Hurel-Dubois HD-32
Les Hurel-Dubois sont une famille d'avions qui ont en commun une aile haute à très grand allongement (aéronautique). Après le HD-10, prototype monomoteur monoplace seront étudiés les bimoteurs HD-31, HD-32, HD-321 et HD-34.
Hurel-Dubois HD-32 | |
Constructeur | Hurel-Dubois |
---|---|
Premier vol | |
Masse et capacité d'emport | |
Max. au décollage | 18 t |
Motorisation | |
Moteurs | 2x Pratt et Whitney R. 1830 |
Puissance unitaire | kW (1 200 ch) |
Performances | |
Vitesse de croisière maximale | 285 km/h |
Vitesse maximale | 315 km/h |
Autonomie | 2 350 km |
Altitude de croisière | 8 350 m |
Vitesse ascensionnelle | 4,8 m/s |
Le HD-32 est une évolution du prototype HD-31, il en sera construit deux exemplaires.
Histoire
Maurice Hurel réalise à la demande de la Compagnie Air-France, de l'Armée de l'Air et de l'aéronavale cette nouvelle version du HD-31 avec un empennage plus classique et des performances améliorées. Son train d'atterrissage est caréné, et ses hublots sont carrés. Sa motorisation change. Il est équipé de deux moteurs en étoile Pratt & Whitney R 1830-3 développant 1200 chevaux qui entraînent des hélices tripales.
Le premier prototype reconnaissable à son empennage bi-dérive fait son premier vol le piloté par André Moynet. Maurice Hurel occupe le poste de copilote, Édouard Vidal est ingénieur d'essai, Pierre Beuvin est le radio et André Bouthonnet le mécanicien navigant[1].
puis l'avion passe dans les mains des pilotes du Centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge.
Le deuxième prototype sera muni d'une simple dérive de grande taille et de deux plus petites en croix vers l'extrémité de la profondeur et fera son premier vol le 11 novembre 1954 avec le même équipage. Après les tests constructeur il est envoyé au CEV le 15 novembre[2].
Les deux exemplaires construit seront testés durant deux ans par l'Armée de l'Air avant d'être affectés au CEV ou ils termineront leur carrière comme avions de liaison et de servitude. Ils y recevront le surnom de "coupe-papier"[3].
Le 02 est transformé en HD-321[4]. Il s'écrasera dans la baie de Rio le 30 octobre 1956[5].
Le 26 novembre 1954 Air France annonce une commande de 23 HD 32 dans une nouvelle version HD-321 pour le service postal mais la commande sera annulée[6].
Essais en vol
Le HD-32 01 bi-dérive présentait encore beaucoup des défauts qui avaient affecté le HD-31. Perturbation de l'écoulement sur les ailes par les moteurs et grosses variations de pente lors de la sortie des volets de courbure[7].
Le HD-32 02 mono dérive (ou plutôt tri dérive vu la présence de petites dérives en bout de profondeur) reçoit une aile avec un dièdre porté à 4°30' et de nouveau capots moteurs. Dans cette configuration les problèmes sont réglés. Le décollage au poids de 16.7 tonnes ne demande que 400 m et le passage des 15 m est obtenu en 600 m[7].
Bibliographie
- Jacques Noettinger, Histoire de l'aéronautique française, L'épopée 1940-1960, Paris, France-Empire, , 342 p.
Notes et références
- Noettinger 1978, p. 1863.
- Noettinger 1978, p. 206.
- Arnaud, « Hurel-Dubois HD.31/32/34 », sur avionslegendaires.net (consulté le )
- Avions de la Guerre d'Algérie, « 24 - Hurel Dubois "HD 31/321". », sur Le blog de Avions de la Guerre d'Algérie (consulté le )
- Noettinger 1978, p. 251.
- Noettinger 1978, p. 315.
- Jean-Claude Fayer, Prototypes de l'aviation française : 1945-1960, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 320 p. (ISBN 2-7268-8608-6), p. 132