Amida (judaĂŻsme)
La tefillat HaÊżamida (en hĂ©breu ŚȘŚ€ŚŚŚȘ ŚŚąŚŚŚŚ, « priĂšre [rĂ©citĂ©e] debout ») ou tefillat la'hash (en hĂ©breu ŚȘŚ€ŚŚŚȘ ŚŚŚ©, « priĂšre murmurĂ©e »), plus couramment appelĂ©e Êżamida, est un ensemble de bĂ©nĂ©dictions occupant une place centrale dans les offices de priĂšre du judaĂŻsme.
Amida (judaĂŻsme) | |
PriĂšre de rue Ă Yaffo (Jaffa) | |
Sources halakhiques | |
---|---|
Textes dans la Loi juive relatifs Ă cet article | |
Mishna | traité Berakhot, ch. 4-5 |
Mishné Torah | Hilkhot tefila, ch. 4-5 |
Choulhan Aroukh | Orah Hayim chap. 89-127 |
Il en existe trois versions partageant une structure commune, la priĂšre des dix-huit bĂ©nĂ©dictions pour les offices des jours ordinaires, la priĂšre des sept bĂ©nĂ©dictions pour le chabbat et les jours saints et la priĂšre des neuf bĂ©nĂ©dictions, propre Ă la fĂȘte de Roch Hachana.
La tefillat Êżamida dans les sources juives
Le concept de priĂšre est prĂ©sent dans la Bible[1] mais elle y apparaĂźt comme une expression de foi spontanĂ©e et non comme le rituel agencĂ© quâest la Êżamida ; le Talmud de Babylone attribue Ă Shimon Hapakouli le crĂ©dit dâavoir Ă©ditĂ© une collection de bĂ©nĂ©dictions Ă la demande de Rabban Gamliel de YavnĂ©[2] mais elles sont attribuĂ©es dans dâautres passages aux hommes de la Grande AssemblĂ©e, parmi lesquels se comptaient les derniers prophĂštes[3]. Afin de concilier ces versions, le Talmud suggĂšre que Rabban Gamliel a rĂ©instituĂ© des bĂ©nĂ©dictions tombĂ©es en dĂ©suĂ©tude[4].
DâaprĂšs lâĂ©dition 1906 de la Jewish Encyclopedia, la Tefilla, dans la forme quâon lui connaĂźt, a Ă©tĂ© composĂ©e Ă la pĂ©riode de la Mishna, avant et aprĂšs la destruction du Second Temple de JĂ©rusalem. Une analyse linguistique permet de dĂ©celer dans le texte de la Amida une influence de la Bible hĂ©braĂŻque, mais aussi du Siracide, un apocryphe Ă©crit vers le deuxiĂšme siĂšcle avant lâĂšre commune.
Si lâidĂ©e de la priĂšre se trouve dĂ©jĂ dans la Bible[5], il nâaurait pas Ă©tĂ© nĂ©cessaire de la formaliser ou dâen prescrire le contenu, ceci parce que la langue de la priĂšre (lâhĂ©breu) Ă©tait bien connue des auteurs de la Mishna[6]. La Mishna pourrait aussi avoir trouvĂ© problĂ©matique d'introduire le formalisme dans la priĂšre, que les Sages prĂ©fĂ©raient spontanĂ©e, ainsi que lâexpriment Rabbi Eliezer[7], Rabbi Shimon bar YohaĂŻ[8] ou encore Rabbi Yosse, lequel ajoute mĂȘme quâil faudrait introduire une nouveautĂ© chaque fois que lâon prie[9].)
Modifications par Rabban Gamliel de Yavné
Ces contradictions pourraient avoir une explication historique : certaines bĂ©nĂ©dictions semblent dater des premiers jours de la synagogue pharisienne, et pourraient avoir Ă©tĂ© initialement des manifestations spontanĂ©es dâefforts visant Ă Ă©tablir la synagogue pharisienne en concurrence ou en correspondance avec le culte dans le Temple de JĂ©rusalem, alors quasi exclusivement aux mains des SadducĂ©ens. Ceci est apparent dans la tendance homilĂ©tique Ă lier les temps prescrits pour la priĂšre Ă ceux des sacrifices dans le Temple, les offices de priĂšre du matin et de lâaprĂšs-midi rappelant les offrandes perpĂ©tuelles (korban tamid)[10] tandis que pour lâoffice du soir, il fallut invoquer la consommation des sacrifices par le feu durant la nuit.
Rabban Gamliel II aurait donc entrepris de donner une forme dĂ©finitive aux offices de priĂšre publics en instruisant Shim'on ha-Paqouli dâĂ©diter les bĂ©nĂ©dictions, qui se trouvaient dĂ©jĂ probablement dans lâordre que lâon connaĂźt actuellement, et en leur attribuant un caractĂšre obligatoire. Il est Ă©tabli, dâaprĂšs le Talmud[11], que Rabban Gamliel demanda Ă ses collĂšgues de composer une priĂšre contre les hĂ©rĂ©tiques et les dĂ©lateurs, la birkat ha-Minim.
Ajout d'une 19e bénédiction ?
On identifie dâordinaire la 19e bĂ©nĂ©diction de la priĂšre des « Dix-Huit bĂ©nĂ©dictions » Ă la birkat ha-Minim, mais une baraĂŻta (citĂ©e sur la page minim) remet en cause cette identification habituelle. Il existe diverses hypothĂšses sur lâorigine de la 19e bĂ©nĂ©diction, lâune dâelles Ă©tant que la qeduĆĄat ha-ĆĄem (3e bĂ©nĂ©diction) Ă©tait Ă lâorigine une bĂ©nĂ©diction facultative en semaine et obligatoire seulement le ĆĄabbat[12].
La récitation de la Amida
Le moment de la récitation
La Amida est habituellement rĂ©citĂ©e trois fois par jour, lors de lâoffice du matin (sha'harit), de lâaprĂšs-midi (min'ha) et du soir (ÊżarviáčŻ). Le Talmud[13] fait homilĂ©tiquement remonter lâinstitution de chacune de ces trois priĂšres Ă Abraham, Isaac et Jacob, mais les temps fixĂ©s pour la rĂ©citation de la Amida sont calquĂ©s sur ceux des offrandes perpĂ©tuelles qui se tenaient dans les Temples de JĂ©rusalem. AprĂšs la destruction du Second Temple en 70 EC, le conseil de YavnĂ© dĂ©cida que la Amida se substituerait aux offrandes, par application littĂ©rale dâOsĂ©e 14:3, « Nous tâoffrirons, au lieu de taureaux, lâhommage de nos lĂšvres. » La Amida doit donc ĂȘtre rĂ©citĂ©e durant la pĂ©riode de temps exacte oĂč le tamid aurait Ă©tĂ© offert[10].
Lâoffice de ÊżArviáčŻ Ă©tait Ă lâorigine optionnel : en effet, il ne remplace pas un sacrifice spĂ©cifique, mais la crĂ©mation des cendres sur lâautel au long de la nuit. Bien que ÊżArviáčŻ soit devenu obligatoire depuis, la Amida de ÊżArviáčŻ nâest pas rĂ©pĂ©tĂ©e par le hazzan ou lâofficiant, alors que les autres priĂšres dâAmida le sont.
Lors du Shabbat (le sabbath), de Rosh Hodesh (la nĂ©omĂ©nie), et des autres fĂȘtes juives, une amida de Moussaf remplace lâoffrande supplĂ©mentaire qui avait Ă©tĂ© prescrite Ă la communautĂ© en ces jours. Ă Yom Kippour (Jour de lâExpiation), une cinquiĂšme rĂ©citation publique, NeÊżila, est ajoutĂ©e afin de remplacer une autre offrande spĂ©cifique de ce jour.
