Bataille de FortĂn
La bataille de FortĂn est la premiĂšre bataille de lâintervention française au Mexique. Elle a lieu le . Lors de cet engagement mineur, les Français battent les troupes de lâarmĂ©e rĂ©publicaine mexicaine.
Date | |
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Lieu | FortĂn |
Issue | Victoire française |
Empire français | République mexicaine |
Prosper Aimé |
Batailles
- Las Cumbres
- Atlixco
- 1er Puebla
- San Pablo del Monte
- Barranca Seca
- Cerro del Borrego
- Tampico (1863)
- 2e Puebla
- FortĂn
- Camerone
- San Lorenzo
- Totoapan
- Morelia
- Campeche (1864)
- Veranos
- TacĂĄmbaro
- La Loma
- Parral (1865)
- Chihuahua (1865)
- Ălamos (1865)
- Ixmiquilpan
- Bagdad
- Camargo
- MiahuatlĂĄn
- Carbonera
- Guayabo
- Villa de Ălvarez
- San Jacinto (1867)
- Querétaro
CoordonnĂ©es | 18° 54âČ nord, 97° 00âČ ouest |
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Contexte
Ă la suite de la rupture des nĂ©gociations avec le gouvernement mexicain, les Français doivent laisser 340 malades Ă Orizaba. Lâattitude ambiguĂ« de la France fait Ă©clater la coalition avec lâEspagne et la Grande-Bretagne (). AprĂšs lâassassinat de trois soldats français, le gĂ©nĂ©ral Latrille de Lorencez sâinquiĂšte du sort des malades dâOrizaba. PrĂ©textant quâune lettre du gĂ©nĂ©ral Zaragoza menaçait la sĂ©curitĂ© de ces derniers, il fait marcher ses troupes (environ 7 000 hommes) Ă leur secours.
Lâengagement
Le , Ă deux heures de lâaprĂšs-midi, la colonne française quitte Cordoba pour gagner Orizaba. Ă cinq heures, prĂšs du lieu-dit Le Fortin, un officier mexicain se prĂ©sente devant lâavant-garde et affirme vouloir parlementer. L'officier commandant lâavant-garde française, le capitaine d'Ă©tat-major Capitan, soupçonne une ruse pour reconnaĂźtre les effectifs français et Ă©conduit l'officier mexicain.
AprĂšs sâĂȘtre retirĂ©, lâofficier rĂ©apparait un peu plus tard Ă la tĂȘte dâun dĂ©tachement de lanciers qui sâĂ©tait dissimulĂ© vraisemblablement derriĂšre le relief et la vĂ©gĂ©tation. Deux pelotons de chasseurs dâAfrique sont envoyĂ©s Ă leur rencontre. Les Mexicains tournent bride et une poursuite sâengage pendant vingt minutes. Ils sont rattrapĂ©s prĂšs de la baranca Metela et dĂ©cident de faire face mais sont tuĂ©s, blessĂ©s, fait prisonniers ou sâenfuient vers Orizaba[2].
Conséquences
Apprenant la nouvelle de lâengagement, le gĂ©nĂ©ral Ignacio Zaragoza, qui se trouvait Ă proximitĂ© dâOrizaba, prend la route de Puebla dans la soirĂ©e. Le lendemain, Latrille de Lorencez fait son entrĂ©e dans Orizaba. Il y fait une proclamation justifiant sa conduite par le « vil attentat » dont Zaragoza aurait menacĂ© les malades français. Cette excuse semble constituĂ©e de toutes piĂšces, comme les faux tĂ©moignages que Dubois de Saligny, ministre plĂ©nipotentiaire de la France, avait produits lors des nĂ©gociations afin de renforcer la cause de lâIntervention.
AprĂšs cette victoire mineure, le gĂ©nĂ©ral de Lorencez tĂ©moigne dâun optimisme dĂ©placĂ©. GrisĂ© par le succĂšs, il Ă©crit Ă NapolĂ©on quâil pense se rendre bientĂŽt maitre de Mexico. Le , il marche sur la capitale mexicaine. Le , il subit un Ă©chec devant Puebla et doit se retirer sur Orizaba.
Notes et références
- Gustave Léon Niox, Expédition de Mexique, 1861-1867, 1874, p.142-143. (lire en ligne)
- Georges Bibesco, Au Mexique, 1862 ; combats et retraite des six milles, Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1887. Cité par Jean-François Lecaillon dans La Campagne du Mexique. Récits de soldats 1862-1867, Bernard Giovanangeli Editeur, Paris, 2006, p. 20-1