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Baoulés

peuple de CĂ´te d'Ivoire

Pour les articles homonymes, voir Baoulé.

Baoulés
Description de cette image, également commentée ci-après
Brooklyn Museum 61.3 Male Figure Waka Sran

Populations significatives par région
Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire 5 520 000
Population totale 5 520 000
Autres
Régions d’origine Ghana actuel
Langues Baoulé
Religions Religion traditionnelle, Christianisme
Ethnies liées

proches : Akans, Agnis,Abron

sous-groupes : Akouès, Sah, Agba, Gbloh, Ahitou, Gôdé, Nanafouè, Satiklan, Gôly, Oualébo, Ahaly, Sondo, Fâly, Dô'n, Souhamlin, N'gban, N'zikpli, Ayahou, Fahafouè, Anôh, Elomoué, ...

Les Baoulés sont un peuple de Côte d'Ivoire, vivant pour sa grande majorité au centre du pays, près des villes de Bouaké et de Yamoussoukro. Ils représentent environ 23 % de la population du pays (5 520 000 personnes), ce qui fait des Baoulés l'ethnie la plus importante numériquement du pays, devant les Bétés et les Sénoufos (respectivement deuxième et troisième ethnie). Les Baoulés font partie du groupe Akan et sont originaires du Ghana voisin.

Histoire

Les Baoulés se sont installés en Côte d'Ivoire au XVIIIe siècle, guidés par la reine Abla Pokou.

Le nom Baoulé vient du sacrifice, par la reine Pokou, de l'un de ses fils afin de passer un fleuve, alors qu'elle menait la fuite de son peuple du Ghana : ba ou li (l'enfant est mort). Les Baoulés se sont établis entre les fleuves Bandama et Comoé.

Félix Houphouët-Boigny puis Henri Konan Bédié ont été considérés par les Baoulé comme leurs chefs de file politiques.

Chefferie et sous-groupes

En 2020, le roi des Baoulés est Nanan Kassi Anvo, entouré d'au moins 300 chefs traditionnels[1].

Il existe une vingtaine de sous-groupes appartenant à des aires géographiques spécifiques :

Ces sous-groupes parlent la mĂŞme langue, avec quelques variations surtout dans le ton et la prononciation.

Certains peuples qui ont subi la domination des Baoulés ont tendance à se considérer aujourd’hui comme des Baoulés, à l'instar des Ouan (Tiéningbué, Kounahiri), les Ngain (M'bahiakro)

Langue

Article détaillé : Baoulé (langue).

Le baoulé est une langue africaine de la famille des langues akan ou tano central, principalement parlée en Côte d'Ivoire par les membres de l'ethnie baoulé.

Culture

Danses

Au centre : tambour baoulé (Musée du quai Branly).

Quelques danses baoulé très prisées :

Musique

Article détaillé : Musique baoulée.

Artisanat

Les Baoulé sont d'habiles sculpteurs, tisserands, orfèvres

Noms

Chez les Baoulé, le père donne son prénom comme nom à ses enfants, qui devient ainsi leur nom de famille. Cette pratique est toutefois amenée à disparaître avec la règlementation moderne.

Les prénoms sont fixés selon plusieurs déterminants[3].

Les noms selon le jour de naissance (garçon / fille)

Les noms selon la position dans la fratrie

Les noms selon les circonstances de naissance

Les noms en référence aux éléments naturels, aux plantes, aux animaux

Les noms religieux

Les noms modernes ou forgés

Ils sont plus formulés selon le vécu, un témoignage, les circonstances, etc.

Toponymie

Les noms des villes, villages, hameaux et campements chez les Baoulé sont en général formés avec le nom du fondateur + kro (originellement klô)[4] :

Ainsi : Kouassikro (ville, village, hameau ou campement dont le fondateur est Kouassi), Kouadiokro, Konankro, Yaokro, Koffikro, Kouamékro, Klêmêkro, Ouendé-Kouassikro, Yamoussoukro, Bouaké (déformation de Gbêkêkro), Dimbokro (originellement Djimgbôklo), Daoukro (Daou étant une déformation de Lagoun)

Sinon, la toponymie est créée en référence à la position du village par rapport un élément naturel particulier : une rivière, un fleuve, une butte, un arbre, une forêt, etc[4].

-nouan signifie « au bord » : Lokanouan vient du fait que la localité est au bord de la rivière Loka, Séssénoua au bord de la rivière Séss, N'zianouan au bord de la rivière N'zi, Kongonouan au bord de la vallée/ravin, N'djébonou au bord de la forêt des fourmis magnans

-nou signifie « dans » : Kongonou = dans la vallée, Djangoménou = dans les ficus, Boblénou = dans la forêt dense, Mandanou = dans la bananeraie, Awahinou= dans les chiendents, Languibonou (à l'origine Lahibonou) = dans la forêt d'ails, Djékanou = dans les vigos (alchornea cordifolia), Djassanou = dans les enclos

-bo (h) signifie « sous » : Kokumbo = sous la colline Kokou, Okabo ou Bokabo = sous la montagne (colline ou butte en réalité), Pakobo (originellement Kpakobo) = sous le cocotier, Kodoubo = sous le carapa, Djamlabo = sous le bauhini, Afotobo = sous le bananier (musa sinensis), Kodrobo ou Kondrobo = sous le loloti, M'méboh = sous la forêt de palmiers (à ne pas confondre avec la palmeraie = M'méfiéh), Kpakpaboh = sous la forêt d'Ebiara

-sou signifie « sur » : Sakassou = sur la dépouille de la reine Abla Pokou, Kpangbassou = sur le roc ou sur le caillou

Les Baoulés se sont établis dans les régions forestières de l'ouest et du sud-ouest du pays pour créer de grandes plantations de café et de cacao, modifiant ainsi la toponymie des localités de ces régions.

Personnalités Baoulé

Notes et références

  1. « Parti au secours de Bédié, le Roi des Baoulés refoulé avec sa suite », sur www.afrique-sur7.ci, (consulté le )
  2. Raymond Borremans, Le grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Tome 3 : E-F-G-H, Abidjan, NEA, 1987, 269 p. (ISBN 2-7236-1405-0), p. 132
  3. N'Guessan Jean Christ Koffi, « Côte d’Ivoire : les noms baoulés, toute une science en péril », sur La République vue d'en haut, (consulté le )
  4. Yapi Kouassi Michel, « Approche comparative des toponymes chez les Baoulé de Côte d'Ivoire et les Quechua du Pérou », Nzassa, no 5,‎ (lire en ligne)
  5. « Le pays baoulé au cœur du combat électoral ivoirien », L'Express,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes