le gĂ©nĂ©ral de Castagny incendie des maisons Ă  Veranos[2].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Grandin 1895, p. 255,259-262
    2. Revue du Cercle Militaire 15 avril 1905, p. 372-376
    3. Richard 1891, p. 253-254
    4. de Pardeillan 12 juillet 1907, p. 2
    5. Paul Laurent 1867 au prix d'une nouvelle blessure avec une fracture de l'avant-bras droit.
    6. Le Figaro 26 avril 1866, p. 3.
    7. Le Moniteur français, « Mexique », L'Écho du Parlement, no 93,‎ , p. 3 (lire en ligne, consultĂ© le ).
    8. Un officier de cavalerie, « Corona », Le Figaro, no 1168,‎ , p. 3 (lire en ligne, consultĂ© le ).

    Bibliographie

    Articles

    • Rodolphe Mowat (dir.), « Episodes de l'expĂ©dition du Mexique - DĂ©tails sur les deux combats de Los Veranos le 10 et le 11 juin 1865 (sic, janvier) », Revue du Cercle militaire, Cercle national des armĂ©es (France), no 15,‎ , p. 372-376 (lire en ligne, consultĂ© le ).
    • P. de Pardeillan, « Souvenirs d'un vieux soldat », Feuille d'Avis de Neuchatel, Neuchatel (Suisse), vol. 169, no 159,‎ , p. 2.

    Ouvrages

    Articles connexes


    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.