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Avortement en Argentine

L'avortement en Argentine est lĂ©gal depuis 2020[1]. Avant cette date, l'avortement Ă©tait illĂ©gal sauf lorsque la vie ou la santĂ© de la mère Ă©tait en danger ou lorsque la grossesse Ă©tait le rĂ©sultat d'un viol[2] - [3]. Jusqu'en 2007, il n'y avait pas de chiffres confirmĂ©s. Environ 30 000 patientes par an sont hospitalisĂ©es en raison de complications post-avortement et doivent faire face Ă  une sanction juridique. Beaucoup de tentatives d'avortement Ă©chouĂ©es et de dĂ©cès dus Ă  celles-ci ne sont pas rĂ©pertoriĂ©s en tant que tels ou ne sont pas notifiĂ©s aux autoritĂ©s[4] - [5] - [6]. L'application de la lĂ©gislation anti-avortement est variable et complexe.

DĂ©bat juridique et politique

Selon une loi de 1921, l'avortement n'est autorisé qu'en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère[7].

La Constitution de l'Argentine n'établit pas de dispositions spécifiques pour l'avortement, mais la réforme de 1994 a ajouté un statut constitutionnel pour un certain nombre de pactes internationaux, comme le Pacte de San José, qui proclame le droit à la vie « en général, à partir du moment de la conception ». L'interprétation de l'expression « en général » reste l'objet de débats dans certains cas d'avortement.

En 1998, après une visite au Vatican et une entrevue avec le pape Jean-Paul II, le Président Carlos Menem a adopté un décret déclarant le 25 mars Journée de l'Enfant à Naître. La date a été choisie en raison de la fête catholique de l'Annonciation (qui correspond à la conception, par la Vierge Marie, de Jésus-Christ). L'administration Menem s'était déjà alignée avec le Saint-Siège dans son rejet complet de l'avortement et de la contraception. Au cours de la première célébration de la nouvelle fête en 1999, le Président a déclaré que « la défense de la vie » était « une priorité de la politique étrangère de l'Argentine »[8].

Le prĂ©sident NĂ©stor Kirchner (Ă©lu en 2003) a professĂ© sa foi catholique, mais Ă©tait considĂ©rĂ© plus progressiste que ses prĂ©dĂ©cesseurs. En 2005, le Ministre de la SantĂ© GinĂ©s González GarcĂ­a a dĂ©clarĂ© publiquement son soutien Ă  la lĂ©galisation de l'avortement. Kirchner n'a ni appuyĂ©, ni critiquĂ© l'opinion de GarcĂ­a González en public. Plus tard, dans une interview privĂ©e, il a assurĂ© que la loi sur l'avortement ne serait pas changĂ©e au cours de son mandat. NĂ©anmoins, de vives critiques Ă©mises par l'Église Catholique conduiront rapidement Ă  une « guerre des mots » entre la hiĂ©rarchie religieuse et le gouvernement[9] - [10] - [11].

Carmen Argibay, la première femme nommée à la Cour suprême d'Argentine par un gouvernement démocratique, a également causé une grande controverse en reconnaissant son soutien au droit à l'avortement. Pour cette raison, les organisations anti-avortement, menées par l'Église catholique, ont exprimé leur opposition à sa nomination[12] - [13].

En mai 2006, le gouvernement a rendu public un projet de rĂ©forme du Code PĂ©nal, qui comprend la dĂ©pĂ©nalisation de l'avortement. Une commission a Ă©tudiĂ© la question et a produit une proposition de loi, destinĂ©e Ă  ĂŞtre prĂ©sentĂ©e au Congrès. La proposition a Ă©tĂ© signĂ©e par le SecrĂ©taire de la Politique PĂ©nale et des Affaires PĂ©nitentiaires, Alejandro Slokar. Le 28 mai 2007, un groupe de 250 ONG formant la Campagne Nationale pour le Droit Ă  un Avortement LĂ©gal, SĂ»r et Gratuit a prĂ©sentĂ© un projet de loi Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s qui permettrait de fournir sans restriction l'accès Ă  l'avortement sur demande, jusqu'Ă  la 12e semaine de grossesse et autoriserait aux femmes Ă  avorter après ce dĂ©lai en cas de viol, de graves malformations du fĹ“tus ou de risque pour la santĂ© mentale ou physique de la femme[14].