Toutes les priĂšres de Amida, et en particulier celles des Moussaf, mentionnent les sacrifices et les priĂšres pour leur restauration aux temps messianiques, et lâacceptation temporaire des priĂšres Ă leur place.
La répétition
Lors des offices orthodoxes, la Chmona EssrĂš est dâabord rĂ©citĂ©e silencieusement par chaque membre de la congrĂ©gation, puis reprise Ă haute voix pour une lecture publique par le shaliah tzibbour (officiant) ou le hazzan (chantre), Ă lâexception de la Amida de Ma'ariv. Cette lecture publique nĂ©cessite obligatoirement la prĂ©sence dâun quorum de fidĂšles, appelĂ©s minyan. La congrĂ©gation doit rĂ©pondre « Baroukh Hou ouvaroukh Shemo » (bĂ©ni est-Il et bĂ©ni est Son Nom) » Ă chaque invocation du Nom de Dieu, ce qui se produit dans toute berakha (une bĂ©nĂ©diction juive commence typiquement par « bĂ©ni es-Tu Seigneur, » « Seigneur » Ă©tant un substitutif du TĂ©tragramme ineffable), et « Amen » en conclusion de chaque berakha. Si au moins neuf membres du minyan ne rĂ©pondent pas Amen, la bĂ©nĂ©diction de lâofficiant ou du hazzan est considĂ©rĂ©e comme nulle et non avenue.
Le but premier de la rĂ©pĂ©tition Ă©tait de donner aux membres illettrĂ©s de la congrĂ©gation lâopportunitĂ© dâĂȘtre inclus dans la Amida publique, en rĂ©pondant « Amen. »
On abrĂšge parfois la rĂ©citation publique en ne rĂ©citant la Amida quâune fois, les trois premiĂšres bĂ©nĂ©dictions Ă voix haute, les autres silencieusement. Ce style abrĂ©gĂ© est appelĂ© en yiddish « ŚŚŚŚŚą Ś§ŚŚŚ©Ś (heikhe kedishe) ».
Modalités de la PriÚre
Les nombreuses modalitĂ©s concernant la façon de rĂ©citer et conduire la Amida ont pour but dâaiguiser lâattention de lâorant alors quâil sâadresse directement Ă Dieu.
Concentration
La priĂšre Ă©tant appelĂ©e dans le judaĂŻsme « avoda shebalev (le culte du cĆur), » elle n'a de valeur que si l'on concentre son intention (hĂ©b. ŚŚŚŚ Ś (kavana)) et son Ă©motion sur les mots de la priĂšre. Les Sages du Talmud enseignent quâon ne lit pas une priĂšre comme on lirait une lettre[9]. Câest pourquoi le Choulhan Aroukh estime quâil est acceptable de prier dans sa langue natale ou une langue vernaculaire si lâon ne comprend pas lâhĂ©breu, bien que lâĂ©tude de la liturgie hĂ©braĂŻque soit lâidĂ©al Ă atteindre[14].
La kavana est particuliĂšrement exigĂ©e lors de la premiĂšre bĂ©nĂ©diction, au point quâun orant qui ne dit une priĂšre que de mĂ©moire devrait la recommencer[14]. Cependant, le Rema a abrogĂ© cette exigence Ă©crivant que de nos jours (il vivait au XVIe siĂšcle), la pĂ©riode dâattention des gens est si courte quâune personne priant sans intention lors de la premiĂšre priĂšre nâen aurait pas davantage lors de la seconde[14].
La bĂ©nĂ©diction dite « de reconnaissance (HodaÊża) » doit elle aussi ĂȘtre rĂ©citĂ©e avec une kavana accrue.
Interruptions
Il est interdit de sâinterrompre lors de la Amida, Ă lâexception de dangers vitaux ou de besoins pressants. Il est Ă©galement interdit dâinterrompre la Amida d'un autre orant, par exemple en sâasseyant Ă cĂŽtĂ© de lui, ou en marchant dans un pĂ©rimĂštre de quatre amot (coudĂ©es) autour de lui.
Une récitation silencieuse
Cet usage vient de Hannah, lorsquâelle alla prier au Temple pour avoir un enfant : elle « parlait dans son cĆur, et ne faisait que remuer les lĂšvres, mais on nâentendait point sa voix[15]. » Câest pourquoi, lors de la rĂ©citation privĂ©e de la Amida, la voix de lâorant ne devrait ĂȘtre audible que pour lui-mĂȘme[16].
La priÚre récitée debout
La Amida doit ĂȘtre rĂ©citĂ©e debout, pieds joints, afin dâimiter les anges qui, dans la vision dâĂzĂ©chiel, avaient les pieds droits[17] ; les orants, sâadressant Ă la Shekhina, doivent en effet sâefforcer de ressembler aux anges, ĂŽtant toute pensĂ©e matĂ©rielle de leur esprit. Dans la mĂȘme veine, le Tiferet Yisrael explique dans son commentaire Boaz que la Amida est ainsi appelĂ©e parce quâelle aide les orants Ă focaliser leurs pensĂ©es, qui sont par nature actives et mouvantes.
Le Talmud enseigne que celui qui chevauche un animal ou voyage Ă bord dâun bateau (ou, par extension, dans un avion, un bus ou un train) peut rĂ©citer la Amida assis, car la prĂ©caritĂ© de sa station debout est suffisante pour lâempĂȘcher de se concentrer sur sa priĂšre.
L'orientation de la priĂšre vers JĂ©rusalem
La Amida est rĂ©citĂ©e en faisant face Ă JĂ©rusalem, le patriarche Jacob ayant proclamĂ© « câest ici la porte des cieux[18], » oĂč les priĂšres peuvent monter. Le Talmud consigne une baraĂŻta Ă ce sujet :
« Un aveugle, ou une personne incapable de sâorienter, doit diriger son cĆur vers son PĂšre dans les Cieux, ainsi quâil est dit « ⊠ils adresseront des priĂšres Ă YHWH[19]. ». Celui qui rĂ©side en diaspora doit se tourner vers la terre dâIsraĂ«l ainsi quâil est dit « les regards tournĂ©s vers la ville que Tu as choisie[19] », celui qui rĂ©side en terre dâIsraĂ«l doit faire face Ă JĂ©rusalem, ainsi quâil est dit « ils adresseront Ă YHWH des priĂšres, les regards tournĂ©s vers la ville que Tu as choisie[19]. » Celui qui se trouve Ă JĂ©rusalem doit faire face au Temple [âŠ] Celui qui se trouve dans le Temple doit se tourner vers le Saint des Saints [âŠ] celui qui se trouve dans le Saint des Saints doit faire face au couvercle de lâArche de lâalliance [âŠ] de sorte que toute la nation dâIsraĂ«l dirige ses priĂšres vers un seul endroit[20]. »
Trois pas
Les Juifs pratiquants ont pour coutume de reculer puis avancer de trois pas avant et aprÚs la récitation de la Amida.
Les pas en arriĂšre au dĂ©but de la Amida symbolisent le retrait de lâattention vis-Ă -vis du monde matĂ©riel, et les pas en avant lâapproche symbolique vers le Roi des Rois. En rĂ©alitĂ©, seuls les pas vers lâavant seraient nĂ©cessaires, les pas en arriĂšre au dĂ©but de la rĂ©citation nâĂ©tant quâune coutume[21].
