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Auchonvillers

Auchonvillers est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Auchonvillers
Auchonvillers
Vue du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC du Pays du Coquelicot
Maire
Mandat
Cyril Carnel
2020-2026
Code postal 80560
Code commune 80038
Démographie
Gentilé Auchonvillois
Population
municipale
136 hab. (2020 en augmentation de 2,26 % par rapport à 2014)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 04′ 53″ nord, 2° 37′ 51″ est
Altitude Min. 117 m
Max. 157 m
Superficie 5,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Albert
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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Auchonvillers

    Géographie

    Entrée de la commune.

    Localisation

    Auchonvillers est située au nord du département de la Somme à une douzaine de kilomètres d'Albert, à la limite des départements de la Somme et du Pas-de-Calais.

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sol de la commune est généralement argilo-siliceux, une faible étendue de calcaire domine vers le nord[1].

    Relief, paysage, végétation

    Le territoire de la commune fait partie de l'Amiénois. Il est donc plutôt plat avec quelques ondulations[2]. L'altitude maximale de la commune est de 157 mètres.

    Hydrographie

    Aucun cours d'eau ne traverse la commune. Une nappe phréatique est présente dans le sous-sol[2].

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La commune se compose d'une seule agglomération, le village d'Auchonvillers, détruit pendant la Première Guerre mondiale, il a été reconstruit durant l'entre-deux-guerres.

    Activités économiques et de services

    L'activité dominante de la commune est l'agriculture.

    Voies de communication

    Le village d'Auchonvillers se situe au carrefour des routes 73 et D 163.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Auchonvillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), prairies (0,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    On trouve plusieurs formes pour désigner Auchonvillers dans les textes anciens : Auconviller (1186)[10], Auconviler en 1211[11], Authonvillers[12], Ochonviller (XIIIe siècle), Auchonviler en 1301[11], Osonvillers puis Ochonvillers sont mentionnés[2], Aussonvillers en 1369[13] avant que le village ne trouve son appellation définitive.

    Auchonvillers est un toponyme gallo-romain dérivant de -villa désignant un domaine rural et d'un anthroponyme, peut-être germanique avec un Alacho(n)[11].

    Chonvillé en picard.

    Histoire

    On ne trouve pas trace de châtelain portant le nom d'Auchonvillers. La seigneurie d'Auchonvillers était mouvante du château d'Aveluy[12].

    Selon le père Daire, un écolâtre du chapitre cathédral d'Amiens, Gérard de Noyelle, acheta, en 1281, les dîmes de la paroisse d'Auchonvillers à un clerc du nom d'Ingelran avec l'agrément de Gui de Châtillon, comte de Saint-Pol et seigneur d'Encre (Albert)[12].

    En 1572, la seigneurie appartenait au marquis de Plotho, Benjamin de Belloy de Valicourt, ancien colonel d'artillerie. La deuxième seigneurie a relevé du comte d'Hésecques[2].

    Le lieu-dit, la Bataille[14], sur le territoire communal laisse à penser que se déroula à cet endroit un combat entre Français et Impériaux. Le fort de la Tour du Pré[15] qui existait autrefois semble accréditer cette hypothèse[12].

    Le village d'Auchonvillers a été totalement détruit au cours de la Grande Guerre.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Albert[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette organisation territoriale administrative a disparu, le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Albert

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes du Pays du Coquelicot, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2001 sous le nom de Communauté de communes de la région d'Albert - Acheux en Amiénois et Bray-sur-Somme.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Avant 1844[12] M. Lemaire
    Les données manquantes sont à compléter.
    1975 1989 Jacques Caudron[17]
    1989[18] 2014[19] Guy Réveillon
    2014 [20] mai 2020[21] Marie-Anne Réveillon
    mai 2020[22] En cours
    (au 14 janvier 2021[17])
    Cyril Carnel

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

    En 2020, la commune comptait 136 habitants[Note 3], en augmentation de 2,26 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    392433418442428476433474466
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    448420405402371371354346289
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    26726224599148168153150161
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    152157152128112147132129143
    2020 - - - - - - - -
    136--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Un syndicat scolaire (Sivu) liant la commune à celles d'Englebelmer, Courcelles-au-Bois, Colincamps, Bertrancourt et Mailly-Maillet[26] gère le fonctionnement, l'aménagement, l'entretien des équipements et les activités péri-scolaires.

    Culture locale et patrimoine

    La cérémonie des Jarretières

    Le deuxième jour de la fête du village, la cérémonie des Jarretières, obéissait à un rituel convenu et prélude au bal du soir.