En mars 2012, la cour suprême a statué que l'avortement en cas de viol ou de risque pour la vie de la femme est légal et qu'une déclaration sous serment d'avoir été violée est suffisante pour autoriser un avortement légal. Elle a également statué que les gouvernements provinciaux devraient écrire des protocoles pour la demande et la prise en charge des avortements légaux en cas de viol ou de risque vital[15] - [16].

DĂ©but 2018, le Congrès argentin a commencĂ© Ă  travailler sur un projet de lĂ©galisation de l'avortement et pour potentiellement le prendre en charge gratuitement dans tous les hĂ´pitaux publics[17]. Les avis restent partagĂ©s, avec diffĂ©rents points de vue. Le projet initial avait Ă©tĂ© lancĂ© avec 71 signatures de membres du Congrès de tous les groupes. Le prĂ©sident Mauricio Macri a dĂ©clarĂ© qu'il ne mettrait pas son veto Ă  une lĂ©galisation si le Congrès l'adoptait et il a proposĂ© de dĂ©battre le sujet avec d'autres lois concernant l'Ă©galitĂ© des sexes (extension du congĂ© parental, etc.)[18]. Le 14 juin 2018, la Chambre des dĂ©putĂ©s a donnĂ© une approbation prĂ©liminaire Ă  la loi avec 129 voix pour, 125 contre et 1 abstention[19]. Le SĂ©nat a ensuite rejetĂ© la loi par 38 voix contre et 31 voix pour[20]. Pourtant, plusieurs alternatives avaient Ă©tĂ© proposĂ©es comme la rĂ©duction du dĂ©lai de 14 Ă  12 semaines pour l'avortement ou encore l'objection de conscience pour les cliniques catholiques[20].

Mauricio Macri, après le rejet de la loi, a annoncé la présentation le 21 août d'un projet de loi pour supprimer les sanctions pénales pour les femmes ayant avorté[20].

Un nouveau projet de loi a été adopté le 11 décembre 2020 par la Chambre des députés, avec le soutien du nouveau président, Alberto Fernández, et est présenté au Sénat, plus conservateur mais renouvelé d'un tiers par rapport à 2018[21], qui donne cette fois-ci son feu vert, le 30 décembre 2020[7].

La loi sur l'avortement est suspendue par une juge fin janvier 2021, Ă  la demande d'un groupe conservateur, pour non-respect de la Constitution[22].

Protocoles d'avortement

Provinces soumises au Protocole national
  • Sentence par le Protocole national (10)
  • Partially sentenced by the court protocol (6)
  • Without regulation protocols (8)

Il est courant que les femmes qui auraient pu solliciter un avortement en vertu des dispositions du Code PĂ©nal ne soient pas correctement â€” voire pas du tout — informĂ©es de cette possibilitĂ© par les mĂ©decins traitants, ou qu'elles soient soumises Ă  de longs retards lorsqu'elles font la demande. Les mĂ©decins, par manque de connaissance de la loi et crainte de sanctions juridiques, exigent souvent que la patiente ou sa famille demandent l'autorisation judiciaire avant de mettre fin Ă  une grossesse, ce qui prolonge parfois l'attente au-delĂ  du dĂ©lai lĂ©gal d'avortement.

En mars 2007, les autoritĂ©s de santĂ© de la province de Buenos Aires ont publiĂ© un protocole dĂ©finissant les procĂ©dures de prise en charge de l'avortement lĂ©gal, sans dĂ©lais ni nĂ©cessitĂ© d'une autorisation judiciaire. Le principal changement a Ă©tĂ© la reconnaissance explicite que tout cas de viol peut ĂŞtre une menace pour la santĂ© psychique de la victime et justifie une demande d'avortement[23].

Ă€ partir de mai 2007, un protocole d'avortement Ă©laborĂ© par l'Institut National contre la Discrimination, la XĂ©nophobie et le Racisme a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© pour examen aux ministres provinciaux de la santĂ© et aux lĂ©gislatures. Ce protocole comprend une sĂ©rie de procĂ©dures Ă  suivre afin d'apprĂ©cier une demande d'avortement et le dĂ©lai maximal admissible. Il dispose Ă©galement d'une proposition visant Ă  crĂ©er un registre national des objecteurs de conscience[24] - [25].

