Bataille de Veranos
La bataille de Veranos a lieu, dans l'état de Sinaloa durant l'expédition militaire française du Mexique, le . Elle oppose le 7e bataillon de chasseurs à pied français aux forces républicaines mexicaines. Elle se conclut par la victoire de ces derniers.
Date | |
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Lieu | Veranos, Ă©tat de Sinaloa |
Issue | Victoire républicaine mexicaine |
Empire français | République mexicaine |
âą Armand Alexandre de Castagny âą EugĂšne Chauffeur | âą RamĂłn Corona (es) âą Ăngel MartĂnez |
150 hommes | 1 500 hommes |
au moins 17 morts 2 exécutions | 80 morts |
Batailles
- Las Cumbres
- Atlixco
- 1er Puebla
- San Pablo del Monte
- Barranca Seca
- Cerro del Borrego
- Tampico (1863)
- 2e Puebla
- FortĂn
- Camerone
- San Lorenzo
- Totoapan
- Morelia
- Campeche (1864)
- Veranos
- TacĂĄmbaro
- La Loma
- Parral (1865)
- Chihuahua (1865)
- Ălamos (1865)
- Ixmiquilpan
- Bagdad
- Camargo
- MiahuatlĂĄn
- Carbonera
- Guayabo
- Villa de Ălvarez
- San Jacinto (1867)
- Querétaro
CoordonnĂ©es | 27° 10âČ 16âł nord, 106° 02âČ 24âł ouest |
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Bataille
En , environ 2 500 soldats français du 7e bataillon de chasseurs Ă pied, Ă©galement appelĂ©s « chasseurs de Vincennes », et commandĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Armand Alexandre de Castagny, se trouvent Ă Veranos, pourvus de grandes quantitĂ©s de marchandises. Les Français quittent Veranos pour Siqueros (dans la municipalitĂ© de MazatlĂĄn (es)), mais laissent une compagnie de 150 soldats du 7e bataillon de chasseurs, chargĂ©s de garder les marchandises qui n'ont pas pu ĂȘtre transportĂ©es. Cette compagnie est commandĂ©e par le lieutenant EugĂšne Chauffeur. Ce dernier confie au sous-lieutenant Jeanselme la crĂ©ation d'un rĂ©duit et place ses sentinelles pour surveiller les alentours du village. Chauffeur part ensuite avec une section en vue de chercher des vivres vers La Noria[1]. Une centaine de guĂ©rilleros, commandĂ©s par le gĂ©nĂ©ral mexicain RamĂłn Corona (es), rĂ©ussissent Ă leur enlever 200 mulets.
Le lieutenant Chauffeur, revient de La Noria avec la 2e section. La journĂ©e s'Ă©tait passĂ©e calmement, lorsque vers six heures et demie, Ă l'heure oĂč les deux officiers Chauffeur et Jeanselme dĂźnaient, le village est violemment attaquĂ© par 1 500 Mexicains commandĂ©s par Corona[2]. Le lieutenant Chauffeur dirige la dĂ©fense de ses chasseurs, tirant des feux de pelotons particuliĂšrement meurtriers grĂące Ă la barricade qui avait Ă©tĂ© dressĂ©e, mais les juaristes, trĂšs nombreux (Corona avait rĂ©ussi Ă lever plusieurs bandes, essentiellement dans le district de La Concordia[2]), parviennent Ă mettre le feu aux maisons et Ă repousser les premiĂšres tentatives de sorties des Chasseurs[3].
Le coral étant en train de brûler et malgré de graves blessures dues aux combats (blessures par balles au bras droit et à la jambe droite et nombreuses plaies à la hanche et à la cuisse droite), le lieutenant Chauffeur, aprÚs avoir traversé deux fois les masses ennemies à la baïonnette, sort à nouveau de la tienda (boutique), menacée par les flammes[2]. Avec 18 chasseurs, Chauffeur se dirige vers le cerro (la colline) qui domine le village et passe la nuit dans la montagne. En raison de la nuit, le groupe s'est dispersé et le lieutenant Chauffeur ne dispose plus que de quelques hommes.
Pourtant griÚvement blessé, le lieutenant Chauffeur charge le fourrier Beaulouis, accompagné de Raynaud et de Ducos, d'aller prévenir le général de Castagny à Siqueros du combat. à 4 h du matin, Beaulouis peut rendre compte au commandant Bréart des événements. Un peu plus tard le matin, la 5e compagnie[4] de la colonne du général de Castagny parvient à récupérer les survivants[5] - [6]. Le Moniteur universel publie : « Le lieutenant Chauffeur, commandant la compagnie [laissée à Los Veranos], a reçu quatre blessures ; il a eu 17 hommes tués[7]. ».
Vainqueur, Corona accepte la reddition de 49 prisonniers français qui sont conduits au village d'El Jacobo dans la matinée du [2]. Le clairon LiÚvre parvient à s'échapper. Constatant qu'il manque un prisonnier, Corona ordonne de pendre les chasseurs Desprets et Masson afin de servir d'exemple et un semblant de préparatifs d'exécutions laisse pressentir aux autres prisonniers français que leur sort est également fixé. Ils sont livrés aux villageois qui leur infligent d'infùmes traitements. Le Figaro évoque Corona comme « le bourreau des prisonniers de Los Veranos, ce tigre à face humaine[8]. » En représailles, le général de Castagny incendie des maisons à Veranos[2].
Notes et références
Notes
Références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Batalla de Veranos » (voir la liste des auteurs).
- Grandin 1895, p. 255,259-262
- Revue du Cercle Militaire 15 avril 1905, p. 372-376
- Richard 1891, p. 253-254
- de Pardeillan 12 juillet 1907, p. 2
- Paul Laurent 1867 au prix d'une nouvelle blessure avec une fracture de l'avant-bras droit.
- Le Figaro 26 avril 1866, p. 3.
- Le Moniteur français, « Mexique », L'Ăcho du Parlement, no 93,â , p. 3 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Un officier de cavalerie, « Corona », Le Figaro, no 1168,â , p. 3 (lire en ligne, consultĂ© le ).
Bibliographie
Articles
- Rodolphe Mowat (dir.), « Episodes de l'expĂ©dition du Mexique - DĂ©tails sur les deux combats de Los Veranos le 10 et le 11 juin 1865 (sic, janvier) », Revue du Cercle militaire, Cercle national des armĂ©es (France), no 15,â , p. 372-376 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- P. de Pardeillan, « Souvenirs d'un vieux soldat », Feuille d'Avis de Neuchatel, Neuchatel (Suisse), vol. 169, no 159,â , p. 2.
Ouvrages
- LĂ©once Grandin (ill. MaĂźtreJean), MĂ©moires d'un chef de partisans de Vera-Cruz a Mazatlan, Tobra, , 372 p. .
- Auguste Jean Charles Richard, Les Chasseurs Ă pied, Limoges, Henri Charles-Lavauzelle, , 510 p. (lire en ligne), p. 253-254. .
- Paul Laurent, « La Guerre du Mexique de 1862 à 1866, journal de marche du 3e chasseurs d'Afrique, notes intimes écrites au jour le jour », sur gallica.fr, .
Articles connexes