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Armstrong Siddeley Sapphire

L'Armstrong Siddeley Sapphire Ă©tait un turborĂ©acteur britannique produit par Armstrong Siddeley dans les annĂ©es 1950. Il Ă©tait l'ultime Ă©volution de travaux qui furent dĂ©marrĂ©s avec ce qui Ă©tait le Metrovick F.2 en 1940, qui Ă©volua ensuite en une conception Ă  flux axial et chambre de combustion annulaire dĂ©veloppant plus de 49 kN de poussĂ©e. Il propulsa les premières versions du Hawker Hunter et Handley Page Victor, et toutes les versions du Gloster Javelin. Une production sous licence fut aussi dĂ©marrĂ©e aux États-Unis par la sociĂ©tĂ© Wright Aeronautical, sous la dĂ©signation de J65, Ă©quipant de nombreux modèles d'avions amĂ©ricains.

Armstrong Siddeley Sapphire
(caract. ASSa.7/7LR)
Vue du moteur
Un Sapphire préservé au Midland Air Museum, en Angleterre.

Constructeur Armstrong Siddeley
Premier vol
Utilisation • Gloster Javelin
• Handley Page Victor
• Hawker Hunter
Caractéristiques
Type ASSa.7 : Turboréacteur
ASSa.7LR : Turboréacteur avec postcombustion[1]
Longueur ASSa.7 : 3 180 mm
ASSa.7LR : 7 442 mm
Diamètre 954 mm
Masse ASSa.7 : 1 383 kg
ASSa.7LR : 1 442 kg
Composants
Compresseur Axial Ă  13 Ă©tages
Chambre de combustion annulaire, 24 vaporisateurs
Turbine Axiale 2 Ă©tages
Performances
Poussée maximale à sec ASSa.7 : 49 kN
Poussée maximale avec PC ASSa.7LR : 55 kN
DĂ©bit d'air 92,53 kg/s
Rapport Poids/Poussée 28,22 kg/kN

Conception et développement

La conception de l'Ă©volution Sapphire du moteur initial commença chez Metropolitan-Vickers (Metrovick), en 1943, en tant que ramification du projet F.2. Alors que le F.2 atteignit sa qualification opĂ©rationnelle avec environ 7,1 kN, les ingĂ©nieurs de Metrovick dĂ©cidèrent de produire des modèles plus grands, un F.2 agrandi, connu sous le nom de Beryl, puis un modèle encore plus gros, le F.9 Sapphire (Les noms furent choisis après avoir dĂ©cidĂ© de donner des noms de pierres prĂ©cieuses aux futurs moteurs de la sociĂ©tĂ©). Le Beryl fut conçu rapidement et dĂ©veloppa 18 kN de poussĂ©e, mais le seul appareil devant l'utiliser rĂ©ellement, le Saunders-Roe SR.A/1, fut abandonnĂ©.

Ă€ ce moment, le F.9 MVSa.1 dĂ©veloppait environ 33 kN, un peu plus que son concurrent de chez Rolls-Royce, le Rolls-Royce Avon. De nombreuses compagnies exprimèrent leur intĂ©rĂŞt envers le F.9, et il fut envisagĂ© comme Ă©tant la motorisation principale ou de secours pour la plupart des conceptions britanniques de la fin des annĂ©es 1940 et du dĂ©but des annĂ©es 1950. Toutefois, en mĂŞme-temps, Metrovick se retira de l'industrie des turborĂ©acteurs. Selon les sources, Metrovick aurait abandonnĂ© le business pour se concentrer sur la production de machines Ă  vapeur, mais d'autres affirment que Metrovick aurait Ă©tĂ© « aidĂ© Â» Ă  trouver la sortie par le ministère de l'approvisionnement britannique (Ministry of Supply), qui dĂ©sirait rĂ©duire le nombre de compagnies avec lesquelles traiter en mĂŞme-temps[2]. Finalement, leur Ă©quipe d'ingĂ©nieurs-concepteurs fut rapidement rachetĂ©e par Armstrong Siddeley, qui possĂ©dait dĂ©jĂ  sa propre Ă©quipe de dĂ©veloppement de turbines, l'ASX, mais qui Ă©tait plutĂ´t principalement focalisĂ©e sur la conception de turbopropulseurs. L'arrivĂ©e de la team Metrovick fut donc plutĂ´t considĂ©rĂ©e comme bienvenue au sein de l'entreprise.