En juin 2007, le corps lĂ©gislatif de la ville de Rosario, dans la province de Santa Fe, a adoptĂ© un protocole similaire Ă  celui de Buenos Aires. Les mĂ©decins aidant une femme couverte par l'Article 86 du Code PĂ©nal, sont obligĂ©s d'expliquer son Ă©tat Ă  la patiente en lui offrant le choix de mettre fin Ă  la grossesse, ainsi que des conseils avant et après l'avortement. Le protocole interdit explicitement la judiciarisation de la procĂ©dure et prĂ©vient que les mĂ©decins qui retardent un avortement lĂ©gal sont passibles de sanctions administratives et de poursuites civiles ou pĂ©nales[26] - [27].

En novembre 2007, l'assemblĂ©e lĂ©gislative de la province de La Pampa a adoptĂ© une loi sur le protocole d'avortement, comprenant des dispositions pour les objecteurs de conscience et imposant aux hĂ´pitaux publics de se plier Ă  toute demande d'avortement. Cela aurait fait de La Pampa la première circonscription d'Argentine Ă  avoir un protocole d'avortement avec le statut de loi provinciale[28] - [29]. Cependant, la loi fut bloquĂ©e par le veto du gouverneur Oscar Mario Jorge en tant que l'un de ses premiers actes de gouvernement, moins de trois semaines plus tard, avec l'argument que cette nouvelle interprĂ©tation de la prĂ©cĂ©dente lĂ©gislation pourrait ĂŞtre inconstitutionnelle. Le protocole avait Ă©tĂ© attaquĂ© avec le mĂŞme argument par l'Ă©vĂŞque de Santa Rosa, Rinaldo Fidel Bredice, le jour oĂą elle avait Ă©tĂ© adoptĂ©e[30].

La Cour suprême nationale statue en 2012 que les médecins ne devaient pas solliciter une autorisation judiciaire pour pratiquer une IVG[20].

DĂ©bat social

L'Argentine dispose d'un solide rĂ©seau d'organisations de femmes dont les demandes incluent l'accès public Ă  l'avortement et Ă  la contraception, tel que le RĂ©seau Informatif des Femmes d'Argentine (RIMA) et les Femmes Catholiques pour le Droit de Choisir (CatĂłlicas por el Derecho a Decidir). La RĂ©union Nationale des Femmes, tenue chaque annĂ©e dans diffĂ©rentes villes, rassemble ces groupes ainsi que d'autres groupes fĂ©ministes et pro-choix. La 20e RĂ©union de Femmes, tenue en octobre 2005 Ă  Mar del Plata, a rassemblĂ© une manifestation de 30 000 personnes demandant un avortement sans restriction.

L'opposition à l'avortement est centrée sur deux fronts : le religieux, dirigé par l'Église Catholique, et exprimé par la hiérarchie ecclésiastique et un certain nombre d'organisations de la société civile, qui considèrent l'avortement comme le meurtre d'un innocent ; et le juridique, représenté par ceux qui estiment que l'avortement est interdit par la Constitution, qui doit être supérieure au Code Pénal.

Une enquête menée début 2005, commandée par la branche argentine de la Fondation Friedrich-Ebert, a montré que 76% des répondants sont en faveur de la légalisation de l'avortement en cas de viol, indépendamment des capacités mentales de la femme, et que beaucoup voulaient aussi l'avortement légalisé lorsque le fœtus souffre d'une déformation rendant sa survie impossible hors de l'utérus. Un sondage de décembre 2003 par Graciela Romer y Asociados a montré que 30% des Argentins pensent que l'avortement devrait être autorisé « indépendamment de la situation », 47% qu'il devrait être autorisé « dans certaines circonstances », et 23% qu'il ne devrait pas être autorisé « quelle que soit la situation »[31].

Dans une enquête plus récente réalisée en septembre 2011, l'organisation à but non lucratif Les Catholiques pour le Choix a constaté que 45% des Argentins sont en faveur de l'avortement quelle que soit la raison dans les douze premières semaines. Ce même sondage suggère également que la plupart des Argentins privilégient l'avortement légal lorsque la santé ou la vie de la femme est menacée (81%), lorsque la grossesse résulte d'un viol (80%), ou lorsque le fœtus présente de graves anomalies (68%)[32].

En Argentine, plus le statut économique d'une femme enceinte est élevé, plus il lui est facile d'obtenir un avortement, alors que les femmes les plus pauvres ne peuvent souvent pas se permettre une procédure clandestine dans de bonnes conditions sanitaires ni de soins post-avortement. Selon le docteur René Favaloro : « Les riches défendent l’avortement illégal pour le maintenir dans le secret et éviter ainsi la honte. Je suis fatigué de voir mourir les gamines pauvres pour que les dames puissent avorter dans l’ombre. Dans les bidonvilles, les filles crèvent pendant que les cliniques des quartiers élégants font fortune en enlevant du ventre la honte à celles qui ont de l’argent… »[20].