    « Tout à coup le violon de la veille se fait entendre. C’est la cérémonie des Jarretières qui commence. Les jeunes gens du village accompagnent le vieux ménétrier et chantent au refrain. L’un d’entre eux, affublé d’une redingote démodée qui lui descend aux talons, et coiffé d’un ancien chapeau haut de forme des plus burlesques, porte une perche ornée d’un cerceau à l’un des bouts ; les autres suivent ; et toute cette bande joyeuse tombe comme une avalanche dans chaque maison qui possède une jeune fille en âge de danger ; pas une n’est oubliée ; et c’est alors un mélange de bruyants éclats de rire qui se prolongent comme un écho, et de petits cris d’étonnement ou d’effroi. La jeune fille, surprise dans son négligé du matin, a l’air embarrassée devant tous ces garçons ; elle sent qu’une vive rougeur colore ses joues pâlies par la fatigue du dimanche ; elle se retourne vivement pour cacher son trouble, et fait semblant de ne pas trouver dans l’armoire la jarretière qu’elle y a pourtant toute préparée d’avance. Les parents rient de l’embarras de leur enfant qui apporte enfin le fameux ruban, et timidement le donne au porte-jarretières. Pendant que ce dernier le suspend au cerceau, un autre jeune homme offre à l’ingénue sa rude main de paysan, et sans façon, la prenant par la taille, danse avec elle quelques pas de polka. Puis toute la troupe s’échappe, et toujours précédée du violoneux qui recommence son éternel del tarte à pimmes, elle va dans une autre maison trouver une autre jeune fille qui ornera le cerceau d’une nouvelle jarretière. Quand toutes les rues ont été suivies, et que chaque danseuse a livré son ruban, le cortège reprend la route du bal et y rentre. Les jeunes filles arrivent bientôt après ; les couples se forment au fur et à mesure, et quelques quadrilles précèdent la vente des Jarretières. Plusieurs jeunes gens sont préposés à cette vente. L’un figure le notaire. Près de lui, et juché sur une table boiteuse, le crieur. Enfin un troisième remplit de son mieux les fonctions de garde-champêtre, et répète, en voix de basse, la mise à prix du crieur. Après maintes simagrées de ce burlesque trio, chacune des jarretières est adjugée à sa propriétaire, comme il est convenu d’avance ; et c’est à chaque vente une explosion de réflexions et de bons mots qui, certes, ne sont pas toujours bien spirituels, mais qui excitent le vrai rire et cette franche gaieté, débarrassée de toute étiquette. Quand la dernière jarretière est vendue, l’orchestre soulève toute la jeunesse dans un galop frénétique, puis danseurs et danseuses vont au cabaret dépenser en sirops et en chopes de bière le produit de la vente, et avant de se quitter, tous ces Roméos picards donnent à leurs Juliettes rendez-vous pour le bal du soir »[27].

    Lieux et monuments

    Cimetière militaire n°2 (1916-1918).
    Le monument aux morts.
    • L'église d'Auchonvillers avant 1914.
      L'église d'Auchonvillers avant 1914.
    • Ruines de l'église en 1918.
      Ruines de l'église en 1918.
    • L'église actuelle reconstruite dans les années 1920.
      L'église actuelle reconstruite dans les années 1920.
      • Cimetière militaire français :
        • Nécropole nationale d'Auchonvillers.
    • Monument aux morts

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne ou recherche sur les villes, bourgs et hameaux qui le composent, Péronne, J. Quentin (réimpr. 2018) (1re éd. 1844), 626 p. (ISBN 978-0-270-57568-2 et 0-270-57568-5, BNF 30307547, lire en ligne), p. 176-177, sur Google Books.

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Auchonvillers », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Notice géographique et historique rédigée par Mademoiselle Tabart, institutrice, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens.
    2. Notice géographique et historique rédigée par Mademoiselle Tabart, institutrice, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Dans une série de titres de propriété de l'évêché d'Amiens.
    11. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 977 - (ISBN 2600001336).
    12. Abbé Decagny, ouvrage cité en bibliographie.
    13. Dans "une montre d'armes" (revue qu'on fait des troupes pour voir si elles sont complètes et pour en régler la marche et le payement) devant Gilles de Beauvais.
    14. Herbet, « Plan du cadastre napoléonien - Auchonvillers : Marette (La), Section B , Archives de la Somme », sur archives.somme.fr,
    15. Herbet, « Plan du cadastre napoléonien - Beaucourt-sur-l'Ancre (Beaucout) : Chef-lieu (Le), Section B, Archives de la Somme », sur archives.somme.fr,
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Emmanuelle Bobineau, « Jacques Caudron, ancien maire d’Auchonvillers, n’est plus : L’ancien maire de la commune est décédé mardi 12 janvier à l’âge de 90 an », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Conseiller municipal de 1953 à 1971, puis adjoint de 1971 à 1975 et maire de 1975 à 1989, Jacques Caudron est décédé mardi 12 janvier à l’âge de 90 ans ».
    18. « Avis de décès », Courrier picard,‎ 227 décembre 2019, p. 20.
    19. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    20. « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    21. « Quand sera élu le nouveau maire d’Auchonvillers ? », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « la liste de Cyril Carnel, qui succèdera à Marie-Anne Réveillon, maire sortante qui ne se représentait pas, a été élue du premier coup ».
    22. « Cyril Carnel est le nouveau maire d’Auchonvillers », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Cyril Carnel, 47 ans, succède à Marie Anne Réveillon, maire sortante qui ne se représentait pas ».
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    26. « Le SIVu sur Banatic, la base nationale sur l'intercommunalité ».
    27. Emile Blémont & Henry Carnoy, « La Tradition : revue générale des contes, légendes, chants, usages, traditions et arts populaires », sur gallica.bnf.fr, , p. 243, 244.
    28. clochers.org, « Église Saint-Vincent » (consulté le ).
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