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André Moynet

Biographie

Engagé volontaire en 1939, André Moynet participe à la Seconde Guerre mondiale en tant que pilote de chasse dans les FAFL. Il est affecté au groupe Île-de-France avec lequel il participe aux campagnes du Cameroun, du Gabon et du Tchad avant de rejoindre le groupe Normandie-Niémen ou il commandera une escadrille[1] (115 missions aériennes totalisant 150 heures de vol de guerre). « Il est (...) titulaire de 12 victoires dont 4 probables et compte à son actif deux F.W. 190 endommagés et la destruction au sol de deux postes de DCA, d'une station de radio locale, d'un train, de plusieurs camions et véhicules légers sans compter les mitraillages de troupes »[2].

Témoin du système stalinien, il témoignera au procès Kravtchenko en 1949 à Paris.

À la Libération, il entame une carrière politique comme député indépendant et devient Secrétaire d'État en 1954.

Pilote d'essai

En 1953 il obtient sa licence de pilote d'essais[1] et pilote en essais parallèlement à sa carrière politique. Il est commandant de bord pour les premiers vols et les essais du Hurel-Dubois HD-32, Il présente en vol le Hurel-Dubois HD-10 et le Hurel-Dubois HD-31. Le 31 octobre 1956, au cours d'un vol d'évaluation pour les forces aériennes brésilienne il est gravement blessé lors de l'écrasement d'un Hurel-Dubois HD-321 dans la Baie de Rio[3].

Rétabli, il assure le premier vol du Hurel-Dubois HD-34 le 16 février 1957[4]. Il passe ensuite chez Sud-Aviation ou il participe en tant que copilote[5] aux côtés du commandant Pierre Nadot aux essais de la Caravelle.

Il rejoint la firme de Max Holste ou il assure les essais du Max-Holste MH.250 Super Broussard dans sa première version avec deux moteurs en étoile Pratt & Whitney[6].

Il conçoit et donne son nom à un avion de chez Matra, le Moynet M.360 Jupiter.

Sport automobile

Il conçoit et réalise également en 1968 une voiture de sport-prototype dont le modèle 1975 terminera première dans sa catégorie 1 601 à 2 000 cm3 aux 24 Heures du Mans 1975 avec comme pilotes Michèle Mouton, Marianne Hoepfner, Christine Dacremont.

André Moynet est nommé colonel de réserve de l'Armée de l'air en 1968.

Politique

Président-directeur général des Établissements Saint-Chamond Granat à Courbevoie de 1967 à 1975, il est, en 1965, candidat malheureux à la mairie de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Son épouse, Monique Moynet, a été maire d'un village voisin, Gigny-sur-Saône, de 1959 à 1965. En 1971, il est élu maire de Biot dans les Alpes-Maritimes.

André Moynet est décédé le à Nice. Ses obsèques se sont déroulées en la cathédrale d'Antibes. Il a été inhumé au cimetière de Biot.

Mandats

Décorations

Notes et références
  1. Jacques Noettinger, Histoire de l'aéronautique française, L'épopée 1940-1960, Paris, France-Empire, , 342 p., p. 186
  2. Fiche biographique sur le site du Musée de l'Ordre de la Libération
  3. Jacques Noettinger, Histoire de l'aéronautique française, L'épopée 1940-1960, Paris, France-Empire, , 342 p., p. 251
  4. Jacques Noettinger, Histoire de l'aéronautique française, L'épopée 1940-1960, Paris, France-Empire, , 342 p., p. 259
  5. https://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01028/premier-vol-de-la-caravelle-a-toulouse-le-27-mai-1955.html
  6. Jacques Noettinger, Histoire de l'aéronautique française, L'épopée 1940-1960, Paris, France-Empire, , 342 p., p. 315

Annexes

Bibliographie
  • Claude-Henry Leconte, André Moynet, Pilote de combat, Paris, la pensée moderne, , 222 p.

Articles connexes

Liens externes
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