Cas récents

Plusieurs cas de grossesse rĂ©sultant d'un viol et une impliquant un fĹ“tus non viable ont suscitĂ© un dĂ©bat sur l'avortement en Argentine depuis le dĂ©but du XXIe siècle. En 2001, Luciana MonzĂłn, 25 ans, de Rosario, Santa Fe, a dĂ©couvert que le fĹ“tus qu'elle portait Ă  16 semaines de gestation, Ă©tait anencĂ©phalique. Il n'y avait pratiquement aucune chance de survie pour le bĂ©bĂ© une fois sorti de l'utĂ©rus. Quatre semaines plus tard, elle a demandĂ© l'autorisation judiciaire pour mettre fin Ă  la grossesse. Un premier, puis un second juge, refusèrent de prendre en charge le dossier : l'affaire fut portĂ©e devant la Cour SuprĂŞme de Santa Fe, qui imposa au premier juge de se prononcer. Ă€ ce moment cependant, MonzĂłn avait dĂ©cidĂ© de conduire sa grossesse Ă  terme en raison du retard. Le bĂ©bĂ©, nĂ© spontanĂ©ment, pesait seulement 558 grammes et il mourut 45 minutes après sa naissance[33] - [34] - [35].

En 2003, Romina Tejerina, victime d'un viol Ă  19 ans, dans la province de Jujuy, a eu en secret un bĂ©bĂ© et l'a tuĂ©, selon des tests, dans un Ă©pisode psychotique. En 2005, elle a Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă  14 ans de prison. Elle n'avait pas accusĂ© le violeur et avait rĂ©ussi Ă  dissimuler son Ă©tat. Les habitants de la zone, des personnalitĂ©s publiques et certains responsables politiques, ont exprimĂ© leur soutien Ă  Tejerina en tant que victime, et beaucoup ont soulignĂ© qu'elle aurait dĂ» avoir la possibilitĂ© de recourir Ă  l'avortement. Plus particulièrement, la condamnation a incitĂ© le Ministre de la SantĂ© GinĂ©s González GarcĂ­a Ă  exprimer son soutien Ă  l'avortement lĂ©gal pour les victimes de viol[36] - [37] - [38].

Cas de 2006

En 2006, deux cas de viol de femmes handicapĂ©es mentales furent l'objet d'une couverture mĂ©diatique et d'un dĂ©bat intense. L'un d'entre eux impliquait L.M.R, jeune femme de 19 ans, de Guernica, dans la province de Buenos Aires. Sa mère remarqua la grossesse, devina ce qui avait eu lieu, et alla Ă  l'hĂ´pital public de San MartĂ­n de La Plata pour solliciter l'avortement, autorisĂ© en vertu des dispositions du Code PĂ©nal. Le ComitĂ© d'Éthique de l'hĂ´pital Ă©tudia le cas comme d'habitude, mais le procureur de l'affaire de viol alerta le juge InĂ©s Siro de l'avortement prĂ©vu. Siro dĂ©cida de bloquer celui-ci, sur la base de « convictions personnelles ». L'affaire portĂ©e en appel, la Cour SuprĂŞme de Buenos Aires annula la dĂ©cision de Siro, mais les mĂ©decins de l'hĂ´pital invoquèrent que la grossesse Ă©tait trop avancĂ©e. La famille de la victime fut approchĂ©e par une organisation non gouvernementale qui recueilli de l'argent et paya pour que la femme handicapĂ©e mentale soit avortĂ©e dans un Ă©tablissement privĂ©, par un mĂ©decin anonyme.

L'autre cas, médiatisé à la même époque, était celui d'une victime de viol de 25 ans dans la province de Mendoza avec un grave handicap mental et physique. La mère de la victime demanda et obtint l'autorisation judiciaire, mais tandis que les tests pré-opératoires étaient réalisés à l'hôpital Luis Lagomaggiore, l'avortement fut bloqué par la réclamation judiciaire d'une organisation catholique. En appel, la réclamation fut rejetée par la Cour Suprême de Mendoza, et l'avortement a été effectué comme prévu à l'origine[39].

