Armen Lubin
Armen Lubin, ou Chahan Chahnour, de son vrai nom Chahnour Kerestedjian, né le à Üsküdar (district de Constantinople) et mort le à Saint-Raphaël, est un écrivain et poète français d�a href="Arm%C3%A9niens.html" title="Arméniens">origine arménienne. Il fut régent du Collège de 'Pataphysique.
Naissance | |
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Décès |
(à 71 ans) Saint-Raphaël (Var) |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Õ‡Õ¡Õ°Õ¡Õ¶ Õ‡Õ¡Õ°Õ¶Õ¸Ö‚Ö€ ou Ô±Ö€Õ´Õ¥Õ¶ Ô¼ÕµÕ¸Ö‚Õ¢Õ¥Õ¶ |
Noms de naissance |
Õ‡Õ¡Õ°Õ¶Õ¸Ö‚Ö€ Õ”Õ¥Ö€Õ¥Õ½Õ©Õ¥Õ³Õ¥Õ¡Õ¶, Chahnour Kerestedjian |
Pseudonymes |
Armen Lubin, Chahan Chahnour |
Nationalités | |
Formation |
École Berbérian (jusqu'en ) |
Activités | |
Parentèle |
Teotig (oncle) |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Distinctions |
Biographie
Armen Lubin naît Chahnour Kerestedjian le à Üsküdar[1] (district de Constantinople) dans une famille arménienne. Il est le fils de Takouhie, sœur de l'écrivain Teotig[2]. Il fait ses études à l'école Berberian[1], dont il sort en 1921[3]. Il apprend le français pendant cette période. En 1922, il quitte la Turquie et s'installe à Paris l'année suivante[3], où il devient photographe jusqu'en 1939[1].
Armen Lubin est un écrivain participant activement au mouvement littéraire arménien de France dès la fin des années 1920[1]. Ainsi, il publie des romans en arménien sous le nom de Chahan Chahnour : son premier roman, Retraite sans chanson, date ainsi de 1929[3]. Il dirige pendant un temps la revue Menk[1]. Pendant les années 1930, il est aussi l'auteur d'articles dans Abaka[1].
Vers 1936-1937, il est atteint d'une tuberculose osseuse[1] (ou alors une ostéolyse[3]), ce qui le rend invalide et le conduit d'hôpital en hôpital après la perte de sa maison en 1949[3].
En 1945, il commence à écrire en français sous le pseudonyme d'Armen Lubin après s'être partiellement remis de ses problèmes de santé[3]. Il connaît une certaine notoriété et remporte des prix littéraires[3]. Il transcende la douleur par une création poétique tendre, souvent gaie et amère, et à l'écoute des êtres les plus faibles.
Il revient à l'écriture en arménien après 1958[1].
Le , il est régent du Collège de 'Pataphysique.
Il est transféré au Home arménien de Saint-Raphaël au début des années 1960[1]. Il meurt à l'hôpital de la ville le [3] (ou à Paris selon Krikor Beledian[1] et la BNF[4]). Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (88e division).
Å’uvre[5]
En français
- Le Passager clandestin, 1946.
- Sainte Patience, 1951.
- Transfert nocturne, 1955.
- Les Hautes Terrasses, 1957.
- Feux contre Feux, 1968, prix Caroline Jouffroy-Renault
- Les Logis provisoires, éd Rougerie, 1983
- Le Passager clandestin - Sainte Patience - Les Hautes Terrasses et autres poèmes, 2005, préface de Jacques Réda, coll. Poésie/Gallimard.
- La retraite sans fanfare. Histoire illustrée des Arméniens à leur arrivée à Paris suite au génocide de 1915-1916, 1929 (trad. française, L'Act Mem, 2009).
En arménien
- Nahantche Arantz Yerki (Retraite sans chanson), Imprimerie Massis, Paris, 1929.
- Haraléznérou Tavadjanoutioune (La Trahison des dieux Alèzes), Imprimerie Der Hagopian, Paris, 1933.
- Tertis Guiragnoria Tive (Le Numéro de dimanche de mon journal), Imprimerie Sévan, Beyrouth, 1958.
- Yerguère (Œuvres), éd. d'État de l'Arménie soviétique, Erevan, 1962.
- Zouïk me garmir dedragnère (Une paire de cahiers rouges), éd. de la revue Chirak, Beyrouth, 1967.
- Azaden Gomidas (Gomidas le libre), Haratch, Paris, 1970.
- Pats domare (Registre ouvert), Haratch, Paris, 1971.
- Grague goghkis (Le Feu à mon flanc), Haratch, 1973.
Notes et références
- Krikor Beledian 2001, p. 438.
- « Présentation du Mémorial du 24 avril » [PDF], sur editionsparentheses.com
- « Շահան Շահնուր (1903-1974) », sur bibliotheque-eglise-armenienne.fr
- « Lubin, Armen (1903-1974) », sur catalogue.bnf.fr
- Paul Farellier, « Armen LUBIN », sur leshommessansepaules.com
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Rousselot, Dictionnaire de la poésie française contemporaine, Paris, Larousse, , 255 p. (BNF 37484150)
- Yves Leclair, Armen Lubin ou l'étranger en souffrance in L’École des lettres (lycée) no 3, éditions l'École des loisirs, Paris, .
- (en) Greg Kerr, « 'Travail d'abolition': Illness and Statelessness in Armen Lubin », Irish Journal of French Studies, vol. 14,�/span> , p. 39-53 (lire en ligne)
- Krikor Beledian, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l'autre, CNRS Éditions, , 487 p. (ISBN 978-2-271-05929-1)
- Krikor Beledian, « L’Écriture comme réécriture chez Chahan Chahnour/Armen Lubin », Modern Languages Open, no 1,�/span> (DOI 10.3828/mlo.v0i0.222, lire en ligne)
- Hélène Gestern, Armen : L'exil et l'écriture, Paris, Arléa, coll. « 1er Mille », , 632 p. (ISBN 9782363082206)