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Armstrong Siddeley Viper

Le Viper est un turboréacteur britannique développé par Armstrong Siddeley, puis par les compagnies qui lui ont succédé, Bristol Siddeley et Rolls-Royce Limited. Il entra en service en 1953 et resta en service au sein de la Royal Air Force jusqu'en janvier 2011, équipant ses appareils d'entraînement à la navigation Dominie T1[1].

Armstrong Siddeley Viper
(caract. ASV12)
Vue du moteur
Un Viper préservé au Midland Air Museum, en Angleterre.

Constructeur Drapeau du Royaume-Uni Armstrong Siddeley
Drapeau du Royaume-Uni Rolls-Royce Limited
Premier vol
Utilisation • BAC Jet Provost
• HS Dominie
• Aermacchi MB-326
Caractéristiques
Type Turboréacteur monocorps à simple flux
Longueur 1 625 mm
Diamètre 624 mm
Masse 249 kg
Composants
Compresseur Axial, Ă  7 Ă©tages
Chambre de combustion annulaire, 24 vaporisateurs
Turbine Axiale, Ă  1 Ă©tage
Performances
PoussĂ©e maximale Ă  sec Ă  13 800 tr/min : 12 kN
DĂ©bit d'air 20 kg/s
Rapport Poids/Poussée 20,75 kg/kN

Conception et développement

La conception originale du moteur comprenait un compresseur Ă  sept Ă©tages[2], basĂ© sur l'ancien moteur Adder de la compagnie. En fait, le Viper est simplement un Adder agrandi. Comme le similaire J85 construit aux États-Unis, le Viper Ă©tait initialement un moteur « jetable Â» devant Ă©quiper les versions de production du drone-cible Jindivik[3] - [4], mais comme pour son cousin d'outre-Atlantique, les systèmes Ă  durĂ©e de vie limitĂ©e et la lubrification Ă  perte d'huile[Note 1] furent remplacĂ©s pour qu'il ait une durĂ©e de vie « normale » et soit finalement utilisĂ© sur des avions classiques.

Toutefois, en raison de ses origines de moteur Ă  usage unique, le Viper fut sujet Ă  de nombreux soucis de maintenance. Cela mena Ă  la naissance du premier programme de maintenance « Power by the Hour Â», dans lequel les clients utilisant ce moteur payaient un taux horaire fixe Ă  la compagnie Bristol Siddeley pour assurer l'entretien constant des moteurs[5].

La consommation du moteur est de 0,7 l d'huile par heure. Plus de 5 500 exemplaires ont Ă©tĂ© construits, accumulant 13 millions d'heures de vol[6].

Versions

Un MB-326A et son moteur Viper 22.
  • ASV.3 : Version Ă  vie courte, pour usage dans les missiles et drones-cibles. PoussĂ©e de 7,30 kN[7] ;
  • ASV.4 : Version Ă  vie courte, pour usage dans les missiles et drones-cibles. PoussĂ©e de 7,78 kN[7] ;
  • ASV.5 : Version Ă  vie rallongĂ©e pour les avions avec Ă©quipage[7] ;
  • ASV.6 : Version Ă  vie courte, pour usage dans les missiles et drones-cibles. PoussĂ©e de 8,45 kN[7] ;
  • ASV.7[7]
  • ASV.7/R : Version dotĂ©e d'une postcombustion (en anglais : « re-heat Â», pour « rĂ©chauffe Â»). PoussĂ©e avec PC de 10,99 kN[7] ;
  • ASV.10[7]
  • Viper 8 (Mk.102 / Mk.104) : Moteur pour l'avion d'entraĂ®nement (trainer) Hunting-Percival Jet Provost TMk.3 (Mk.102) et le drone-cible GAF Jindivik Mk.102B (Mk.104) ;
  • Viper 9 (Mk.103) : Moteur ayant Ă©quipĂ© entre-autres les Bell X-14 et Handley Page HP.115 ;
  • Viper 11 (Mk.200) : Moteur pour l'avion d'entraĂ®nement (trainer) Hunting-Percival Jet Provost TMk.4 (Mk.202) et le drone-cible GAF Jindivik Mk.3, parmi d'autres appareils ;
  • Viper 20 (Mk.500 series) : Moteur ayant Ă©quipĂ© entre-autres le Hawker Siddeley HS.125 et Piaggio-Douglas PD.808 ;
  • Viper 22 : Moteur produit sous licence par Piaggio pour l'Aermacchi MB-326 ;
  • Mk.102
  • Mk.103
  • Mk.104
  • Mk.200
  • Mk.201
  • Mk.202
  • Mk.204 : Des indices trouvĂ©s sur un Mk.204 survivant laissent penser qu'il s'agirait d'un Mk.202 avec une tempĂ©rature accrue et une pression d'huile interne plus Ă©levĂ©e. Ces modifications auraient Ă©tĂ© des mesures de sĂ©curitĂ© installĂ©es sur le Jet Provost du Prince Charles pour son programme d'entraĂ®nement en vol dans la Royal Air Force ;
  • Mk.301
  • Mk.500 series
  • Mk.520
  • Mk.601
  • Mk.632 : Version sans post-combustion, construit sous licence par Turbomecanica et Orao pour les IAR-93 A/MB, IAR-99 Standard/SOIM , Soko J-22 Orao 1 et le Soko G-4 Super Galeb.
  • Mk.633: Version avec post-combustion, construit sous licence par Turbomecanica et Orao pour les IAR-93 B, et les Soko J-22 Orao 2
  • M.D.30 Viper : Moteur produit sous licence et dĂ©veloppĂ© par Dassault Aviation[7].
  • M.D.30R Viper: Version avec post-combustion de 9.8 kN de poussĂ©e.

Exemplaires exposés

Rolls-Royce Viper Mk.202 au musée de la Royal Air Force, à Cosford.

De nombreux Viper préservés sont exposés dans les musées suivants :

Applications

Notes et références

Notes

  1. Ces moteurs ne devaient servir qu'un temps relativement court, et tous les systèmes complexes étaient simplifiés à l'extrême. Ceci afin de na pas gaspiller d'argent dans un système qui devait de toute façon être détruit rapidement.

Références

  1. (en) « Dominie T1 », sur www.raf.mod.uk., Royal Air Force's official website (consulté le ).
  2. (en) John W.R Taylor, Jane's All the World's Aircraft 1962-63, London (UK), Sampson, Low, Marston & Co Ltd, .
  3. (en) Gunston 1989, p. 20.
  4. (en) « Viper », Flight magazine, Flight Global/Archives, vol. 68, no 2432,‎ , p. 390 (lire en ligne [PDF]).
  5. (en) « Selling the DH125 », Flight magazine, Flight Global/Archives, vol. 91, no 3025,‎ , p. 327 (lire en ligne [PDF]).
  6. (en) « Viper (archive) », Rolls-Toyce plc., (consulté le ).
  7. (en) John W.R Taylor, Jane's All the World's Aircraft 1955-56, London (UK), Sampson, Low, Marston & Co Ltd, .

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) John W.R Taylor, Jane's All the World's Aircraft 1962-63, Londres (Royaume-Uni), Sampson, Low, Marston & Co Ltd, .
  • (en) Bill Gunston, World encyclopaedia of aero engines, Wellingborough New York, N.Y, P. Stephens Distributed by Sterling Pub. Co, , 192 p. (ISBN 978-1-85260-163-8, OCLC 21117189, prĂ©sentation en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article


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