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Avenue Gabriel

L’avenue Gabriel est une voie du 8e arrondissement de Paris.

8e arrt
Avenue Gabriel
Voir la photo.
L'avenue Gabriel, côté avenue Matignon, en 2023.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 8e
Quartier Champs-Élysées
Madeleine
DĂ©but Place de la Concorde
1, rue Boissy-d’Anglas
Fin 2, avenue Matignon
Morphologie
Longueur 700 m
Largeur 15 m
Historique
Création Vers 1670
DĂ©nomination 1818
Ancien nom Avenue de l’Élysée (1772)
GĂ©ocodification
Ville de Paris 3903
DGI 3896
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue Gabriel
GĂ©olocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Avenue Gabriel
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Situation et accès

Elle commence place de la Concorde et au 1, rue Boissy-d’Anglas et se termine au 2, avenue Matignon.

Sur le côté septentrional (côté des numéros pairs), l'avenue Gabriel sert pour l'essentiel de limite de fond de parcelle aux hôtels particuliers édifiés sur le côté méridional de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, comme les hôtels Pillet-Will, de Charost ou de Pontalba et, bien entendu, le palais de l'Élysée dont le parc s'arrondit en une demi-lune créée sur l'ordre de madame de Pompadour en 1763 par une emprise irrégulière sur les terrains des Champs-Élysées, propriété de la Couronne. Une grille monumentale, la « grille du Coq », y a été aménagée en 1905. Le côté des numéros impairs correspond à la bordure des carrés des Ambassadeurs, de l'Élysée et Marigny des jardins des Champs-Élysées (avenue des Champs-Élysées). S'y trouvent : l'Espace Cardin, le pavillon Gabriel — ancien Alcazar d'été — et le restaurant Laurent.

Le quartier est desservi par les lignes (M) (1) (8) (12) à la station Concorde, par les lignes (M) (1) (13) à la station Champs-Élysées - Clemenceau, ainsi que par les lignes de bus RATP 42 72 à l’extrémité est de l’avenue et 28 32 80 93 à son extrémité ouest.

Origine du nom

Elle rend hommage à l'architecte Ange-Jacques Gabriel (1698-1782), premier architecte du Roi et créateur de la place Louis-XV, l’actuelle, place de la Concorde.

Historique

L’avenue Gabriel fut tracée dès la création de l'avenue des Champs-Élysées parallèle en 1670, dans la portion comprise entre l'avenue Matignon et l'avenue de Marigny. En 1772, elle prit le nom d’« avenue de l’Élysée ». En 1818, l'avenue Gabriel fut prolongée au-delà de l'avenue de Marigny jusqu'à la place de la Concorde en absorbant une portion de voie qui faisait jusqu'alors partie de l'avenue des Champs-Élysées et reçut alors son nom actuel.

Les grilles le long de l'avenue Gabriel n'ont été mises en place qu'en 1818. Auparavant, les hôtels du faubourg Saint-Honoré n'étaient séparés des Champs-Élysées que par un fossé doublé d'une barrière.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

No 2 : ambassade des États-Unis.
Plaque commémorative de Roger Réal sur la façade de l'Espace Cardin.
No 26 (et 2, rue de l'Élysée) : ancien hôtel de Hirsch.
  • No 24 : immeuble oĂą s'Ă©teignit le 9 octobre 1970 Louis Pasteur Vallery-Radot (1886-1970), de l'AcadĂ©mie française et de l'AcadĂ©mie de mĂ©decine, petit-fils de Louis Pasteur[5].
  • No 26 : hĂ´tel de Hirsch, dont l'entrĂ©e se situe au 2, rue de l'ÉlysĂ©e. En 1906, l’hĂ´tel, de 1664 m2, est mis en vente pour la somme de 2 millions de francs (ainsi d’ailleurs que le no 24, aujourd’hui dĂ©moli, pour la mĂŞme somme)[6].
No 34 : hôtel Talhouët, à l'angle du 1, avenue de Marigny.
No 38 : façade de l'hôtel des Colonnes.
No 41 : façade du restaurant Laurent.
No 44 : plaque commémorative Francis de Croisset.
  • Sur l'avenue Gabriel se trouve l'une des dernières boĂ®tes Ă  sable de Paris. Petits Ă©dicules en fonte, elles stockaient le sable utilisĂ© par les cantonniers pour sabler les voies en cas de neige. DĂ©sormais inutiles, celles qui restent ont Ă©tĂ© reconverties en cheminĂ©e d'aĂ©ration du mĂ©tro[Note 1].