Selon le Talmud, les pas en arriĂšre aprĂšs la Amida sont une rĂ©miniscence du culte dans le Temple de JĂ©rusalem, oĂč ceux qui apportaient des offrandes reculaient ensuite de lâautel sans le quitter des yeux. Ces pas sont aussi comparĂ©s Ă ceux dâun Ă©tudiant qui prend respectueusement congĂ© de son maĂźtre :
« Rabbi Alexandri a dit au nom de Rabbi Yehoshoua ben Levi : celui qui a priĂ© devrait reculer de trois pas et ensuite prier pour la paix. Rav MordekhaĂŻ lui a dit : une fois quâil a reculĂ© de trois pas, il devrait rester oĂč il est[22]. »
Ă la suite de cet Ă©change talmudique, lâusage a Ă©tĂ© Ă©tabli que les fidĂšles reculent de trois pas aprĂšs la mĂ©ditation finale, et disent, en sâinclinant de droite et de gauche : « Celui qui fait la paix (le shalom) dans les cieux, fera la paix sur nous et sur tout IsraĂ«l, et disons Amen. »
La prosternation
Lâorant se prosterne en quatre endroits de sa priĂšre : au dĂ©but et Ă la fin de la premiĂšre bĂ©nĂ©diction, au dĂ©but et Ă la fin de la HodaÊża.
Lorsquâil dit « BĂ©ni es-Tu Seigneur, » ou « nous Te reconnaissons » pour la HodaÊża, il flĂ©chit les genoux à « BĂ©ni, » se prosterne en disant « es-Tu, » et se redresse aprĂšs avoir dit à « Seigneur. »
La raison pour cette procĂ©dure est que, dâune part, le terme « bĂ©ni, » baroukh en hĂ©breu, est liĂ© au mot « genou, » berekh) et que dâautre part, Dieu « redresse ceux qui sont courbĂ©s[23]. »
Selon le Talmud, il faut sâincliner jusquâĂ ce que les vertĂšbres fassent protrusion du dos, bien quâune personne physiquement incapable de le faire peut se contenter dâincliner la tĂȘte[24].
Au cours des offices de Rosh Hashana et de Yom Kippour, les Juifs sâinclinent traditionnellement jusquâau sol et se prosternent dans une posture similaire Ă celle des musulmans, mais pas exactement de la mĂȘme maniĂšre. Il existe des variations parmi les ashkĂ©nazes sur le temps quâon doit passer dans cette position.
Certains Juifs yĂ©mĂ©nites, le plus souvent des Dor DaĂŻm ou des Talmide haRambam comprennent des enseignements du Talmud et du Mishneh Torah concernant la prosternation lors de la Chmona EssrĂš que lâon doit toujours flĂ©chir les genoux jusquâau sol non seulement lors des Jours redoutables, mais tout au long de lâannĂ©e. Il est difficile dâestimer le nombre de personnes adhĂ©rant Ă cette opinion, la plupart dâentre eux ne le faisant sans doute quâen privĂ© ou lors dâoffices avec des personnes partageant leur coutume.
Structure de la Amida « normale »
La Amida des jours de semaine non-fĂ©riĂ©s contient 19 bĂ©nĂ©dictions, se terminant toutes par la formule « BĂ©ni es-Tu, Seigneur, etc. » Certaines sont des « bĂ©nĂ©dictions longues, » car sâouvrant et se concluant par cette formule, dâautres sont des bĂ©nĂ©dictions courtes, car ne sâouvrant pas sur cette formule.
Les trois premiĂšres bĂ©nĂ©dictions forment un ensemble appelĂ© sheva'h (Ś©ŚŚ « louange »), et ont pour fonction dâinspirer lâorant et dâinvoquer la misĂ©ricorde divine.
Les trois derniĂšres sont collectivement appelĂ©es hodaÊża (ŚŚŚŚąŚ « reconnaissance » ou « proclamation ») et proclament la reconnaissance envers Dieu pour lâopportunitĂ© donnĂ©e de Le servir.
Les treize bĂ©nĂ©dictions intermĂ©diaires sont des baqashot (ŚŚ§Ś©Ś « requĂȘte ») ; elles comprennent six requĂȘtes personnelles, six requĂȘtes collectives, et une requĂȘte finale, que Dieu accepte les priĂšres.
Sheva'h et HodaÊża constituent le standard de la Amida, ne variant quâen certains moments de lâannĂ©e.
Bénédictions de sheva'h
- Dans la priĂšre, dite Avot (ŚŚŚŚȘ, ancĂȘtres, litt. « pĂšres »), Dieu est louĂ© en tant que « Dieu des Patriarches Abraham[25], Isaac et Jacob, « Dieu grand, puissant et redoutable[26], » « Dieu suprĂȘme[27] » et « CrĂ©ateur de tout[27] » Qui Se souvient des mĂ©rites des pĂšres et apporte le rĂ©dempteur[28] aux fils de leurs fils ». Il est enfin louĂ© comme « Bouclier dâAbraham[29]. »
- La priĂšre, appelĂ©e Guevourot (ŚŚŚŚšŚŚȘ « forces ») ou Tehiyat Hametim (ŚȘŚŚŚŚȘ ŚŚŚȘŚŚ « rĂ©surrection des morts »), loue Dieu Qui soutient les vacillants[30], guĂ©rit les malades[31], dĂ©livre les enchaĂźnĂ©s[32], fait vivre, mourir et ressusciter[33].
- une louange pour la pluie est insĂ©rĂ©e dans cette bĂ©nĂ©diction, car la pluie est considĂ©rĂ©e comme une manifestation de grand pouvoir aussi grande que la rĂ©surrection. La plupart des communautĂ©s, Ă lâexception de nombreuses congrĂ©gations ashkĂ©nazes, insĂšrent Ă©galement une bĂ©nĂ©diction pour la rosĂ©e en Ă©tĂ©.
- La troisiĂšme priĂšre est appelĂ©e Kedoushat haShem (Ś§ŚŚŚ©ŚȘ ŚŚ©Ś, « la sanctification du Nom »), loue Dieu Qui est saint[34], dont le Nom est saint et qui est louĂ©[35] tous les jours par les saints[36].
Dans la deuxiĂšme bĂ©nĂ©diction de lâAmida des jours ordinaires :
ŚÖ·Ś©ÖŽÖŒŚŚŚ ŚÖ·ŚšŚÖŒŚÖ· : fais souffler le vent
Dans la 9e bénédiction, la bénédiction des années :
ŚÖ°ŚȘÖ”Ś ŚÖ·Ś ŚÖŒŚÖžŚÖžŚš : et donne la rosĂ©e et la pluie
- En été, à la place, on trouvera les bénédictions suivantes :
ŚŚÖ茚֎ŚŚ ŚÖ·ŚÖ·Ś : fais tomber la rosĂ©e
ŚÖ°ŚȘÖ”Ś ŚÖ°ÖŒŚšÖžŚÖžŚ : et donne une bĂ©nĂ©diction
Au cours de la rĂ©pĂ©tition de la Amida, une version plus longue de cette bĂ©nĂ©diction, appelĂ©e Kedousha est entonnĂ©e par les fidĂšles en rĂ©ponse au shaliah tzibbour ou au hazzan. La Kedousha est encore plus Ă©laborĂ©e lors du Shabbat et des fĂȘtes.