Résultant de ces deux cas, tous les ministres de la Santé provinciaux, sauf deux, publièrent une déclaration conjointe de soutien aux équipes médicales et aux autorités de santé responsables de l'avortement, exprimant leur attachement à la loi. Le ministre González García déclara, en outre, qu' « il y a des fanatiques qui intimident et menacent » et que « la tolérance à des groupes de fanatiques doit cesser »[40] - [41].

Le 23 aoĂ»t 2006, la confĂ©rence des Ă©vĂŞques d'Argentine a publiĂ© un document intitulĂ© Une question de vie ou de mort, en indiquant que l'Église s'efforce de protĂ©ger la vie « poussĂ© par le profond amour de Dieu... [et] le dĂ©sir de donner de la valeur Ă  chacune des vies qui sont conçues » et suppliant de ne pas « semer la culture de la mort dans notre sociĂ©tĂ© »[42].

Articles connexes

Notes et références

  1. https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/argentine-le-congres-adopte-la-loi-legalisant-l-avortement_4238209.amp
  2. (en) Marc Worrell, « Argentina: Abortion Law », sur Women on Waves (consulté le )
  3. Ramon Bergallo, « Constitutional developments in Latin American abortion law », International Journal of Gynecology and Obstetrics, vol. 135,‎ , p. 228–231 (lire en ligne)
  4. « Argentina: Limits on Birth Control Threaten Human Rights », Human Rights Watch (consulté le )
  5. (en) « The International Encyclopedia of Sexuality: Argentina » [PDF], sur Kinsey Institute, Continuum International Publishing Group, (consulté le )
  6. Nadia Berenstein, « Abortion in Argentina », Planned Parenthood (version du 12 octobre 2006 sur Internet Archive)
  7. « L’Argentine légalise l’avortement après le feu vert du Sénat, à majorité conservatrice », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (es) « Speech by President Menem during the commemoration of the Day of the Unborn Child »,
  9. (es) « 'Me ofrecieron millones para frenar los genéricos' », Página/12,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Argentinean Health Minister declares legalization of abortion part of his agenda », Catholic News Agency,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Argentina: Row Over Church & State », About.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Atheist Heads to High Court Seat », Institute for Humanist Studies,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  15. (es) « Página/12 :: El país :: El fallo que pone en vereda a jueces y médicos », sur www.pagina12.com.ar (consulté le )
  16. CIJ - Centro de Información Judicial, « La Corte Suprema precisó el alcance del aborto no punible y dijo que estos casos no deben ser judicializados », sur www.cij.gov.ar (consulté le )
  17. (es) « Mauricio Macri en el Congreso: reviví el minuto a minuto de la Asamblea Legislativa », La Nación, (consulté le )
  18. (es) « Radiografia del Aborto en Argentina », Telam, Argentine news agency (official) (consulté le )
  19. (es) « Aborto: ahora la discusión se traslada al Senado, donde hay más resistencias », La Nacion,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « L'impossible IVG en Argentine ? », LibĂ©ration.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  21. Mathilde Guillaume, « Avortement en Argentine : «Cette fois-ci sera la bonne» », sur Libération.fr, (consulté le )
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  23. (es) « Guía pública para los abortos no punibles », Página/12,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  33. (es) « Una mujer aún espera que la Justicia responda a su pedido de aborto terapéutico », La Capital,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. (es) « Anencefalia: sigue con su embarazo por una demora de la Justicia », Clarín,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. (es) « Muere bebé de mujer que había solicitado a la justicia abortar », CIMAC Noticias,‎ (lire en ligne, consulté le )
  36. (es) « Romina Tejerina: "Si hubiera quedado embarazada de quien quería, no lo habría hecho" », Clarín,‎ (lire en ligne, consulté le )
  37. Helen Popper, « Jailed baby killer fuels debate on abortion after rape », Guardian Unlimited, London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  38. « Promising Signs in Argentine Struggle for Safe, Legal Abortion », OneWorld.net,‎ (lire en ligne, consulté le )
  39. (es) « Otro pedido de aborto para una discapacitada », La Nación,‎ (lire en ligne, consulté le )
  40. (es) « Ministros de salud de todo el país apoyaron la práctica del aborto », La Nación,‎ (lire en ligne, consulté le )
  41. « Church defends abortion stance », Buenos Aires Herald,‎ (lire en ligne, consulté le )
  42. (es) « Una cuestión de vida o muerte », Argentine Episcopal Conference,
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