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Automeris io

Automeris io, communément appelé Automéris io, est une espèce nord-américaine de lépidoptères nocturnes de la famille des Saturniidae. On le retrouve dans des milieux secs et sablonneux avec des boisés à prédominance de conifères. Cette espèce est attirée par la lumière[1].

Étymologie

Dans la mythologie grecque, Io (en grec ancien áĽ¸ĎŽ / Iố) est la fille (ou tout au moins la descendante en droite ligne, le Catalogue des femmes la nommant « fille de Pirene Â») du dieu fleuve Inachos, roi d'Argos, et de MĂ©lia (ou d'Iasos et de LeucanĂ©). Elle Ă©tait l'une des nombreuses maitresses de Zeus[2].

Distribution

Au Canada, Automeris io se retrouve dans le sud des provinces du Manitoba, de l'Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick. Aux États-Unis, il est présent dans les états du centre jusqu'à l'est. On le mentionne également dans l'est du Mexique[3].

Description

L'adulte a une envergure de 50 à 80 mm. L'espèce présente un dimorphisme sexuel, le mâle a le corps, les ailes et les pattes jaunes tandis que chez la femelle, ces membres sont rouge brunâtre. Les mâles ont de larges antennes plumeuses, contrairement aux femelles. Les deux sexes ont de larges ocelles sur les ailes postérieures[4].

La chenille de dernier stade est verte et possède deux lignes latérales, l'une blanche et l'autre rouge. Son corps est garni d'épines vertes venimeuses. À ce stade, elle mesure près de cm[4].

Cycle de vie

Au Canada et dans le nord des États-Unis, Automeris io est univoltin. Dans certaines rĂ©gions du sud, il peut y avoir jusqu'Ă  4 gĂ©nĂ©rations par annĂ©e[5]. Les adultes sont nocturnes et sont attirĂ©s par la lumière. Pour se reproduire, la femelle Ă©met des phĂ©romones sexuelles. Le mâle peut capter ces molĂ©cules Ă  de grandes distances Ă  l'aide de ses antennes plumeuses[6].  

Les Ĺ“ufs d’Automeris io sont blancs avec des motifs jaunes transversaux. Chez les Ĺ“ufs fertilisĂ©s, le micropyle est d'abord jaune, puis devient noir après 3 Ă  5 jours[3]. Chez les Ĺ“ufs stĂ©riles, le micropyle demeure jaune[7]. Ils sont gĂ©nĂ©ralement pondus en groupes contenant plus d'une vingtaine d'Ĺ“ufs. Ă€ l'Ă©closion, les chenilles sont orange. Les jeunes chenille sont grĂ©gaires et se dĂ©placent en file. Les chenilles plus âgĂ©es deviennent solitaires. La chenille d’Automeris io passera gĂ©nĂ©ralement par 5 stades de dĂ©veloppement avant de former son cocon et de se mĂ©tamorphoser en chrysalide. Le nombre de stades larvaires peut varier selon les conditions environnementales[3] - [8].

Le corps de la chenille d’Automeris io est garni d'épines venimeuses. Lorsque celles-ci pénètrent la peau, elles libèrent un venin qui provoque une réaction cutanée (irritation et inflammation)[4].

Cycle de vie d’Automeris io
  • Ĺ“ufs
    Ĺ“ufs
  • Premier stade larvaire
    Premier stade larvaire
  • Cinquième stade larvaire
    Cinquième stade larvaire
  • Mâle
    Mâle
  • Femelle
    Femelle

Liste des plantes hĂ´tes

Chenille d'Automeris io en alimentation

Selon Beadle et Leckie (2012)[9], Covell (2005)[10], Wagner (2005)[11], Handfield (1999)[1], Tuskes et al.(1996)[3] et Ferguson (1972)[12] :

Notes et références

  1. Louis Handfield, , Ottawa, Broquet,   (ISBN 2-89000-486-4), p. 536
  2. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994  (ISBN 285036195X), p. 230.
  3. Tuskes PM, Tuttle JP, Collins MM. 1996. The Wild Silk Moths of North America. Cornell University Press. Ithaca, New York. 250 pp.
  4. « io moth - Automeris io (Fabricius) », sur entnemdept.ufl.edu (consulté le )
  5. « Species Automeris io - Io Moth - Hodges#7746 - BugGuide.Net », sur bugguide.net (consulté le )
  6. « BioKIDS - Kids' Inquiry of Diverse Species, Automeris io: INFORMATION », sur www.biokids.umich.edu (consulté le )
  7. Villiard P. 1975. Moths and How to Rear Them. Dover. New York, New York. 242 pp.
  8. Sourakov A. 2013. Larvae of io moth, Automeris io, on the coral bean, Erythrina herbacea, in Florida — the limits of polyphagy. Journal of the Lepidopterists’ Society 67(4): 291-298.
  9. Beadle D, Leckie S. 2012. Peterson Field Guide to Moths of Northeastern North America. Houghton Mifflin. New York, N. Y. 611 pp.
  10. Covell CV. 2005. A Field Guide to Moths of Eastern North America. Special Publication Number 12. Virginia Museum of Natural History. Martinsville, Virginia. 496 pp.
  11. Wagner DL. 2005. Caterpillars of Eastern North America. Princeton University Press. Princeton, New Jersey. 512 pp.
  12. Ferguson DC. 1972. The Moths of North America. Fascicle 20.2B. Bombycoidea. Saturniidae (Part). Classey. Hampton, England. pp. 157-162.

Liens externes

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