Bénédictions de baqasha
- La bĂ©nĂ©diction de la Bina (ŚŚŚ Ś « discernement ») est une demande Ă Dieu dâaccorder savoir, discernement et entendement. Ă lâissue dâun jour de fĂȘte chĂŽmĂ© ou du Shabbat, la priĂšre comprend une mention de la sĂ©paration entre jours sacrĂ©s et profanes.
- La bĂ©nĂ©diction de la Teshouva (ŚȘŚ©ŚŚŚ « repentir ») demande Ă Dieu dâaider les Juifs Ă se repentir et Ă retourner vers la Torah ; Dieu est louĂ© pour ĂȘtre Dieu de repentir.
- Dans la bĂ©nĂ©diction de la Selih'a (ŚĄŚŚŚŚ « pardon »), il est demandĂ© Ă Dieu de pardonner les fautes, pĂ©chĂ©s et faiblesses; Dieu est louĂ© pour ĂȘtre Dieu de pardon.
- Dans la bĂ©nĂ©diction de la Geoula (ŚŚŚŚŚ « rĂ©demption »), il est demandĂ© Ă Dieu de SâingĂ©rer dans les alĂ©as du peuple dâIsraĂ«l et de le libĂ©rer ; Dieu est louĂ© pour ĂȘtre Dieu de dĂ©livrance.
- La Birkat Refouah ChĂ©lĂ©ma (ŚŚšŚŚȘ ŚšŚ€ŚŚŚ Ś©ŚŚŚ « bĂ©nĂ©diction de guĂ©rison complĂšte ») est une demande la guĂ©rison de tous les malades du peuple dâIsraĂ«l. Y est parfois ajoutĂ© en cas de maladie un texte oĂč lâon demande sa guĂ©rison personnelle.
- Avec la bĂ©nĂ©diction des Chanim (Ś©Ś ŚŚ « annĂ©es [agricoles] »), il est demandĂ© Ă Dieu de bĂ©nir la production terrestre. Selon le rite, ashkĂ©naze ou sĂ©pharade respectivement, un mot est omis ou le texte est changĂ©, selon quâon prie en Ă©tĂ© ou en hiver.
- La bĂ©nĂ©diction des Galouyot (ŚŚŚŚŚŚȘ « exils ») demande Ă Dieu de faire retentir le son du chofar annonçant la fin de lâexil et de ramener les exilĂ©s sur la terre dâIsraĂ«l.
- Dans la bĂ©nĂ©diction pour le Michpat (ŚŚ©Ś€Ś « justice »), il est demandĂ© Ă Dieu de rĂ©instaurer les juges et les conseillers sur le peuple dâIsraĂ«l, et de rĂ©gner sur eux, « comme au dĂ©but. »
- La Birkat haMinim (« bĂ©nĂ©diction des Minim ») fut insĂ©rĂ©e dans la priĂšre par Samuel le petit (en) Ă lâĂ©poque de Rabban Gamliel de YavnĂ©[11] ; elle demande Ă Dieu de dĂ©truire les minim, les calomniateurs et dĂ©nonciateurs du peuple juif. Comme parmi les Minim figuraient les premiers chrĂ©tiens, bien que le terme fĂ»t plus gĂ©nĂ©ral, dĂ©signant toutes sortes de dissidents Ă lâorthodoxie pharisienne[37], cette priĂšre servit de base pour affirmer que les Juifs maudissaient JĂ©sus trois fois par jour[38].
- Avec la bĂ©nĂ©diction des Tsaddikim (ŚŠŚŚŚ§ŚŚ « Justes »), câest la misĂ©ricorde de Dieu quâon invoque, depuis le haut de lâĂ©chelle, Ă savoir « les justes », jusquâau bas, câest-Ă -dire « nous ». On Lui demande de donner un bon salaire Ă tous ceux qui croient sincĂšrement en Lui, et de « placer notre part avec eux », car tous ont toujours espĂ©rĂ© en Lui.
- Dans la bĂ©nĂ©diction BonĂš Yeroushalayim (ŚŚŚ Ś ŚŚšŚŚ©ŚŚŚ « Constructeur de JĂ©rusalem »), on prie Dieu de restaurer JĂ©rusalem, la Shekhina et le trĂŽne de David au plus tĂŽt, ainsi quâIl lâa dit. Câest Ă cet endroit quâest intercalĂ©e la priĂšre de consolation pour la destruction de JĂ©rusalem, Nahem lors du 9 Av.
- La Birkat David (ŚŚšŚŚȘ ŚŚŚ « bĂ©nĂ©diction de David ») est une demande Ă Dieu de faire fleurir le rameau de David, câest-Ă -dire le Messie (Machia'h).
- La bĂ©nĂ©diction de la tefila (ŚȘŚ€ŚŚŚ « priĂšre ») demande Ă Dieu dâagrĂ©er ces priĂšres, et de prendre lâassemblĂ©e en misĂ©ricorde. Lors de jeĂ»nes, privĂ©s ou publics, mention est faite que le jeĂ»ne ouvre la porte des cieux aux priĂšres.
- Il est usage lors de cette bĂ©nĂ©diction dâintroduire une priĂšre personnelle, selon les recommandations de Rabbi Shimon bar YohaĂŻ[8]. Cette priĂšre est souvent diffĂ©rente lors de chaque Amida, conformĂ©ment aux enseignements de Rabbi Yosse, mis en pratique par Rabbi Eleazar et rabbi Abbahou[9].
Apocryphe de Ben Sira
- Le verset no 1 : « Dieu de tout » rappelle la bĂ©nĂ©diction no i., tandis quâ1b est instrumental dans la priĂšre de Rosh Hashanna.
- Le verset no 2 contient les mots de la bénédiction no ii.
- Le verset no 3 est un rĂ©sumĂ© de la keddousha telle quâelle apparaĂźt dans la bĂ©nĂ©diction no iii.
- Le verset no 4 explicite la connaissance que lâon demande dans la bĂ©nĂ©diction iv.
- Le verset no 6 Ă©voque la priĂšre contre les ennemis (priĂšre no xii).
- Le verset no 7 est la priÚre pour les exilés (priÚre no x).
- Le verset no 8 se base sur le contenu de la priÚre en faveur des pieux (bénédiction no xiii).
- Le verset no 9 est la priĂšre pour JĂ©rusalem (no xiv).
- Le verset no 10 rappelle la priĂšre no xvii.
- Le verset no 11 est liĂ©e tant Ă la priĂšre no xvi. quâĂ la no xix.
BĂ©nĂ©dictions de hodaÊża
- La bĂ©nĂ©diction dite de la ÊżAvoda (ŚąŚŚŚŚ « culte ») demande Ă Dieu de restaurer le culte dans le Temple de JĂ©rusalem, avec les offrandes qui en faisaient partie. Lors des trois fĂȘtes de pĂšlerinage, de demi-fĂȘte et Ă la nĂ©omĂ©nie, il y est ajoutĂ© une demande dâagrĂ©er les offrandes, et le souvenir du peuple dâIsraĂ«l, ainsi que de David et du Messie.
- La bĂ©nĂ©diction de Modim (ŚŚŚŚŚ « nous reconnaissons » ou « nous remercions ») ou HodaÊża (ŚŚŚŚąŚ « remerciement ») proprement dite est Ă la fois une proclamation et une action de grĂące Ă Dieu pour Le remercier de Ses miracles et bienfaits quotidiens.