Les travaux sur le F.9 continuèrent, le moteur Ă©tant dĂ©sormais renommĂ© ASSa.5, et il fut livrĂ© avec un tarage Ă  33 kN. Ce premier moteur fut utilisĂ© uniquement sur l'English Electric P.1.A, prototype du cĂ©lèbre Lightning. La combinaison des deux ne fut cependant pas vraiment extraordinaire, et la version ASSa.5R avec postcombustion, dĂ©livrant alors une poussĂ©e de 41 kN, tenta un peu d'arranger les choses, mais au prix d'une fiabilitĂ© mĂ©diocre qui entraĂ®na une mise Ă  terre de tous les aĂ©ronefs Ă©quipĂ©s, afin de dĂ©terminer quels Ă©taient les problèmes et les rĂ©soudre[3]. Les futurs Lightning furent finalement Ă©quipĂ©s du Rolls-Royce Avon.

Le moteur subit rapidement des tests, Ă  des puissances toujours plus importantes. L'ASSa.6 atteignit 37 kN de poussĂ©e et fut utilisĂ© sur les Gloster Javelin FAW Mk.1, Hawker Hunter F.Mk.2 et F.Mk.5, et le prototype du bombardier français SO 4050 Vautour. Le bien plus puissant ASSa.7, avec 49 kN de poussĂ©e, fut le premier moteur britannique Ă  ĂŞtre tarĂ© au-dessus de 100 000 lbf (44 kN), Ă©quipant les Gloster Javelin FAW Mk.7, Handley Page Victor B.Mk.1 et un prototype de chasseur-bombardier suisse, le FFA P-16. Une postcombustion de puissance limitĂ©e (aussi appelĂ©e « rĂ©chauffe Â») fut aussi installĂ©e sur l'ASSa.7, donnant alors l'ASSa.7LR, d'une poussĂ©e de 55,1 kN et utilisĂ© sur quelques Gloster Javelin FAW Mk.8. Un modèle amĂ©liorĂ©, produisant une poussĂ©e de 67 kN au dessus de 20 000 pieds (6 100 m) fit apparition sur les FAW Mk.8 restants et tous lesFAW Mk.9's[4].

Versions

Exemplaires exposés

Un Sapphire est en exposition statique au Midland Air Museum, Coventry Airport, Warwickshire, Royaume-Uni.

Notes et références

  1. (en) John W.R Taylor, Jane's All the World's Aircraft 1962-63, London (UK), Sampson, Low, Marston & Co Ltd, .
  2. Gunston 1989, p. 102 « ...the firm had decided in 1947, under Ministry pressure, to get out of aviation ».
  3. (en) Damien Burke, « English Electric Lightning - History », Thunder & Lightnings, (consulté le ).
  4. (en) « Armstrong Siddeley Sapphire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  5. (en) John W.R Taylor, Jane's All the World's Aircraft 1955-56, London (UK), Sampson, Low, Marston & Co Ltd, .

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Bill Gunston, World encyclopaedia of aero engines, Wellingborough New York, N.Y, P. Stephens Distributed by Sterling Pub. Co, , 192 p. (ISBN 978-1-85260-163-8, OCLC 21117189, prĂ©sentation en ligne)
  • (en) Anthony L. Kay, Turbojet : History and development 1930–1960, vol. 1, Marlborough, Wiltshire (England), Crowood Press, , 1re Ă©d., 240 p. (ISBN 978-1-86126-912-6)

Liens externes


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