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Antoinette de Langeais

Antoinette de Langeais est un personnage de La Comédie humaine d’Honoré de Balzac. Née en 1791, morte en 1823, elle est issue de la meilleure noblesse de Paris. Elle est la fille du duc de Navarreins, issu d'une famille très pauvre. Dans sa jeunesse, pendant la Révolution, elle s’est réfugiée à Grandvilliers, chez sa grand-mère.

Antoinette de Langeais
Personnage de fiction apparaissant dans
La Comédie humaine.

Antoinette de Langeais et le général de Montriveau par Louis Édouard Fournier
Antoinette de Langeais et le général de Montriveau par Louis Édouard Fournier

Alias Duchesse de Langeais
Origine Faubourg Saint-Germain
Sexe FĂ©minin
Caractéristique Mort tragique
Famille Navarreins
Entourage Général de Montriveau, les Treize

Créée par Honoré de Balzac
Romans La Duchesse de Langeais, Le Cabinet des Antiques

Elle épouse à dix-huit ans, sans dot, un jeune homme avare : le duc de Langeais, qui, dès l’année suivante commandera une division militaire. Les deux époux vivent séparés. Antoinette apparaît pour la première fois dans La Duchesse de Langeais, où, sous les dehors capricieux et frivoles d’une reine du tout-Paris, elle cache une volonté de fer qui la conduira à une mort tragique.

Elle commence sa vie comme une peste et la termine comme une sainte.

Chronologie d’Antoinette de Langeais dans La Comédie humaine

  • 1818, dans Ferragus (paru en 1833), elle rencontre « l’homme Ă  la mode » : le gĂ©nĂ©ral de Montriveau, qui est aussi marquis-gĂ©nĂ©ral de Montriveau, dont elle dĂ©cide de faire son amant. Un amant parmi une multitude d'autres…
  • 1819, dans La Duchesse de Langeais (paru en 1834), elle fait sa première visite Ă  Montriveau contre lequel le vidame de Pamiers la met en garde : cet homme est dangereux. Cette mĂŞme annĂ©e, dans Le Père Goriot (paru en 1835), elle apprend Ă  la vicomtesse de BeausĂ©ant que le marquis d'Ajuda-Pinto va se marier, et elle raconte Ă  Rastignac tous les potins sur Jean-Joachim Goriot, sa fortune, ses filles. Elle n’est guère bienveillante, mais c’est maintenant la reine du Tout-Paris : elle a pris la place de la vicomtesse de BeausĂ©ant dans le monde. Coquette et impertinente, elle se joue du gĂ©nĂ©ral de Montriveau qui est fou d’elle. Il la fait enlever et menace de la marquer au fer (« Ne touchez pas Ă  la hache »). Cette dĂ©marche du gĂ©nĂ©ral a pour effet de la sĂ©duire secrètement. Elle prend le risque d’envoyer sa voiture devant la demeure de son « amant », provoquant ainsi l’indignation de ses proches, surtout lorsqu’elle dĂ©clare au conseil de famille prĂ©sidĂ© par la princesse de Blamont-Chauvry : « Je veux que tout Paris le croie chez moi. ».
  • 1820, dans Le Père Goriot (paru en 1835), Montriveau lui ayant tournĂ© le dos, elle tente un dernier effort auprès de lui et dĂ©clare qu’elle ira s’enfermer dans un couvent si elle Ă©choue. Elle vient d’hĂ©riter de la fortune de sa grand-mère maternelle.
  • 1820-1823, dans La Duchesse de Langeais, elle charge le vidame de Pamiers d’un dernier message pour Montriveau. Elle attend en vain sa rĂ©ponse et quitte Paris sous le nom de Caroline, accompagnĂ©e de Lady Hopwood, pour se rĂ©fugier dans un couvent de carmĂ©lites Ă  Cadix. Montriveau la cherche dĂ©sespĂ©rĂ©ment et il finit par retrouver sa trace en la personne de sĹ“ur ThĂ©rèse, alors qu’il assiste Ă  un Te Deum dans un couvent espagnol. Il devine que c’est une Française qui joue Ă  l'orgue une musique que la duchesse interprĂ©tait pour lui Ă  Paris. Il lui dĂ©clare enfin son amour dans le parloir du couvent oĂą la duchesse le fait passer pour son frère. Mais il est trop tard, la santĂ© de la duchesse a dĂ©clinĂ©, elle refuse de le suivre. Lorsque Montriveau monte une expĂ©dition avec les Treize pour l’enlever, elle est dĂ©jĂ  morte. Ils emportent son cadavre qu’ils confient Ă  la mer.

Elle est également évoquée dans :

Articles connexes

Références

  • Pierre Abraham, CrĂ©atures chez Balzac, Paris, Gallimard, Paris, 1931.
  • Arthur-Graves Canfield, « Les personnages reparaissants de La ComĂ©die humaine », Revue d’histoire littĂ©raire de la France, janvier-mars et avril- ; rĂ©Ă©ditĂ© sous le titre The Reappearing Characters in Balzac’s « ComĂ©die humaine », Chapell Hill, University of North Carolina Press, 1961 ; rĂ©impression Greenwood Press, 1977.
  • Anatole Cerfberr et Jules Christophe, RĂ©pertoire de « La ComĂ©die humaine » de Balzac, introduction de Paul Bourget, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1893.
  • Charles Lecour, Les Personnages de « La ComĂ©die humaine », Paris, Vrin, 1967.
  • FĂ©lix Longaud, Dictionnaire de Balzac, Paris, Larousse, 1969.
  • Fernand Lotte, Dictionnaire biographique des personnages fictifs de « La ComĂ©die humaine », avant-propos de Marcel Bouteron, Paris, JosĂ© Corti, 1952.
  • FĂ©licien Marceau, Les Personnages de « La ComĂ©die humaine », Paris, Gallimard, 1977, 375 p.
  • FĂ©licien Marceau, Balzac et son monde, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1970 ; Ă©dition revue et augmentĂ©e, 1986, 684 p. (ISBN 2070706974).
  • Anne-Marie Meininger et Pierre Citron, Index des personnages fictifs de « La ComĂ©die humaine », Paris, Bibliothèque de la PlĂ©iade, 1981, t. XII (ISBN 2070108775), p. 1393-1394.
  • Anatole Cerfberr et Jules Christophe, RĂ©pertoire de « La ComĂ©die humaine » de Balzac, introduction de Boris Lyon-Caen, Éditions Classiques Garnier, 2008 (ISBN 9782351840160).


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