- Lors de la rĂ©pĂ©tition de la Amida par lâofficiant ou le hazzan, alors que celui-ci entonne la bĂ©nĂ©diction de la HodaÊża, les orants rĂ©citent une priĂšre diffĂ©rente, appelĂ©e Modim DeRabbanan (Modim des Rabbanim)
- Lors des fĂȘtes « miraculeuses, » Hanoucca et Pourim, un long paragraphe dĂ©crit le miracle qui eut lieu en ces jours, et la perception quâen eurent les Juifs.
- La derniĂšre bĂ©nĂ©diction de la Amida, bĂ©nĂ©diction du Shalom (Ś©ŚŚŚ « paix » ou « complĂ©tion »), remercie Dieu des bienfaits dont Il a gratifiĂ© le peuple dâIsraĂ«l et Sa compassion envers le peuple juif. Les ashkĂ©nazes rĂ©citent gĂ©nĂ©ralement une version plus courte lors des offices de Minha et de Ma'ariv.
Bénédictions supplémentaires à la répétition de la Amida
Outre la Kedousha et le Modim deRabbanan, la rĂ©pĂ©tition publique de la Amida donne lieu Ă la bĂ©nĂ©diction sacerdotale, appelĂ©e Birkat HaCohanim ou Nessiat KapaĂŻm (« levĂ©e des paumes »), lors de la Amida de Sha'harit, de Moussaf, de Shabbat et des fĂȘtes. Lors des jours de jeĂ»nes publics, la Birkat HaCohanim est Ă©galement rĂ©citĂ©e Ă Minha, et Ă la NeÊżila de Yom Kippour. Elle ne peut ĂȘtre dite dans une maison de deuil.
Les Juifs ashkĂ©nazes ne la font rĂ©citer de façon quotidienne par des cohanim quâen terre dâIsraĂ«l, alors que les Juifs yĂ©mĂ©nites et certaines congrĂ©gations sĂ©pharades le font de façon ordinaire mĂȘme en dehors de la terre dâIsraĂ«l. Lorsquâil ne se trouve pas de cohen dans lâassemblĂ©e, la bĂ©nĂ©diction est rĂ©citĂ©e de façon abrĂ©gĂ©e par lâofficiant ou le hazzan.
La méditation finale
Une coutume sâest graduellement dĂ©veloppĂ©e de rĂ©citer, aprĂšs la bĂ©nĂ©diction pour la paix, la mĂ©ditation de Mar ben Ravina, par laquelle il concluait sa propre Amida :
« Mon Dieu (ElohaĂŻ), garde ma langue de mal et mes lĂšvres de profĂ©rer des mensonges ; et envers ceux qui me maudissent, fais que mon esprit soit silencieux et pareil Ă la poussiĂšre. Ouvre mon cĆur Ă Ta Torah, et fais poursuivre quâaprĂšs Tes prescriptions coure mon esprit. Et tous ceux qui pensent du mal pour moi, efface vite leurs conseils et dĂ©truis leurs pensĂ©es. Fais [ceci] pour Ton Nom, fais pour Ta droite, fais pour Ta saintetĂ©, fais pour ta Torah, afin que mes amis se rĂ©jouissent, fais que Ta main droite amĂšne la rĂ©demption, et rĂ©ponds-moi. Puissent ĂȘtre agrĂ©ables les mots de ma bouche et les mĂ©ditations de mon esprit devant Toi, Seigneur mon Roc et RĂ©dempteur[39]. »
Les orthodoxes ashkĂ©nazes font suivre cette mĂ©ditation dâune requĂȘte :
« Puisse ĂȘtre Ta volontĂ©, mon Dieu et Dieu de mes pĂšres, que le Temple soit rapidement reconstruit de nos jours, et donne-nous une part dans ta Torah, et lĂ , nous Te servirons comme aux jours du monde et aux annĂ©es anciennes. Et que lâoblation de farine de Juda et JĂ©rusalem soit plaisante Ă Dieu, comme aux jours du monde et aux annĂ©es anciennes. »
Les Amidot « spéciales »
Amida du Shabbat
Les Amidot des offices de Ma'ariv (du vendredi), Sha'harit, Moussaf et Minha possĂšdent toutes une forme particuliĂšre. Les 13 bĂ©nĂ©dictions de Baqasha sont remplacĂ©es par la bĂ©nĂ©diction de saintetĂ© du jour (hĂ©b. Ś§ŚŚŚ©ŚȘ ŚŚŚŚ (Kedoushat HaYom)), de sorte que chaque Amida de Shabbat se compose de sept bĂ©nĂ©dictions[40].
La Kedoushat HaYom se compose dâune introduction, diffĂ©rente pour chacun des quatre offices de priĂšre, et dâune conclusion, qui est quant Ă elle constante :
« Notre Dieu et Dieu de nos pĂšres, Aie en faveur notre repos ; sanctifie nous par Tes prescriptions et donne nous notre part dans la Torah, rassasie nous de Tes bontĂ©s et rĂ©jouis-nous par Ta salvation, et purifie nos cĆurs afin de Te servir vĂ©ritablement. Et fais-nous hĂ©riter, Seigneur notre Dieu, dans lâamour et la faveur, de Ton saint Shabbat, et quâIsraĂ«l qui sanctifient (sic) Ton Nom sây reposent (sic). BĂ©ni es-Tu, Seigneur, Qui sanctifies le Shabbat. »
Ă la conclusion de la Amida personnelle de la veille du Shabbat, bien quâil nây ait pas de rĂ©pĂ©tition publique, officiant et fidĂšles chantent en chĆur le Me'Ein Sheva', ou Magen Avot selon ses premiers mots, qui rĂ©sume les sept bĂ©nĂ©dictions :
« Protecteur des ancĂȘtres par Son Verbe, faisant revivre les morts par Son ordre, la Saint Dieu sans pareil, Qui cause Ă Son peuple de se reposer le jour de Son saint Shabbat, car en eux Il conçut de la faveur de les faire se reposer. Devant Lui, nous rendrons culte dans la crainte et la peur, et nous rendrons grĂące Ă Son Nom chaque jour perpĂ©tuellement Ă la maniĂšre des bĂ©nĂ©dictions. Dieu des reconnaissances, Seigneur du Shalom, Qui sanctifies le Shabbat et bĂ©nit le septiĂšme [jour], et fait reposer dans la saintetĂ© Son peuple empli du dĂ©lice [du Shabbat], en souvenir de lâActe de la CrĂ©ation[41]. »
Lâofficiant, ou le chantre, rĂ©pĂšte ensuite publiquement la conclusion de la Kedoushat HaYom.
Amidot des fĂȘtes
Lors des fĂȘtes juives, une bĂ©nĂ©diction de sanctification du jour (Kedoushat HaYom) constituĂ©e de plusieurs sections, est intercalĂ©e aprĂšs la kedoushat HaShem, et remplace elle aussi les 13 bĂ©nĂ©dictions de baqasha lors des offices de la veille, du matin et de lâaprĂšs-midi. La premiĂšre section est constante :
« Tu nous as choisis parmi toutes les nations, Tu nous as aimĂ©s et conçu de la faveur pour nous, et (sic) Tu nous as Ă©levĂ©s au-dessus de tous les langages, et (sic) nous as sanctifiĂ©s par Tes prescriptions, et (sic) nous as rapprochĂ©s, [ĂŽ] notre Roi, de Ton culte, et (sic) Ton grand et saint Nom [, Tu lâ] as prononcĂ© sur nous. Et Tu nous as donnĂ©, Seigneur notre Dieu, par amour, des moments pour la joie, des fĂȘtes et des temps pour lâabondance, ce jour de [nom biblique de la fĂȘte, et son caractĂšre particulier], convocation sainte en souvenir de la sortie dâĂgypte. »
Lorsque le jour de fĂȘte coĂŻncide avec un Sabbath, des mentions spĂ©ciales sont faites de celui-ci, prĂ©cĂ©dant la mention de la fĂȘte (« et Tu nous as donnĂ©s, Seigneur notre Dieu, par amour, des shabbatot pour le repos et des moments pour la joie, etc. »).
