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Bataille de Parral (1865)

La bataille de Parral a lieu le dans la localitĂ© de Parral, dans l'État de Chihuahua, au Mexique. Elle oppose des Ă©lĂ©ments de l'armĂ©e mexicaine de la rĂ©publique, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral AgustĂ­n Villagra et des troupes françaises au service du Second Empire mexicain commandĂ©es par le lieutenant Gabriel Oscar Pyot (es) composĂ©es de soldats français et de conservateurs mexicains pendant la seconde intervention française au Mexique. Le rĂ©sultat est une victoire des rĂ©publicains mexicains.

Bataille de Parral (1865)
Informations générales
Date
Lieu Parral, Chihuahua
Issue Victoire des républicains mexicains
Commandants
‱ Agustin Villagra (gĂ©nĂ©ral)‱ Gabriel Oscar Pyot (es) (lieutenant)
Forces en présence
60 hommes66 hommes
Pertes
‱ 6 morts
‱ 3 blessĂ©s
‱ 18 morts
‱ 13 blessĂ©s
‱ 13 prisonniers

Expédition du Mexique

Batailles

CoordonnĂ©es 26° 33â€Č 18″ nord, 105° 23â€Č 38″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Mexique
(Voir situation sur carte : Mexique)
Bataille de Parral (1865)

Contexte

Le gĂ©nĂ©ral Agustin Villagra, parvenu Ă  la VallĂ©e de Saragosse, dans l'État du Chihuahua, est informĂ© que seule une garnison française est prĂ©sente Ă  Hidalgo du Parral ; elle est composĂ©e de 66 soldats du 95e rĂ©giment d'infanterie de ligne commandĂ© par le lieutenant Gabriel Oscar Pyot. La compagnie française occupe Parral pour chercher dans cette ville une somme d'argent assez considĂ©rable nĂ©cessaire aux besoins de la colonne. Elle s'installe, officiers et soldats, dans la maison municipale[1].

DĂ©roulement de la bataille

Dans la nuit du , le gĂ©nĂ©ral mexicain Villagra attaque la garnison française avec ses hommes, trois piĂšces de canon de montagne et une trentaine de cavaliers. Les soldats de Villagra se fractionnent en plusieurs groupes qui, forts de la connivence des habitants, se glissent de maison en maison et parviennent Ă  cerner la compagnie française. Villagra retrace les Ă©vĂ©nements : « Avant d'entrer et bien informĂ© par la force que possĂ©dait l'ennemi et les points qu'il occupait, je m'arrangeais, en accord avec le citoyen gĂ©nĂ©ral Pedro Meoqui Mañon (es), 2e chef de cette brigade, pour diviser notre force, afin que l'arriĂšre-garde prenne part [...] de la caserne occupĂ©e par l'envahisseur, prenant possession des hauteurs immĂ©diates de la place qui dominent ladite caserne et attaquant Ă  l'heure indiquĂ©e par le signal d'ordre, brisant le feu des deux forces, appuyĂ©es par celles de trois piĂšces d'artillerie de montagne qui opĂ©reraient au mĂȘme signal. Tout ce que j'ai laissĂ© exposĂ© a Ă©tĂ© bien exĂ©cutĂ©, ce qui a mis l'ennemi dans un dĂ©sespoir qui s'est dĂ©fendu avec tĂ©nacitĂ©[2]. »

Pyot rĂ©siste durant deux heures Ă  un feu trĂšs vif exĂ©cutĂ© presque Ă  bout portant par des hommes bien abritĂ©s. BientĂŽt la position devient intenable et Pyot doit capituler ; il se met Ă  la tĂȘte de ses hommes et marche rĂ©solument sur l'une des portes de la ville. Il parvient Ă  la franchir en chargeant l'ennemi Ă  l'arme blanche, mais non sans subir de pertes sensibles[1]... Pyot parvient ensuite Ă  gagner la campagne et Ă  rentrer Ă  Rio Florido avec quatorze de ses hommes. Averti de ces Ă©vĂ©nements, le colonel Cousin du 95e bataillon de ligne se porte rapidement d'Allende Ă  Parral oĂč il parvient le lendemain du combat et recueille treize soldats blessĂ©s[3].

RĂ©sultats

Les Français ont subi les pertes suivantes : 18 hommes morts (dont un gĂ©nĂ©ral et un officier), 24 prisonniers, 13 blessĂ©s et 50 armes saisies. Pour leur part, les rĂ©publicains comptent six morts dans leurs rangs : le gĂ©nĂ©ral Pedro Meoqui Mañón, commandant du bataillon Supremos Poderes[N 1], le sous-lieutenant Magdaleno SuĂĄrez et quatre soldats. En outre, trois de leurs hommes sont blessĂ©s. À l'issue de cette bataille, le gĂ©nĂ©ral Villagra recommande les capitaines Antonio CuĂ©llar et Telesforo PĂ©rez, le sous-lieutenant d'artillerie Eduardo Sierra et le cornet Feliciano MartĂ­nez pour leur « bonne conduite ». Il nomme immĂ©diatement CuĂ©llar et PĂ©rez commandants de bataillon et MartĂ­nez caporal[2].

Notes et références

Notes

  1. Villagra Ă©crit : « Le brave et courageux gĂ©nĂ©ral, le citoyen Pedro Meoqui, qui traversait les points qu'occupaient nos forces, a Ă©tĂ© attaquĂ© dans l'une des rues par deux soldats français, dont l'un a rĂ©ussi Ă  s'Ă©chapper de la caserne qu'ils occupaient, avec lesquels il s'est battu main dans la main. Ă  la main, tuant l'un d'eux, qui s'est jetĂ© sur lui, le frappant avec un maillet sur l'une des cuisses et blessant la seconde. En raison de la gravitĂ© de la blessure subie par le citoyen gĂ©nĂ©ral, il a Ă©tĂ© emmenĂ© dans une maison oĂč il a Ă©tĂ© soignĂ©, mais tout cela Ă©tait inutile : il a succombĂ© deux heures plus tard ».

Références

  1. « Gabriel Oscar Pyot », sur military-photos.com, (consulté le ).
  2. (es) « El Gral. Meoqui cae en la toma de Parral », sur biblioteca.tv, (consulté le )
  3. Gustave LĂ©on Niox 1874, p. 518.

Bibliographie

  • Gustave LĂ©on Niox, ExpĂ©dition du Mexique, 1861-1867; rĂ©cit politique & militaire, Paris, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (es) Mexico LegaciĂłn, Correspondencia de la Legacion mexicana en Washington durante la intervencion estrangera (1860-1868), t. 6, Mexico, Imprenta del Gobierno, en Palacio, , 1000 p. (lire en ligne), p. 275. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

 

Articles connexes

Lien externe

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