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Bataille de Bagdad (Mexique)

À la suite de l'indĂ©pendance du Mexique, le pays Ă©tait sujet Ă  de multiples coups d'État. NapolĂ©on III voulait alors profiter de la guerre de SĂ©cession aux États-Unis pour mettre en place un empire catholique alliĂ© Ă  la France afin de contrer son voisin du nord : l'ExpĂ©dition du Mexique.

Avant la bataille

Le village de Bagdad Ă  l'embouchure du RĂ­o Grande contrĂŽle l'accĂšs par le fleuve aux villes jumelles de Matamoros (Mexique) et Brownsville (Texas). Pendant l'expĂ©dition du Mexique, Matamoros Ă©tait le principal point de passage de l'aide amĂ©ricaine aux RĂ©publicains mexicains. La ville Ă©tait gardĂ©e par le colonel conservateur TomĂĄs MejĂ­a avec 2 000 hommes et soutenue par la marine française. Ce fut le point le plus important Ă  l'origine des pressions nordistes, en vertu de la doctrine Monroe vis-Ă -vis des Français.

En 1864, la ville de Matamoros est menacĂ©e par le gĂ©nĂ©ral mexicain rĂ©publicain Miguel Negrete (es). Mais ce dernier est dissuadĂ© par le dĂ©barquement de 500 soldats et 140 artilleurs français Ă  Bagdad, arrivĂ©s par les navires Var, Magellan et Tactique. En 1865, la situation se complique. L'armĂ©e des États-Unis chasse de Brownsville les forces des États confĂ©dĂ©rĂ©s d'AmĂ©rique favorables aux conservateurs de MejĂ­a, plusieurs groupes se rĂ©fugient alors au Mexique, et alors que les amĂ©ricains les rĂ©clament, Mejia dĂ©clarent qu'ils seront dĂ©sarmĂ©s mais sous la protection du Mexique. Ils concentrent ensuite 40 000 hommes sur la frontiĂšre. Le Tisiphone arrive alors en renfort Ă  Bagdad. Le 28 septembre, le gĂ©nĂ©ral rĂ©publicain Escobedo entre en jeu, appuyĂ© par une artillerie de 11 canons avec leurs artilleurs fournis par les militaires nordistes. Le futur amiral français ClouĂ©, alors Capitaine de vaisseau, renforça la ville avec l'Adonis, le Magellan, le Tactique et le Tartare. AprĂšs le repli d'Escobedo, ClouĂ© adressa une rĂ©clamation au gĂ©nĂ©ral nordiste Wetzel, commandant de Brownsville, sur l'affaire des artilleurs amĂ©ricains et pour porter secours aux blessĂ©s mexicains. L’Antonia est ajoutĂ© Ă  la dĂ©fense de Bagdad. En novembre, nouvelle tentative d'Escobedo sur Matamoros que vient renforcer l'Antonia. Le marĂ©chal français Bazaine envoya deux colonnes en renfort, respectivement commandĂ©es par le colonel d'Ornano et le gĂ©nĂ©ral Jeanningros ainsi que l’Allier pour dĂ©barquer 300 Autrichiens, 20 Mexicains et 60 chevaux Ă  Bagdad le 20 novembre.

La bataille

Tous les Ă©lĂ©ments Ă©taient alors rĂ©unis pour la bataille principale qui eut lieu en : Le , profitant du dĂ©part de l’Adonis, du Tartare et du Tisiphone, Escobedo appuyĂ© par 2 000 hommes des rĂ©giments noirs de l'US Army attaque le village. La bataille dure deux heures. Alors que les Mexicains et les Autrichiens se replient sur leur navire, les 30 marins de l’Antonia assurent leur couverture. Le gĂ©nĂ©ral nordiste Wetzel envoie 150 hommes pour rĂ©tablir l'ordre en occupant le village tenant Ă  leur merci les hommes rassemblĂ©s sur l'Antonia. Les Buffalo Soldiers voulurent livrer la ville aux LibĂ©raux mais le gĂ©nĂ©ral Meija arrivĂ© de Matamoros avec la majeure partie de ses troupes les contraignit Ă  repasser la frontiĂšre. AprĂšs une nouvelle protestation auprĂšs des autoritĂ©s amĂ©ricaines par le gĂ©nĂ©ral Meija et l'amiral ClouĂ©, le village est libĂ©rĂ© le 25 janvier, le gĂ©nĂ©ral Crawford, commandant le corps d'armĂ©e de l'US Army Ă  la frontiĂšre amĂ©ricano-mexicaine est mis aux arrĂȘts et une batterie d'artillerie que ses troupes avaient prise Ă  Bagdad restituĂ©.

AprĂšs la bataille

En juin, une double colonne de conservateurs de 2 000 hommes part en renfort de Monterrey pour Matamoros. Une premiĂšre moitiĂ© s'arrĂȘte pour cause de maladie. Les 300 hommes du gĂ©nĂ©ral Olverade de la seconde colonne, sont attaquĂ©s le Ă  Camargo par 5 000 Mexicains et mercenaires amĂ©ricains. Seuls 150 hommes parvinrent Ă  Matamoros et au gĂ©nĂ©ral Meija. Se voyant dĂ©sormais dans l'impossibilitĂ© de tenir la ville, il dut capituler et cĂ©der son artillerie mais obtint d'Ă©vacuer les 300 ou 400 hommes qui lui restait sur l’Adonis vers Veracruz[1].

Articles connexes

Notes et références

  1. Victor Daran, Le général Miguel Miramón : Notes sur l'histoire du Mexique, Edoardo Perino, Rome, , 252 p. (lire en ligne), p. 168
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