Amidot de Moussaf
Lors du Shabbat, des fĂȘtes juives (Ă Yom tov comme Ă Hol hamoĂ«d), et de Rosh Hodesh (la nĂ©omĂ©nie dans le calendrier juif), un office supplĂ©mentaire (hĂ©breu : ŚŚŚĄŚŁ (Moussaf)) est tenu, au cours duquel la Amida est rĂ©citĂ©e silencieusement puis publiquement.
Bien que lâoffice du Moussaf soit techniquement un service sĂ©parĂ© et indĂ©pendant qui pourrait se dire Ă tout moment entre Sha'harit et Ma'ariv, il est de nos jours accolĂ© Ă lâoffice de sha'harit, qui prend la forme dâun office unique mais allongĂ©.
La Amida du Moussaf de Roch Hachana, qui annonce les modifications de la Tefilla au cours des dix jours de pĂ©nitence, est unique en ceci quâelle comprend, outre les 3 bĂ©nĂ©dictions initiales et finales, neuf bĂ©nĂ©dictions intermĂ©diaires, ce qui en fait, avec ses 15 bĂ©nĂ©dictions, la Amida de Moussaf la plus longue de lâannĂ©e et peut allonger la durĂ©e des offices de priĂšre jusquâĂ 7 heures dâaffilĂ©e[42]. Ces neuf bĂ©nĂ©dictions supplĂ©mentaires sont divisĂ©es en trois groupes de trois bĂ©nĂ©dictions, finissant chacun une section de la Amida. Ces trois groupes sont, respectivement, les « Malkhouyot » (priĂšres affirmant la royautĂ© divine, et contenant la Kedoushat HaYom comme un Moussaf ordinaire), les « Zikhronot » (priĂšres de remĂ©moration) et les « Chofrot » (priĂšres concernant le chofar, une corne de bĂ©lier que les Juifs utilisent comme un cor). Chaque section comprend un paragraphe introductif, des versets bibliques (3 de la Torah, 3 des Ketouvim, principalement des Psaumes, et 3 des Nevi'im, dans cet ordre, bien que ce ne soit pas leur ordre dâapparition dans la Bible hĂ©braĂŻque) relatifs Ă la RoyautĂ©, au souvenir et au chofar. Ă la fin des bĂ©nĂ©dictions concluant chaque section, lâofficiant sonne du chofar, tant lors de la lecture silencieuse que lors de la rĂ©pĂ©tition publique.
Dans la Amida de Moussaf, les bénédictions de Baqasha sont remplacées par des priÚres spéciales pour le jour saint, et une évocation du culte dans le Temple.
Dans les offices des Juifs orthodoxes, ces priĂšres contiennent les passages bibliques se rapportant aux offrandes qui Ă©taient offertes au Temple en cette occasion, et une demande de reconstruire le Temple et rĂ©instaurer le culte qui sây tenait. La bĂ©nĂ©diction des cohanim est dite lors de la rĂ©pĂ©tition publique de la Amida. Câest, en dehors dâIsraĂ«l, le seul moment oĂč la bĂ©nĂ©diction des cohanim est chantĂ©e par ceux-ci.
Le mouvement Massorti Ă©tant opposĂ© au concept des sacrifices animaux, sa Rabbinical Assembly a rĂ©digĂ© deux formes de la Amida de Moussaf. Dans la version la plus ancienne, il est fait rĂ©fĂ©rence aux offrandes prescrites, mais au passĂ© (« lĂ oĂč nos ancĂȘtres offraient » plutĂŽt que « lĂ , nous offrirons »). La nouvelle version omet entiĂšrement toute rĂ©fĂ©rence aux offrandes[43].
Les mouvements progressistes omettent souvent la Amida de Moussaf dans sa totalité.
Amida de la NeÊżila
Ă Yom Kippour, se tient un office de priĂšre supplĂ©mentaire, spĂ©cifique de ce jour, la NeÊżila, Ă la clĂŽture de Yom Kippour, aprĂšs les offices de la veille, du matin, du Moussaf, et de lâaprĂšs-midi. Yom Kippour est donc le seul jour de lâannĂ©e juive oĂč lâon rĂ©cite cinq Amidot.
La congrĂ©gation se tient traditionnellement debout pendant toute la rĂ©pĂ©tition de cette priĂšre, qui contient de nombreuses confessions (viddouĂŻm) et supplications additionnelles. Câest aussi, pour les Juifs ashkĂ©nazes, la seule occasion pendant laquelle ils ont pour coutume de chanter la priĂšre dâAvinou Malkenou un jour de sabbath (si Yom Kippour devait coĂŻncider avec un shabbat.)
Variations dans la Amida en fonction de la période de l'année
PriÚres pour la pluie en hiver et la rosée en été
Dans la Birkat Guevourah, la seconde bĂ©nĂ©diction de Sheva'h, la pluie (« Qui fais revenir le vent et tomber la pluie ») est mentionnĂ©e comme une preuve de la puissance divine. Cependant, elle est remplacĂ©e Ă partir de Pessa'h (la PĂąque juive), qui marque traditionnellement le dĂ©but de la saison sĂšche en terre dâIsraĂ«l, par « Qui fais tomber la rosĂ©e, » jusquâĂ Shemini Atzeret (fĂȘte de la fin de la moisson), qui marque traditionnellement le dĂ©but de la saison des pluies en terre dâIsraĂ«l.
Lors de la répétition de la Amida de Moussaf du premier jour de Pessa'h, une priÚre étendue est ajoutée pour demander à Dieu la rosée; lors de celle de Shemini Atzeret, une priÚre similaire Lui demande des pluies ni trop fines ni trop abondantes.
Dans la Birkat HaShanim (bĂ©nĂ©diction des annĂ©es agricoles), la neuviĂšme bĂ©nĂ©diction de la Amida des jours de semaine ordinaires, il est demandĂ© Ă Dieu de « donner [la] bĂ©nĂ©diction sur la face de la terre » pendant toute la saison sĂšche en terre dâIsraĂ«l. Cette bĂ©nĂ©diction change en hiver, qui est dĂ©fini en dehors de la terre dâIsraĂ«l comme dĂ©butant 59 jours aprĂšs la Tekoufa du mois de Tichri (correspondant approximativement Ă lâĂ©quinoxe dâautomne) et finissant Ă Pessa'h[44] et en terre dâIsraĂ«l, oĂč elle dĂ©bute le 7e jour du mois de Heshvan[44].
