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Armen Lubin

Armen Lubin, ou Chahan Chahnour, de son vrai nom Chahnour Kerestedjian, né le à Üsküdar (district de Constantinople) et mort le à Saint-Raphaël, est un écrivain et poète français d�a href="Arm%C3%A9niens.html" title="Arméniens">origine arménienne. Il fut régent du Collège de 'Pataphysique.

Armen Lubin
Armen Lubin le 26 août 1925
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Õ‡Õ¡Õ°Õ¡Õ¶ Õ‡Õ¡Õ°Õ¶Õ¸Ö‚Ö€ ou Ô±Ö€Õ´Õ¥Õ¶ Ô¼ÕµÕ¸Ö‚Õ¢Õ¥Õ¶
Noms de naissance
Õ‡Õ¡Õ°Õ¶Õ¸Ö‚Ö€ Õ”Õ¥Ö€Õ¥Õ½Õ©Õ¥Õ³Õ¥Õ¡Õ¶, Chahnour Kerestedjian
Pseudonymes
Armen Lubin, Chahan Chahnour
Nationalités
Formation
École Berbérian (jusqu'en )
Activités
Parentèle
Teotig (oncle)
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Tombe au cimetière du Père-Lachaise

Biographie

Rédaction du journal Haratch en . De gauche à droite : Chavarch Missakian, Armen Lubin, Nechan Bechiktachlian, Melkon Kebabdjian, Chavarch Nartouni et Teotig.

Armen Lubin naît Chahnour Kerestedjian le à Üsküdar[1] (district de Constantinople) dans une famille arménienne. Il est le fils de Takouhie, sœur de l'écrivain Teotig[2]. Il fait ses études à l'école Berberian[1], dont il sort en 1921[3]. Il apprend le français pendant cette période. En 1922, il quitte la Turquie et s'installe à Paris l'année suivante[3], où il devient photographe jusqu'en 1939[1].

Armen Lubin est un écrivain participant activement au mouvement littéraire arménien de France dès la fin des années 1920[1]. Ainsi, il publie des romans en arménien sous le nom de Chahan Chahnour : son premier roman, Retraite sans chanson, date ainsi de 1929[3]. Il dirige pendant un temps la revue Menk[1]. Pendant les années 1930, il est aussi l'auteur d'articles dans Abaka[1].

Vers 1936-1937, il est atteint d'une tuberculose osseuse[1] (ou alors une ostéolyse[3]), ce qui le rend invalide et le conduit d'hôpital en hôpital après la perte de sa maison en 1949[3].

En 1945, il commence à écrire en français sous le pseudonyme d'Armen Lubin après s'être partiellement remis de ses problèmes de santé[3]. Il connaît une certaine notoriété et remporte des prix littéraires[3]. Il transcende la douleur par une création poétique tendre, souvent gaie et amère, et à l'écoute des êtres les plus faibles.

Il revient à l'écriture en arménien après 1958[1].

Le , il est régent du Collège de 'Pataphysique.

Il est transféré au Home arménien de Saint-Raphaël au début des années 1960[1]. Il meurt à l'hôpital de la ville le [3] (ou à Paris selon Krikor Beledian[1] et la BNF[4]). Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (88e division).

Å’uvre[5]

En français

  • Le Passager clandestin, 1946.
  • Sainte Patience, 1951.
  • Transfert nocturne, 1955.
  • Les Hautes Terrasses, 1957.
  • Feux contre Feux, 1968, prix Caroline Jouffroy-Renault
  • Les Logis provisoires, éd Rougerie, 1983
  • Le Passager clandestin - Sainte Patience - Les Hautes Terrasses et autres poèmes, 2005, préface de Jacques Réda, coll. Poésie/Gallimard.
  • La retraite sans fanfare. Histoire illustrée des Arméniens à leur arrivée à Paris suite au génocide de 1915-1916, 1929 (trad. française, L'Act Mem, 2009).

En arménien

  • Nahantche Arantz Yerki (Retraite sans chanson), Imprimerie Massis, Paris, 1929.
  • Haraléznérou Tavadjanoutioune (La Trahison des dieux Alèzes), Imprimerie Der Hagopian, Paris, 1933.
  • Tertis Guiragnoria Tive (Le Numéro de dimanche de mon journal), Imprimerie Sévan, Beyrouth, 1958.
  • Yerguère (Å’uvres), éd. d'État de l'Arménie soviétique, Erevan, 1962.
  • Zouïk me garmir dedragnère (Une paire de cahiers rouges), éd. de la revue Chirak, Beyrouth, 1967.
  • Azaden Gomidas (Gomidas le libre), Haratch, Paris, 1970.
  • Pats domare (Registre ouvert), Haratch, Paris, 1971.
  • Grague goghkis (Le Feu à mon flanc), Haratch, 1973.

Notes et références

  1. Krikor Beledian 2001, p. 438.
  2. « Présentation du Mémorial du 24 avril » [PDF], sur editionsparentheses.com
  3. « Շահան Շահնուր (1903-1974) », sur bibliotheque-eglise-armenienne.fr
  4. « Lubin, Armen (1903-1974) », sur catalogue.bnf.fr
  5. Paul Farellier, « Armen LUBIN », sur leshommessansepaules.com

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Rousselot, Dictionnaire de la poésie française contemporaine, Paris, Larousse, , 255 p. (BNF 37484150)
  • Yves Leclair, Armen Lubin ou l'étranger en souffrance in L’École des lettres (lycée) no 3, éditions l'École des loisirs, Paris, .
  • (en) Greg Kerr, « 'Travail d'abolition': Illness and Statelessness in Armen Lubin », Irish Journal of French Studies, vol. 14,â€?/span> , p. 39-53 (lire en ligne)
  • Krikor Beledian, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l'autre, CNRS Éditions, , 487 p. (ISBN 978-2-271-05929-1)
  • Krikor Beledian, « L’Écriture comme réécriture chez Chahan Chahnour/Armen Lubin », Modern Languages Open, no 1,â€?/span> (DOI 10.3828/mlo.v0i0.222, lire en ligne)
  • Hélène Gestern, Armen : L'exil et l'écriture, Paris, Arléa, coll. « 1er Mille », , 632 p. (ISBN 9782363082206)

Liens externes

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