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André Glory

André Glory ( à Courbevoie - près d'Auch) est un prêtre, archéologue, spéléologue et préhistorien français.

André Glory
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Biographie
Naissance
Décès

Près d'Auch
Nationalité
Formation
Études théologiques
Activités
Autres informations
Distinction
Prix Montyon ()
Plaque à l'entrée de la grotte de Bara-Bahau au Bugue en Dordogne

Biographie

Après un cursus et des études théologiques, André Glory est ordonné prêtre en 1933 à Strasbourg.

Dès 1935, il s'intéresse à la spéléologie et à l'archéologie. Nommé vicaire à Orbey (Haut-Rhin), il fouille des sites néolithiques de la région et recueille des documents qui seront utilisés dans le cadre de sa thèse. La Seconde Guerre mondiale l'amène à Toulouse, où il est nommé professeur de sciences, de dessin et d'histoire au Petit séminaire. Il suit une formation en archéologie et obtient un certificat de Préhistoire en 1941, puis, encouragé par Henri Breuil et le comte Begouën, un titre de docteur de l'Université catholique de Toulouse pour sa thèse sur La civilisation néolithique en Haute-Alsace en 1942.

En 1943, il participe avec le franciscain Frédéric-Marie Bergounioux au précis d'anthropologie préhistorique Les Premiers Hommes.

Le , il meurt avec l'abbé Jean-Louis Villeveygoux dans un accident de la route en revenant d'une visite de grottes ornées nouvellement découvertes en Espagne.

Spéléologie

En 1935, l'abbé Glory anime les activités spéléologiques dans sa région, l'Alsace.

Le , avec Robert de Joly, il découvre l'aven d'Orgnac. Une des salles de ce gouffre porte son nom.

À la fin des années 1940, il explore les gouffres aveugles de la carrière souterraine du village de Savonnières-en-Perthois ; le , accompagné de Roland Louvrier, il effectue la descente au fond de l'abîme de Savonnières[1].

Archéologie

Dès 1936, André Glory publie et fait des conférences sur l'archéologie. Il profite des vacances pour visiter des grottes ornées préhistoriques comme Pech Merle et Gargas. De 1949 à 1950, il découvre les grottes à gravures paléolithiques d'Ebbou et du Colombier en Ardèche puis fouille dans les Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées (Grottes de Labastide). Il est nommé ingénieur au CNRS en 1958 seulement.

De 1952 Ă  1963, Ă  la demande de l'abbĂ© Henri Breuil et avec l'aide de maigres vacations, il effectue l'Ă©tude de l'art pariĂ©tal de Lascaux. Plus de 1 400 gravures sont relevĂ©es. Il est tolĂ©rĂ© durant les travaux d'amĂ©nagement de la grotte et peut recueillir les objets prĂ©historiques trouvĂ©s par les ouvriers. D'après AndrĂ© Leroi-Gourhan, il est en 1982 « l'homme qui a le mieux connu Lascaux ».

En 1953, il explore la grotte du Sorcier Ă  Saint-Cirq en Dordogne.

Il accumule notes et documents sur Lascaux et met de côté divers beaux objets pour étude. Il rédige le manuscrit d'un ouvrage pour le CNRS sur cette grotte et ses découvertes. Il doit renoncer à son travail à Lascaux en 1963. Tout ce « trésor de l'abbé Glory », réputé perdu ou volé en 1966, ne sera retrouvé qu'en 1999 et publié qu'en 2008 par Brigitte et Gilles Delluc.

Dans le Quercy, il étudie rapidement les principales cavités préhistoriques : Cougnac, le cuzoul des Brasconnies, la grotte des Escabasses, de Pergouset, de Roucadour et celle du site des Fieux en 1965. Il travaille également à Bara-Bahau, Lalinde, Isturitz, Ebbou et au Gabillou.

Sur la fin de sa vie, il se passionne pour le chamanisme. Très imaginatif et dépourvu de culture ethnographique, il imagine y trouver des réponses aux multiples questions posées par l'art préhistorique et s'attire de sévères critiques de André Leroi-Gourhan.

Ouvrages et publications

  • "Au pays du grand silence noir", Paris, Alsatia, 1937
- Prix Montyon 1939 de l’Académie française
  • Les peintures rupestres de style ibĂ©rique dans la vallĂ©e du Caramy (Var), avec Sanz Martinez et H. Neukirch, Le Mans, Monnoyer, 1944
  • "A la dĂ©couverte des hommes prĂ©historiques", Paris, Alsatia, 1944
  • « Gravures rupestres schĂ©matiques dans l'Ariège », in Fouilles et monuments archĂ©ologiques en France mĂ©tropolitaine, tome V, Paris, CNRS, 1947
  • Une nouvelle stèle aniconique, avec Sanz Martinez et H. Neukirch, Le Mans, Monnoyer, 1948
  • Lascaux. Versailles de la PrĂ©histoire, Imprimerie Leymarie, PĂ©rigueux, 1971
  • "Caverne ornĂ©e de Bara-Bahau", Le Bugue-sur-VĂ©zère, 1955
  • « DĂ©bris de corde palĂ©olithique Ă  la grotte de Lascaux (Dordogne) », in MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© PrĂ©historique Française, tome 5, 10 fig., p. 135-169, 1959
  • « Nouvelles dĂ©couvertes de dessins rupestres sur le Causse de Gramat (Lot) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© PrĂ©historique Française, t. LXII, p. 528-538, 10 fig., 1 inventaire, 1965
  • AndrĂ© Glory, 2008 : Les recherches Ă  Lascaux (1952-1963). Textes et documents recueillis, prĂ©sentĂ©s et commentĂ©s par Brigitte et Gilles Delluc, Gallia-PrĂ©histoire, XXXIXe suppl., CNRS Ă©ditions (le fameux "trĂ©sor" de l'abbĂ© AndrĂ© Glory, rĂ©putĂ© perdu et retrouvĂ© seulement en 1999).
  • sous le pseudonyme de Max Landreau :
    • La Vengeance du Rhin, collection La Toison d’or, Ă©dition Alsatia, 1946.

Max Landreau est le nom de l'un des membres de l'équipe spéléologique d'André Glory qui avait pour mission le prélèvement de spécimens de la faune cavernicole ; il aurait autorisé André Glory à utiliser son nom pour l'édition de La Vengeance du Rhin

Notes et références

  1. Spéléo-Club de Paris : Grottes et gouffres, no 158, décembre 2002, p. 28-33.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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