Les Juifs ashkénazes remplacent la formule par « donner [la] rosée et [la] pluie de bénédiction sur la face de la terre. »
Les Juifs orientaux, principalement les sĂ©pharades dâorient et les yĂ©mĂ©nites possĂšdent deux versions de la priĂšre. Pendant la saison sĂšche, ils disent : « BĂ©nis-nous, notre PĂšre, dans toute Ćuvre de nos mains, et bĂ©nis notre annĂ©e de rosĂ©es gracieuses, bĂ©nies et douces, et que sa conclusion soit vie, abondance et plĂ©nitude comme aux bonnes annĂ©es, car Tu es [un] Dieu [et] Roi bon et bonifiant, et Tu bĂ©nis les annĂ©es. BĂ©ni es-Tu, Seigneur, Qui bĂ©nis les annĂ©es. » Pendant la saison des pluies en revanche, ils disent : « BĂ©nis sur nous, Seigneur notre Roi, cette annĂ©e et toutes sortes de ses rĂ©colte pour le bien, et donne pluie et rosĂ©e pour la bĂ©nĂ©diction sur toute la face de la terre ; et multiplie la face du monde, emplis le tout de Ta bontĂ©. Emplis nos mains de Tes bĂ©nĂ©dictions et de richesses de dons de Ta main. PrĂ©serve et sauve cette annĂ©e de tout mal et de toutes sortes de destructeurs et de toutes sortes de chĂątiments : et Ă©tablis pour elle bonne espĂ©rance et une conclusion de plĂ©nitude. Ăpargne-la et aie pitiĂ© dâelle et pour toute sa rĂ©colte et tous ses fruits, et bĂ©nis-la avec des pluies de faveur, de bĂ©nĂ©dictions et de gĂ©nĂ©rositĂ© ; et que sa conclusion soit vie, abondance et plĂ©nitude, comme aux bonnes annĂ©es de bĂ©nĂ©diction ; car Tu es [un] Dieu [et] Roi bon et bonifiant, et Tu bĂ©nis les annĂ©es. BĂ©ni es-Tu, Seigneur, Qui bĂ©nis les annĂ©es. »
Lors de la conclusion de Shabbat et des fĂȘtes
La Amida de Ma'ariv du lâissue du Shabbat, câest-Ă -dire celle du samedi soir, ou dâune fĂȘte juive, comprend dans la Birkat Bina, la premiĂšre bĂ©nĂ©diction de sheva'h un paragraphe intitulĂ© Ata 'Honantanou (« Tu nous as accordĂ© »). Lâorant remercie Dieu pour lâaptitude de pouvoir sĂ©parer le saint du profane, paraphrasant les concepts exprimĂ©s dans la cĂ©rĂ©monie de Havdala, qui effectue la transition des jours saints aux jours profanes. De fait, le Talmud enseigne que si ce paragraphe est oubliĂ©, lâorant ne doit pas se reprendre lors de la Amida, car il le dira lors de la Havdala.
Lorsque le paragraphe Ata 'Honantanou est dit, les travaux interdits lors des jours saints deviennent permis, la séparation des jours saints ayant été effectuée.
Les dix jours de repentir
Lors des dix jours de repentir entre Rosh Hashana et Yom Kippour, quelques lignes de texte additionnelles sont insĂ©rĂ©es dans les bĂ©nĂ©dictions de Sheva'h et de HodaÊża, ainsi que dans lâune des bĂ©nĂ©dictions de baqasha. La plupart de ces lignes invoquent la pitiĂ© divine et prient pour lâinscription des orants dans le Livre de la Vie. Dans de nombreuses communautĂ©s, lâofficiant sâinterrompt lors de la lecture publique lorsquâil est sur le point de lire ces lignes, afin que les orants puissent le prĂ©cĂ©der.
Plus significatives sont les conclusions de deux bĂ©nĂ©dictions, qui remplacent El Kadosh (Dieu saint) par Melekh Kadosh (Saint-Roi). Lorsque lâorant omet de conclure correctement sa bĂ©nĂ©diction de Kedoushat Hashem, il doit recommencer toute la priĂšre.
Jours de jeûne
Lors des jours de jeûne public (Taanit tzibbouri), des priÚres spéciales invoquant la pitié et la clémence divine sont ajoutées à la Amida.
Lors de la Amida de Sha'harit, aucun changement nâest fait lors de la priĂšre privĂ©e, mais lors de la rĂ©pĂ©tition publique, lâofficiant ajoute une bĂ©nĂ©diction aprĂšs la bĂ©nĂ©diction de la Gueoula, appelĂ©e Anenou (« rĂ©ponds-nous ») du fait de son premier mot. Anenou conclut par « BĂ©ni es-Tu, Seigneur, Qui rĂ©pond [certains ajoutent: Ă Sa nation IsraĂ«l] en temps de troubles. »
Lors de la Amida de Minha, Anenou se dit lors de la rĂ©pĂ©tition, mais aussi lors de la priĂšre silencieuse par chaque orant lors de la BĂ©nĂ©diction de la Tefilla. De surcroĂźt, les communautĂ©s qui disent dâordinaire une version abrĂ©gĂ©e de la Birkat haShalom lors de lâoffice de Minha, la rĂ©citent entiĂšre. La bĂ©nĂ©diction sacerdotale, habituellement omise Ă Minha est chantĂ©e par lâofficiant lors de la rĂ©pĂ©tition.
Une priÚre spécifique, appelée Na'hem ou Ra'hem, est intercalée à la suite de la bénédiction de Binyan Yeroushalayim lors de la Min'ha de Tisha BeAv. On y demande à Dieu de consoler (na'hem) ou prendre en miséricorde (ra'hem) ceux qui portent le deuil de Sion et de Jérusalem et on conclut par « Béni es-Tu, Seigneur, Qui consoles Sion et construis Jérusalem. »
Ya'alĂš VeYavo
Lors des jours de fĂȘte, la priĂšre Ya'alĂš Veyavo (« Que [le souvenir de nous] sâĂ©lĂšve et vienne [devant Toi] ») est insĂ©rĂ©e Ă la fin de la Kedoushat Hayom.
Elle continue de lâĂȘtre, mais Ă la fin de la bĂ©nĂ©diction de lâAvoda, lors des jours de demi-fĂȘte et de la nĂ©omĂ©nie. Elle est Ă©galement introduite dans le Birkat Hamazone lors de lâensemble de ces jours.
Outre une phrasĂ©ologie gĂ©nĂ©rale, demandant Ă Dieu dâagrĂ©er le souvenir de la congrĂ©gation, de ses ancĂȘtres, du roi David et du Messie, une phrase de la priĂšre prĂ©cise le nom biblique de la fĂȘte, et son caractĂšre particulier.
Al HaNissim
Lors des fĂȘtes judĂ©ennes « miraculeuses, » Hanoucca et Pourim, un long paragraphe, dont chacune des deux fĂȘtes possĂšde sa version, est insĂ©rĂ© dans la bĂ©nĂ©diction de la HodaÊża, laquelle mentionne les miracles et merveilles quotidiens dont bĂ©nĂ©ficient les orants.
Les paragraphes retracent le contexte historique de la fĂȘte, dĂ©crivent le « miracle » (les faibles MacchabĂ©es renversant les forts SĂ©leucides pour Hanoucca, le renversement total du plan dâextermination des Juifs de Haman pour Pourim), et en remercient Dieu.
Ces paragraphes sont tous deux introduits par une mĂȘme formule, commençant par Al HaNissim : « Pour les miracles, et la dĂ©livrance et les actes puissants et les actes de salvation et pour les guerres que Tu as menĂ©es pour nos ancĂȘtres en ces jours en ce temps. »
Modifications modernes du texte de la Amida
Le texte de la Amida est resté relativement intouché par les adhérents au judaïsme orthodoxe, bien que certaines priÚres, comme le Modim deRabbanan existaient dans plusieurs versions légÚrement différentes dans le Talmud[45], ce qui explique les différences textuelles entre rites.
Le changement le plus rĂ©cent du texte de la Amida fut le fait dâIsaac Louria (XVIe siĂšcle), qui formula un texte de la Amida combinant les textes ashkĂ©nazes et sĂ©pharades en accord avec sa conception de la Kabbale.
