Max Holste
Max Holste est un ingénieur aéronautique français né à Nice (Alpes-Maritimes) le et mort à Toulon (Var) le .
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(Ă 84 ans) Toulon |
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Biographie
Max Holste quitte Nice en 1925 (âgé de 12 ans) pour rejoindre Courbevoie. Son père est décédé et son parrain — volontaire de la Première Guerre mondiale, affecté aux escadrilles REP et C27 — reconnait chez son filleul les symptômes du « virus » du pilotage. Le pilote de la Grande Guerre transmet tout son savoir à Max qui, à l’âge de dix-huit ans, s'engage dans l’Aéronautique navale, à l’école de Rochefort. À Orly, où il va ensuite passer cinq ans, Max Holste se passionne pour le matériel. Il étudie et dessine, en 1934, son premier avion — un monoplan à aile basse, biplace en tandem, motorisé par un Salmson de 40 ch — dont la fabrication s'interrompt à la suite de la faillite de la menuiserie dans laquelle il le construit[1].
Après son service militaire, il travaille successivement aux bureaux d’études de Farman à Boulogne-Billancourt et d’Amiot à Colombes où il participe à l'élaboration de l'Amiot 354. Il construit à titre privé un certain nombre d’appareils, notamment, pour la coupe Deutsch de la Meurthe, le MH 20, appareil qui effectue son premier vol le [2].
Sitôt la guerre terminée, Max Holste se lance dans l’étude et la construction du MH 52, avion biplace d’école qui sera commandé par l’État. En , le jeune ingénieur crée la Société anonyme des avions Max Holste, entreprise qu’il installe à Reims au tout début des années 1950.
En 1951, l’heure est au MH 152, appareil d'observation, mais c’est toutefois avec un autre appareil que la firme rémoise rencontre le succès : avec le MH 1521 Broussard[3], produit jusqu’en 1961. Puis Max Holste se lance dans le développement d’un dernier appareil, le MH 250 Super-Broussard, avion dont le prototype s’envole le et dont le programme de construction sera repris par Nord-Aviation qui en fera le Nord 260 puis Nord 262.
Écarté de la société dont il est le président par l'Américain Cessna devenu actionnaire majoritaire, Max Holste s’exile alors au Brésil où il construit le prototype d’un avion commercial, le Bandeirante, bimoteur qui sera produit à quelque cinq cents exemplaires par l’entreprise devenue depuis la société Embraer[4].
Max Holste était revenu en France pour y terminer sa vie. Officier de la Légion d'honneur, titulaire de la médaille de l'Aéronautique, il y est mort dans l’anonymat en 1998. Max Holste repose au cimetière de Hyères (Var).
Souvenir
Le souvenir de Max Holste est notamment conservé au Musée de l'aéronautique locale de Bétheny (héritier du Musée de la base aérienne 112 et de l'aéronautique locale fermé en 2011), qui dispose d'un exemplaire du MH 1521 Broussard et, dans l'une de ses salles, de plusieurs panneaux consacrés à l'avionneur[5].
L'une des rues de Reims porte le nom de Max Holste.
Références
- Icare, p. 6
- Icare, p. 25
- Max Holste M.H 1521 Broussard
- History of Brazil Aeronautics Industry (pt)
- Claudette Mérieux (correspondante locale de presse), Max Holste et son Broussard exposés, quotidien L'Union, édition du dimanche 22 août 2021.
Sources
- Marcel Catillon : Qui était qui ? Mémorial de l'aéronautique (tome 2), Nouvelles Éditions Latines, Paris, 2004 (ISBN 2-7233-2053-7).
- Jacques Delarue : Les avions de Max Holste, Éditions Le Trait d'Union, Les Pavillons-sous-Bois, 1993.
- Lucien Robineau (sous la direction de) : Les Français du ciel, dictionnaire historique, Le Cherche-Midi, Paris, 2005 (ISBN 2-74910-415-7).
- « Max Holste, un avionneur méconnu », Icare, revue de l'aviation, éditeur SNPL, no 242,‎