Bâtiments détruits

La boîte à sable.
  • No 2 :
    • hĂ´tel Grimod de La Reynière : Ă  l'angle de l'avenue Gabriel et de la rue Boissy-d'Anglas ;
    • pavillon de Mortefontaine : ce pavillon carrĂ© en pierre, Ă©levĂ© d'un Ă©tage, avait Ă©tĂ© Ă©difiĂ© par Ange-Jacques Gabriel en 1760 Ă  l'angle des actuelles avenue Gabriel et rue Boissy-d'Anglas. Il avait son pendant de l'autre cĂ´tĂ© de l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es, Ă  l'angle du cours la Reine, dĂ©nommĂ© « pavillon d'Ermenonville[14] ». TransformĂ©s en corps de garde en 1840, les deux pavillons furent dĂ©truits en 1854. Le pavillon de Mortefontaine avait servi de logement Ă  l'ingĂ©nieur Jean-Rodolphe Perronet (1708-1794) tandis qu'il dirigeait les travaux de construction du pont de la Concorde entre 1787 et 1792. C'est lĂ  qu'il mourut en 1794. En 1796, le pavillon fut louĂ© au restaurateur Haudebourg, qui le sous-loua Ă  Jacques Ledoyen, frère aĂ®nĂ© de Michel, fondateur en 1791 du cĂ©lèbre restaurant qui porte encore son nom et qui se trouvait alors de l'autre cĂ´tĂ© de l'avenue Gabriel, dans le carrĂ© des Ambassadeurs. Sous la Restauration, c'Ă©tait devenu un Ă©tablissement de mauvaise rĂ©putation que tinrent des informateurs de la police, Boulet en 1822, Duru en 1828. Ă€ proximitĂ© immĂ©diate, on construisit en 1838 un Ă©phĂ©mère panorama maritime, le Navalorama, dont les tableaux Ă©taient peints par Louis Gamain[15] (1803-1871), Ă©lève de ThĂ©odore Gudin.
  • No 24 : Ĺ“uvre de l’architecte Louis Visconti, appartenant au financier Cibiel, il comportait une terrasse et un double escalier de pierre ; dans les annĂ©es 1860, il fut offert par l’impĂ©ratrice EugĂ©nie Ă  sa mère, la comtesse de Montijo[16].

Notes, sources et références

Notes

  1. Trois autres existent encore Ă  Paris : avenue Trudaine, place de la Reine-Astrid et place Georges-Guillaumin.

Références

  1. Protections patrimoniales, 8e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 237 à 432.
  2. L'usage est de prononcer « La TrĂ©mouille Â».
  3. Évoqué par exemple par Boni de Castellane qui dit de Charles Haas qu'« il appartenait à cette catégorie d'oisifs spirituels et inutiles qui étaient comme un luxe dans la société d'alors et dont le principal mérite consistait à potiner, avant le dîner, au Jockey ou chez la duchesse de la Trémoille ».
  4. G. Lenotre, Notes et souvenirs, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1940, p. 149 et suiv.
  5. Archives départementales de Paris, 1970, Décès, 08, 8D 260.
  6. « Vaste hôtel à Paris », L’Économiste français, 20 janvier 1906, sur RetroNews.
  7. « Immeuble ou hôtel Talhouet », Plateforme ouverte du patrimoine (POP).
  8. « Immeuble », Plateforme ouverte du patrimoine (POP).
  9. Jean-Marie PĂ©rouse de Montclos (sous la direction de), Paris, Le Guide du patrimoine, 1994.
  10. « Histoire d’un haut lieu de la vie parisienne », sur lareserve-paris.com.
  11. Laurence Gounel, « Le Paris des chefs - Ce que mange Jérôme Banctel », Le Point, 3 février 2023.
  12. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, 1973.
  13. Delphine Paillard, « Puiforcat met de l’argent sur la table », Le Monde, 3 juillet 2023.
  14. Le nom en est rappelé par un pavillon construit dans le bois de Boulogne.
  15. Gamain, Louis Honoré Frédéric (1803-1871), Peintre, BNF, catalogue général (lire en ligne).
  16. L’Opinion nationale, 5e colonne, , sur RetroNews.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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