En revanche, les courants ayant fait sĂ©cession du judaĂŻsme orthodoxe Ă lâĂ©poque de la Haskala, câest-Ă -dire le judaĂŻsme progressiste et le judaĂŻsme conservative, ont modifiĂ© Ă des degrĂ©s divers le texte pour lâadapter Ă leur opinions sur les besoins et la sensibilitĂ© modernes :
- le judaïsme réformé a ajouté au texte de la premiÚre bénédiction « [de nos pÚres] et de nos mÚres, » et accolé au nom des trois patriarches celui des quatre matriarches, Sarah, Rivka, Ra'hel et Léa. Cette modification a été adoptée par certaines congrégations conservative.
Les Juifs rĂ©formĂ©s remplacent Ă©galement « amĂšnes un rĂ©dempteur » par « amĂšnes la rĂ©demption, » ne croyant pas Ă la venue dâun Messie personnifiĂ©, mais de temps messianiques.
- Dans la deuxiÚme bénédiction, les courants progressistes du judaïsme substituent à « Qui [re]donne vie aux morts » les phrases « Qui donne vie à tout » (dans le siddour réformé[46]) ou « Qui donne vie à toute vie » (dans le siddour reconstructionniste), ne croyant pas à la résurrection des morts.
- La bĂ©nĂ©diction de lâAvoda qui demande la rĂ©instauration du culte et des offrandes, comprenant des sacrifices animaux, aprĂšs la reconstruction du Temple a Ă©tĂ© modifiĂ© par tous ces courants: le judaĂŻsme conservative demande la restauration du Temple (Ă lâexception de certaines congrĂ©gations), mais non celle des sacrifices. Le judaĂŻsme rĂ©formĂ©, ayant renoncĂ© Ă toute restauration du Temple puisque chaque lieu de priĂšre juif rĂ©formĂ© est un « temple », remplace la requĂȘte tout entiĂšre par « Dieu, Qui es prĂšs de tous ceux qui Tâappellent, tourne-Toi vers Tes serviteurs et sois gracieux envers nous; dĂ©verse Ton esprit sur nous. »
Bien que nâĂ©voquant pas les sacrifices, ou au passĂ©, les Juifs conservative maintiennent gĂ©nĂ©ralement le nombre traditionnel dâoffices de priĂšre et leurs temps fixĂ©s, qui avaient Ă©tĂ© Ă©tablis en fonction du culte dans le Temple. Les Juifs rĂ©formĂ©s et reconstructionnsites estimant au contraire que ce modĂšle du culte est pĂ©rimĂ©, abrogent les obligations temporelles, voire pour de nombreuses congrĂ©gations, lâoffice de Moussaf, que conservent les congrĂ©gations conservative dans leur ensemble.
Certaines congrégations progressistes tiennent également un office de Moussaf, mais sans aucune référence au culte dans le Temple.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Amidah » (voir la liste des auteurs).
Cet article contient des extraits de la Jewish Encyclopedia de 1901â1906 dont le contenu se trouve dans le domaine public.
- Nombres 12:13, I Samuel 2
- T.B. Berakhot 28b
- T.B. Berakhot 33b & Meguila 17b
- T.B. Meguila 18a
- Voir par exemple Bamidbar 12:13 ou I Samuel chap. 2.
- Maïmonide sur Mena'hot 4:1b, cité par Ismar Elbogen, Gesch. des Achtzehngebetes.
- T.B. Berakhot 28a.
- Pirke Avot 2:13 : « Rabbi Chimon dit : "Sois attentif Ă rĂ©citer le ChĂ©ma et la PriĂšre ; et lorsque tu pries, ne rends pas ta priĂšre pesante, mais sensible et suppliante devant le Lieu, bĂ©ni soit-Il, comme il est dit : Car Il se laisse Ă©mouvoir et prend pitiĂ©, Il est lent Ă la colĂšre, grand en gĂ©nĂ©rositĂ© et Il revient du mal (JoĂ«l 2:13) ; et ne sois pas mauvais devant toi-mĂȘme. » -- Commentaires du TraitĂ© des PĂšres, PirqĂ© Avot, traduit, annotĂ© et introduit par Ăric SmilĂ©vitch, Ă©d. Verdier (ISBN 2-86432-117-3).
- Yer. Berakhot 8b.
- T.B. Berakhot 26b ; Bereshit Rabba.
- T.B. Berakhot 28b ; voir aussi GrÀtz, "Gesch." 3e éd., iv. 30 et suivants.
- Elle aurait Ă©tĂ© rĂ©citĂ©e seulement le sabbat et les jours de fĂȘte, dans le cadre du ĆĄemaâ israel du matin et de la AmidĂą du matin, voir E. FLEISCHER, Li-tefĂ»satan shel qedĂ»shĂŽt ha-âamĂźdĂą we-ha-yÎçer be-minhagĂŽt ha-tefĂźlĂą shel benĂȘ ereç israel, dans Tarbitz, 38 (1968-69), 255-284 ; suivi par exemple par J. HEINEMANN, Prayer in the Talmud. Forms and Patterns (St. Jud. IX, 1re Ă©d. hĂ©b. 1964), Berlin-New York, 1977, p. 128-130.
- T.B. Berakhot 26b.
- Choulhan Aroukh, Orah Hayyim §101.
- I Samuel 1:13.
- T.B. Berakhot 31b.
- ĂzĂ©chiel 1:7.
- GenĂšse 28:17.
- I Rois 8:44.
- T.B. Berakhot 30a.
- Mishna Beroura § 95.
- T.B. Yoma 53b.
- Psaumes 146, Mishna Beroura §113.
- T.B. Berakhot 28b.
- cf. Exode 3:15.
- Deut. 10:17 ; voir aussi T.B. Berakhot 33b ; Sota 69b.
- cf. Gen. 14:19.
- cf. IsaĂŻe 59:20.
- cf. GenĂšse 15:1 et Psaumes 7:11 ; 18:3 & 36; 84:10.
- cf. Psaumes 145:14.
- cf. Exode 25:26.
- cf. Psaumes 146:7.
- cf. I Samuel 2:6.
- cf. Psaumes 22:4.
- Yehalleloukha en hĂ©breu, « Te chanteront le Hallel, » ce qui est un terme technique des psaumes, dâoĂč la conclusion de la phrase par selah -- (en)Jewish Encyclopedia sur la Amida.
- cf. Psaumes 16:3.
- Simon Claude Mimouni, Les chrĂ©tiens dâorigine juive dans lâAntiquitĂ©, Ă©d. Albin Michel 2004.
- LâantisĂ©mitisme, son histoire et ses causes de Bernard Lazare.
- T.B. Berakhot 17a.
- (en) Tzemak Tzedek and Shabbat - HaYom Yom by Lubavitcher Rebbe (www.chabad.org)
- T.B. Berakhot 29, 57b ; T.B. Pessa'him 104a.
- Alfred J. Kolatch, Le Livre juif du Pourquoi ?, traduit par le Dr A. Kokos, p. ... Collection Savoir, tome I, Ă©ditions MJR 1990 (ISBN 2-88321-002-0).
- (en)Transliteration and translation of abridged weekday Amidah, Conservative [PDF].
- Elie Munk, Le monde des priÚres p. 161, éd. Keren Hasefer ve-Halimoud 2001, coll. « Vie et pensées juives », (ISBN 2-904068-76-7).
- T.B. Soucca 40a ; Yer. 1:5.
- (en)Reforming Reform, article du Jerusalem Post.