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André Patou

André Patou, né le à Parthenay (Deux-Sèvres) et mort le à Paris le [1], est un amiral et résistant français. Il est compagnon de la Libération. Officier dans les Forces navales françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, il sera à la fin des années 1960 chef d'état-major de la marine nationale.

André Patou
Photographie d'André Patou vers 1963
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Biographie

Rapidement devenu orphelin, il est élevé par ses grands-parents[2]. Il entre en à l'École navale puis embarque comme enseigne de vaisseau de 2e classe sur l'aviso Mondement basé au Maroc[2]. Enseigne de Vaisseau de 1re classe en 1933, il embarque à Toulon sur le contre-torpilleurs Albatros[2]. Il est affecté ensuite sur le cuirasséCourbet, puis le contre-torpilleurs Tartu[2]. Il sort breveté de l'école des officiers canonniers et embarque sur le torpilleur de 1.500 tonnes Typhon[2]. Il désigné de nouveau pour le Courbet avant d'embarquer sur le croiseur lourd Tourville[2].

Seconde Guerre mondiale

Le 3 juillet 1940, il est à bord du croiseur Tourville quand celui-ci est interné par les Britanniques à Alexandrie après la signature de l'armistice de juin 1940. Il décide alors de rejoindre l'Angleterre via le cap de Bonne espérance avec d'autres officiers de marine dont Honoré d'Estienne d'Orves[2]. Il rallie les Forces navales françaises libres (FNFL) et embarque partir de novembre 1940 sur le contre-torpilleur Le Triomphant qui est envoyé dans le Pacifique après l'attaque de Pearl Harbor[2]. À bord de ce bâtiment, il participe à l'évacuation des îles Nauru et Océan[2]. Il est promu capitaine de corvette en janvier 1942 et pendant deux mois il est affecté comme chef de cabinet du contre-amiral Auboyneau à Londres. En février 1943, il commande le torpilleur La Combattante (ex HMS Haldon) à bord duquel il patrouille en Manche, engageant à plusieurs reprises, avec succès, des vedettes rapides lance-torpilles allemandes[2]. Le , La Combattante participe au débarquement allié sur les plages de Normandie et apporte son appui feu aux troupes à terre. Quelques jours plus tard, le , elle transporte le général de Gaulle d'Angleterre en Normandie. Promu capitaine de frégate en 1944, il est affecté à la Direction du personnel au ministère de la Marine au mois de novembre[2].

Après guerre

La guerre terminée, il commande le croiseur léger Le Malin[2]. Il est ensuite affecté à Toulon, à l'état-major du groupe des croiseurs, puis à Madagascar, à l'état-major interarmées[2]. Capitaine de vaisseau en [2], il est désigné pour commander le Centre d'instruction des opérations amphibies d'Arzew[2](CIOA), en Algérie. Il commande ensuite le porte-avions Arromanches et le groupe des porte-avions d'Extrême-Orient[2].

Après avoir été auditeur à l'Institut des hautes études de Défense nationale, il est affecté à l'état-major du Grand Quartier général des puissances alliées en Europe[2] (le SHAPE en anglais). Le , il est promu contre-amiral[2]. Il commande ensuite la Marine nationale à Lorient[2] (COMAR Lorient) puis la 1re flottille d'escorteurs d'escadre[2]. Il est promu vice-amiral le [2].

Il est major général de la Marine de 1960 à 1963 et élevé aux rang et appellation de vice-amiral d'escadre en 1961[3] - [4]. Il devient membre du Conseil supérieur de la Marine dès 1963. En 1965 il prend rang et appellation d'amiral et devient préfet de la 2e région maritime à Brest et commandant en chef de la zone Atlantique jusqu'en 1967.

Il est chef d'état-major de la marine de 1968 à . Fort caractère, il démissionne le 1er de ce mois, à la suite d'un désaccord avec le ministre de la Défense nationale, Michel Debré, sur le budget alloué à la Marine. En effet l'amiral Patou estime que les restrictions budgétaires imposées vont de compromettre sérieusement le programme naval appelé "Plan bleu" qui doit permettre à la Marine nationale de se moderniser (Il est notamment opposé à la refonte à minima du croiseur Colbert...) et de compter un plus grand nombre de bâtiments. Cette décision a été saluée par l'ensemble des personnels de la Marine nationale.

En 1971, il est membre du Conseil de l'Ordre de la LĂ©gion d'Honneur[2].

Il meurt à son domicile parisien le , à 95 ans. Il est inhumé à Loix, dans l'île de Ré, en Charente-Maritime[2].

Distinctions

Sauf indications contraires, les décorations sont celles mentionnées sur la biographie d'André Patou sur le site de l'Ordre de la Libération.

Décorations étrangères

Une promenade André-Patou a été inaugurée en 2016, dix ans après sa mort, à Parthenay, sa ville natale[6].

Bibliographie

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. André Patou sur le site de l'ordre de la Libération
  3. « L'amiral Patou est nommé major général de la Marine », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « L'amiral Patou est nommé chef d'état-major de la marine nationale en remplacement de l'amiral Cabanier », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  6. "La promenade André-Patou inaugurée", le 23 octobre 2016, sur le site de la Nouvelle République.

Liens externes

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